Editorial
Publié le 28 décembre 2016 à 10:34Article paru dans LE PARKINSONIEN INDÉPENDANT n°67
Un film sorti le 23 novembre sur nos écrans, nous rappelle les relations difficiles que les patients entretiennent avec les laboratoires du fait que ces derniers acceptent rarement la contestation de leur « produit » : il s’agit de « La fille de Brest » qui relate la très longue bagarre de Irène Frachon contre le Médiator® du laboratoire Servier ! 1
C’est un exemple qui doit nous donner la force de réagir et de ne pas nous laisser abattre par les lourdeurs administratives, les lobbys des laboratoires aux moyens démesurés –ils sont présents ou représentés dans toutes les structures des pouvoirs politiques ou administratifs– et surtout, la crainte de ne pas trouver nos molécules tant attendues.
Nous sommes dépendants de nos médicaments et nous avons quelques difficultés à les imaginer comme des « poisons » pour nos organismes et c’est pourtant ce qu’ils sont même s’ils nous sont bénéfiques pour l’affection qui nous concerne.
Si l’on rajoute les compatibilités (ou incompatibilités !) entre différents traitements et les réactions chimiques imprévues qui découlent de nos traitements cumulés, nous avons un tableau tout à fait « horrifiant » de ce qui nous est présenté comme un mieux-être et un progrès évident. Tout cela pour dire qu’il nous faut être absolument vigilant et ne pas hésiter à interpeller notre médecin traitant, généraliste ou neurologue, et lui signaler les difficultés ressenties : c’est à lui de donner l’alerte sur les effets collatéraux d’une médication.
Ces effets secondaires peuvent être physiques mais aussi moraux, intellectuels ou sociaux ; il en est ainsi des addictions que déclenchent les agonistes déjà repérés (avec quelles difficultés !) par des malades qui ont été obligés d’aller en justice pour faire droit à leur plainte engageant de lourdes dépenses, les laboratoires ayant largement les moyens de supporter des actions en justice.
Mais une nouvelle mesure est en train d’être promulguée (Nous en parlons dans ce numéro) : la possibilité d’agir en groupe pour porter le dossier devant la justice. En effet, jusqu’à présent il était nécessaire de faire un dossier par plaignant même s’ils sont tout à fait semblables.
Nous évoquons également, la « parole du malade », un outil de diagnostic parfois (souvent ?) oublié et étudié par deux médecins qui plaident pour que l’écoute de ce que le patient a à dire redevienne le pivot de l’acte médical. C’est ce que nous répétons à longueur de page : soyons des personnes responsables et pleinement engagés dans la lutte acharnée pour « apprivoiser » notre affection !
Voilà ce que je voulais vous transmettre en cette période de vœux :
Bonnes fêtes de fin d’année et meilleurs vœux pour l’année 2017
(1)Ouest France Brest a publié une interview du docteur Irène Frachon le 19 Novembre et Sud-Ouest a publié le 22 novembre un très long article sur le sujet (cf. les sites de ces journaux)retour au texte1
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Je signe tout de suite et dis à l’auteur que la fille de Brest a des sœurs mais qu’il n’est jamais temps propice à entendre ce que ces dames disent , il y en a maintenant que pour autres sujets et le temps passe et nous aurions de plus en plus de difficultés
Commentaire by saint genez isabelle — 11 février 2017 #