Ne pas être qu'un "patient" ...

Les neurones peuvent-​ils ou non se régénérer ?

paru dans Le Parkin­so­nien Indé­pen­dant n°8 — mars 2002

Le « Cour­rier Inter­na­tio­nal » N°591 du 28 février au 6 mars 2002 présente un article paru dans EL PAIS de Madrid à propos de cette ques­tion que nous n’avions pas, jusque là, évoquée.


« Une équipe de cher­cheurs diri­gée par Eliza­beth GOULD annon­çait, il y a trois ans, avoir observé chez des macaques adultes la régé­né­ra­tion de neurones du néocor­tex, siège des fonc­tions céré­brales supérieures.

« En se fondant sur des expé­riences réali­sées à l’université de Prin­ce­ton, dont elle a publié les résul­tats dans la revue Science, la cher­cheuse améri­caine battait en brèche un dogme de la neuro­lo­gie et ouvrait la voie à la répa­ra­tion céré­brale en cas d’accidents ou de mala­dies neuro­dé­gé­né­ra­tives du type mala­die de Parkin­son ou d’Alzheimer.

« Si de nouveaux neurones sont produits spon­ta­né­ment, il devient possible d’en déduire le méca­nisme et donc de stimu­ler la régé­né­ra­tion des neurones à des fins thérapeutiques.

« Les affir­ma­tions d’Elizabeth GOULD viennent toute­fois de subir un dur revers. Pasko RAKIK, de l’université Yale, dont les obser­va­tions sur des macaques avaient confirmé le dogme selon lequel il ne naît pas de nouveaux neurones, a renou­velé l’expérience menée sans parve­nir aux même conclusions.

« Le dogme connais­sait deux excep­tions : la neuro­ge­nèse a été démon­trée pour le bulbe olfac­tif, lié à l’odorat, et dans l’hippocampe qui, inter­vient dans l’acquisition de nouveaux souve­nirs, ce qu’il retrouve dans le renou­vel­le­ment de l’expérience.

« La présence de nouvelle géné­ra­tion n’a été démon­trée que pour l’hippocampe et le bulbe olfac­tif » déclare-​t-​il le 7 décembre 2001 dans la revue Science.

« Pour­tant, la neuro­ge­nèse serait bien plus promet­teuse que les cellules souches ».

Carlos BELMONTE, direc­teur de l’institut des neuros­ciences d’Alicante déclare ainsi que « On parle beau­coup des possi­bi­li­tés qu’offrent les cellules souches d’embryons. Mais il faut bien voir que leur utili­sa­tion dans le cerveau n’est pas simple. Les cellules céré­brales sont assem­blées de façon très complexe et gérer leurs recon­nec­tions depuis l’extérieur serait très diffi­cile. S’il exis­tait des cellules du système nerveux qui puissent être stimu­lées de l’intérieur, à l’endroit voulu, ce serait bien plus promet­teur que les cellules souches. »

« A son avis, il pour­rait exis­ter une certaine capa­cité régé­né­ra­tive plus ou moins expri­mée. Ce qui ouvre des possi­bi­li­tés impor­tantes pour la correc­tion du système nerveux. »

Le débat est loin d’être clos. Mais nous voulions vous faire part de ce type de recherche qui touche la régé­né­ra­tion des neurones et non plus le déve­lop­pe­ment de la toti­po­tence des cellules souches d’origine embryonnaire.

La neuro­ge­nèse un mot à retenir.

Lu et résumé pour vous par Jean GRAVELEAU

4 Commentaires Cliquer ici pour laisser un commentaire

  1. Je rejoint tout a fait la conclu­sion de Mr Grave­leau jean.
    Le Médi­ca­ment ou Remède Miracle n’est pas prêt et ne le seras proba­ble­ment pas avant un bon nombres d’années.
    Je rajou­te­rai même quand bien même qu’un Médi­ca­ment Miracle serait
    prêt, il faudrait encore attendre de nombreuses année avant qu’il soit fiable et acces­sible a la majo­rité de la population.
    Je suis convaincu que de nombreux remède se cache en nous,
    plus préci­se­ment dans des zones du cerveau pas assez solli­ci­tées, reste a trouvé le moyen d’avoir plai­ne­ment accée a celle-ci …

    Commentaire by paul1359 — 27 décembre 2012 #

  2. A ma connais­sance, il n’y a pas encore de médi­ca­ment qui régé­nère les neurones endommagés.
    Par contre, un certain nombre d’études prouvent l’exis­tence, dans le cerveau, de cellules souches suscep­tibles de réali­ser cette répa­ra­tion (tout parti­cu­liè­re­ment une étude sur les sang­sues qui ont la propriété de s’au­to­ré­pa­rer); mais nous n’en sommes qu’aux balbu­tie­ments et il ne semble pas que l’on ait réussi à les multi­plier et les trans­for­mer en neurone…
    Nous n’en sommes donc qu’aux prémisses de la compré­hen­sion du phéno­mène et des méca­nismes en cause. Le remède « miracle » n’est pas encore sur le marché et ne le sera pas avant un temps certai­ne­ment long.
    Il n’empêche : ces décou­vertes nous apportent l’es­poir de trou­ver dans un avenir qui se rapproche le moyen de « guérir » cette maladie.
    Et puis elles nous incitent à espè­rer que nous puis­sions, par une hygiène de vie et de saines pratiques (gymnas­tique adap­tée, yoga, analyse person­nelle, etc …), commen­cer à maîtri­ser l’évo­lu­tion de la maladie…
    Mais il s’agit là de démarches volon­taires et non pas d’une « panacé » à prendre en gélule ou en sirop !
    bonne chance à vous .
    Jean Graveleau,
    direc­teur de publi­ca­tion du Parkin­so­nien Indépendant
    PS : je suis tout à fait inéressé à connaître vos sources d’in­for­ma­tion s’il s’avé­rait que vous ayez raison.

    Commentaire by GRAVELEAU JEAN — 4 janvier 2009 #

  3. qu’ elles sont les médi­ca­ments que les suisses ont decou­vert merci de me répondre

    Commentaire by Mme. BOUSSONI — 4 janvier 2009 #

  4. les suisse viennent de décou­vrir que deux médi­ca­ments pouvaient regé­ne­rer les neurones endommager?A t on plus de renseignement.merci de me répondre.Pam

    Commentaire by Bridet — 31 décembre 2008 #

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