Ne pas être qu'un "patient" ...

La vitamine D

Article paru dans LE PARKINSONIEN INDÉPENDANT n°44 – mars 2011 

En manquez-​vous ? Comment le savoir et y remédier ?
Du fait de l’accumulation des données scien­ti­fiques concor­dantes, la défi­cience en vita­mine D est désor­mais recon­nue comme affec­tant surtout les pays de l’hémisphère nord. Plus on s’éloigne de l’équateur, plus la fréquence de certaines mala­dies augmente : l’ostéoporose, la mala­die de Parkin­son, la sclé­rose en plaques, le diabète, l’autisme, certains cancers. Elles ont en commun d’être corré­lées à une défi­cience en vita­mines D.
Aussi, il convient de deman­der un dosage sanguin à son méde­cin si l’on se trouve dans les groupes de popu­la­tion ayant inté­rêt à faire mesu­rer leur taux sérique de vita­mine D : Femmes enceintes, allai­tantes, ou méno­pau­sées, Femmes ayant une densité osseuse basse, Personnes âgées de plus de 60 ans et plus parti­cu­liè­re­ment celles âgées placées en insti­tu­tion ou ne quit­tant pas leur domi­cile, Personnes souf­frant de faiblesse et douleurs muscu­laires, Personnes à risques de chutes, Personnes obèses, Personnes suivant certains trai­te­ments médicamenteux. 

Inter­pré­ta­tion des résultats
Préa­la­ble­ment à la lecture des résul­tats, il faut connaître trois données de base pour s’y retrou­ver faci­le­ment : Comme l’organisme ne commence vrai­ment à stocker la vita­mine D qu’à partir du moment où le taux sérique atteint et se main­tient au moins à 40 ng/​ml, l’objectif ne se limi­tera pas à combler le défi­cit en vue d’atteindre la valeur plan­cher, mais consis­tera à conser­ver tout au long de l’année une valeur attes­tant de la recons­ti­tu­tion d’un stock mini­mal de 40 ng/​ml (ng = nano­gramme). On peut escomp­ter une augmen­ta­tion de 1 ng par ml du taux sérique par apport quoti­dien complé­men­taire de 100 UI (Unité Inter­na­tio­nale). A nos lati­tudes, il y a très peu ou pas du tout de synthèse cuta­née de vita­mine D entre octobre et mars inclus, celle-​ci se formant au niveau de la peau par action des rayons ultra­vio­lets solaires. 

Le taux sérique est exprimé en ng/​ml
10&nbsp : Carence avérée
20 : Défi­cience marquée
30  Défi­cience modérée
30 : Valeur plan­cher à partir de laquelle le taux sérique est clas­si­que­ment consi­déré comme « normal »
40 : Valeur moyenne corré­lée à un stockage de la vita­mine D dans l’organisme
50 : Valeur opti­male corré­lée à un stockage de la vita­mine D dans l’organisme
50/​70 : Plage à atteindre pour opti­mi­ser son immu­nité et sa santé osseuse et extra-osseuse
80 : Valeur opti­male à recher­cher selon certains des plus grands spécia­listes améri­cains de la vita­mine D
100 : Valeur plafond marquant habi­tuel­le­ment la fin de la « normalité »
> 100 : Hyper­vi­ta­mi­nose
150 et plus : Toxi­cité (risque d’hypercalciurie et d’hypercalcémie)
(Extraits d’un article paru dans la revue «  Belle Santé  ») www.belle-santé.com

Mala­die de Parkin­son et vita­mine D
Les besoins de l’organisme en vita­mine D sont diffi­ciles à évaluer puisque l’on ignore la quan­tité fabri­quée natu­rel­le­ment. Les personnes ayant des niveaux élevés de vita­mine D dans le sang paraissent avoir un moindre risque à déve­lop­per la mala­die de Parkin­son, selon une étude de cher­cheurs finlan­dais. La Finlande étant un pays où l’exposition au soleil est réduite, la popu­la­tion souffre géné­ra­le­ment d’un bas niveau chro­nique de vita­mine D. La vita­mine D est déjà connue pour son rôle clé joué pour la santé osseuse ainsi que pour, peut-​être, contri­buer à réduire le risque de cancer, de mala­dies cardio­vas­cu­laires et de diabète chez les adultes. La mala­die de Parkin­son affecte les cellules nerveuses dans plusieurs parties du cerveau, en parti­cu­lier celles qui utilisent la dopa­mine. Des études ont montré que la vita­mine D a une action impor­tante sur le fonc­tion­ne­ment normal de ces cellules. Ces résul­tats confortent l’hypothèse qu’une carence chro­nique en vita­mine D est un facteur de risque de déve­lop­per la mala­die de Parkin­son ; aussi un complé­ment pour­rait être nécessaire.

les supplé­ments nutritionnels
Anti­oxy­dants : vita­mine C, vita­mine E, sélé­nium, contri­buent à proté­ger les cellules dans le cerveau et notam­ment la progres­sion de la mala­die de Parkinson.
Les acides gras essen­tiels : oméga 6, oméga 3, sont des anti-inflammatoires.
Vita­mines B, surtout la vita­mine B 6 essen­tielle pour le système nerveux donné avec du zinc.
Les acides aminés aident à maîtri­ser les tremblements.
La vita­mine D, comme expli­qué plus haut.
D’autres éléments peuvent être pris égale­ment en supplé­ment mais accom­pa­gnés d’un apport en magné­sium indis­pen­sable à leur bonne utili­sa­tion par l’organisme.

Hygiène de vie
D’abord et avant tout, il est impor­tant d’avoir une bonne hygiène de vie, à savoir : une alimen­ta­tion équi­li­brée ; la pratique d’un sport (hors compé­ti­tion), marche, nata­tion, vélo, gymnas­tique douce de préfé­rence au grand air ; la pratique de la kiné­si­thé­ra­pie d’une façon régu­lière. En évitant les vête­ments trop couvrants et trop serrés.

La vita­mine D dans l’alimentation
Les sources sont peu nombreuses : Pour 100 grammes,
 — Le lait : 0.4 à 10 UI, le beurre : 40 à 100 UI, la marga­rine : 10 UI
 — Les œufs, le foie : 100 UI et plus
 — Les abats : 10 à 80 UI
 — Le thon, les sardines : 1500 à 2500 UI
 — Les huîtres : suivant la saison 1000 à 75000 UI.

En conclu­sion :
En raison de l’importance que joue la Vita­mine D pour la santé osseuse, il convient d’être vigi­lant compte tenu des risques de chutes occa­sion­nées par la mala­die de Parkin­son autant que par l’âge.
Lu par Lucie Salen­tiny Besnard Luciemichel93@free.fr

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