Ne pas être qu'un "patient" ...

Chemin d’un parkinsonien

Article paru dans LE PARKINSONIEN INDÉPENDANT n°59
Inter­ve­nant, Cent personnes devant, une légère brise me traversant,
Non ce n’est pas le vent, Mais ma main me disant, Mon petit Jean, Te voilà tremblotant.
Puis au fil du temps, Le dos se voutant, L’écriture se déformant
Le tour­ne­vis s’échappant, Au repos le trem­ble­ment, Devient courant
L’odorat depuis long­temps, Etait déjà partant et le bras droit perdant, Son balancement
C’est évident, Un compa­gnon s’imposant, Dans mon corps encore bien portant.
Le diag­nos­tic tombant,
Il y avait un avant. Il y a un main­te­nant Et un après dont je suis ignorant,
Mais que cet ami sera toujours présent.
Heureu­se­ment, les effets s’estompent. Avec les traitements.
Déjà dix ans, toujours présent, Profi­tant des bons moments, Restant bon vivant,
Dans le quoti­dien de la vie, pas de chan­ge­ment, Tout en écou­tant mon corps évoluant
Avec ce copain bien encombrant.
Résis­tant, vaillant, battant, Il faut lui montrer les dents à cet animal fort gênant.
Toujours marchant, jardi­nant comme au bon vieux temps,
Parlant aux plantes comme les savants, Et conseillant les amateurs de fleurs au printemps.
Cuisi­nant comme les chefs d’antan, Toujours partant,
Voya­geant du soleil levant au soleil couchant, Chas­sant la photo au moindre événement,
Ne perdant pas un instant des plai­sirs et des bons moments.
Croyant, la foi m’aidant, A marcher en espé­rant que demain je serai toujours allant
Malgré mon corps m’échappant.
Avec les amis, la famille chaque instant, Et un bonheur enchanté et fortifiant
Souriant, oubliant, Que ce serpent insidieusement,
S’infiltre dans l’intimité de mon corps souffrant
Je me dois d‘être vigi­lant, Lui m’aimant et moi le repoussant.
Toujours en avan­çant, le regard droit devant,
Luttant contre les agis­se­ments du collègue malveillant.
En me disant que je suis toujours bien portant
Conti­nuant mon chemin dans le monde des vivants.
Accom­pa­gnant mon épouse et parta­geant avec elle les joies des vieux amants dans le jardin des parfums du bonheur présent. J’arrête ici le bavar­dage d’un manant, Tout en espérant
En de beaux jours d’un soleil hila­rant Et réconfortant.

Un texte de Jean Lion

2 Commentaires Cliquer ici pour laisser un commentaire

  1. jean , les sono­ri­tés et le rimes en » ant  » s’im­po­saient avec votre prénom
    votre texte poème rappelle que vous êtes battant,
    et que cela est réjouissant,
    ce que vous écri­vez est plaisant
    vous n’êtes dans cette lutte pas le seul présent ,
    Jean
    nous sommes des battants
    , des combat­tants parfois sur le flanc mais e devons rester confiants

    Commentaire by saint genez — 21 février 2015 #

  2. Un seul mot : BRAVO Jean, magni­fique texte
    Annie

    Commentaire by Annie — 20 janvier 2015 #

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