Ne pas être qu'un "patient" ...

En savoir plus sur le Recherche de la Transmission Neuronale

Article paru dans LE PARKINSONIEN INDÉPENDANT  N°34 – septembre 2008

Dans le cerveau humain, 100 milliards de neurones commu­niquent via 100.000 milliards de connexions, « les synapses ». C’est à cette jonc­tion que se joue la commu­ni­ca­tion neuro­nale. Or depuis dix ans, celle-​ci pose problème aux spécia­listes du cerveau : la vitesse de circu­la­tion de l’in­for­ma­tion appa­raît bien supé­rieure aux capa­ci­tés de trans­mis­sion des synapses… Un mystère enfin résolu.

Notre cerveau va très vite, par exemple il faut seule­ment 120 milli­se­condes pour répondre à une stimu­la­tion visuelle. Le parcours de l’in­flux nerveux n’est pas de tout repos, notam­ment au niveau des connexions entre neurones et synapses.

Lorsqu’un neurone émet­teur est stimulé par un signal élec­trique (influx nerveux) il libère des substances chimiques (neuro­trans­met­teurs) dans la synapse. Les neuro­trans­met­teurs se fixent au niveau des récep­teurs du neurone qui reçoit le message. Cela provoque un chan­ge­ment de l’ac­ti­vité élec­trique de ce neurone d’où un nouveau signal qui diffuse à travers l’en­che­vê­tre­ment des cellules cérébrales.

Or on sait depuis une dizaine d’an­nées que les récep­teurs changent de confi­gu­ra­tion en présence d’un neuro­trans­met­teur et ne peuvent répondre à une deuxième stimu­la­tion pendant une centaine de milli­se­conde. Les synapses trans­mettent bien l’in­for­ma­tion mais beau­coup trop vite pour que les récep­teurs retrouvent leur activité,

C’est en 2002 que Daniel CHOQUET, direc­teur du labo­ra­toire Physio­lo­gie cellu­laire de la synapse de Bordeaux et ses colla­bo­ra­teurs font une impor­tante décou­verte : au niveau des synapses les récep­teurs, sur lesquels se fixent les neuro­trans­met­teurs, ne sont pas figés comme on l’a toujours cru, mais ils bougent sans cesse.

L’équipe de Daniel CHOQUET décide d’ob­ser­ver ce qui se passe dans la fente synap­tique, espace de 10 à 40 mm.¹ entre deux neurones. Les neuro­bio­lo­gistes s’as­so­cient alors à l’équipe de Brahim LOUNIS du Centre de Physique molé­cu­laire optique et hert­zienne égale­ment de Bordeaux, afin que celle-​ci leur four­nisse des tech­niques de détec­tion et de suivi de molé­cules indi­vi­duelles dans les neurones vivants,

Six ans plus tard les résul­tats sont déto­nants : les cher­cheurs ont décou­vert que la mobi­lité des récep­teurs joue, en réalité, un rôle impor­tant dans le trans­fert de l’in­for­ma­tion neuro­nale et qu’elle serait la clé de l’éton­nante rapi­dité avec laquelle le cerveau réagit à la moindre stimulation

Des essais ont été étudiés sur les récep­teurs à gluta­mate du rat et ont permis de démon­trer que ces récep­teurs ne sont pas statiques et que ces mouve­ments rapides jouaient peut-​être un rôle dans la trans­mis­sion synaptique.

II fallait s’en assu­rer. Une série de mani­pu­la­tions fut entre­prise : exci­ta­tions au laser, utili­sa­tion d’op­tiques de très haute qualité et de détec­teurs ultra­sen­sibles, puis analyse d’images, L’ana­lyse n’est pas simple du tout dit D. COCHET mais elle a porté ses fruits : les cher­cheurs découvrent que les récep­teurs peuvent se dépla­cer de plusieurs micro­mètres à l’in­té­rieur et à l’ex­té­rieur de la membrane synap­tique. En quelques milli­se­condes, le récep­teur est capable de se mouvoir d’un bout à l’autre de la synapse résume le scientifique.

