Ne pas être qu'un "patient" ...

56 – ASSOCIATION de PARKINSONIENS du MORBIHAN

Article paru dans LE PARKINSONIEN INDÉPENDANT n°56

Le 22 Décembre 2013 : nous orga­ni­sions en l’Eglise d’ ARZAL un concert au profit de la recherche. En ouver­ture, un rap composé par B. Dupont décri­vant les effets de la mala­die, a impres­sionné le public. Yann Fanch prenait la suite avec ses chants marins, et la chorale «  Les Voix de l’Es­tuaire  » diri­gée par Anne Duhem, nous faisait voya­ger par ses chan­sons à travers le monde et nous prépa­rait aux fêtes avec des chants de Noël. Le public a été très géné­reux, une somme de 780 € sera remise à CECAP Recherche. 

Le 13 Janvier : la Galette des Rois nous réunis­sait à Quéven. Les gour­mets ont appré­cié les douceurs offertes à cette occa­sion. Des nouveaux venus ont fait la connais­sance des autres membres de l’as­so­cia­tion. Chants et histoires animaient cet après-​midi convivial. 

Le 27 Janvier : l’ARS regrou­pait les repré­sen­tants des usagers des Confé­rences de Terri­toire n°3 et 4, pour leur permettre de se connaître, de parta­ger leurs connais­sances, de répondre à l’ap­pel de projet des repré­sen­tants des usagers, à savoir «  renfor­cer la place de ceux-​ci au sein de cette instance  » défi­nir leur rôle et leurs missions auprès des usagers hospitalisés. 

Le 31 Janvier : Toujours dans le cadre de la Confé­rence de Terri­toire n°4, le groupe «   personnes handi­ca­pées vieillis­santes  » se retrou­vait au FAM (Foyer d’Ac­cueil Médi­ca­lisé) de Baden. Ce FAM est ouvert depuis décembre 2012, accueille 25 personnes de plus de 45 ans, au profil diffé­rent. Le thème : La prise en charge des personnes handi­ca­pées vieillis­santes. Adap­ter des unités spéci­fiques dans les établis­se­ments, en tenant compte du proces­sus de vieillissement. 

A noter dans votre agenda :
Notre A.G. se tien­dra le 20 Mai à Lande­vant au Restau­rant «  La Forestière »
Une Confé­rence sur la Mala­die de Parkin­son le 15 Mai. Lieu à définir.

Fran­çoise Vignon, secré­taire ADPM

44 – ASSOCIATION PARKINSON LOIRE ATLANTIQUE

Article paru dans LE PARKINSONIEN INDÉPENDANT n°56

L’année commence toujours par les incon­tour­nables Galettes des Rois à Nantes et Saint Nazaire. Un moment appré­cié par nos adhé­rents qui ont le plai­sir de se retrou­ver pour un après-​midi festif, aussi l’occasion pour certains d’un premier contact avec notre association. 

Quelques dates :
Le 29 mars, AG ADPLA. Nous espé­rons de nouveaux admi­nis­tra­teurs pour prendre la relève. Le prochain CA devra élire un nouveau bureau. Les circons­tances de la vie m’ont amené à déci­der de lais­ser le poste de président. Je reste un an dans le conseil d’administration pour faci­li­ter une tran­si­tion en douceur.

Le 12 avril
, à St Gildas des Bois, nous parti­ci­pons à un forum sur les Aidants à l’initiative d’Al’Fa Répit. Tout au long de cette jour­née seront propo­sés des confé­rences et tables rondes (Etre aidant et garder la santé, prendre soin de soi, l’entrée en insti­tu­tion…) ainsi que des ateliers ressources bien-​être de 20 min (massage, sophro­lo­gie, club du rire).

Le 26 avril
, salle de la Manu­fac­ture à Nantes, nous avons invi­tés les Pr DERKINDEREN et N’GUYEN pour animer une confé­rence sur RECHERCHE & PARKINSON. Nous y ferons le point sur leurs recherches propres mais ils se proposent de répondre à toutes les ques­tions concer­nant les autres pistes de recherche dont la presse s’est fait le relais ces derniers temps. 

Guy Seguin Président de l’ADPLA

34 – ASSOCIATION PARKINSON de l’HERAULT

Article paru dans LE PARKINSONIEN INDÉPENDANT n°56

C’est à Montady au restau­rant de la Tour que Danièle Galan, prési­dente de l’Association, avait convié tous les adhé­rents à l’Assemblée Géné­rale. Elle a rappelé qu’actuellement en ce qui concerne la mala­die de Parkin­son il y avait de nouvelles infor­ma­tions médicales.
« Je peux simple­ment vous dire que dans les docu­ments que j’ai consul­tés on parle beau­coup de la Théra­pie génique ». Méthode médi­cale qui consiste à intro­duire des gènes dans des tissus ou cellules afin de remé­dier à leurs défi­ciences. Dans le cas de la mala­die de Parkin­son, la théra­pie génique serait un bon substi­tut aux trai­te­ments médi­caux en préve­nant la mort des cellules nerveuses et en favo­ri­sant la réap­pa­ri­tion de nouvelles cellules après la mort cellu­laire. On parle aussi des cellules souches !

Aussi il ne faut pas bais­ser les bras pour profi­ter de chaque instant de la vie, quels que soient les obstacles que nous rencon­trons et garder beau­coup d’espoir.

