Le cerveau aussi fait son nettoyage de printemps !
Publié le 03 juillet 2014 à 09:25Article paru dans LE PARKINSONIEN INDÉPENDANT n°57
Toute une légion de cellules souches, maintenues dans un état de préparation perpétuel par un gène, FIP200, et prêtes à se transformer en nouvelles cellules nerveuses au moment où on en a le plus besoin. Cette recherche sur les cellules souches, publiée dans la revue Nature Neuroscience, explique un processus décrit comme un véritable « nettoyage de printemps » », qui efface à la fois les cellules endommagées (autophagie) et maintient les cellules souches neurales prêtes à les remplacer dans le cerveau.
Ces chercheurs de l’Université du Michigan montrent qu’une protéine particulière, appelée FIP200, régit ce processus de nettoyage dans les cellules souches neurales chez la souris. Sans FIP200, ces cellules souches cruciales subiraient des dommages de la part de leurs propres déchets et perdraient leur capacité à se transformer en d’autres types de cellules nerveuses. C’est la première fois, après des années de recherche, que cet auto-nettoyage, appelé autophagie, est décrypté sur les cellules neurales.
Les résultats peuvent contribuer à expliquer pourquoi le cerveau et le système nerveux vieillissants sont plus vulnérables à la maladie et à des dommages irréversibles, le ralentissement de ce processus d’auto-nettoyage entravant le remplacement des cellules endommagées ou malades. Si les chercheurs traduisent à l’homme ces résultats obtenus sur la souris, ce serait une nouvelle piste pour prévenir ou traiter les troubles neurologiques.
Alors que les thérapies à base de cellules souches se développent, il devient de plus en plus crucial, expliquent les auteurs de comprendre le rôle de l’autophagie dans la présentation des cellules souches et dans leur capacité à se différencier.
En supprimant le gène FIP200, les cellules souches neurales meurent : Le Pr JunLin Guan, professeur de médecine moléculaire et génétique à l’Université du Michigan et auteur principal de l’étude explique que grâce à l’autophagie, les cellules souches neurales peuvent réguler les niveaux des espèces réactives de l’oxygène (ROS) ou radicaux libres qui peuvent s’accumuler dans certaines régions du cerveau et dont les niveaux anormalement élevés peuvent déclencher leur différenciation. Ici, son équipe montre qu’en supprimant le gène FIP200, les cellules souches neurales meurent et les niveaux de ROS s’élèvent. Son équipe va donc maintenant étudier les effets d’un dysfonctionnement de l’autophagie des cellules souches neurales pour mieux comprendre le processus dans les maladies neurologiques.
Relevé dans Nature Neuroscience par Soize Vignon
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