La décou­verte de ce rôle des récep­teurs est majeure pour la compré­hen­sion de certains troubles neuro­lo­giques ou psychia­triques comme la mala­die d’Alz­hei­mer, de Parkin­son, les Tocs, les Dépres­sions.,. qui sont dus à une mauvaise commu­ni­ca­tion entre neurones

La prochaine étape : Véri­fier ces hypo­thèses dans des condi­tions plus physio­lo­giques, à plus grande échelle, sur des tranches de cerveaux animaux intacts ou sur des modèles déve­lop­pant ces patho­lo­gies, confie Daniel CHOQUET.

Ces travaux ouvrent la voie à de nouvelles pistes de recherche à exploi­ter. Nous devons égale­ment mieux iden­ti­fier les patho­lo­gies concernées.

Les appli­ca­tions médi­cales ne sont pas pour tout de suite. Il s’agit de mala­dies humaines, or nous travaillons toujours sur des modèles animaux, rappelle Daniel CHOQUET

¹ nm : mètre divisé par un milliard

Source ; Science et Vie N° 1091 — août 2008 Lu et résumé par
Jacque­line GÉFARD-​LE BIDEAU

Une accélération du signal nerveux cérébral en cause dans la maladie de Parkinson

Article paru dans LE PARKINSONIEN INDÉPENDANT N°34 – septembre 2008

Travaux publiés le 10 juillet dans la revue Jour­nal of neurophysiology
Cher­cheur Thomas BORAUD – 05 57 57 47 95

Le signal nerveux dans les cerveaux atteints par la mala­die de Parkin­son est plus rapide que dans les cerveaux sains. Ce résul­tat est surpre­nant car la mala­die entraîne notam­ment un ralen­tis­se­ment moteur. Il a été obtenu sur un modèle animal par l’équipe du Labo­ra­toire mouve­ment adap­ta­tion cogni­tion (CNRS/​ Univer­si­tés Bordeaux 1 et 2). De nouvelles stra­té­gies théra­peu­tiques vise­ront désor­mais à ralen­tir la trans­mis­sion du signal nerveux. 

La mala­die de Parkin­son est une mala­die neuro-​dégénérative qui touche envi­ron 4 millions de personnes dans le monde. Elle appa­raît géné­ra­le­ment vers la cinquan­taine et entraîne des troubles moteurs : rigi­dité, trem­ble­ment et ralen­tis­se­ment moteur. Il n’existe pas de trai­te­ment cura­tif de la mala­die. Les trai­te­ments exis­tants ont pour but de corri­ger les symp­tômes du patient, en parti­cu­lier moteurs.

La mala­die résulte de la dégé­né­res­cence des neurones dopa­mi­ner­giques d’une zone céré­brale appe­lée « substance noire compacte ». Ces neurones four­nissent norma­le­ment de la dopa­mine, un neuro­trans­met­teur(1), à un réseau de neurones appe­lés ganglions de la base, impli­qués dans le contrôle des mouve­ments. Ce réseau neuro­nal fait partie d’une boucle de régu­la­tion connec­tée au cortex moteur. La dispa­ri­tion des neurones dopa­mi­ner­giques entraîne le dysfonc­tion­ne­ment du réseau et l’ap­pa­ri­tion des troubles moteurs. Les carac­té­ris­tiques de ce dysfonc­tion­ne­ment sont encore mal connues.

L’équipe de recherche diri­gée par Thomas Boraud étudie le dysfonc­tion­ne­ment parkin­so­nien à l’aide d’une tech­nique élec­tro­phy­sio­lo­gique appe­lée « enre­gis­tre­ments multi­ca­naux multi­élec­trodes ». Comme son nom l’in­dique, cette tech­nique permet de réali­ser des enre­gis­tre­ments simul­ta­né­ment dans plusieurs struc­tures du cerveau, avec plusieurs élec­trodes. L’ob­jec­tif est d’ana­ly­ser l’or­ga­ni­sa­tion géné­rale de la trans­mis­sion du signal dans un réseau. Les cher­cheurs ont ainsi suivi le signal élec­tro­phy­sio­lo­gique qui est trans­mis depuis le cortex dans tout le réseau neuro­nal, à travers les ganglions de la base. Ils ont appli­qué cette tech­nique chez le rat éveillé et libre de ses mouve­ments dans deux condi­tions expé­ri­men­tales : sur un rat « normal » et sur un modèle animal de la mala­die de Parkin­son(2).

