Stimulation du cortex moteur dans le traitement de la forme évoluée de la maladie de Parkinson
Publié le 02 juin 2005 à 17:11Le Parkinsonien Indépendant n° 21 — juin 2005
Le docteur Stéphane PALFI de l’Unité Mixte CEA – CNRS – Hôpital Henri Mondor – CRETEIL, promoteur de la recherche sur la stimulation corticale nous communique des informations sur cette technique.
De nombreuses études cliniques et expérimentales tendent à montrer que des anomalies de fonctionnement du cortex moteur pourraient être responsables des différents symptômes observés dans la maladie de Parkinson. Avant de proposer une éventuelle application clinique chez l’homme, une étude expérimentale dans un modèle primate de la maladie de Parkinson a été menée afin d’étudier l’innocuité, l’efficacité et les mécanismes d’action de la stimulation corticale implantée.
Dans cette étude expérimentale, les effets fonctionnels de la stimulation du cortex furent analysés au moyen d’une combinaison d’approches comportementales, d’imagerie cérébrale (TEP ou tomographie par émission de positrons, IRM ou imagerie par raisonnance magnétique) et enfin d’électrophysiologie (techniques spécifiques d’enregistrement unicellulaire de l’activité neuronale)
Des résultats encourageants ont été obtenus :
- La stimulation du cortex primaire moteur améliore significativement les symptômes de la maladie de Parkinson tels que l’initiation des mouvements et la vitesse des mouvements
- L’activité métabolique des zones du cortex impliquées dans l’élaboration des mouvements (en particulier l’aire motrice supplémentaire) augmente durant la stimulation du cortex moteur primaire
- L’activité neuronale des noyaux gris profonds, affectée par la maladie, se normalise lors de la stimulation du cortex
- Enfin aucun effet secondaire n’a été constaté durant cette étude expérimentale.
Applications cliniques
Les résultats de cette étude expérimentale pré-clinique sont encourageants. Ils permettent d’envisager la mise en œuvre d’un traitement, peu invasif, par stimulation du cortex, une structure située en surface du cerveau. Elle pourrait, par conséquent, être accessible à un plus grand nombre de patients atteints de la forme évoluée de la maladie de Parkinson.
Ces résultats constituent donc les bases fondamentales d’une application clinique chez l’homme pour la maladie de Parkinson, tout en sachant qu’une étude pilote sur les paramètres de stimulation à utiliser chez l’homme et sur le retentissement sur les symptômes de la maladie reste à faire.
Par ailleurs, il faut signaler que cette étude expérimentale permet d’envisager de nouvelles perspectives pour le traitement de symptômes observés dans d’autres maladies neurologiques en modulant l’activité des structures cérébrales profondes par l’intermédiaire d’une stimulation cérébrale de surface.
Docteur Stéphane PALFI
3 Commentaires Cliquer ici pour laisser un commentaire
Laisser un commentaire
Flux RSS des commentaires de cet article.
Propulsé par WordPress et le thème GimpStyle créé par Horacio Bella. Traduction (niss.fr).
Flux RSS des Articles et des commentaires.
Valide XHTML et CSS.
je voudrais s’avoir si nous pouvons envisager d’avoir un enfant alors que je suis atteinds de cette maladie depuis 5 ans
Commentaire by lavigne — 6 août 2006 #
Pour la stimulation du cortex, le résultat des essais en cours est prévu pour quelle période ,
Merci
Commentaire by Josiane VERLAGUET — 11 juin 2006 #
Peut-on avoir un petit résumé de la conférence du Docteur Palfi sur la stimulation du cortex moteur pour la maladie de Parkinson
Cela pour expliquer simplement et par image à nos adhérents.
Merci
La secrétaire de l’Association
Danielle GAY
Commentaire by GAY Danielle — 17 avril 2006 #