Les chercheurs en neurosciences ont « soif de capitaux »
Publié le 08 avril 2014 à 12:53Article paru dans LE PARKINSONIEN INDÉPENDANT n°56
La recherche sur le cerveau, siège d’un large spectre de maladies, souffre d’un manque de financement malgré des équipes françaises d’excellente qualité.
Il nous permet de bouger, rêver, ressentir, réfléchir. Mais il est aussi le premier pourvoyeur de handicap et 27% des Européens auront, un jour, maille à partir avec lui. Car le Cerveau est aussi le siège d’un spectre très large de maladies.
Les maladies du cerveau sont multiples, du stress aux psychoses en passant par Alzheimer, Parkinson ou l’Epilepsie. Elles auraient, en 2010, absorbé 35% des dépenses de santé en Europe. « Et cela ne va pas s’arranger » estime André Nieoullon, neurobiologiste et président du Conseil scientifique de la Fédération pour la Recherche sur le cerveau (FRC). Car les maladies neurologiques et psychiatriques sont « des pathologies principalement chroniques, que l’on va traîner sur des années. En outre, elles génèrent des handicaps, du simple arrêt de travail à la dépendance. » Certaines restent sous-diagnostiquées et parfois cachées, mais leur nombre risque d’exploser. Parce qu’elles sont liées à l’âge, mais aussi parce qu’elles sont de mieux en mieux prises en compte dans une société qui érige la qualité de vie en priorité.
A peine 10% des demandes sont satisfaites
Conséquence, selon le Pr Nieoullon : entre frais médicaux, gestion du handicap et pertes liées (comme celles générées par les arrêts de travail), « le coût total des maladies du cerveau en Europe est estimé à 800 milliards d’euros par an. En France, environ 60 milliards d’euros sont consacrés aux seuls frais médicaux et gestion du handicap. » A titre de comparaison, les maladies cardio-vasculaires coûtent en Europe quelque 190 milliards d’euros par an, et les cancers de 150 à 250 milliards.
Or notre connaissance de cet organe est embryonnaire, malgré le fait que 20.000 chercheurs s’y consacrent sur le Vieux Continent, dont près de 5000 en France ; « Les équipes françaises sont parmi les meilleures du monde, en particulier sur les maladies de Parkinson » se réjouit Jean-Marc Laurent, président de la FRC.
Hélas, les financements ne suivent pas toujours… « On ne peut pas dire que les pouvoirs publics ne financent pas cette recherche. Mais les moyens sont en baisse », regrette Jean- Marie Laurent, qui reçoit chaque année de plus en plus de demandes de subventions. Cela montre que les chercheurs ont soif de capitaux André Nieoullon regrette qu’à peine 10% des demandes de financement pour des recherches sur le cerveau soient satisfaites par l’Agence Nationale de la Recherche. Par ailleurs, juge-t-il, « nous ne sommes pas assez présents pour demander des fonds européens. Sans doute parce que les procédures sont tellement lourdes que les chercheurs sont découragés… »
Plan Alzheimer ou Parkinson, très bien, « mais il faut une stratégie globale », plaide le président de la FRC, qui rêve surtout d’un PLAN CERVEAU. Car la recherche fondamentale a encore besoin de se pencher sur cet organe mystérieux ; et parce que, dans ce domaine plus que dans tout autre, une découverte dans une maladie pourrait bien fournir la solution pour une autre.
Article relevé dans « santé figaro » du 10/01/2014
Par F. Vignon
1 Commentaire Cliquer ici pour laisser un commentaire
Laisser un commentaire
Flux RSS des commentaires de cet article. Rétrolien URI
Propulsé par WordPress et le thème GimpStyle créé par Horacio Bella. Traduction (niss.fr).
Flux RSS des Articles et des commentaires.
Valide XHTML et CSS.
Voici une démarche que j’ai effectué à plusieurs reprises depuis 2001 auprès des gouvernements qui se succédés, ainsi qu’auprès de certains médias qui tous m’ont encouragé dans cette volonté en cherchant des « appuis politiques » qui ont toujours répondu de la manière la plus « politiquement correcte »… Voici donc le contenu de cette lettre :
Du Financement de la Recherche…
La Recherche souffre cruellement et de manière chronique d’une vraie stratégie de financement pour supporter ses investigations. Avec les délocalisations de nos Entreprises, nous assistons aussi à l’exode de nos cerveaux à qui nous avons donné des outils sans leur donner les moyens de s’en servir.