L’équipe borde­laise montre que la trans­mis­sion du signal élec­trique est signi­fi­ca­ti­ve­ment plus rapide chez les animaux « parkin­so­niens » que chez les animaux normaux. Ce résul­tat rela­ti­ve­ment inat­tendu est contre intui­tif puisque cette accé­lé­ra­tion du signal élec­trique est corré­lée au ralen­tis­se­ment moteur des animaux.

Le ralen­tis­se­ment parkin­so­nien résulte donc d’une accé­lé­ra­tion exces­sive de la trans­mis­sion du signal dans le réseau. Cette décou­verte pourra avoir des consé­quences théra­peu­tiques directes puis­qu’il s’agit main­te­nant pour les scien­ti­fiques de cher­cher à ralen­tir cette trans­mis­sion dans le réseau neuronal.

Lu par Henri MINARET
henri.minaret&nbsp#064;orange.fr

1 Un neuro­trans­met­teur est une molé­cule servant de messa­ger qui permet aux neurones de commu­ni­quer entre eux dans le cerveau en trans­met­tant un signal électrique.
2 Le modèle animal de la mala­die de Parkin­son est couram­ment obtenu après déplé­tion dopa­mi­ner­gique par lésion à la 6‑OHDA.

Dyna­mic changes in the cortex-​basal ganglia network after dopa­mine déplé­tion in the rat. Cyril Dejean, Chris­tian E. Gross, Bernard Biou­lac and Thomas Boraud. Basai Gang, Labo­ra­toire mouve­ment, adap­ta­tion, cogni­tion, (CNRS/​Universités Bordeaux 1 et 2) et Labo­ra­toire Franco-​israélien de neuro­phy­sio­lo­gie et neuro­phy­sique des systèmes, Bordeaux. Jour­nal of neuro­phy­sio­logy, 10 juillet 2008.
Cher­cheur Thomas BORAUD 05 57 57 47 95

Développement d’un nouveau modèle d’étude de la maladie de Parkinson : le rat transgénique alpha-synucléine.

Article paru dans LE PARKINSONIEN INDÉPENDANT N°34 – septembre 2008

La mala­die de Parkin­son est une mala­die neuro­dé­gé­né­ra­tive carac­té­ri­sée par la perte massive et progres­sive des neurones dopa­mi­ner­giques de la substance noire pars compacta. Les méca­nismes de la mala­die sont encore mécon­nus. Cepen­dant, dans la majo­rité des cas, la patho­lo­gie est due à une combi­nai­son de facteurs envi­ron­ne­men­taux et une suscep­ti­bi­lité géné­tique. Dans 10% des cas, la mala­die de Parkin­son est héré­di­taire. Une dizaine de gènes ont été décou­verts comme étant asso­ciés à la patho­lo­gie. Ainsi le gène codant l’alpha-synucléine a été le premier à être asso­cié à la mala­die de Parkin­son. Ce gène présente des muta­tions respon­sables d’une forme domi­nante de la mala­die de Parkin­son et il existe 3 muta­tions de ce gène.

Au labo­ra­toire, nous avons déve­loppé un nouveau modèle animal, un rat trans­gé­nique expri­mant le gène humain de l’alpha-synucléine double­ment mutée. Chez notre rat, ce gène humain a été placé sous le contrôle du promo­teur de l’enzyme de synthèse de la dopa­mine, la tyro­sine hydroxy­lase. Ainsi nous espé­rons que notre rat déve­loppe progres­si­ve­ment les carac­té­ris­tiques de la mala­die de Parkin­son. Nous souhai­tons que notre rat exprime l’alpha-synucléine humaine mutée dans les struc­tures dopa­mi­ner­giques du cerveau telles que la substance noire, mais aussi qu’il présente les diffé­rents symp­tômes (moteurs, olfac­tifs, diges­tifs,…) de la pathologie.

