Ne pas être qu'un "patient" ...

Les chercheurs en neurosciences ont « soif de capitaux »

Article paru dans LE PARKINSONIEN INDÉPENDANT n°56

La recherche sur le cerveau, siège d’un large spectre de mala­dies, souffre d’un manque de finan­ce­ment malgré des équipes fran­çaises d’ex­cel­lente qualité.

Il nous permet de bouger, rêver, ressen­tir, réflé­chir. Mais il est aussi le premier pour­voyeur de handi­cap et 27% des Euro­péens auront, un jour, maille à partir avec lui. Car le Cerveau est aussi le siège d’un spectre très large de maladies.

Les mala­dies du cerveau sont multiples, du stress aux psychoses en passant par Alzhei­mer, Parkin­son ou l’Epilepsie. Elles auraient, en 2010, absorbé 35% des dépenses de santé en Europe. « Et cela ne va pas s’ar­ran­ger » estime André Nieoul­lon, neuro­bio­lo­giste et président du Conseil scien­ti­fique de la Fédé­ra­tion pour la Recherche sur le cerveau (FRC). Car les mala­dies neuro­lo­giques et psychia­triques sont « des patho­lo­gies prin­ci­pa­le­ment chro­niques, que l’on va traî­ner sur des années. En outre, elles génèrent des handi­caps, du simple arrêt de travail à la dépen­dance. » Certaines restent sous-​diagnostiquées et parfois cachées, mais leur nombre risque d’ex­plo­ser. Parce qu’elles sont liées à l’âge, mais aussi parce qu’elles sont de mieux en mieux prises en compte dans une société qui érige la qualité de vie en priorité.

A peine 10% des demandes sont satisfaites 
Consé­quence, selon le Pr Nieoul­lon : entre frais médi­caux, gestion du handi­cap et pertes liées (comme celles géné­rées par les arrêts de travail), « le coût total des mala­dies du cerveau en Europe est estimé à 800 milliards d’eu­ros par an. En France, envi­ron 60 milliards d’eu­ros sont consa­crés aux seuls frais médi­caux et gestion du handi­cap. » A titre de compa­rai­son, les mala­dies cardio-​vasculaires coûtent en Europe quelque 190 milliards d’eu­ros par an, et les cancers de 150 à 250 milliards.

Or notre connais­sance de cet organe est embryon­naire, malgré le fait que 20.000 cher­cheurs s’y consacrent sur le Vieux Conti­nent, dont près de 5000 en France ; « Les équipes fran­çaises sont parmi les meilleures du monde, en parti­cu­lier sur les mala­dies de Parkin­son » se réjouit Jean-​Marc Laurent, président de la FRC.

Hélas, les finan­ce­ments ne suivent pas toujours… « On ne peut pas dire que les pouvoirs publics ne financent pas cette recherche. Mais les moyens sont en baisse », regrette Jean- Marie Laurent, qui reçoit chaque année de plus en plus de demandes de subven­tions. Cela montre que les cher­cheurs ont soif de capi­taux André Nieoul­lon regrette qu’à peine 10% des demandes de finan­ce­ment pour des recherches sur le cerveau soient satis­faites par l’Agence Natio­nale de la Recherche. Par ailleurs, juge-​t-​il, « nous ne sommes pas assez présents pour deman­der des fonds euro­péens. Sans doute parce que les procé­dures sont telle­ment lourdes que les cher­cheurs sont découragés… »

Plan Alzhei­mer ou Parkin­son, très bien, « mais il faut une stra­té­gie globale », plaide le président de la FRC, qui rêve surtout d’un PLAN CERVEAU. Car la recherche fonda­men­tale a encore besoin de se pencher sur cet organe mysté­rieux ; et parce que, dans ce domaine plus que dans tout autre, une décou­verte dans une mala­die pour­rait bien four­nir la solu­tion pour une autre.

Article relevé dans « santé figaro » du 10/​01/​2014
Par F. Vignon

1 Commentaire Cliquer ici pour laisser un commentaire

  1. Voici une démarche que j’ai effec­tué à plusieurs reprises depuis 2001 auprès des gouver­ne­ments qui se succé­dés, ainsi qu’au­près de certains médias qui tous m’ont encou­ragé dans cette volonté en cher­chant des « appuis poli­tiques » qui ont toujours répondu de la manière la plus « poli­ti­que­ment correcte »… Voici donc le contenu de cette lettre :

    Du Finan­ce­ment de la Recherche…

    La Recherche souffre cruel­le­ment et de manière chro­nique d’une vraie stra­té­gie de finan­ce­ment pour suppor­ter ses inves­ti­ga­tions. Avec les délo­ca­li­sa­tions de nos Entre­prises, nous assis­tons aussi à l’exode de nos cerveaux à qui nous avons donné des outils sans leur donner les moyens de s’en servir.

