ÉDITORIAL
Publié le 14 octobre 2015 à 09:31Article paru dans LE PARKINSONIEN INDÉPENDANT n°62
Le mécanisme de déclenchement et de diffusion de la maladie semble enfin trouvé ! Nous l’annoncions dans notre numéro 56 de mars 2014 page 12, sous le titre « le coupable démasqué » : l’alphasynucléine provoque la création d’amas protéiques qui gênent le fonctionnement des neurones. L’équipe de l’INSERM/CNRS Unité 5293 revendiquait cette découverte dans le cadre de l’Institut des maladies neurodégénératives de l’université Victor Segalen de Bordeaux. Aujourd’hui, c’est le Professeur Ronald Melki directeur de recherche CNRS à l’Institut de neuroscience de Saclay qui fait le même constat. Sans doute, y aura-t-il des « explications » entre équipes de chercheurs pour déterminer la « paternité » de la découverte ?
Mais ce n’est pas notre « tasse de thé » de participer à ce débat : ce qui nous importe, c’est que plusieurs équipes de recherche française – mais aussi étrangère – tombent d’accord sur une modalité très concrète de création et de diffusion de la maladie de Parkinson mais aussi de la maladie des corps de Loewy qui « bénéficie » des mêmes agrégats de protéines (tout comme Alzheimer ou la PSP). Ces équipes envisagent très sérieusement la responsabilité d’un prion comme dans la maladie de Creutzfeldt Jacob.
Ceci n’est pas pour simplifier la recherche d’interruption, voire de « guérison », de cette affection qui nous handicape sérieusement mais cela aide à déterminer des stratégies thérapeutiques et indique une direction pour les recherches. Verrons-nous, dans la prochaine décennie, des progrès significatifs dans le traitement de la maladie ? C’est vraiment notre vœu le plus cher, mettant nos espoirs dans une saine émulation entre les équipes de chercheurs tout en évitant la surenchère médiatique.
En attendant, nous sommes « contenus » grâce à de lourdes ordonnances de médicaments, qui, certes, nous rendent de fiers services mais qui provoquent des effets secondaires quelquefois très gênants, pouvant aller jusqu’à une forme « d’addiction » semblable aux autres (drogues, alcoolisme, ou troubles du comportement social …) ; ce fût l’objet de la conférence du 18 avril 2015 à Nantes sur les phénomènes addictifs. Cette recherche est toute nouvelle mais les équipes de jeunes chercheurs sont optimistes et veulent croire qu’ils arriveront rapidement à mieux déterminer les posologies évitant ces difficultés particulièrement éprouvantes pour l’entourage du malade !
Les « aidants et les aidés », nous les évoquons avec Yves Gicquel parce que sans leur apport bénévole, la vie des malades serait un enfer auquel la Collectivité n’a pas les moyens de répondre surtout dans ces périodes de restrictions budgétaires à tous les niveaux.
C’est d’ailleurs la question sous-jacente sur la « pénurie » de certaines molécules que nous évoquons, nous interrogeant sur les raisons de ces pénuries récurrentes ou, semble-t-il, l’intérêt financier prévaux au soin à apporter aux malades : une forme de chantage – pour ne pas dire une « prise d’otage » – se déploie face à la volonté politique de réduire les coûts de la Santé Publique.
Nous allons entrer dans des périodes électorales agitées( !) : pourquoi n’irions-nous pas interpeller les candidats sur leur volonté en la matière ? Personne ne le fera à notre place : nous sommes directement concernés et, en tant que citoyen, nous avons les moyens de profiter de ces échéances pour tenter de dire nos interrogations !
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