Connaissez-vous le nerf vague ?
Publié le 03 janvier 2019 à 12:07Article paru dans LE PARKINSONIEN INDÉPENDANT n°75
C’est la voie nerveuse la plus longue de notre organisme. Encore peu connue, elle pourrait bien devenir un nouvel outil de guérison et de prévention.
Une véritable autoroute de l’information.
Le nerf vague –en réalité nous en avons deux le gauche et le droit- relie le cerveau à tous nos organes principaux que sont le cœur, les poumons, les reins, le pancréas, le foie … jusqu’aux intestins. Et tout au long du trajet il assure de nombreuses fonctions : il influence la circulation des neurotransmetteurs (sérotonine, dopamine, ocytocine et noradrénaline) régulateurs de l’humeur, de la vigilance, de l’attention et de la motivation.il commande la motricité du tube digestif, stimule la sécrétion des sucs gastriques dans l’estomac, contrôle la satiété et participe au métabolisme du glucose dans le foie.
Un régulateur du rythme cardiaque.
Le nerf vague agit aussi au niveau des fonctions autonomes que sont la respiration et le rythme cardiaque. « Lorsque le cœur s’accélère au cours d’une séance de sport, après une émotion ou un stress important, la stimulation du nerf vague permet de le ramener au repos, par le biais de la sécrétion d’acétylcholine, une substance chimique qui ralentit la fréquence des battements cardiaques » explique le professeur Philippe Chevalier chef du service de rythmologie cardiaque au CHU de LYON. Le hic : c’est un régulateur si puissant qu’il suffit parfois d’une sollicitation plus importante, sous l’effet d’un effort intense, d’une émotion intense ou d’une station debout prolongée pour que se produise une chute de la fréquence cardiaque et de la tension artérielle. C’est le fameux malaise vagal un phénomène bénin mais qui peut être à l’origine de chutes. Tout naturellement, les cardiologues se sont intéressés à ce nerf qui innerve le cœur.
Pour renforcer l’action du nerf vague de façon naturelle , rien de plus facile : on opte pour l’activité physique, la méditation ou le yoga. Ces activités aident à ralentir le rythme cardiaque et à baisser la tension artérielle, et sont associées à une meilleure humeur, à moins d’anxiété et à mieux gérer son stress.
Une source de nouveaux traitements
Les chercheurs ont aussi découvert qu’activer le nerf vague par neuro-stimulation permet de diminuer la fréquence des crises d’épilepsie lorsque les traitements sont inefficaces. La neurostimulation vagale pourrait venir en aide aux patients souffrant de polyarthrite rhumatoïde et de la maladie de Crohn. Les travaux menés par une équipe du CHU de Grenoble auprès de sept personnes souffrant de cette inflammation chronique du tube digestif après six mois de stimulation vagale, cinq d’entre eux étaient en rémission. De nouveaux essais menés chez l’animal et l’homme concernent l’effet potentiel du nerf vague dans le traitement des troubles moteurs de la maladie de Parkinson.
Sylvie Boistard magazine Fémina
Transmis par Nicole Lecouvey
Pas encore de Commentaires Cliquer ici pour laisser un commentaire
Laisser un commentaire
Flux RSS des commentaires de cet article. Rétrolien URI
Propulsé par WordPress et le thème GimpStyle créé par Horacio Bella. Traduction (niss.fr).
Flux RSS des Articles et des commentaires.
Valide XHTML et CSS.