Faut-il se méfier de nos médicaments et de leurs effets secondaires ?
Publié le 28 juin 2011 à 10:13De Bernard GEFFRAY
Membre d’honneur du CECAP et de l’ADPL
Co Fondateur d’AGP et du CECAP
Si la scandaleuse affaire du MEDIATOR, largement médiatisée n’en est qu’à ses débuts, il est déjà certain que le montant des indemnités réclamés à juste titre par les victimes et par les organismes qui ont assuré le remboursement pendant une trentaine d’années va être : faramineux.
Dans une toute autre proportion, vient d’être jugée à NANTES une affaire qui nous concerne plus particulièrement. Il s’agit de nos médicaments et de leurs effets secondaires connus de longue date, ou qui se sont dévoilés à l’usage. Pour mémoire, nous en reprenons la liste qui figure sur l’opuscule de l’AFSSAPS rédigé en Avril 2011, consultable sur le site : www.afssaps.fr avec mise à disposition aux Associations de Parkinsoniens.
LISTE des MEDICAMENTS CONCERNES :
ADARTREL(ropinirole), APOKINON(apomorphine), AROLAC(lisuride), BROMOKIN(bromocriptine), DOPERGINE(lisuride), DOSTINEX(cabergoline), DOADOPA(lévodopa+carbidopa), MODOPAR(lévodopa+bensérazide), NEUPRO(rotigotine), NORPROLAC(quinagolide), PARLODEL(bromocriptine), REQUIP(ropinirole), SIFROL(pramipexole), SINEMET(lévodopa+carbidopa), STALEVO(lévodopa+carbidopa+entacapone), TRIVASTAL(piribédil)
Plusieurs de ces médicaments existent sous forme de Génériques : le nom du médicament délivré par votre pharmacien ou prescrit par votre médecin est alors celui de la substance active (entre parenthèses dans la liste ci-dessus).
LISTE des EFFETS INDÉSIRABLES :
Nausées, vomissements. Baisses de tension(pression artérielle). Somnolence.
Troubles du comportement : addiction au jeu, achats compulsifs, hypersexualité.
Hallucinations ou perceptions anormales de la réalité.
Il est intéressant de noter(probablement sous l’influence du procès de Nantes) que cet opuscule a été rédigé en commun avec les Associations, ce qui est nouveau et prometteur d’une collaboration essentielle dans le domaine de la Santé. Par ailleurs toutes les notices accompagnants les Médicaments ont été revues et corrigées en 2009. Ce qui fait que nous tombons maintenant dans l’excès d’informations concernant les effets « possibles ». La liste des effets secondaires prédomine largement sur les effets positifs ! C’est un véritable catalogue de mises en garde, avertissements, précaution d’emploi.
Par exemple la notice : Information de l’utilisateur du SINEMET 100mg est longue de ; 0,50 mètre et remplie recto-verso de 50 lignes sur une face et 80 sur l’autre, le tout divisé en 6 paragraphes dont 2 de quelques lignes concernant la composition du Médicament, sa destination, sa présentation. C’est tout juste si l’on sait à quoi il sert ! Bien malin celui qui trouvera une faille dans cette extraordinaire catalogue des défauts d’un médicament vieux de 40 ans.
Inutile de préciser que tous les autres Médicaments ont convertis leurs notices de la même façon ; Le SIFROL récemment arrivé sur le marché Européen après les Etats-Unis est doté d’une notice de : 0,60 mètre de long multiplié 0,27 de large imprimée recto-verso ! Pour ceux qui aiment la lecture, bon courage.
Toutes ces précautions ne visent qu’à protéger les Laboratoires de tout procès sans apporter grand-chose aux malades qui demeurent dans l’ignorance du fonctionnement des médicaments qui sont ordonnancés, encore trop souvent, de façon abusive. Certaine notice ne comportant pas d’indication de la posologie dont la notice du SINEMET.
Nous sommes encore loin d’une véritable éducation thérapeutique des malades de longue durée Parkinsoniens ou autres .Pour cela, il faudrait la mise en place d’un plan Parkinson, dont les bases ont fait l’objet d’un « Livre Blanc » toujours en examen. Dans cette attente, espérons que le dialogue s’établisse entre le prescripteur et le malade, que l’action de chaque spécialité soit clairement expliquée.