Par ailleurs, le Téléthon, le Neurodon, les campagnes contre le Cancer et autre Sidaction se médiatisent toujours un peu plus, faisant de la souffrance un ˝ spectacle ˝ trop souvent voyeuriste et indécent…Il est aussi prudent et raisonnable de comprendre qu’en raison de l’érosion des mots, des slogans et de l’effet de théâtralisation, ces grandes messes annuelles finiront par ralentir et s’épuiser…La baisse du pouvoir d’achat, une plus grande précarité dans le monde du travail et le surendettement lié au premier moteur de notre ˝ Economie de Consommation ˝ qu’est la ˝ Consommation des Ménages ˝, parachèveront ce déclin où plus rien ne parlera à personne et où viendront inéluctablement les sentiments d’impuissance et d’aquabonisme…
Il est donc temps pour la Recherche (Médecine, très précisément) d’utiliser un vecteur fiable et pérenne afin d’optimiser généreusement ses espérances et meilleures volontés, à condition qu’elle soit libre, affranchie des ˝ Lois du Marché ˝, indépendante de toute sphère idéologique, non instrumentalisée, prudente et transparente enfin… (Si par ailleurs ˝ la santé n’a pas de prix et n’est pas négociable˝, dit-on, ce n’est qu’au prix d’une nationalisation de tous ses intervenants — Généralistes, Spécialistes, Pharmacies, Ambulanciers, Thermalisme, Chirurgiens-Dentistes, etc… etc.. — qu’on atteindra véritablement ces derniers objectifs, éradiquant une fois pour toutes sa marchandisation accompagnée de toutes les dérives potentielles, plus ou moins prévisibles, avec les conséquences plus ou moins dramatiques ou désastreuses qui défraient très régulièrement la chronique…).
Le tabac a fait l’objet d’une sévère mise à contribution pour atteindre les objectifs que nous savons tous désormais… Les jeux de hasard que sont le Loto, ou bien les jeux de grattage, le PMU, les jeux de casinos et tous les jeux encadrés et contrôlés sur Internet engendrent une addiction plus ou moins sévère selon les cas, et sont aussi responsables d’épuisement économique de beaucoup de consommateurs, de ruines ou naufrages pour quelques uns, de conflits familiaux souvent graves, de divorces, de délinquance pour trouver de l’argent qui fait toujours défaut, de déchéances en tout genre et autres suicides quelquefois…
Il est donc raisonnable de solliciter les ˝ Jeux de Hasard ˝ aussi vieux que le monde et que personne ne pourra jamais arrêter, non seulement comme support pour traiter les addictions et leurs plus ou moins graves conséquences citées plus haut, mais aussi pour permettre à la Recherche de ˝ gagner un autre pari ˝: réduire l’ignorance (faire en sorte que les choses arrivent de moins en moins ˝ par hasard ˝ lorsque la maladie frappe…), faire reculer la fatalité, maîtriser toujours mieux la complexité du vivant…Le hasard cependant, fait bien les choses quelquefois et la Recherche le sait bien (combien de découvertes majeures sont dûes au ˝ hasard ˝)… Il suffit d’AJOUTER 10 petits centimes d’Euro sur chaque Euro investi dans les jeux de hasard (Française des Jeux, PMU, Casinos, Internet) et NON de RETRANCHER, afin de respecter l’actuelle répartition définie entre l’Etat, les entités précitées et les ˝ gagnants ˝ de ces jeux, pour que ce vecteur extrêmement ˝ puissant ˝(il suffit d’en faire l’estimation : VERTIGINEUSE !!!…), ˝ quotidien ˝ et ˝ inépuisable ˝ permette à notre Recherche d’être enfin Efficace et la plus Enviée, où la fuite de nos cerveaux « ne sera plus qu’un mauvais souvenir »… Fin des Téléthon, Neurodon, Sidaction, collecte pour le Cancer, etc… (mannes laborieuses, très ponctuelles et fort ridicules en comparaison…).
Il n’est donc pas difficile de réunir à la même table les vrais ˝ décideurs ˝ de ces jeux de hasard, puisque cela ne modifie en rien leur part de revenus actuels…en outre, je n’en vois aucun parmi eux capable de s’élever contre cette proposition tant il y va de l’immense intérêt de tous et de chacun… Je ne vois pas davantage comment un joueur quelconque pourrait médiatiquement exprimer sa désapprobation et remporter un plus grand nombre de suffrages, tant ˝ la contribution est minime et indolore ˝ pour un objectif noble de la plus grande nécessité… donnant à sa volonté de jouer une certaine ˝ utilité ˝ malgré tout et qui plus est…
Commentaire by CHEDOT Pierre — 14 avril 2014 #