Le Centre expert de Lyon propose un dispositif aux malades non éligibles à la stimulation cérébrale ou à la pompe sous-cutanée.
Publié le 25 septembre 2016 à 10:05Article paru dans LE PARKINSONIEN INDÉPENDANT n°66
Due à une insuffisance de production de dopamine, la maladie de Parkinson relève d’une prise en charge thérapeutique complexe qui ne permet pas de guérir, mais de diminuer les symptômes moteurs.
Dans un premier temps, le déficit en dopamine est compensé par des médicaments, notamment un précurseur de la dopamine (L‑Dopa) ou un agoniste qui mime l’action de la dopamine. Mais au fil du temps, leur efficacité diminue et les fluctuations motrices s’intensifient : les patients sont bloqués ou, à l’inverse, en proie à des mouvements involontaires. Vient alors l’heure des traitements de seconde intention, et en premier lieu la stimulation cérébrale profonde.
Une technique utilisée dans les pays scandinaves
Mais tous les patients ne sont pas éligibles à cette neurochirurgie réservée aux moins de 70 ans, et certains ne veulent pas de ce dispositif invasif. Jusqu’à présent, la seule alternative était une pompe à apomorphine sous-cutanée, semblable à une pompe à insuline, diffusant en continu une substance proche de la dopamine. Cependant, ce dispositif n’est pas toujours bien supporté, en raison d’effets secondaires lourds (nodules sous-cutanés, hallucinations, addiction).
Aussi, le Centre expert Parkinson de Lyon, basé aux Hospices civils de Lyon, a décidé de proposer une alternative : une pompe à Duodopa, qui délivre dans l’intestin une forme gélifiée de L‑Dopa associée à une enzyme, ralentissant la dégradation de la dopamine. La technique n’est pas récente, mais elle est surtout utilisée dans les pays scandinaves.
« En France, la chirurgie est très dominante et nous pensions que le tube visible était un frein psychologique important pour les malades », explique le Dr Téodor Danaila, neurologue à l’hôpital Pierre-Wertheimer. Finalement, le dispositif a été proposé pour la première fois en 2014 à un viticulteur âgé de 73 ans qui ne supportait plus la pompe sous-cutanée, après avoir développé des nodules et commençait alors, faute de solution thérapeutique, à sombrer physiquement et psychiquement. « Le résultat a été formidable : il a retrouvé son autonomie », raconte le Dr Danaila.
Aujourd’hui, cinq patients utilisent ce dispositif qui nécessite une légère intervention chirurgicale d’une demi-heure, mais entraîne moins d’effets indésirables que la pompe à apomorphine. À terme, une vingtaine de patients devraient être équipés chaque année à Lyon soit autant qu’avec une pompe à apomorphine.
Article transmis par Renée Dufant
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Un peu juste en explication pour en saisir la différence, qui dit pompe avec perforation de la paroi intestinale dit risque d’infection qui n’est pas abordé. J aimerai en savoir plus.
Merci quand même .
Bien cordialement.
Commentaire by chatenay — 24 octobre 2016 #