Après avoir retracé les acti­vi­tés et surtout le but de l’association : « Nous sommes une asso­cia­tion de malades atteints par la mala­die de Parkin­son. Nous avons pour but de rappro­cher les malades entre eux et de commu­ni­quer avec leur famille comme nous aux Parkin­so­niens de l’Hérault, nous avons peut être trouvé des solu­tions en faisant chaque semaine tous et toutes ensembles nos séances de Qi Gong avec Chris­tian Millard qui depuis cinq ans prend soins de nous, mais aussi d’autres acti­vi­tés, comme de la musi­co­thé­ra­pie, la kinésithérapie. »

La prési­dente donne la parole à la secré­taire Lyria Argento Tolo qui a su rappor­ter toutes les acti­vi­tés de 2013 et les projets 2014 avec une jour­née très impor­tante le 17 Mai 2014 qui sera avec un peu de retard la Jour­née du Parkin­son, elle se dérou­lera aussi à Maraus­san à la Salle des fêtes, gracieu­se­ment prêtée par Monsieur PESCE Maire de Maraussan.

La Tréso­rière Madame Claude Vianes a présenté les comptes de l’Association et signale que cette année malgré quelques petites mais précieuses subven­tions il va falloir faire avec les coti­sa­tions car, bien sûr, les sommes récol­tées pendant la jour­née du 17 Mai 2014 seront réser­vées à la recherche.

L’Assemblée a réélu à l’unanimité le bureau :
Prési­dente : Danièle Galan
Secré­taire : Lyria Argento-Tolo
Tréso­rière : Claude Vianes
Danielle Galan Prési­dente de l’association

Danielle Galan Prési­dente de l’association

29 — ASSOCIATION de PARKINSONIENS du FINISTERE

Article paru dans LE PARKINSONIEN INDÉPENDANT n°56
Du 11 au 16 mars 2014 : semaine du cerveau sur Brest et Saint Renan, au cinéma le Bretagne de Saint Renan et cinéma les Studios de Brest : projec­tion du film « l’éveil » avec Robert de Niro et Robin William sur la recherche Parkin­son suivie d’un débat avec des profes­sion­nels de santé. L’histoire d’un jeune cher­cheur qui se voit confier un groupe de malades chro­niques atteints de troubles psychiques profonds, derniers resca­pés d’une épidé­mie d’en­cé­pha­lite. Il va peu à peu les rame­ner à la vie grâce à un nouveau remède et s’occupe plus parti­cu­liè­re­ment de l’un d’entre eux, Leonard Lowe. 

Assem­blée Géné­rale CECAP et semaine de vacances du 5 au 11 octobre 2014 : l’As­sem­blée Géné­rale CECAP et la semaine de vacances auront lieu dans le Finis­tère, au centre de vacances « Kerbeuz  » à Trégar­van. Ce centre est tout à fait adapté pour les parkinsoniens. 

Pour vali­der le séjour, il faudrait s’inscrire au plus vite ! Atten­tion, dernier délai 15 avril 2014 

Éduca­tion théra­peu­tique : c’est la deuxième fois que notre asso­cia­tion est solli­ci­tée, après le CHU de Quim­per (janvier 2013), c’est l’hôpital des armées de Brest qui nous a contac­tés pour une réunion le 27 février 2014. 

Mme Le Blanc neuro­logue : « Notre but est de cibler l’en­semble des patients parkin­so­niens, et pas seule­ment ceux qui néces­sitent d’ac­qué­rir des compé­tences “tech­niques” pour la gestion de leur trai­te­ment comme les pompes à Apomor­phine. Ainsi, nous souhai­tons déve­lop­per diffé­rents thèmes autour de la mala­die, de son méca­nisme physio­pa­tho­lo­gique, de son évolu­tion, des trai­te­ments et de leur gestion, des problèmes sociaux… L’éducation théra­peu­tique serait orga­ni­sée en séances indi­vi­duelles dans un premier temps, puis nous envi­sa­geons d’organiser des séances collec­tives autour de thèmes plus ciblés, avec d’éventuels inter­ve­nants exté­rieurs. Nous avons solli­cité cette réunion afin de pouvoir connaître les attentes des patients et dans la mesure du possible adap­ter notre projet à celles-​ci. »

Thé dansant : Monsieur Jakez Le Dall, Président de l’Association « Hori­zon » à Guipa­vas, orga­ni­sera un thé dansant le 16 mars prochain à l’Alizé à Guipa­vas, au profit du finan­ce­ment des séances de gymnas­tique adap­tées pour les parkin­so­niens du Finistère. 

Merci à tous.
Je vous souhaite une bonne fête des gras ! Soignez-​vous bien !
Domi­nique Bonne Président de l’Association Parkin­so­niens du Finistère

[vu sur le net] [nicotinothérapie] La nicotine diminue-​t-​elle le risque de développer la maladie de Parkinson ?

Article trouvé sur le site du Point

Selon le maga­zine améri­cain« Disco­ver », la nico­ti­no­thé­ra­pie permet de préve­nir et de trai­ter des mala­dies neuro­lo­giques. Mais la méthode fait débat. 

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[vu sur le net] Des chercheurs lillois mettent au point un traitement prometteur contre la maladie de Parkinson

Article trou­vé­sur le site de la Voix du Nord

Une équipe de cher­cheurs lillois a annoncé lundi qu’un trai­te­ment encore expé­ri­men­tal, rédui­sant la quan­tité de fer chez des patients atteints de la mala­die de Parkin­son, avait donné des résul­tats très prometteurs.

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22 – ASSOCIATION des COTES D’ARMOR

Article paru dans LE PARKINSONIEN INDÉPENDANT n°56

Comme chaque début d’an­née, nous avons orga­nisé la Galette des Rois à Lannion, Paim­pol et Trégueux pour soixante-​dix adhérents.

