L’enquête sur la neurostimulation
Publié le 02 juillet 2006 à 08:45Article paru dans Le Parkinsonien Indépendant n°25
L’enquête sur la neurostimulation
Lancée avec le numéro de décembre 2005, cette enquête n’avait d’autre ambition que de sonder les bénéficiaires de cette technique médicale afin qu’ils nous disent leurs impressions, leur bien ou mal être après cette lourde opération chirurgicale et s’ils se considéraient comme bien ou mal informés.
Nous avons récolté 25 réponses ce qui peut sembler peu mais nous n’avions pas la prétention de tout savoir dans ce domaine et la technique – un questionnaire glissé dans la revue s’adressant à tous les lecteurs – ne pouvait pas permettre de recueillir l’avis de tous les opérés. Elle a le mérite, cependant, de faire apparaître des observations qu’il pourrait être judicieux de relayer auprès des intervenants et des associations concernées.
A
noter que pour la plupart, il s’agit d’opérations réalisées depuis l’an 2000 à l’exception notable d’une patiente opérée en 1983, sans doute une des toutes premières !
Avant l’opération
50%,soit la moitié seulement des réponses déclarent être Bien ou Très Bien informés ; ce qui laisse tout de même 44% de Moyen ou Mal informés ; ce qui n’est pas négligeable compte tenu de l’importance de cette opération.
Qui désignent-ils en priorité comme « informateurs » ? A près des deux tiers (63%), l’équipe chirurgicale et le neurologue, ce qui semble normal. Mais près d’un tiers désigne les « autres patients ».
C’est d’ailleurs, pour près de la moitié des réponses, dans ce domaine qu’il y aurait des progrès à faire : améliorer l’information grâce aux témoignages des patients déjà opérés qui peuvent transmettre leurs impressions et leurs « connaissances du parcours ».
De
toutes les façons, ce qui ressort essentiellement c’est qu’il s’agit du « dernier recours » pour un « mieux vivre », que l’on n’a pas vraiment le choix et qu’une très grande inquiétude s’exprime avant l’opération quant à la douleur et aux résultats. Une accompagnatrice se demandait même si le malade garderait toutes ses facultés.
Pendant l’opération
A nouveau 56% des opérés se disent bien informés par l’équipe chirurgicale et le neurologue lors de l’intervention.
Il y a quand même 33% Pas ou Mal informés et 11% Sans réponse, ce qui peut sembler important puisqu’il s’agit de l’information au moment de l’opération.
Les informations demandées :
- les rôles et fonctions de chacun dans l’équipe y compris de l’équipe hospitalière (par exemple : quel est le rôle de la surveillante générale ?)
- .A qui s’adresser pour les observations et les questions ?
- Avoir des informations plus personnalisées, adaptées à son cas personnel.
- Préciser les risques, infectieux par exemple.
Une proposition qui mérite attention : la création d’une cellule d’information pouvant accompagner le malade mais aussi son entourage qui se pose beaucoup de questions. Et améliorer l’accueil de l’accompagnant durant l’hopitalisation.
Après l’opération :
le S A V (service après vente)
C’est
près de 78% qui se disent Bien informés ou qui répondent Oui à la question. Mais il y a tout de même 17% de Mal informés.
Cependant, près de 56% souhaitent une amélioration des conditions de suivi : en multipliant les fréquences des visites de contrôle et en augmentant leur durée pour avoir vraiment « le temps » d’être écouté. Et surtout, ne pas « passer de main en main » en ayant le sentiment de ne pas obtenir de réponses aux questions posées.
Les inconvénients qui suivent l’opération, les plus souvent cités : pour un quart des réponses, les problèmes liées à la parole et à la marche. La difficulté à rééquilibrer les dosages de médicaments.
Ainsi que des questions sur la durée des améliorations et la durée de vie de la pile.
Conclusion
C’est un plébiscite de « satisfaction » quant à cette opération : puisque 89% des neurostimulés se disent Satisfaits voir même Très satisfaits (28%) et ne regrettent aucunement d’avoir accepté cette opération. Ceux qui se disent mécontents le sont à la suite d’opérations « ratées » ou qui n’ont pas données
les résultats escomptés.
Le bénéfice essentiel retiré de cette opération est surtout lié à la motricité et donc à une « indépendance retrouvée ».
Mais ils sont tous conscients que la maladie continue d’évoluer et qu’il ne s’agit que d’une « rémission ».
Plusieurs remarques concernent la durée de vie des piles et leur remplacement pas toujours réussi qui provoque quelquefois des « retours en arrière » dans les conditions de vie des patients.
Les conseils donnés pour de futurs candidats : être très déterminé, s’informer le plus largement possible, être patient – les réglages peuvent être longs –, faire confiance aux équipes médicales, mais surtout ne pas hésiter à accepter cette proposition pour les bienfaits qu’elle apporte.
NOTRE CONCLUSION
Même modeste quant à sa dimension, cette enquête-sondage souligne ce que nombre de neurostimulés ont déjà pu nous dire : il ne faut pas lésiner sur l’information, qu’elle soit donnée par les praticiens mais aussi par les malades déjà opérés.
C’est un gage de réussite certain.
Par
Jean GRAVELEAU graveleau.jean2@wanadoo.fr
Pas encore de Commentaires Cliquer ici pour laisser un commentaire
Laisser un commentaire
Flux RSS des commentaires de cet article.
Propulsé par WordPress et le thème GimpStyle créé par Horacio Bella. Traduction (niss.fr).
Flux RSS des Articles et des commentaires.
Valide XHTML et CSS.