Le centre de Pen Bron
Publié le 16 mars 2001 à 20:06Article paru dans Le Parkinsonien indépendant n°5 (2ème trimestre 2001)
Visite de l’établissement de PEN BRON (Loire-Atlantique)
L’établissement est situé au bord de la mer face au Croisic à l’entrée des marais salants de Guérande. Il bénéficie d’un cadre magnifique et reposant.
Nous y avons été accueillis par le Docteur MOUTET, directeur médical, et Madame TANGUY, médecin de médecine physique et de rééducation. Ils animent une équipe de rééducation neurologique comprenant : un médecin rééducateur, un kinésithérapeute, un ergonome, un orthophoniste, un psychomotricien, un psychologue et une équipe d’infirmiers et d’aides soignants.
Il s’agit d’une intervention pluridisciplinaire afin d’agir tant en informant sur les évolutions de la maladie que sur la rééducation fonctionnelle ou la réadaptation en fonction du handicap provoqué par la maladie de Parkinson.
S’agissant d’une prise en charge globale, le médecin définit le prise en chargethérapeutique après avoir établi un bilan avec le malade. Il est donc souhaitable de voir la personne le plus tôt possible afin de l’aider et de l’orienter dans sa propre prise en charge. Assez souvent, les personnes sont vues trop tard avec des handicaps cumulés et un déconditionnement global à l’effort.
Comment vient-on rencontrer l’équipe ?
Ce peut être le Médecin généraliste ou le Neurologue qui adresse le patient ou il est reçu en consultation externe.
De quoi s’agit-il ?
Il va être défini une rééducation personnalisée bâtie suivant un programme sur 15 jours, trois semaines : par exemple sur l’équilibration, la coordination. La psychomotricité va intervenir sur la relaxation ; L’orthophoniste sur la phonation ; en cas de problème mnésique, un bilan sera établi avec le neuropsychologue ; d’éventuels dysfonctionnements vésicaux seront évalués par des bilans urodynamiques.. En cas de dystonie particulière focalisée, il pourra être utilisé la toxine botulique en complément du programme de rééducation.
L’équipe est constituée de salariés de l’établissement – il n’y a pas de profession libérale – qui prennent chacun en charge une partie du programme et participent aux réunions de synthèses hebdomadaires.
Ainsi le programme peut être éventuellement corrigé. Des propositions d’aménagement des traitements peuvent être suggérées au médecin traitant.
La réadaptation : de quoi s’agit-il ?
Il faut compenser une fonction manquante ou réduite par des adaptations soit de l’environnement soit par l’utilisation d’aides techniques : le fauteuil roulant par exemple doit répondre à des impératifs liés à la personne et à ses conditions de vie ; autres exemples : aménagements architecturaux de l’appartement ; aménagement du poste de travail.
Et à domicile, la prise en charge existe-t-elle ?
Dans le cadre du programme thérapeutique, il est également possible que le patient utilise les partenaires sociaux dont il a l’habitude à domicile. Il est important que les prises en charge puissent être harmonisées entre elles.
Le principal objectif étant de sortir de l’établissement dans les meilleures conditions.
Il s’agit d’allier la technicité des soins à une programmation personnalisée du travail : tout doit être mis en œuvre pour la sortie du malade. L’établissement est un lieu de soin pas d’accueil définitif même si les durées peuvent se prolonger au-delà d’un mois.
Il est préférable de venir en début de maladie pour le bénéfice du malade qui apprendra comment maintenir ses moyens et à réagir face à la diminution des fonctionnalités. Il vaut mieux prévenir, àchaquefoisquecelaest possible, les troubles fonctionnels avec précocité par la rééducation ou, si cela est nécessaire, par la réadaptation.
Ce qu’il faut retenir de ce type d’intervention :
— Un travail d’équipe pluridisciplinaire et la reconnaissance du paramédical
— Un accompagnement adapté et du temps pour agir
Pour que le malade devienne « acteur » de sa vie.
Le contexte de ce dispositif :
Il s’inscrit dans le cadre des schémas régionaux de l’hospitalisation. Suite à la rédaction d’un projet d’établissement, celui-ci est agréé dans le cadre de la prise en charge du handicap complexe. Ainsi PEN BRON se trouve en tête de réseau assurant, sur un contrat d’objectif, la coordination d’un certain nombre d’actions gérées soit par ses équipes soit par des établissements définis ou des intervenants agréées.
Sous l’égide de l’A.R.H. (Agence Régionale de l’Hospitalisation), la DRASS agréée l’établissement financé par les structures regroupées au sein de l’URCAM (Union Régionale des Caisses d’Assurance Maladie).
Ce sont 900 entrées annuelles en internat et 36 000 journées – soins, relevant pour 70% de neurologie et 30% d’orthopédie.
