Chemin d’un parkinsonien
Publié le 16 janvier 2015 à 19:46Article paru dans LE PARKINSONIEN INDÉPENDANT n°59
Intervenant, Cent personnes devant, une légère brise me traversant,
Non ce n’est pas le vent, Mais ma main me disant, Mon petit Jean, Te voilà tremblotant.
Puis au fil du temps, Le dos se voutant, L’écriture se déformant
Le tournevis s’échappant, Au repos le tremblement, Devient courant
L’odorat depuis longtemps, Etait déjà partant et le bras droit perdant, Son balancement
C’est évident, Un compagnon s’imposant, Dans mon corps encore bien portant.
Le diagnostic tombant,
Il y avait un avant. Il y a un maintenant Et un après dont je suis ignorant,
Mais que cet ami sera toujours présent.
Heureusement, les effets s’estompent. Avec les traitements.
Déjà dix ans, toujours présent, Profitant des bons moments, Restant bon vivant,
Dans le quotidien de la vie, pas de changement, Tout en écoutant mon corps évoluant
Avec ce copain bien encombrant.
Résistant, vaillant, battant, Il faut lui montrer les dents à cet animal fort gênant.
Toujours marchant, jardinant comme au bon vieux temps,
Parlant aux plantes comme les savants, Et conseillant les amateurs de fleurs au printemps.
Cuisinant comme les chefs d’antan, Toujours partant,
Voyageant du soleil levant au soleil couchant, Chassant la photo au moindre événement,
Ne perdant pas un instant des plaisirs et des bons moments.
Croyant, la foi m’aidant, A marcher en espérant que demain je serai toujours allant
Malgré mon corps m’échappant.
Avec les amis, la famille chaque instant, Et un bonheur enchanté et fortifiant
Souriant, oubliant, Que ce serpent insidieusement,
S’infiltre dans l’intimité de mon corps souffrant
Je me dois d‘être vigilant, Lui m’aimant et moi le repoussant.
Toujours en avançant, le regard droit devant,
Luttant contre les agissements du collègue malveillant.
En me disant que je suis toujours bien portant
Continuant mon chemin dans le monde des vivants.
Accompagnant mon épouse et partageant avec elle les joies des vieux amants dans le jardin des parfums du bonheur présent. J’arrête ici le bavardage d’un manant, Tout en espérant
En de beaux jours d’un soleil hilarant Et réconfortant.
Un texte de Jean Lion
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jean , les sonorités et le rimes en » ant » s’imposaient avec votre prénom
votre texte poème rappelle que vous êtes battant,
et que cela est réjouissant,
ce que vous écrivez est plaisant
vous n’êtes dans cette lutte pas le seul présent ,
Jean
nous sommes des battants
, des combattants parfois sur le flanc mais e devons rester confiants
Commentaire by saint genez — 21 février 2015 #
Un seul mot : BRAVO Jean, magnifique texte
Annie
Commentaire by Annie — 20 janvier 2015 #