Le dimanche 2 Février, jour de la Chan­de­leur, nous avons partagé galettes et crêpes dans une ambiance très conviviale.

Pour l’an­née 2014, nous pensons reprendre nos ateliers et groupes de paroles pour les personnes atteintes de la Mala­die de Parkin­son et les aidants, le calen­drier pourra être arrêté dans les jours qui viennent.

Depuis le début de l’an­née 2014, nous expé­ri­men­tons à Paim­pol des cours de QI Gong, suivis par les personnes atteintes de Mala­die de Parkin­son et les aidants. Nous nous retrou­vons une fois par semaine le lundi de 11h à 12h les mouve­ments se font assis ou debout et sont très appré­ciés de tous. Les aidants qui peuvent venir seuls, trouvent là un espace de détente et de convi­via­lité qui répond à un réel besoin de se ressourcer.

Sur les sites de Paim­pol et Trégueux, des ateliers d’ex­pres­sion corpo­relle et théâ­trale visent à rendre plus à l’aise le parti­ci­pant, aidé ou aidant, dans son corps, avec lui-​même et avec le monde qui l’en­toure. Chaque séance s’ap­puie sur un thème diffé­rent, le corps, la respi­ra­tion, le regard, le rire, la voix. Le jeu théâ­tral crée les condi­tions d’un échange véri­table entre les parti­ci­pants qui reprennent conscience de leurs capa­ci­tés, confiance en eux et retrouvent une joie de vivre un peu oubliée.

Notre Assem­blée Géné­rale aura lieu à Saint-​Brieuc le vendredi 28 mars au manoir de la ville Guyo­mard à partir de 10 h 30.

Le 12 avril, nous orga­ni­sons la jour­née Parkin­son à Paim­pol à la salle des fêtes avec le concours du Conseil Géné­ral. A partir de 11 H une confé­rence du docteur Lalle­mand trai­tera des médi­ca­ments. L’après-​midi, Cathe­rine Dagorne, ortho­pho­niste à l’hô­pi­tal de jour de Tréguier, inter­vien­dra sur la déglu­ti­tion et la réédu­ca­tion de la voix. C’est la première fois que nous orga­ni­sons une telle jour­née, un peu inquiets, pour nous soute­nir, nous avons solli­cité l’in­ter­ven­tion d’une fanfare, donc « ça devrait le faire !!! »
Nous ne manque­rons pas de vous rendre compte de cette jour­née dans le prochain journal. 

Joëlle Guena­nen, prési­dente de l’APCA

[vu sur le net…] Du nouveau du côté de la maladie de Parkinson ?

Article trouvé sur le site de Sciences et Avenir

Elle concerne 1% des personnes ayant plus de 65 ans. Et comme notre popu­la­tion vieillit, le pic épidé­mio­lo­gique de la mala­die est sans doute pour demain. Comment progressent les recherches à ce sujet ?

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Réunion du collectif Parkinson

Article paru dans LE PARKINSONIEN INDÉPENDANT n°56

Le Collec­tif Parkin­son s’est réuni seule­ment le 12 novembre (initia­le­ment prévu début octobre) avec pour objec­tif de faire connaître auprès des auto­ri­tés char­gées du plan de santé publique regrou­pant les mala­dies neuro­dé­gé­né­ra­tives les spéci­fi­ci­tés de la mala­die de Parkinson.

Lors de cette réunion la posi­tion des membres a été réaf­fir­mée et c’est Danielle Vilchien (admi­nis­tra­trice de France Parkin­son) et Jean-​Paul Wagner (président de FFGP) qui repré­sen­te­ront le collec­tif lors de la réunion de travail et de concer­ta­tion prévue le 20 novembre avec d’autres asso­cia­tions de malades, d’aidants et de repré­sen­tants de profes­sion­nels concer­nés par ce plan de santé publique.

Ci-​après, le compte-​rendu de cette réunion par Mathilde Laede­rich (direc­trice de FP) et qui servira de base aux travaux :

Réunion du 12 novembre 2013
Maison des asso­cia­tions de Paris de 14h30 à 16h30

Présents : AGPL Georges Sauvi­gnet ; CECAP Renée Dufant repré­sen­tant Raymonde Jacque­mart, Prési­dente ; Parkin­so­nia Roger Berthier, Vice-​président ; FFGP Jan Paul Wagner et Fran­çoise Aguts ; France Parkin­son Bruno Favier, Président, Danielle Vilchien Admi­nis­tra­trice et Mathilde Laederich,
directrice
Excu­sée : Franche Comté Parkin­son Anny Auger 

Sans nouvelle : Rigault ; Daniel et Pascale Minck 

Objet : Posi­tion des membres sur le plan Mala­dies Neurodégénératives
Le collec­tif Parkin­son réaf­firme sa volonté de s’unir.

Ce qui a été obtenu diffi­ci­le­ment provient toujours d’une action intense, de combat pour faire valoir la dureté de la mala­die de Parkin­son et la néces­saire recon­nais­sance des malades. Avec déter­mi­na­tion, nous devons pour­suivre en étant plus mili­tants (mobi­li­sa­tion visible le 11 avril).

Sujets évoqués et prise de décisions

  • Plan Mala­dies neuro­dé­gé­né­ra­tives : lance­ment des groupes de travail du plan avec 4 groupes de personnes quali­fiées et un groupe de concer­ta­tion repré­sen­tée par les asso­cia­tions de patients (2 siège pour Parkin­son seule­ment) Il est donc indis­pen­sable de grou­per nos forces pour faire entendre notre voix Parkinson.
  • Danielle Vilchien, malade ex-​Igas est dési­gnée par le collec­tif pour repré­sen­ter les malades de Parkin­son. Elle va faire un papier résu­mant nos demandes dès le démar­rage (le 20 novembre).