Il est évident que le rôle des Associations demeure primordial dans cette éducation. L’utilisation rationnelle des médicaments est facteur de confort de vie. Les procès ne sont que le résultat d’une incompréhension de la maladie et d’une totale non communication à tous les endroits où elle devrait être. Quant au rôle de l’AFSSAPS, il n’est pas d’éditer des brochures contenant des avertissements même si cette façon d’opérer présente un certain intérêt a posteriori, mais de se donner les moyens de travailler indépendamment des laboratoires dans l’étude des nouvelles molécules présentées par ceux-ci et leurs effets secondaires constatés dans le temps.
Il existe encore bien des domaines à explorer dans différents endroits touchant à la santé publique et plus particulièrement les maladies neuro dégénératives. L’incidence de l’utilisation des produits Phytosanitaires n’est toujours pas officiellement étudiée malgré des données alarmantes produites par la MSA depuis plusieurs années .L’introduction systématique des Glutamates dans les plats préparés, les Surimi, soupes, bouillons, conserves… Les Glutamates ou encore exhausteurs de goût de E621 à E625 consommés régulièrement par effet cumulé agissent sur les neurones. Utilisés depuis plus de 50 ans, leur effet néfaste n’étant pas reconnu, jusqu’à présent du fait de leur relative faible utilisation.
Il n’en est pas de même aujourd’hui puisque l’on en retrouve à peu près dans toute l’alimentation industrielle et même dans certains produits Bio ! L’association des Glutamates à notre nourriture n’est pas innocente, sans parler des énormes bénéfices retirés de la vente de ces produits dont la matière première est d’un coût insignifiant.
L’adjonction à la nourriture crée chez le consommateur un phénomène d’appétence en donnant l’illusion d’avoir dans son assiette un produit très goûteux, alors qu’en réalité, il n’y a qu’un produit médiocre. Une certaine fidélité commerciale, voire de dépendance s’en suit. Le cas le plus typique est le Surimi. Mis sur le marché il y a une trentaine d’années ce produit n’est qu’un amalgame de chairs de poisson de faible qualité gustative à qui l’on donne un goût de crabe alors qu’il n’en contient au mieux que quelques traces.
Si l’on y ajoute certains colorants dits : alimentaires et un édulcorant de synthèse tel l’ASPARTAME par ailleurs largement utilisé dans les produits « allégés » la question peut être posée sur la nocivité réelle ou supposée de ces artifices. Faudra-t-il, encore une fois, qu’il y ait scandale, procès, victimes réelles ou supposées pour que la vérité éclate au grand jour.
En attendant, nos neurones subsistants, peuvent très bien se passer de tous ces leurres issus des mêmes laboratoires que nos médicaments
4 Commentaires Cliquer ici pour laisser un commentaire
Laisser un commentaire
Flux RSS des commentaires de cet article. Rétrolien URI
Propulsé par WordPress et le thème GimpStyle créé par Horacio Bella. Traduction (niss.fr).
Flux RSS des Articles et des commentaires.
Valide XHTML et CSS.
whats hcq https://plaquenilx.com/# hydrocloquin
Commentaire by hydrocloquin — 2 octobre 2021 #
A tous les lecteurs qui ont été intéressés par les articles récents de GP29 sur les médicaments, et en particulier, par celui de Bernard Geffray, je propose de regarder samedi 16 juillet à 19h sur France 5, un documentaire intitulé » Les Médicamenteurs »
Commentaire by Jean Pierre Lagadec — 14 juillet 2011 #
Merci Docteur Geffray pour cet article si courageux !
Merci car cela renforce l’envie de se battre pour ne pas être un « client » mais un « patient adulte et responsable » dans ce monde où même l’univers de la santé est considéré comme un simple marché soumis aux lois économiques…
Au fait, je recommande la lecture de « La constance du jardinier » de john Le Carré : ce trés beau roman, qui a donné lieu à un film superbe, offre un bien triste reflet de cette réalité que nous dénonçons.
Commentaire by Marie-Paule Subarroque — 29 juin 2011 #
oui, Bernard avec qui j’ai oeuvré pendant quelques années
résume de façon excellente la main mise des laboratoires sur la santé, maintenir dans la maladie car elle est une mine d’or et non mener au bien être
Osons, n’ayons pas peur de sortir des sentiers battus, un grand confort peut être apporté par la médecine hollistique et quantique, des chercheurs indépendants et libres au péril de leur vie ont obtenu des résultats remarquables tenus secrets volontairement par ces » fameux labos » dont nous parle Bernard
Dommage que les associations diverses et variées n’entendent
qu’une seule voix
Merci à toi Bernard de ton cheminement, je sais que tu me reconnaîtras, sois assuré de mon indéfectible amitié
Anonyme
Commentaire by Anonyme — 29 juin 2011 #