Ne pas être qu'un "patient" ...

Expérimentation à Montréal avec le P.o.N.S (Stimulation Neuromodulateur Portable)

Article paru dans LE PARKINSONIEN INDÉPENDANT n°73

Helius Medi­cal Tech­no­lo­gies Inc. (une société dédiée au bien-​être neuro­lo­gique), a récem­ment annoncé que l’étude pilote sur la sclé­rose en plaques (SEP) évaluant le dispo­si­tif de stimu­la­tion neuro­mo­du­la­teur portable (PoNS ™) de la société répon­dait à tous les objec­tifs de l’étude.

Le PoNS est un dispo­si­tif non inva­sif qui permet l’ad­mi­nis­tra­tion de neuro­sti­mu­la­tion par la langue. Le dispo­si­tif est basé sur le concept que la langue peut être utili­sée comme une entrée natu­relle et directe pour stimu­ler le cerveau, d’au­tant plus qu’elle est riche­ment inner­vée par des milliers de fibres nerveuses et inter­con­nec­tée par deux nerfs crâniens majeurs au tronc cérébral.

Le système PoNS est actuel­le­ment évalué au Canada, à l’Ins­ti­tut et hôpi­tal neuro­lo­giques de Mont­réal et au Centre PERFORM de l’Uni­ver­sité Concor­dia, en tant que théra­pie pour les troubles de la démarche et de l’équi­libre chez les patients atteints de SP. Au total, 14 parti­ci­pants (dont 7 atteints de SP active et 7 témoins) ont été soumis à cette tech­no­lo­gie de stimu­la­tion céré­brale non inva­sive en même temps que la physio­thé­ra­pie. Les avan­tages cliniques poten­tiels de la neuro­sti­mu­la­tion du PoNS ont été évalués et l’ima­ge­rie par réso­nance magné­tique fonc­tion­nelle (IRMf) a été utili­sée pour déter­mi­ner l’ef­fet du dispo­si­tif pendant que les parti­ci­pants effec­tuaient des tâches de mémoire de travail et d’ima­ge­rie mentale, avec ou sans stimulation.

Les résul­tats de l’IRMf ont révélé que le dispo­si­tif PoNS semble faci­li­ter la plas­ti­cité neuro­nale. En effet, après trai­te­ment, les patients atteints de SEP présentent une fonc­tion céré­brale simi­laire à celle des sujets sains. Les patients atteints de SEP ont égale­ment connu une amélio­ra­tion signi­fi­ca­tive de l’équi­libre après 14 semaines de trai­te­ment. En outre, les cher­cheurs ont signalé un bon « profil de sécu­rité » pour la théra­pie PoNS.

Les cher­cheurs de l’Ins­ti­tut et hôpi­tal neuro­lo­giques de Mont­réal sont satis­faits de l’exé­cu­tion de cette étude et sont enthou­sias­més par les résul­tats qui pointent vers une nouvelle fron­tière dans la recherche sur la réadap­ta­tion des lésions céré­brales. « Nous sommes heureux d’être à l’avant-​garde de la recherche qui pour­rait appor­ter cette tech­no­lo­gie aux patients dans le besoin », a déclaré le cher­cheur prin­ci­pal de l’étude, le Dr Gabriel Leonard, dans un commu­ni­qué de presse. 

« Nous sommes ravis des résul­tats qui concordent avec les études anté­rieures. Les données de l’IRMf montrent que le PoNS peut chan­ger la façon dont le cerveau fonc­tionne » a ajouté le Dr Jona­than Sackier, méde­cin en chef de Helius.« La mesure de l’ac­ti­vité céré­brale et les chan­ge­ments qui se produisent à travers l’IRMf sont conçus pour déter­mi­ner de manière objec­tive si, en fait, il existe des indi­ca­tions de chan­ge­ment neuro­plas­tique dans le cerveau. ».

Cette étude pilote a égale­ment permis à l’équipe de recherche d’iden­ti­fier les facteurs qui doivent être amélio­rés dans la concep­tion des futurs essais, y compris le recru­te­ment, le dépis­tage, la rando­mi­sa­tion et l’exé­cu­tion. Les auteurs ont déter­miné qu’un échan­tillon de 128 parti­ci­pants (64 avec MS active et 64 témoins) serait appro­prié pour une étude défi­ni­tive d’es­sai clinique sur la SEP.

« C’est un déve­lop­pe­ment passion­nant et promet­teur pour notre entre­prise, nos patients et la commu­nauté médi­cale. La prise en charge des symp­tômes causés par la SEP a été un défi pour la commu­nauté médi­cale et nous sommes ravis de pour­suivre PoNS en tant qu’ou­til théra­peu­tique poten­tiel » a déclaré le PDG d’He­lius, Philippe Deschamps. « Nous avons atteint tous les objec­tifs de cette étude et sommes opti­mistes car nous conti­nuons à faire progres­ser le dispo­si­tif PoNS à travers des essais cliniques ».

Les résul­tats de l’étude seront soumis pour publi­ca­tion dans un proche avenir. Aux États-​Unis, le dispo­si­tif PoNS est actuel­le­ment testé pour le trai­te­ment du trouble de l’équi­libre chez les patients présen­tant une lésion céré­brale trau­ma­tique légère à modé­rée. Helius prévoit de clas­ser l’ap­pa­reil pour l’au­to­ri­sa­tion de la Food and Drug Admi­nis­tra­tion américaine.

Posté sur le web le 16 janvier 2018
Lu par Michel David

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