Points spéci­fiques :

  • Educa­tion théra­peu­tique à développer
  • Neuro­sti­mu­la­tion : le collec­tif doit faire pres­sion pour une plus grande surveillance des résul­tats de la neuro­sti­mu­la­tion (diffé­rences de résul­tats entre centres)
  • Dispo­ser de plus d’accueil de jour : G Sauvi­gnet indique que l’AGPL, à st Etienne, accueille tous les jeudi 8/​10 personnes de 10h à 17h. Cela demande un programme adapté à Parkin­son, du temps et ne fonc­tionne que si c’est le malade qui « pousse la porte » et non les aidants (à apprivoiser).
  • Durcis­se­ment des condi­tions d’obtention de la PCH pour la justi­fi­ca­tion du niveau de Handicap.
  • Demande d’informations sur les recherches à propos de la Nico­ti­no­thé­ra­pie du et rayon laser
  • Ruptures d’approvisionnement et modi­fi­ca­tions de forme galé­nique préjudiciables
  • Centres experts : France Parkin­son a écrit une lettre au cabi­net de Mari­sol Touraine pour deman­der la mise en place de la réunion des centres experts et la diffu­sion de leur cahier des charges aux ARS et CHU.

Compte rendu rédigé par Mathilde Laederich
Trans­mis par Renée Dufant

Les chercheurs en neurosciences ont « soif de capitaux »

Article paru dans LE PARKINSONIEN INDÉPENDANT n°56

La recherche sur le cerveau, siège d’un large spectre de mala­dies, souffre d’un manque de finan­ce­ment malgré des équipes fran­çaises d’ex­cel­lente qualité.

Il nous permet de bouger, rêver, ressen­tir, réflé­chir. Mais il est aussi le premier pour­voyeur de handi­cap et 27% des Euro­péens auront, un jour, maille à partir avec lui. Car le Cerveau est aussi le siège d’un spectre très large de maladies.

Les mala­dies du cerveau sont multiples, du stress aux psychoses en passant par Alzhei­mer, Parkin­son ou l’Epilepsie. Elles auraient, en 2010, absorbé 35% des dépenses de santé en Europe. « Et cela ne va pas s’ar­ran­ger » estime André Nieoul­lon, neuro­bio­lo­giste et président du Conseil scien­ti­fique de la Fédé­ra­tion pour la Recherche sur le cerveau (FRC). Car les mala­dies neuro­lo­giques et psychia­triques sont « des patho­lo­gies prin­ci­pa­le­ment chro­niques, que l’on va traî­ner sur des années. En outre, elles génèrent des handi­caps, du simple arrêt de travail à la dépen­dance. » Certaines restent sous-​diagnostiquées et parfois cachées, mais leur nombre risque d’ex­plo­ser. Parce qu’elles sont liées à l’âge, mais aussi parce qu’elles sont de mieux en mieux prises en compte dans une société qui érige la qualité de vie en priorité.

A peine 10% des demandes sont satisfaites 
Consé­quence, selon le Pr Nieoul­lon : entre frais médi­caux, gestion du handi­cap et pertes liées (comme celles géné­rées par les arrêts de travail), « le coût total des mala­dies du cerveau en Europe est estimé à 800 milliards d’eu­ros par an. En France, envi­ron 60 milliards d’eu­ros sont consa­crés aux seuls frais médi­caux et gestion du handi­cap. » A titre de compa­rai­son, les mala­dies cardio-​vasculaires coûtent en Europe quelque 190 milliards d’eu­ros par an, et les cancers de 150 à 250 milliards.

Or notre connais­sance de cet organe est embryon­naire, malgré le fait que 20.000 cher­cheurs s’y consacrent sur le Vieux Conti­nent, dont près de 5000 en France ; « Les équipes fran­çaises sont parmi les meilleures du monde, en parti­cu­lier sur les mala­dies de Parkin­son » se réjouit Jean-​Marc Laurent, président de la FRC.

Hélas, les finan­ce­ments ne suivent pas toujours… « On ne peut pas dire que les pouvoirs publics ne financent pas cette recherche. Mais les moyens sont en baisse », regrette Jean- Marie Laurent, qui reçoit chaque année de plus en plus de demandes de subven­tions. Cela montre que les cher­cheurs ont soif de capi­taux André Nieoul­lon regrette qu’à peine 10% des demandes de finan­ce­ment pour des recherches sur le cerveau soient satis­faites par l’Agence Natio­nale de la Recherche. Par ailleurs, juge-​t-​il, « nous ne sommes pas assez présents pour deman­der des fonds euro­péens. Sans doute parce que les procé­dures sont telle­ment lourdes que les cher­cheurs sont découragés… »

Plan Alzhei­mer ou Parkin­son, très bien, « mais il faut une stra­té­gie globale », plaide le président de la FRC, qui rêve surtout d’un PLAN CERVEAU. Car la recherche fonda­men­tale a encore besoin de se pencher sur cet organe mysté­rieux ; et parce que, dans ce domaine plus que dans tout autre, une décou­verte dans une mala­die pour­rait bien four­nir la solu­tion pour une autre.

