Ne pas être qu'un "patient" ...

Le cerveau aussi fait son nettoyage de printemps !

Article paru dans LE PARKINSONIEN INDÉPENDANT n°57

Toute une légion de cellules souches, main­te­nues dans un état de prépa­ra­tion perpé­tuel par un gène, FIP200, et prêtes à se trans­for­mer en nouvelles cellules nerveuses au moment où on en a le plus besoin. Cette recherche sur les cellules souches, publiée dans la revue Nature Neuros­cience, explique un proces­sus décrit comme un véri­table « nettoyage de prin­temps » », qui efface à la fois les cellules endom­ma­gées (auto­pha­gie) et main­tient les cellules souches neurales prêtes à les rempla­cer dans le cerveau.

Ces cher­cheurs de l’Université du Michi­gan montrent qu’une protéine parti­cu­lière, appe­lée FIP200, régit ce proces­sus de nettoyage dans les cellules souches neurales chez la souris. Sans FIP200, ces cellules souches cruciales subi­raient des dommages de la part de leurs propres déchets et perdraient leur capa­cité à se trans­for­mer en d’autres types de cellules nerveuses. C’est la première fois, après des années de recherche, que cet auto-​nettoyage, appelé auto­pha­gie, est décrypté sur les cellules neurales.

Les résul­tats peuvent contri­buer à expli­quer pour­quoi le cerveau et le système nerveux vieillis­sants sont plus vulné­rables à la mala­die et à des dommages irré­ver­sibles, le ralen­tis­se­ment de ce proces­sus d’auto-​nettoyage entra­vant le rempla­ce­ment des cellules endom­ma­gées ou malades. Si les cher­cheurs traduisent à l’homme ces résul­tats obte­nus sur la souris, ce serait une nouvelle piste pour préve­nir ou trai­ter les troubles neurologiques.

Alors que les théra­pies à base de cellules souches se déve­loppent, il devient de plus en plus crucial, expliquent les auteurs de comprendre le rôle de l’autophagie dans la présen­ta­tion des cellules souches et dans leur capa­cité à se différencier.

En suppri­mant le gène FIP200, les cellules souches neurales meurent : Le Pr JunLin Guan, profes­seur de méde­cine molé­cu­laire et géné­tique à l’Uni­ver­sité du Michi­gan et auteur prin­ci­pal de l’étude explique que grâce à l’auto­pha­gie, les cellules souches neurales peuvent régu­ler les niveaux des espèces réac­tives de l’oxy­gène (ROS) ou radi­caux libres qui peuvent s’ac­cu­mu­ler dans certaines régions du cerveau et dont les niveaux anor­ma­le­ment élevés peuvent déclen­cher leur diffé­ren­cia­tion. Ici, son équipe montre qu’en suppri­mant le gène FIP200, les cellules souches neurales meurent et les niveaux de ROS s’élèvent. Son équipe va donc main­te­nant étudier les effets d’un dysfonc­tion­ne­ment de l’auto­pha­gie des cellules souches neurales pour mieux comprendre le proces­sus dans les mala­dies neurologiques.

Relevé dans Nature Neuros­cience par Soize Vignon

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