Au cours de ma première année de thèse, j’ai pu montrer l’expression de l’alpha-synucléine humaine double­ment mutée dans diffé­rentes struc­tures du cerveau (la substance noire, les bulbes olfac­tifs et le locus coeru­leus) de rats trans­gé­niques. Nos rats présentent une co-​localisation de l’alpha-synucléine humaine et de la tyro­sine hydroxy­lase de rat. Nous avons aussi mis au point un test olfac­tif basé sur la percep­tion d’une odeur attrac­tive pour le rat (le lait de noix de coco) afin de mettre en évidence un trouble de l’olfaction chez les rats transgéniques. 

Durant ma seconde année de thèse, j’ai conti­nué à carac­té­ri­ser notre modèle. J’ai testé le compor­te­ment de 5 rats trans­gé­niques et 5 rats témoins tous les mois. Diffé­rents tests compor­te­men­taux sont ainsi réali­sés. Il y a tout d’abord des tests moteurs. Le rota­rod consiste à faire tour­ner les rats sur un axe à vitesse constante ou accé­lé­rée pour tester la coor­di­na­tion motrice des rats. Le step­ping test consiste à tirer le rat par le train arrière sur une moquette et à comp­ter le nombre de réta­blis­se­ments postu­raux des pattes anté­rieures pour analy­ser l’initiation des mouve­ments. Nous avons aussi mis au point au labo­ra­toire un test d’entrée dans la cage. Pour ce test, nous appre­nons aux rats lorsqu’ils sont jeunes à rentrer dans leur cage. Ensuite nous chro­no­mé­trons le temps dont ils ont besoin pour réali­ser ce test. Nous réali­sons des tests neuro­lo­giques pour analy­ser les réflexes des rats. 

L’analyse de tous ces tests a montré que nos rats trans­gé­niques présentent des troubles moteurs à partir de 20 mois. En effet, dans le test d’entrée dans la cage, les rats trans­gé­niques ont besoin de signi­fi­ca­ti­ve­ment plus de temps que les rats témoins à partir de 20 mois (Fig.1). De même, dans les tests neuro­lo­giques, les rats trans­gé­niques sont moins réac­tifs que les rats témoins à partir de 20 mois.


Fig 1 : Test d’entrée dans la cage. Les carrés bleus corres­pondent aux rats trans­gé­niques et les triangles noirs aux rats témoins.

Ces résul­tats sont encou­ra­geants et nous confortent dans l’hypothèse que notre rat est un bon modèle pré-​clinique de la mala­die de Parkin­son.

Par ailleurs, lorsque les rats ont atteint 25 mois, ils sont sacri­fiés pour que leur cerveau soit analysé. Les premiers résul­tats de cette étude immuno-​histologique ont montré une plus forte expres­sion de l’alpha-synucléine humaine double­ment muté au niveau de la substance noire en compa­rai­son avec des rats trans­gé­niques plus jeunes. J’ai ainsi pu obser­ver des agré­gats d’alpha-synucléine dans des neurones de la substance noire des rats transgéniques
(Fig 2 :Agré­gats d’α‑syn).

Un marquage à la thio­fla­vine a aussi permis de mettre en évidence la présence d’agrégats protéiques (Fig3) au niveau des bulbes olfac­tifs de rats âgés de 20 mois. Il me faut confir­mer ces résul­tats chez les rats de 25 mois et au niveau de la substance noire.


Fig. 3 : Marquage des agré­gat protéiques dans les neurones des bulbes olfac­tifs d’un rat trangénique

J’ai pour­suivi l’analyse de la fonc­tion olfac­tive des rats grâce au test de la noix de coco. Nous avons augmenté le nombre de rats testés pour obte­nir des résul­tats signi­fi­ca­tifs. Nous avons testé les rats de 2 à 25 mois. Ainsi nous avons pu montrer que les rats trans­gé­niques présentent un trouble de la fonc­tion olfac­tive à partir de l’âge de 6 mois (Fig4). Ce symp­tôme se pour­suit jusqu’à 25 mois. 