Article relevé dans « santé figaro » du 10/​01/​2014
Par F. Vignon

Le rôle du podologue

Article paru dans LE PARKINSONIEN INDÉPENDANT n°56

Malme­nés, négli­gés, quand nos pieds se rappellent doulou­reu­se­ment à nous, c’est qu’il est temps d’en prendre soin. Lors­qu’ils nous font souf­frir, nous empêchent de marcher, danser, garder notre équi­libre, monter les esca­liers, l’évi­dence s’im­pose : nos pieds sont précieux ! Pour­tant 67% des Fran­çais s’en plaignent. Il faut dire qu’ils sont mis à rude épreuve, entre des chaus­sures mal adap­tées, des soins approxi­ma­tifs, parfois quelques kilos en trop ou une mauvaise circu­la­tion sanguine qui les fait gonfler, sans parler de l’amin­cis­se­ment du capi­ton plan­taire, au fil des ans, qui les rend plus sensibles. Au-​delà des pieds eux-​mêmes, ces troubles peuvent se mani­fes­ter à diffé­rents niveaux – jambes, genou, cuisse, mais aussi hanche, bassin ou épaule‑, et sérieu­se­ment pertur­ber la vie quoti­dienne. La solu­tion pour y remé­dier ? S’en occu­per, en les obser­vant régu­liè­re­ment, en les chaus­sant avec soin, et en les entre­te­nant avec minutie !

Les obser­ver avec attention :
C’est le premier bon réflexe : regar­der chaque semaine nos pieds, dessus et dessous, afin de repé­rer les craque­lures, gerçures, ampoules, callo­si­tés, verrues.… à soigner sans tarder. Obser­ver aussi les ongles : s’ils épais­sissent, se colorent ou deviennent doulou­reux, il faudra consul­ter un podo­logue. Prendre garde égale­ment à la trans­pi­ra­tion exces­sive, qui favo­rise la proli­fé­ra­tion des bacté­ries et des cham­pi­gnons respon­sables de mauvaises odeurs et de mycoses. Si une hygiène rigou­reuse ne suffit pas, des déodo­rants ou de la poudre absor­bante spéciale pieds aide à norma­li­ser le phéno­mène. Plus les pieds sont sensibles, plus il est impor­tant d’ac­cor­der une atten­tion parti­cu­lière au choix d’une bonne chaus­sure : il suffit parfois d’en chan­ger pour voir dispa­raître ses douleurs. A l’achat, une chaus­sure se teste, bien sûr au pied, mais aussi à la main.

« Commen­cez par appuyer sur la coque du talon : elle s’écrase faci­le­ment ? Le contre­fort arrière n’est pas assez rigide, la chaus­sure n’as­su­rera pas un main­tien suffi­sant du pied et de la cheville », indique Pierre Couvet, podo­logue. « Ensuite, pliez la chaus­sure en deux : si l’avant et l’ar­rière se rejoignent faci­le­ment, elle est trop souple, elle ne tien­dra pas bien le pied. Enfin, le fait de pouvoir la tordre comme un linge à esso­rer, indique qu’elle n’est pas suffi­sam­ment stable. »

Le modèle idéal comporte un petit talon assez large, ne serre pas trop le pied pour éviter les frot­te­ments, est léger, et doté d’une semelle épaisse en gomme pour un bon amorti. En cas de pied plat, l’ajout d’une semelle ortho­pé­dique pour soute­nir la voûte plan­taire améliore le confort. La peau respire mieux avec des chaus­sures en toile ou en cuir et avec des chaus­settes 100% coton. Il existe des chaus­settes conçues pour favo­ri­ser l’éva­cua­tion de la trans­pi­ra­tion, enfin marcher pieds nus aide à détendre le pied. 

Les toilet­ter tous les jours :
Pour garder « bon pied », il est impor­tant d’en prendre soin chaque jour. « Lavez-​les dans une eau tiède à 36° envi­ron, avec un savon surgras, sans les lais­ser trem­per plus de cinq à dix minutes pour éviter que la peau ramol­lisse, ce qui pour­rait entraî­ner des plaies ». Les pieds doivent être bien rincés et minu­tieu­se­ment séchés avec une serviette propre, sans oublier les espaces entre les orteils. Ensuite, c’est le moment idéal de s’oc­cu­per des ongles : assou­plis par l’eau, ils sont plus faciles à couper au carré. « Une pince à ongles tient mieux en main qu’un coupe-​ongles ou qu’un petit ciseau. Arron­dis­sez ensuite les bords afin d’évi­ter l’ongle incarné. Enfin appli­quez une crème pieds secs qui hydrate l’épi­derme et prévient des crevasses. »

Il est recom­mandé de consul­ter le podo­logue en préven­tion, une fois par an.

Article relevé dans « Notre Temps » par Soize Vignon

Syndrome des jambes sans repos (SJSR)

Article paru dans LE PARKINSONIEN INDÉPENDANT n°56
Petit rappel d’un article de Jean-​Pierre Laga­dec, paru dans le numéro 50 du Parkin­so­nien Indé­pen­dant et complé­ment sur les recherches en cours.

Inter­ven­tion du Dr Imad GHORAYEB (Bordeaux) le 6/​04/​2013 :
Le syndrome des jambes sans repos (mala­die de Willis Ekbom) est une affec­tion sensori-​motrice qui se carac­té­rise par des dyses­thé­sies extrê­me­ment désa­gréables, touchant préfé­ren­tiel­le­ment les membres infé­rieurs et s’accompagnant d’un besoin irré­pres­sible de bouger. Les symp­tômes nette­ment plus sévères en fin de jour­née, sont aggra­vés par l’immobilité prolon­gée et sont partiel­le­ment soula­gés par le mouve­ment. Le SJSR appa­raît ainsi comme l’une des plus fréquentes patho­lo­gies neuro­lo­giques, il n’en reste pas moins une des plus sous diag­nos­ti­quées et mal prises en charge.

La physio­pa­tho­lo­gie du SJSR reste mal connue.

