Anniversaire de Parkinson : Qui était James Parkinson (1755 – 1824) ?
Publié le 16 avril 2017 à 05:33Article paru dans LE PARKINSONIEN INDÉPENDANT n°68
Cette année correspond au 200ème anniversaire de la description de la maladie par James Parkinson c’est pourquoi il m’a semblé judicieux de reprendre un article écrit dans le Parkinsonien Indépendant n°8 de mars 2002 racontant son histoire.
Dans la Gazette Médical de 1994, C. Saint-Restitut présente la biographie de celui dont nous répétons journellement le nom.
La maladie de Parkinson était connue bien avant que lui-même ne s’y intéressât. Mais cet excellent clinicien britannique l’a isolée des autres syndromes du même type et c’est pourquoi sa toute petite publication (un essai sur la paralysie agitante) a rendu à jamais célèbre le nom de Parkinson.
Il est né, a exercé et est mort dans la même localité de Shoreditch, dans la banlieue de Londres. Son père est apothicaire et chirurgien, et James se fait l’apprenti de son père. Marié en 1781, il s’installe à son compte. Sa clientèle est nombreuse et diverse et les malades sont satisfaits de leur médecin.
Cependant le démon de la politique s’empare de James et l’éloigne de la médecine. La Révolution Française entraîne l’ouverture de clubs idéologiques et, dans le cadre de la London Corresponding Society, il écrit des pamphlets contre les conservateurs sous le pseudonyme Old Hubert.
En 1799, il revient à la médecine et publie un recueil de conseils de santé où il dénonce les méfaits du tabac et de l’alcool.
Mais vers 1800, sa carrière médicale connaît une deuxième éclipse au profit de la géologie. Il publie en 1802 un gros traité sur « Les restes organiques du monde passé » et va collaborer à la fondation de la Geological Society à laquelle Darwin aura l’ambition de participer.
C’est en 1817, à l’âge de 62 ans, qu’il publie sous forme d’une simple brochure, la plus remarquable de ses œuvres médicales : « An essay on the shaking palsy » (essai sur la Paralysie Agitante). Il la définit comme un tremblement involontaire, en certaines parties du corps, avec diminution de la force musculaire, tremblements n’ayant pas lieu durant le mouvement, mais se produisant alors même que ces parties sont au repos, avec tendance à plier le tronc en avant et à passer involontairement de la marche à la course. La maladie est affligeante, mais elle conserve l’intégrité des sens et de l’intelligence.
Bientôt, il va céder sa clientèle à son fils pour se consacrer à sa chère géologie et aussi à la philanthropie. Quand il meurt, en décembre 1824, il lègue à sa femme une belle collection de pierres.
L’hommage posthume le plus important aurait été pour lui de voir son nom attribué à un haricot fossile, le « Pandanacarpus Parkinsonis ». Sa modestie ne pouvait soupçonner que la célébrité de son nom serait un jour médicale. Pourtant ses dons d’observation lui avait permis de baptiser, mais cette fois sans le savoir, en plus d’un fossile, une maladie neurologique d’une importance considérable.
Repris par Jean Graveleau
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