Une évolution importante des électrodes implantées dans le cerveau — Quels traitements possibles pour la maladie de Parkinson
Publié le 03 octobre 2017 à 11:59Article paru dans LE PARKINSONIEN INDÉPENDANT n°70
Stéphane Palfi, neurochirurgien au CHU Henri Mondor à Créteil et Stéphane Chabardes, neurochirurgien au CHU de Grenoble font le point sur les nouveaux traitements de la Maladie de Parkinson.
Les traitements médicamenteux dopaminergiques permettent de corriger une partie des symptômes de la maladie. Ainsi, la L‑Dopa (transformée en dopamine dans le cerveau) compense le déficit en dopamine liée à la maladie. Mais sept à huit ans après l’initiation du traitement, la L‑Dopa peut commencer à perdre de son efficacité. Les symptômes de la maladie reviennent handicaper le patient.
Une stimulation cérébrale profonde peut alors être envisagée. C’est une procédure chirurgicale délicate, indiquée lorsque la gêne fonctionnelle devient vraiment invalidante à certains moments de la journée (phases dites « off »), malgré un traitement médicamenteux optimisé. Le patient doit avoir moins de 75 ans, être en relativement bonne condition physique et ne pas présenter des troubles cognitifs ou psychiatriques. Il doit également bien répondre au traitement par L‑Dopa le reste du temps, pendant les phases « on ».
Cette technique a été mise au point à la fin des années 1980 à Grenoble. A l’époque, une électrode faite d’un seul plot de stimulations était implantée. La technique se perfectionnant on implante aujourd’hui deux électrodes faites de quatre petites « barrettes » ou contacts.
Avec ces électrodes classiques, il arrive que le courant stimule une zone en périphérie de la cible et déclenche des effets secondaires comme des troubles de l’équilibre, des contractions motrices involontaires, des difficultés à articuler les mots, une prise de poids, ou des effets psychiatriques tels que l’anxiété et la dépression …
Depuis quelques semaines, une nouvelle technologie est disponible.
Deux patients ont bénéficié pour la première fois en France des électrodes dites « directionnelles ». Plutôt que d’avoir une diffusion libre du courant, ces électrodes vont permettre de diriger et concentrer le faisceau de stimulation vers la zone ciblée et d’éviter la stimulation de zones non ciblées, source d’effets secondaires.
Cette révolution technologique va permettre une stimulation plus efficace, avec moins d’effets secondaires. Elle représente un espoir pour les patients chez qui l’efficacité de la stimulation était limitée par l’apparition de ces effets secondaires au cours du traitement. Pour eux, il était impossible d’augmenter le courant de stimulation sans déclencher de effets secondaires.
Comme il n’est pas possible de savoir à l’avance quel patient va développer des effets secondaires limitants, tous les patients éligibles à la stimulation cérébrale profonde devraient recevoir de telles électrodes directionnelles. Et cela va rapidement devenir une procédure de routine.
Ces électrodes directionnelles, de par leur conception ultra-miniaturisée – environ un millimètre de diamètre – nécessitent un contrôle du courant très précis pour être efficaces et fournir une stimulation ciblée. Au-delà du design de l’électrode, on parle maintenant de batterie intelligente pour piloter au mieux le courant, siège de la thérapie. Autre conséquence, avec leurs réglages précis, les électrodes directionnelles permettent d’utiliser moins de courant électrique et donc d’éviter de décharger les stimulateurs de façon trop précoce. A terme, moins d’interventions chirurgicales devraient être nécessaires pour remplacer ces stimulateurs non rechargeables. Autre constat, au bout de dix ans les effets de la stimulation sont souvent rattrapés par l’évolution de la maladie. Les bénéfices d’une stimulation cérébrale efficace pourraient être prolongés grâce aux réglages plus fins et sélectifs des électrodes directionnelles.
Aujourd’hui, deux axes de recherche majeurs se dessinent contre la maladie de Parkinson : ralentir l’évolution de la maladie et restaurer les fonctions altérées grâce à des moyens médicaux ou chirurgicaux. La stimulation cérébrale profonde avec électrode directionnelle est une réelle avancée technique pour les symptômes moteurs sensibles à la dopamine, et elle pourrait également le devenir pour d’autres symptômes de la maladie, dépendants d’autres cibles cérébrales qu’il reste à étudier.