Deux hypo­thèses, celle d’un dysfonc­tion­ne­ment du système dopa­mi­ner­gique et celle d’un trouble du méta­bo­lisme du fer, semblent cepen­dant se complé­men­ter pour rendre compte des méca­nismes du SJSR. Dans l’état actuel des connais­sances, aucune de ces hypo­thèses n’a pu être véri­fiée de manière consen­suelle et ne peut clai­re­ment expli­quer les mani­fes­ta­tions cliniques de ce syndrome.

L’efficacité du trai­te­ment dopa­mi­ner­gique, l’aggravation par les neuro­lep­tiques et la fréquence élevée de surve­nue du SJSR dans la mala­die de Parkin­son sont à l’origine de l’hypothèse selon laquelle la physio­pa­tho­lo­gie du SJSR serait liée à un possible « défi­cit dopa­mi­ner­gique ». Actuel­le­ment, aucune donnée scien­ti­fique ne permet de confir­mer cette hypo­thèse. Les études par image­rie céré­brale n’ont pas réussi à démon­trer des modi­fi­ca­tions cohé­rentes en faveur d’un défi­cit dopa­mi­ner­gique, aucune perte de neurones dopa­mi­ner­giques n’a été retrou­vée dans les études anato­mo­pa­tho­lo­giques et la recherche de marqueurs biolo­giques du méta­bo­lisme dopa­mi­ner­gique dans le liquide céphalo-​rachidien a, de manière inat­ten­due, montré une augmen­ta­tion de la 3‑O-​méthyldopa et de l’acide homo­va­nillique en faveur plutôt d’une augmen­ta­tion de l’activité dopaminergique.

L’hypothèse du fer est beau­coup plus convain­cante dans le SJSR. Contrai­re­ment à « l’hypothèse dopa­mi­ner­gique », l’ensemble des études, qu’elles soient basées sur la recherche de para­mètres biolo­giques, sur les données de l’imagerie céré­brale ou encore sur les résul­tats anato­mo­pa­tho­lo­giques, confirment le lien entre carence en fer et SJSR. 

Chez le petit animal carencé en fer, de fortes inter­ac­tions ont été démon­trées entre le méta­bo­lisme du fer et le système dopaminergique.

Les résul­tats préli­mi­naires obte­nus chez le primate non-​humain (PNH) montrent une rela­tion inverse entre la carence induite en fer et, d’une part, la produc­tion de dopa­mine in vivo et, d’autre part, l’augmentation de l’activité loco­mo­trice globale de l’animal.

Basé sur des données de la litté­ra­ture et sur les résul­tats de recherche fonda­men­tale menée au sein de l’Institut des Mala­dies Neuro­dé­gé­né­ra­tives (Univer­sité Bordeaux 2 CNRS UMR 5293) une mise en place d’un projet est envi­sa­gée concer­nant la recherche clinique visant à confir­mer, pour la première fois chez l’homme, les corré­la­tions inverses entre méta­bo­lisme du fer et méta­bo­lisme dopa­mi­ner­gique à la fois sur le plan biolo­gique et sur le plan de l’imagerie céré­brale. Les résul­tats devraient confir­mer l’hypothèse d’une hyper­ac­ti­va­tion du système dopa­mi­ner­gique dans le SJSR dans un contexte de carence biolo­gique en fer rendant compte ainsi du carac­tère circa­dien des symp­tômes du SJSR.

Les retom­bées de ce travail parfai­te­ment trans­la­tion­nel sont évidentes tant du point de vue de la compré­hen­sion de la physio­pa­tho­lo­gie du SJSR que du point de vue de l’amélioration de la prise en charge théra­peu­tique des patients qui en sont affec­tés à travers des projets de recherche clinique futurs en rapport avec les résul­tats de ce projet.

Commu­ni­ca­tion du Dr Chris­telle MONACA (Lille) le 12/​04/​2013 :
En ce qui concerne les trai­te­ments, il faut insis­ter sur le fait qu’il est indis­pen­sable de trai­ter tout patient ayant une forme sévère à très sévère d’autant que certaines études récentes pour­raient lais­ser suppo­ser que le SJSR serait un facteur de risque cardio vascu­laire et parti­cu­liè­re­ment hyper tension artérielle.

Le choix du trai­te­ment entre les trois agonistes dopa­mi­ner­giques (Adar­trel, Sifrol et Neupro) doit être fait (par le neuro­logue) en fonc­tion de la durée des symp­tômes chez chaque patient car chaque molé­cule a une demie-​vie (durée pendant laquelle elle agit) différente.

Il est impor­tant de ne pas dépas­ser les doses maxi­males auto­ri­sées du fait du risque de syndrome d’augmentation (appa­ri­tion des symp­tômes dans d‘autres parties du corps et/​ou plus tôt dans la journée).

Il faut noter égale­ment le fait qu’il ne faut pas trai­ter les cas de SJSR légers et modé­rés en parti­cu­lier si ceux-​ci ne surviennent que très ponctuellement.

Au niveau de la physio­pa­tho­lo­gie, des études géné­tiques ont permis de montrer l’implication de 4 loci (empla­ce­ment physique précis et inva­riable sur un chromosome).

Le fer et la dopa­mine gardent une place impor­tante dans la physio­pa­tho­lo­gie du SJSR.

Une étude clinique en cours sur Stras­bourg et Lille teste un produit natu­rel qui pour­rait venir au moins en complé­ment des trai­te­ments habi­tuels pour permettre un meilleur soula­ge­ment. Ce produit, à base de fer pour­rait ensuite, si les résul­tats de cette étude sont concluants, être testé à plus grande échelle avec un nombre de patients impor­tants qui seraient alors suivis dans plusieurs centres (étude multicentrique).