    Par ailleurs, le Télé­thon, le Neuro­don, les campagnes contre le Cancer et autre Sidac­tion se média­tisent toujours un peu plus, faisant de la souf­france un ˝ spec­tacle ˝ trop souvent voyeu­riste et indécent…Il est aussi prudent et raison­nable de comprendre qu’en raison de l’éro­sion des mots, des slogans et de l’ef­fet de théâ­tra­li­sa­tion, ces grandes messes annuelles fini­ront par ralen­tir et s’épuiser…La baisse du pouvoir d’achat, une plus grande préca­rité dans le monde du travail et le suren­det­te­ment lié au premier moteur de notre ˝ Econo­mie de Consom­ma­tion ˝ qu’est la ˝ Consom­ma­tion des Ménages ˝, parachè­ve­ront ce déclin où plus rien ne parlera à personne et où vien­dront inéluc­ta­ble­ment les senti­ments d’im­puis­sance et d’aquabonisme…

    Il est donc temps pour la Recherche (Méde­cine, très préci­sé­ment) d’uti­li­ser un vecteur fiable et pérenne afin d’op­ti­mi­ser géné­reu­se­ment ses espé­rances et meilleures volon­tés, à condi­tion qu’elle soit libre, affran­chie des ˝ Lois du Marché ˝, indé­pen­dante de toute sphère idéo­lo­gique, non instru­men­ta­li­sée, prudente et trans­pa­rente enfin… (Si par ailleurs ˝ la santé n’a pas de prix et n’est pas négo­ciable˝, dit-​on, ce n’est qu’au prix d’une natio­na­li­sa­tion de tous ses inter­ve­nants — Géné­ra­listes, Spécia­listes, Phar­ma­cies, Ambu­lan­ciers, Ther­ma­lisme, Chirurgiens-​Dentistes, etc… etc.. — qu’on attein­dra véri­ta­ble­ment ces derniers objec­tifs, éradi­quant une fois pour toutes sa marchan­di­sa­tion accom­pa­gnée de toutes les dérives poten­tielles, plus ou moins prévi­sibles, avec les consé­quences plus ou moins drama­tiques ou désas­treuses qui défraient très régu­liè­re­ment la chronique…).

    Le tabac a fait l’ob­jet d’une sévère mise à contri­bu­tion pour atteindre les objec­tifs que nous savons tous désor­mais… Les jeux de hasard que sont le Loto, ou bien les jeux de grat­tage, le PMU, les jeux de casi­nos et tous les jeux enca­drés et contrô­lés sur Inter­net engendrent une addic­tion plus ou moins sévère selon les cas, et sont aussi respon­sables d’épui­se­ment écono­mique de beau­coup de consom­ma­teurs, de ruines ou naufrages pour quelques uns, de conflits fami­liaux souvent graves, de divorces, de délin­quance pour trou­ver de l’argent qui fait toujours défaut, de déchéances en tout genre et autres suicides quelquefois…

    Il est donc raison­nable de solli­ci­ter les ˝ Jeux de Hasard ˝ aussi vieux que le monde et que personne ne pourra jamais arrê­ter, non seule­ment comme support pour trai­ter les addic­tions et leurs plus ou moins graves consé­quences citées plus haut, mais aussi pour permettre à la Recherche de ˝ gagner un autre pari ˝: réduire l’igno­rance (faire en sorte que les choses arrivent de moins en moins ˝ par hasard ˝ lorsque la mala­die frappe…), faire recu­ler la fata­lité, maîtri­ser toujours mieux la complexité du vivant…Le hasard cepen­dant, fait bien les choses quel­que­fois et la Recherche le sait bien (combien de décou­vertes majeures sont dûes au ˝ hasard ˝)… Il suffit d’AJOU­TER 10 petits centimes d’Euro sur chaque Euro investi dans les jeux de hasard (Fran­çaise des Jeux, PMU, Casi­nos, Inter­net) et NON de RETRANCHER, afin de respec­ter l’ac­tuelle répar­ti­tion défi­nie entre l’Etat, les enti­tés préci­tées et les ˝ gagnants ˝ de ces jeux, pour que ce vecteur extrê­me­ment ˝ puis­sant ˝(il suffit d’en faire l’es­ti­ma­tion : VERTIGINEUSE !!!…), ˝ quoti­dien ˝ et ˝ inépui­sable ˝ permette à notre Recherche d’être enfin Effi­cace et la plus Enviée, où la fuite de nos cerveaux « ne sera plus qu’un mauvais souve­nir »… Fin des Télé­thon, Neuro­don, Sidac­tion, collecte pour le Cancer, etc… (mannes labo­rieuses, très ponc­tuelles et fort ridi­cules en comparaison…).

    Il n’est donc pas diffi­cile de réunir à la même table les vrais ˝ déci­deurs ˝ de ces jeux de hasard, puisque cela ne modi­fie en rien leur part de reve­nus actuels…en outre, je n’en vois aucun parmi eux capable de s’éle­ver contre cette propo­si­tion tant il y va de l’im­mense inté­rêt de tous et de chacun… Je ne vois pas davan­tage comment un joueur quel­conque pour­rait média­ti­que­ment expri­mer sa désap­pro­ba­tion et rempor­ter un plus grand nombre de suffrages, tant ˝ la contri­bu­tion est minime et indo­lore ˝ pour un objec­tif noble de la plus grande néces­sité… donnant à sa volonté de jouer une certaine ˝ utilité ˝ malgré tout et qui plus est…

    Commentaire by CHEDOT Pierre — 14 avril 2014 #

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