Entretien réalisé par Jean GRAVELEAU et Jacqueline GEFARD
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Monsieur, votre demande ne concernant pas la maladie de Parkinson, je vous réponds directement-bien amicalement E.Six
Commentaire by GP29 — 7 septembre 2008 #
Cher Monsieur/ Madame,
Je suis un Beninois vivant au Benin en Afrique de l’ouest.
J’ai un enfant qui a eu 8 ans le 28 aout 2008. et jusque la il ne parle pas,
il est tres agite.
a 5 mois il avait ete malade et a l’hopital le Docteur nous a dit qu’il soufrait de la meningite. apres les traitements, il a eu de dificultes a marcher et maintenant il n’arrive pas a parler . il reagit parfois tres bien mais tres agite.
Il reste mon seul enfant, je cherche un centre de reeducation pour l’aider a recuperer quelque chose de la parole et du comportement.
j’ai eu votre contact sur l’internet et pense que vous pouvez m’aider
d’avance merci
Luc DANSOU
BENIN
Commentaire by LUC DANSOU — 5 septembre 2008 #
bonjour — notre Association ne possède pas d’établissement. S’il s’agit d’une personne recevant des soins de rééducation, il y a dans le Finistère un Centre qui peut-être pourrait répondre à votre demande.
Centre de rééducation fonctionnelle de Tréboul à Douarnenez — selon leurs disponibilités il peut y avoir un accompagnant qui partage la chambre — mais le séjour est de 7 jours minimum — vous pouvez vous renseigner au 02 98 92 13 35.
Si non, vous pouvez aussi vous adresser aux offices de tourisme des villes vous intéressant — ils peuvent avoir des possibilités- bien amicalement E.Six
Commentaire by GP29 — 29 juillet 2008 #
question : je m’occupe de personnes âgées semi-valides, certaines en établissements à Nantes, et dont parfois les enfants habitent très loin. Ces personnes âgées ne peuvent pas supporter des trajets très longs lorsque leurs enfants veulent les avoir avec eux ? Y aurait-il la possibilité dans votre établissement d’accueillir 1 personne âgée semi-valide avec 1 de ses enfants pendant une courte période de deux ou trois jours maximum ? ou connaissez-vous des lieux accueillant des personnes telles ou handicapées ou ça peut se faire ? bon courage à tous,merci de me répondre.
Commentaire by Guitet Agnès — 25 juillet 2008 #
Bonsoir, nous sommes les parents d un enfant de 8ans ayant une maladie rare du cerveau gliose sous corticale temporale 15 cas en france. Actuellement romain est en ime mais sa prise en charge n est pas du tout adaptée ‚l année dernière nous avons essayé de le mettre en iem mais il n est pas assez handicapé pour y entrer!!!!!!Romain a besoin de prises en charges individuelles,kiné,ergo,ortho,psychomot hors il n y a pas cela dans un ime!!!!!nous habitons Sucè sur Erdre pourriez vous nous donner des infos????voici le site internet de Romain :
http://www.snuke.org
Merci d avance
Commentaire by frayssac — 5 mars 2008 #
Dans la mesure des possibilités, il est tout à fait souhaitable de prolonger le plus longtemps possible le « maintien à domicile » d’autant que des mesures d’accompagnement existent pour aider à ce maintien. L’intérêt évident de ce maintien à domicile est d’autant plus salutaire que la maladie de Parkinson est extrêmement sujette à fluctuations liées au condition psychologiques dans lesquelles vivent les malades.
Amicalement
Jean Graveleau, directeur de publication
Commentaire by GRAVELEAU JEAN — 19 janvier 2006 #
Ma maman atteinte de la maladie de parkinson depuis 2002 est agée de 63 ans, elle a été placé en maison de retraite et son état de santé s’est fortement dégradé depuis juillet 2005 lors de son placement. Nous sommes en Martinique mais avons de la famille Bretagne. Je suis en désaccord avec mes frères et soeurs concernant son placement,que pouvez vous me conseiller ? Elle a une bonne retraite de l’éducation nationale, et en général ne souhaite pas imposer son point de vue.
Commentaire by JEAN-BAPTISTE — 5 décembre 2005 #
bon jour — malheureusement je n’ai aucun moyen de vous aider — si votre petit garçon ne peut-être admis en ime, il faudrait qu’un organisme coordonne les interventions des spécialistes que vous énumérez-
il y a peut-être une maison des handicaps dans votre secteur qui pourrait organiser cela — mais il y a aussi le problème de la prise en charge!!! — hélas, je ne sais que vous dire-
j’ai visité votre site , il est superbe — en laissant son adresse sur ce site, peut-être quelqu’un le consultera et pourra vous aider ‑je l’espère ‑bien amicalement E.Six
Commentaire by Six Emilienne — 31 décembre 1969 #