Info trans­mises par Renée Dufant

La caféine nuit au développement du cerveau des souris

Article paru dans LE PARKINSONIEN INDÉPENDANT n°56

Une étude menée sur des souris indique que la prise de caféine pendant la gesta­tion peut nuire au déve­lop­pe­ment céré­bral du fœtus. Or, s’il ne fait plus aucun doute que l’ab­sorp­tion – même mineure – d’al­cool ou de tabac par la mère durant la gros­sesse ne va pas sans dégâts, la ques­tion reste en débat en ce qui concerne la caféine. Elle vaut autant pour le petit noir et le grand crème que pour tout produit conte­nant cette substance : thé, choco­lat, bois­sons éner­gi­santes et certains sodas. 

Jusqu’ici, « la plupart des études sur le sujet ont été peu concluantes », déplore Pierre Gres­sens, cher­cheur de l’Ins­ti­tut natio­nal de la santé et de la recherche médi­cale (Inserm) à l’hô­pi­tal Robert-​Debré de Paris et profes­seur de néona­ta­lo­gie et de neuro­lo­gie fœtale au King’s College de Londres. Pour­tant, la caféine est une des substances « psychoac­tives » (c’est-​à-​dire capables de modi­fier l’ac­ti­vité des neurones, ces cellules exci­tables du cerveau) les plus consom­mées au monde, y compris chez la femme enceinte.

Mais une étude publiée le 7 août dans la revue Science Trans­la­tio­nal Medi­cine livre des résul­tats sans appel : la prise régu­lière de caféine par des souris gestantes (l’équi­valent de deux à trois tasses de café par jour chez l’homme) affecte nota­ble­ment le déve­lop­pe­ment du cerveau de leur progéniture.

Deux effets délétères : 
« Au cours du déve­lop­pe­ment normal, les neurones naissent dans des régions céré­brales parti­cu­lières, puis migrent vers les zones céré­brales où ces cellules sont desti­nées à fonc­tion­ner », explique Chris­tophe Bernard, prin­ci­pal auteur de cette étude menée par l’In­serm à l’uni­ver­sité d’Aix-​Marseille. « Mais lorsque nous ajou­tons de la caféine dans l’eau de bois­son des souris femelles, tout au long de la gesta­tion, cela retarde la migra­tion d’une sous-​population de neurones dans le cerveau des souri­ceaux. » La caféine ralen­tit de moitié la vitesse de migra­tion de ces neurones.

Ce blocage a deux effets délé­tères, l’un à court terme et l’autre à long terme. Les souri­ceaux de moins d’une semaine sont plus sensibles aux crises d’épi­lep­sie. Et une fois adultes, ces animaux présentent des troubles de la mémoire spatiale. 

« C’est la première étude à démon­trer les effets néfastes de la caféine durant la gesta­tion sur le cerveau en déve­lop­pe­ment, souligne M. Bernard. Cela justi­fie de futures études chez la femme enceinte. » Celles-​ci seront déli­cates à conduire, car de nombreux biais peuvent faus­ser les résul­tats. D’au­tant qu’en février dernier, une étude scan­di­nave menée chez près de 60 000 femmes enceintes montrait qu’une consom­ma­tion de 125 mg de caféine par jour indui­sait un poids de nais­sance plus faible, cette réduc­tion restant au demeu­rant plutôt faible.

Selon Chris­tophe Bernard, on pour­rait néan­moins progres­ser en inter­ro­geant les familles, lors­qu’un enfant a fait une crise d’épi­lep­sie, sur la consom­ma­tion de caféine de sa mère durant la gros­sesse. Autre diffi­culté : « une même substance psychoac­tive peut avoir des effets oppo­sés selon le stade du déve­lop­pe­ment céré­bral », souligne Pierre Gres­sens. En témoigne le fait que des déri­vés de la caféine sont utili­sés comme médi­ca­ments chez des nouveau-​nés préma­tu­rés souf­frant d’in­suf­fi­sance respi­ra­toire. Or ces produits semblent amélio­rer les troubles cogni­tifs de ces nourrissons.

Recom­man­da­tions floues : 
Les recom­man­da­tions actuelles en la matière restent floues et variables selon les pays. En France, l’Ins­ti­tut natio­nal de préven­tion et d’édu­ca­tion pour la santé préco­nise d’ « éviter de consom­mer trop de bois­sons conte­nant de la caféine (pas plus de trois tasses de café par jour) pendant la gros­sesse et la période d’al­lai­te­ment ».

Faudra-​t-​il revoir ces recom­man­da­tions ? Et peut-​on tout inter­dire à la femme enceinte ? « Si les dangers de l’al­cool durant la gros­sesse sont géné­ra­le­ment bien compris, les fumeuses ont du mal à suivre les recom­man­da­tions d’abs­ten­tion totale vis-​à-​vis du tabac », note Marc Gamerre, chef du service de gynécologie-​obstétrique à l’hô­pi­tal de la Concep­tion à Marseille. Mais, pour Pierre Gres­sens, « cette étude vient étayer d’autres données qui poussent à limi­ter autant que possible la consom­ma­tion de caféine lors d’une gros­sesse. Des consom­ma­tions supé­rieures ou égales à 8 tasses par jour sont à décon­seiller forte­ment aux femmes enceintes ».

Chez la souris, la caféine consom­mée par la femelle gestante retarde la migra­tion de certains neurones dans le cerveau en construc­tion du souri­ceau. Ces vidéos comparent, sur des cellules en culture, la migra­tion de neurones en l’ab­sence ou en présence de caféine. Chris­tine Métin et Chris­tophe Bernard, Inserm-​Université Aix-Marseille.