<small>Fig. 4</small>

Fig. 4

Le trouble de l’olfaction est l’un des symp­tômes précoces de la mala­die de Parkin­son. Notre modèle présente plusieurs carac­té­ris­tiques de stades précoces de la patho­lo­gie. L’appareil diges­tif des rats du groupe sacri­fiés à 25 mois est étudié par l’équipe INSERM U913 diri­gée par M. Neun­list afin qu’ils analysent l’ex­pres­sion de l’alpha-​synucléine au niveau du tube diges­tif. En effet, les troubles diges­tifs sont aussi l’un des symp­tômes précoces de la mala­die de Parkinson.

La mala­die de Parkin­son étant toujours incu­rable, le déve­lop­pe­ment d’un modèle pré-​clinique de la patho­lo­gie semble très inté­res­sant. En paral­lèle de la recherche de nouvelles stra­té­gies théra­peu­tiques, la recherche de marqueurs précoces de la mala­die pour­rait aider au diag­nos­tic et à la prise en charge rapide des malades.

Rédigé par Cécile BOYER 
INSERM U 643
Cécile BOYER est invi­tée, du 15 au 19 novembre 2008, à présen­ter ses travaux au 38ème Congrès de la Society for Neuros­cience qui se tien­dra à Washing­ton — États-Unis. 
Nous rappe­lons que cette jeune cher­cheuse est subven­tion­née par « CECAP Recherche ». 

Jacque­line GEFARD-​LE BIDEAU

Éditorial

Article paru dans LE PARKINSONIEN INDÉPENDANT N°34 – septembre 2008

Voici reve­nue la rentrée, le retour des vacan­ciers à leurs préoc­cu­pa­tions quoti­diennes faites d’inquiétudes pour l’avenir, le pouvoir d’achat qui se délite, mais aussi la santé de son proche parent –ou la sienne– qui ne s’améliore pas … Enfin rien que des nouvelles pas très nouvelles et qui ne donnent pas un moral extraordinaire.

Vous me trou­vez bien pessi­miste ? Je vous ai plus habi­tué à des édito dyna­miques voire opti­mistes … je dois, moi aussi, sans doute, vivre un passage à vide au moment de vous écrire mon pensum trimestriel.

Il est vrai que nous avons eu quelques diffi­cul­tés, Jacque­line et moi, pour remplir intel­li­gem­ment ce numéro : l’inspiration n’était pas présente au rendez-​vous et nous avons du battre le rappel auprès de nos corres­pon­dants pour le construire : Qu’ils soient remer­ciés pour leur vigi­lance atten­tive à la lecture ardue des publi­ca­tions scien­ti­fiques ou sociales.

Il y a déjà presque neuf ans que nous avons lancé cette revue sans apport ni aide finan­cière ou tech­nique. Le pari n’était pas gagné d’avance et nous l’avons rempli pour vous et avec vous, nos lecteurs fidèles et assi­dus. Mais l’usure du temps se fait sentir malgré une volonté persis­tante de vous infor­mer le plus sérieu­se­ment possible.

Serais-​je à la croi­sée des chemins ? Ais-​je toujours la foi chevillée au corps que ce que nous faisons apporte un plus aux lecteurs ? Telle est bien la ques­tion que je me pose devant cette page blanche. Peut-​être ai-​je trop donné l’impression qu’il était facile de réali­ser cet objec­tif trimestre après trimestre ?

Et pour­tant, je conti­nue à croire qu’il m’est possible de trai­ter avec cette fichue compagne et que je peux la domi­ner par l’esprit. A ce propos, je vous redonne les réfé­rences d’un livre qui m’a fasciné : « La Solu­tion Inté­rieure » de Thierry Jans­sen chez Fayard. 