Les électrodes directionnelles vont pouvoir être utilisées, avec les mêmes avantages, dans d’autres pathologies comme les troubles obsessionnels compulsifs, les dépressions sévères, les épilepsies résistantes … De quoi stimuler la recherche clinique.
Extrait de l’article du Dr Stéphane Palfi dans le Figaro Santé du 11 août 17
Transmis par Françoise Vignon soize.vignon@orange.fr
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Allez comme on dit au Pays basque un pied chez moi un autre dans les Landes « goassen » pour ceux que ça branche : môn ami basque un temps 100 % GV, tremblait vraiment trop dans l’exercice de sa profession alors il s’est fait électrostimuler par le Pr Palfi à Mondor l’an passé. La retraite dans un an ll part faire son tour du monde à la voile un rêve d’enfant, ün rève à la Jacques Brel « je vous souhaite des rèves les plus fous à réaliser » Ph.H est dans ce trip mais j’ai aussi rencontré un jour que je m’étais trompée de quai à Bordeaux donc trompée de destination . Quais déserts morte saison « hep Monsieur à la casquette vous devez faire partie du staff SNCF dites moi où je suis en ce mois de mars funèbre » « A Arcachon » « Diable mais que fais ‑je donc ici ? » Je n ‘avais pas voulu payer une surtaxe sur mon billet TGV teuf teuf de Bordeaux à Bayonne j’avais attendu sagement 3h pour me remettre sur les bôns rails et retrouver la grande ligne à Facture. A peine rentrée dans le wagon un côntrôleur et des plus coriaces entreen scène , il cherche il cherche quoi au juste ? Il me cherche carte senior justificatifs et quoi encore . Embarras de ma part « Où sont tous ces récipissés ? Je n’en ai pas la moindre idée. A môn voisin de droite « je vais ouvrir ma valise c’est un spectacle de désolation .. Excusez ‑moi ne faites aucune réflexion s’il vous plait . Miracle j’avais tout trouvé en un simple coup d’oeil et mon voisin d’engager la conversation.« Dites, je ne le dis à personne , à quoi cela servirait-il ? Je vous le demande a femme elle avait 53 ans on lui avait proposè l’électrostimulation et elle a perdu les pédales au bout dd 6 /7 h elle en est morte de stress sur le billard. » …le trajet était court nous nous sommes séparés à Facture lui allait vers le Nord moi le Sud pas de contact à espérer depuis je demande le prénom quelque chose d’identifiant car de pourcentages de statistiques de cette opération monstrueuse vous aurez beaucoup de mal à trouver.. Réussites échecs court moyen long terme .… y a pas il faut faire confiance à la Providence.. Méthode Coué par excellence
Commentaire by Isabelle Saint Genez — 25 décembre 2017 #
> Ariaux : le mieux ne serait-il pas de poser votre question au neurologue qui a opéré votre ami(e) et de nous rapporter ici la réponse ?
Commentaire by Storm — 17 décembre 2017 #
Une personne stimulée il y a 18 mois avec les électrodes classiques (avec comme effet secondaire une apparition ou du moins une très nette aggravation d’une démence parkinsonienne) pourrait-elle voir échanger ces électrodes par des électrodes directionnelles afin de corriger ces effets secondaires ?
Commentaire by Ariaux — 14 décembre 2017 #
Bonjour je suis une des personnes ayant bénéficié récemment c’est-à-dire le 3 octobre dernier de cette nouvelle technologie les sondes directionnelles et à Grenoble justement par le professeur Chabardès. Les réglages ne sont pas encore finalisés mais pour l’instant j’en suis très très satisfaite.
L’intervention s’est très bien passée, la prise en charge à Grenoble à été efficace rapide mon bilan d’éligibilité réalisé en avril, on me proposait Une date d’intervention pour le mois d’octobre. Je n’ai aucun regret aucun mauvais souvenir. Tout s’est déroulé comme je l’ai souhaité sereinement et positivement Le seul petit inconvénient : j’etais éloignée de ma famille en effet j’habite à Nancy.
Commentaire by O’Dowd Marie Christine — 6 décembre 2017 #