Le chemin de la thérapie cellulaire en cas de Parkinson est long
Publié le 02 juillet 2010 à 08:19Le journal de Parkinson suisse de mars 2010
Cellules souches pluripotentes, cellules souches adultes, cellules précurseurs neuronales : le nombre de candidat à la thérapie cellulaire chez les patients atteints de maladies neurologiques telles que le Parkinson est important, le chemin vers l’application clinique encore long et semé d’embûches.
Le chemin vers une éventuelle application clinique des thérapies cellulaires en cas de Parkinson est encore très long. C’est ce qu’a expliqué le professeur Guido Nikkhah, directeur médical du service neurochirurgie stéréotactique de la clinique universitaire de Freiburg, dans le cadre de la réunion d’automne de la Société allemande de médecine régénérative, qui s’est tenue à Berlin à la fin de l’année 2009.
Dans son exposé, M. Nikkhah a souligné qu’en effet, la recherche débutée dans les années 1970 après les premières transplantations nerveuses sur des animaux en 1979 était passée en phase clinique dès les années 80 et avait abouti, en 1999, à la première mise en évidence diagnostiqué par PET de greffons nerveux fonctionnels dopaminergiques actifs. Toutefois, en dépit de cette longue histoire, de trop nombreuses questions restent en suspens. Ainsi par exemple, les deux premières études contrôlées contre placebo réalisées aux Etats-Unis sur des transplantations de cellules chez des patients parkinsoniens (en 2001 et 2003) n’ont pas permis de véritable amélioration clinique.
Aussi, d’après M. Nikkhah, une application clinique à grande échelle des thérapies cellulaires en cas de Parkinson n’est pas envisageable. La recherche se trouve plutôt en phase de transition entre l’expérimentation et l’application clinique.
Toutefois, les chercheurs ont le vent en poupe ; en effet, la prochaine grande étude clinique approche déjà : TRANSEURO, une étude multicentrique sur cinq ans pour le traitement du Parkinson financée par les fonds de l’Union Européenne, doit bientôt démarrer. Dans ce cadre, des cellules souches seront également utilisées.
Parallèlement, à la recherche sur les cellules souches, les chercheurs considèrent également de toutes nouvelles approches ; par exemple, l’activation des cellules précurseurs neuronales présentes naturellement dans le cerveau. De telles thérapies cellulaires indirectes présentent notamment l’avantage de n’engendrer aucune réaction immunologique de rejet. Cependant, les travaux de recherche sur des thérapies cellulaires indirectes de ce type demanderont encore quelques années.
Jörg Rothweiler
Lu par Jean GRAVELEAU
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