Mais ce combat de chaque jour demeure très indi­vi­duel et ne peut être trans­mis aux autres : ce n’est pas un médi­ca­ment que l’on distri­bue avec une ordonnance. 

Et cela me déses­père d’autant plus devant la tâche que je me suis donné de vous trans­mettre un maxi­mum d’outils pour retar­der le plus long­temps possible les effets pervers de cette fichue maladie.

Bonne rentrée malgré tout. Je vais garder cette phrase opti­miste de l’éditorial précédent :

« Je suis d’abord une personne avant d’être un malade.
Ce n’est pas marqué Parkin­son sur mon front » nous déclare une lectrice

Jean GRAVELEAU
graveleau.jean2@orange.fr

Trouvé sur le net : Régime méditerranéen : un gage contre toute une série de maladies chroniques

Suivre stric­te­ment un régime alimen­taire dit médi­ter­ra­néen peut réduire la morta­lité géné­rale et celle provo­quée par les mala­dies cardio-​vasculaires ainsi que l’in­ci­dence de mala­dies chro­niques telles que cancer et mala­dies de Parkin­son et d’Alz­hei­mer, selon une étude.

Un article trouvé sur le site de Roman­die

La maladie de Parkinson, une pathologie du système nerveux… périphérique !

La mala­die de Parkin­son (MP) est une des patho­lo­gies neuro­lo­giques les plus surpre­nantes. Elle a été pendant long­temps l’archétype de la patho­lo­gie de la motri­cité. En fait, l’impressionnante symp­to­ma­to­lo­gie motrice était l’arbre qui cachait la forêt de nombreuses autres mani­fes­ta­tions parfois très gênantes. Plusieurs travaux ont ainsi permis de mieux carac­té­ri­ser les troubles cogni­tifs, de l’olfaction, du sommeil, psychia­triques et végé­ta­tifs. Comme souvent, ces troubles et les anoma­lies neuro­pa­tho­lo­giques avaient déjà été décrits mais c’est surtout leur prise en charge qui a vrai­ment changé.

Cepen­dant, le spectre des consé­quences de cette mala­die est encore en passe de s’étendre à la faveur des travaux d’une équipe italienne publiés dans Brain.

Depuis plusieurs années, on s’interroge sur l’origine des mani­fes­ta­tions doulou­reuses rappor­tées par les patients parkin­so­niens. L’hypothèse centrale est le plus souvent avan­cée mais les preuves directes manquent. 

L’électromyogramme, examen essen­tiel pour appré­cier le système nerveux péri­phé­rique, est le plus souvent normal dans la MP mais il ne suffit pas pour élimi­ner une parti­ci­pa­tion de celui-​ci. En effet les petites fibres nerveuses ne sont pas explo­rées par l’EMG. Le recours à la biop­sie cuta­née a récem­ment révo­lu­tionné l’étude de ces petites fibres et ce travail italien a été le premier à utili­ser cette tech­nique dans la MP.

Dix-​huit patients et 30 contrôles ont été inclus dans cette étude qui a comporté aussi une évalua­tion de la sensi­bi­lité ther­mique et algique avec le quan­ti­ta­tive sensory testing. Les patients PK avaient une augmen­ta­tion du seuil ther­mique, une dimi­nu­tion de la percep­tion méca­nique, une dimi­nu­tion du nombre des fibres intraé­pi­de­miques et des corpus­cules de Meiss­ner (p<0,01). Ces anoma­lies semblaient être corré­lées entre elles. L’atteinte du système nerveux péri­phé­rique et surtout auto­nome dans la MP a déjà été suspec­tée mais ce travail permet d’en affir­mer l’existence. Cepen­dant, cette étude n’a pas corrélé les signes doulou­reux présen­tés par les patients à une atteinte du système nerveux périphérique.

Publié le 01/​09/​2008 par :

Dr Chris­tian Geny
Nolano M et coll. : Sensory defi­cit in Parkinson’s disease : evidence of a cuta­neous dener­va­tion.
Brain 2008 ; 131 : 1903 – 1911

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