Le Monde le 09.08.2013 à 11h56 Par Florence Rosier
Lu par Soizic Vignon

A souli­gner que, dans le numéro précé­dent de notre jour­nal, nous indi­quions les béné­fices de la caféine contre la mala­die de Parkin­son décou­verts par des neuro­logues canadiens… !
Jean Grave­leau

Maladie de Parkinson, le coupable est démasqué : l’a‑synucléine

Article paru dans LE PARKINSONIEN INDÉPENDANT n°56

Injec­tée en petites quan­ti­tés dans le cerveau d’ani­maux, la forme « malade » d’une protéine nommée a‑synucléine déclenche à elle seule la neuro­dé­gé­né­res­cence asso­ciée à la Mala­die de Parkin­son. C’est ce que viennent de démon­trer des cher­cheurs de l’IN­SERM. Voilà une piste, une vraie, pour lutter contre la M.P. Des cher­cheurs de l’Ins­ti­tut des mala­dies neuro­dé­gé­né­ra­tives de Bordeaux, en colla­bo­ra­tion avec des équipes espa­gnoles, viennent de montrer qu’une protéine présente sous la forme d’agré­gats dans le cerveau des malades est capable, à elle seule, de déclen­cher et de propa­ger la patho­lo­gie neuro­dé­gé­né­ra­tive chez l’animal.

Cette protéine, l’a-​synucléine, est natu­rel­le­ment présente chez les sujets sains, mais pas sous sa forme agré­gée. Elle était déjà soup­çon­née de jouer un rôle impor­tant dans la mala­die de Parkin­son pour deux raisons : 

  • On la retrouve en grande quan­tité, sous la forme agré­gée, dans des amas protéiques typiques de la patho­lo­gie (corps de Loewy)
  • Dans les formes fami­liales de la mala­die, le gène muté est celui codant pour cette protéine. Par ailleurs, plusieurs études ont montré que l’a-​synucléine agré­gée est toxique pour les neurones, aussi bien in vitro qu’in vivo.
  • De la protéine à la maladie 
    Dans le cadre de cette nouvelle étude, les cher­cheurs ont tout d’abord prélevé de l’a-​synucléine dans le cerveau de patients décé­dés qui avaient donné leurs corps à la science. Les protéines obte­nues ont été puri­fiées puis injec­tées dans le cerveau de souris et de macaque, au niveau du stria­tum (la région siège de la mala­die de Parkinson).

    Les résul­tats sont éloquents : après quatre mois chez les souris et neuf mois chez les singes, les cher­cheurs ont observé une dégé­né­res­cence des neurones dopa­mi­ner­giques, typique de la mala­die de Parkin­son. Cette neuro­dé­gé­né­res­cence n’a fait que progres­ser au cours du suivi. Quatorze mois après l’in­jec­tion, l’étude du cerveau des animaux a montré que leurs propres protéines a‑synucléine s’étaient agré­gées entre elles et que ces agré­gats s’étaient propa­gés dans les aires céré­brales distantes du stria­tum. « En injec­tant dans le cerveau de ces animaux de petites quan­ti­tés de protéines humaines malades (de l’ordre du picto­gramme), nous avons déclen­ché la Mala­die de Parkin­son. C’est la preuve que cette protéine est bien le respon­sable de la patho­lo­gie », estime Benja­min Dehay, co-​auteur des travaux. « En outre, nous avons montré qu’elle agit selon un méca­nisme de type prion, tel que celui impli­qué dans la mala­die de Creutz­feld Jacob : la protéine malade admi­nis­trée induit un chan­ge­ment de confor­ma­tion des protéines a‑synucléine de l’hôte et le phéno­mène se propage de neurones en neurones, entraî­nant des dysfonc­tion­ne­ments puis la dégé­né­res­cence des cellules », écrit-​il.

    Des cibles thérapeutiques
    Reste à véri­fier que ces résul­tats sont bien trans­po­sables à l’homme. Néan­moins, de nombreux espoirs théra­peu­tiques découlent de ces travaux. « Nous pouvons suppo­ser qu’en bloquant l’agré­ga­tion de cette protéine, ou en augmen­tant sa dégra­da­tion, nous pour­rons préve­nir la mala­die », estime le cher­cheur. « Néan­moins, il faudra inter­ve­nir très en amont, avant que les agré­gats ne gagnent diffé­rentes aires céré­brales et ne soient trop diffus », explique B. Dehay.

    Les cher­cheurs disposent déjà de quelques pistes pour iden­ti­fier des cibles théra­peu­tiques permet­tant d’y parve­nir : « Un anti­corps anti-​a-​synucléine est actuel­le­ment à l’étude. Par ailleurs les données dont nous dispo­sons nous permettent de suppo­ser que l’agré­ga­tion de la protéine se déroule comme celle d’un prion. Cela devrait faci­li­ter l’iden­ti­fi­ca­tion des carac­té­ris­tiques molé­cu­laires de ce phéno­mène, » illustre-​t-​il. « Nous rentrons dans une phase extrê­me­ment active pour décou­vrir des trai­te­ment qui s’at­taquent enfin aux méca­nismes de la mala­die, et non plus seule­ment à ses symp­tômes », conclut le chercheur. 

    Note :
    Unité 5293 Inserm/​Cnrs, Insti­tut des mala­dies neuro­dé­gé­né­ra­tives (IMN), Univer­sité Victor Sega­len, Bordeaux. 

    Article relevé dans Actua­li­tés INSERM de Décembre2013
    Trans­mis par Soize Vignon

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