Ne pas être qu'un "patient" ...

La maladie de Parkinson, une pathologie du système nerveux… périphérique !

La mala­die de Parkin­son (MP) est une des patho­lo­gies neuro­lo­giques les plus surpre­nantes. Elle a été pendant long­temps l’archétype de la patho­lo­gie de la motri­cité. En fait, l’impressionnante symp­to­ma­to­lo­gie motrice était l’arbre qui cachait la forêt de nombreuses autres mani­fes­ta­tions parfois très gênantes. Plusieurs travaux ont ainsi permis de mieux carac­té­ri­ser les troubles cogni­tifs, de l’olfaction, du sommeil, psychia­triques et végé­ta­tifs. Comme souvent, ces troubles et les anoma­lies neuro­pa­tho­lo­giques avaient déjà été décrits mais c’est surtout leur prise en charge qui a vrai­ment changé.

Cepen­dant, le spectre des consé­quences de cette mala­die est encore en passe de s’étendre à la faveur des travaux d’une équipe italienne publiés dans Brain.

Depuis plusieurs années, on s’interroge sur l’origine des mani­fes­ta­tions doulou­reuses rappor­tées par les patients parkin­so­niens. L’hypothèse centrale est le plus souvent avan­cée mais les preuves directes manquent. 

L’électromyogramme, examen essen­tiel pour appré­cier le système nerveux péri­phé­rique, est le plus souvent normal dans la MP mais il ne suffit pas pour élimi­ner une parti­ci­pa­tion de celui-​ci. En effet les petites fibres nerveuses ne sont pas explo­rées par l’EMG. Le recours à la biop­sie cuta­née a récem­ment révo­lu­tionné l’étude de ces petites fibres et ce travail italien a été le premier à utili­ser cette tech­nique dans la MP.

Dix-​huit patients et 30 contrôles ont été inclus dans cette étude qui a comporté aussi une évalua­tion de la sensi­bi­lité ther­mique et algique avec le quan­ti­ta­tive sensory testing. Les patients PK avaient une augmen­ta­tion du seuil ther­mique, une dimi­nu­tion de la percep­tion méca­nique, une dimi­nu­tion du nombre des fibres intraé­pi­de­miques et des corpus­cules de Meiss­ner (p<0,01). Ces anoma­lies semblaient être corré­lées entre elles. L’atteinte du système nerveux péri­phé­rique et surtout auto­nome dans la MP a déjà été suspec­tée mais ce travail permet d’en affir­mer l’existence. Cepen­dant, cette étude n’a pas corrélé les signes doulou­reux présen­tés par les patients à une atteinte du système nerveux périphérique.

Publié le 01/​09/​2008 par :

Dr Chris­tian Geny
Nolano M et coll. : Sensory defi­cit in Parkinson’s disease : evidence of a cuta­neous dener­va­tion.
Brain 2008 ; 131 : 1903 – 1911

Nagi MIMASSI
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