Ne pas être qu'un "patient" ...

De nouvelles preuves au lourd dossier des pesticides — Le Roundup® : un herbicide qui nous empoisonne

Article paru dans LE PARKINSONIEN INDÉPENDANT n°54

De nouvelles preuves au lourd dossier des pesticides
Les résul­tats de la vaste étude publiée en juin par l’IN­SERM, pulvé­risent les argu­ments encore fréquem­ment employés par les indus­triels pour nier l’im­pli­ca­tion des pesti­cides dans l’aug­men­ta­tion du nombre de cas de mala­dies graves. Un SOS lancé aux politiques. 

L’INSERM, le 13 juin, a publié le résul­tat sans appel de ses recherches sur le lien entre patho­lo­gies et expo­si­tion aux pesti­cides. Cette étude appelle à des nouveaux travaux notam­ment sur les «  effets cock­tails  » des molé­cules aujourd’­hui utili­sées massi­ve­ment par l’agri­cul­ture conven­tion­nelle. Elle conclut, en rassem­blant des données issues de nombreux pays, à la respon­sa­bi­lité des pesti­cides dans une augmen­ta­tion « signi­fi­ca­tive » des cancers, mala­dies du sang, troubles neuro­lo­giques et malformations.

Sans surprise, le risque de ces mala­dies est accru chez les agri­cul­teurs et personnes rési­dant à proxi­mité des zones agri­coles, c’est-​à-​dire 15% de la popu­la­tion fran­çaise. Un seul exemple tiré de cette étude, que l’on espère voir suivie d’une réac­tion des plus verts (sinon des plus coura­geux) de nos poli­tiques : en Gironde, une région viti­cole très touchée par les pesti­cides, l’in­ci­dence des tumeurs du système nerveux est trois fois plus impor­tante que sur l’en­semble du terri­toire. Et cette inci­dence a augmenté de 17% entre 2000 et 2007… De quoi au moins clore le bec aux indus­triels qui nient ces impli­ca­tions depuis des décennies.

Le Roun­dup® : un herbi­cide qui nous empoisonne
Trois Fran­çais sur dix présen­te­raient dans leurs urines des traces de « glypho­sate® » herbi­cide le plus utilisé dans le monde. Tests menés dans 17 autres pays euro­péens qui montrent que 44% des échan­tillons d’urine analy­sés contiennent des traces de glypho­sate®. C’est la première fois qu’un tel test est mené en Europe pour détec­ter la présence dans le corps humain de ce désher­bant, commer­cia­lisé prin­ci­pa­le­ment par Monsanto. Ce produit est utilisé par les agri­cul­teurs, les collec­ti­vi­tés locales et les jardi­niers. Sa présence dans les denrées alimen­taires ou dans l’eau est rare­ment contrô­lée par les auto­ri­tés gouver­ne­men­tales. Alar­mant au regard des résul­tats de l’étude réali­sée l’an dernier par le profes­seur Séralini.

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Par Soize Vignon
soize.vignon@orange.fr

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