Éditorial du numéro 14 — Le Parkinsonien Indépendant
Publié le 15 octobre 2003 à 12:00Le Parkinsonien Indépendant – n° 14 – octobre 2003
Savoir regarder à nos côtés
Nous sommes tout juste sortis de la crise déclenchée par la canicule de cet été qui a mis en avant la solitude vécue par nombre de nos compatriotes et tout particulièrement par les plus âgés d’entre nous.
Les médias nous ont « abreuvé » de témoignages plus émouvants les uns que les autres sur « l’abandon » de toute une population qui vit dans la solitude la plus absolue puisque, pour certain, il a même été impossible de trouver un proche pour leur enterrement.
Malheureusement ceci n’est pas une information très nouvelle pour les personnels chargés de la fin de vie des plus démunis d’entre nous. Régulièrement des enterrements ont lieu dans le « carré des indigents » avec pour seuls accompagnants les services des Pompes funèbres et l’officier de l’Etat civil.
Ce qui a choqué, et nous interpelle aujourd’hui, c’est le grand nombre de ces situations insupportables qui se sont trouvées exposées sur le devant de la scène publique. Les plus hautes autorités ont fait une démarche au nom de l’Etat – et donc en notre nom – pour témoigner de notre malaise face à une réalité trop souvent cachée.
Mais avec la rentrée, nous allons replonger dans nos préoccupations quotidiennes, les inquiétudes de l’avenir, le chômage, la maladie, enfin tout ce qui fait notre quotidien pas toujours très « rose » et nous allons peut-être « oublier » notre indignation face à ces situations dénoncées largement en cette fin d’été.
Pourtant des associations militent et s’engagent en permanence pour apporter leurs soutiens et leur réconfort à la fin de vie des plus démunis d’entre nous. Ces associations, comme beaucoup, recherchent en permanence des bénévoles pour les aider dans leur travail important.
Il est également indispensable que les situations les plus préoccupantes soient détectées le plus vite possible pour tenter d’éviter que ne se renouvellent les drames que l’on a connus cet été.
Il n’est pas dans nos intentions de « culpabiliser » ou de « donner des leçons ». Il nous semble important de savoir ne pas s’indigner une fois à titre exceptionnel mais bien plutôt de regarder ce qui se passe près de nous et de faire ce petit geste à notre portée et qui ne nous coûte rien : Nous connaissons, peut-être à notre porte, des personnes seules qu’un simple bonjour suffiraient à resocialiser : cela leur donnerait au moins le sentiment d’exister !
Voilà, c’étaient nos vœux de rentrée et nous souhaitons à tous le courage d’affronter une nouvelle année puisque la tradition française veut que tout s’arrête en août pour « repartir » en septembre alors que nombre d’entre nous ne connaissent pas d’interruption dans leur quotidien !
Jean GRAVELEAU
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