Ne pas être qu'un "patient" ...

Le chemin de la thérapie cellulaire en cas de Parkinson est long

Le jour­nal de Parkin­son suisse de mars 2010

Cellules souches pluri­po­tentes, cellules souches adultes, cellules précur­seurs neuro­nales : le nombre de candi­dat à la théra­pie cellu­laire chez les patients atteints de mala­dies neuro­lo­giques telles que le Parkin­son est impor­tant, le chemin vers l’application clinique encore long et semé d’embûches.

Le chemin vers une éven­tuelle appli­ca­tion clinique des théra­pies cellu­laires en cas de Parkin­son est encore très long. C’est ce qu’a expli­qué le profes­seur Guido Nikkhah, direc­teur médi­cal du service neuro­chi­rur­gie stéréo­tac­tique de la clinique univer­si­taire de Frei­burg, dans le cadre de la réunion d’automne de la Société alle­mande de méde­cine régé­né­ra­tive, qui s’est tenue à Berlin à la fin de l’année 2009.

Dans son exposé, M. Nikkhah a souli­gné qu’en effet, la recherche débu­tée dans les années 1970 après les premières trans­plan­ta­tions nerveuses sur des animaux en 1979 était passée en phase clinique dès les années 80 et avait abouti, en 1999, à la première mise en évidence diag­nos­ti­qué par PET de gref­fons nerveux fonc­tion­nels dopa­mi­ner­giques actifs. Toute­fois, en dépit de cette longue histoire, de trop nombreuses ques­tions restent en suspens. Ainsi par exemple, les deux premières études contrô­lées contre placebo réali­sées aux Etats-​Unis sur des trans­plan­ta­tions de cellules chez des patients parkin­so­niens (en 2001 et 2003) n’ont pas permis de véri­table amélio­ra­tion clinique.

Aussi, d’après M. Nikkhah, une appli­ca­tion clinique à grande échelle des théra­pies cellu­laires en cas de Parkin­son n’est pas envi­sa­geable. La recherche se trouve plutôt en phase de tran­si­tion entre l’expérimentation et l’application clinique.

Toute­fois, les cher­cheurs ont le vent en poupe ; en effet, la prochaine grande étude clinique approche déjà : TRANSEURO, une étude multi­cen­trique sur cinq ans pour le trai­te­ment du Parkin­son finan­cée par les fonds de l’Union Euro­péenne, doit bien­tôt démar­rer. Dans ce cadre, des cellules souches seront égale­ment utilisées.

Paral­lè­le­ment, à la recherche sur les cellules souches, les cher­cheurs consi­dèrent égale­ment de toutes nouvelles approches ; par exemple, l’activation des cellules précur­seurs neuro­nales présentes natu­rel­le­ment dans le cerveau. De telles théra­pies cellu­laires indi­rectes présentent notam­ment l’avantage de n’engendrer aucune réac­tion immu­no­lo­gique de rejet. Cepen­dant, les travaux de recherche sur des théra­pies cellu­laires indi­rectes de ce type deman­de­ront encore quelques années.

Jörg Roth­wei­ler

Lu par Jean GRAVELEAU

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