Ne pas être qu'un "patient" ...

La musique, le mouvement et leur lien dans le cerveau.

Article paru dans LE PARKINSONIEN INDÉPENDANT n°62

La neuros­cien­ti­fique Jessica Grahn sait que le fait d’écou­ter de la musique, aide les personnes atteintes de la mala­die de Parkin­son à allon­ger leur pas et à accé­lé­rer leur marche au lieu de rester figées sur place. En revanche, Dr Grahn ignore comment la musique aide et quelles parties du cerveau elle stimule.

A l’aide de l’ima­ge­rie par réso­nance magné­tique fonc­tion­nelle (IRMf), Dre Grahn, profes­seur adjointe à l’ins­ti­tut du cerveau et de l’esprit de l’Uni­ver­sité Western à London (Onta­rio), étudie les voies et les connexions céré­brales parti­cu­lières qui lient le son et le mouve­ment, pour loca­li­ser avec préci­sion les parties du cerveau impliquées.

Dre Grahn exami­nera, à l’aide d’un scan­ner, les cerveaux de personnes souf­frant de la mala­die de Parkin­son pendant qu’elles écoutent leur musique préfé­rée. En même temps, les personnes tendront leurs pieds sur des leviers pour action­ner une repré­sen­ta­tion d’elles-​mêmes dans un envi­ron­ne­ment virtuel qu’elles visua­li­se­ront grâce à des lunettes.

« C’est le plus près où nous puis­sions nous appro­cher de la marche réelle en situa­tion couchée dans un scan­ner d’IRMf, pendant que nous effec­tuons une scano­gra­phie du cerveau », explique Dre Grahn.

Dr. Grahn teste la théo­rie selon laquelle la musique agit comme un signal externe suggé­rant à quel moment bouger, en utili­sant les systèmes moteurs dans le cerveau qui ne sont pas touchés par la MP, pour compen­ser les systèmes endom­ma­gés qui entravent le mouve­ment et la coor­di­na­tion. Autre­ment, la musique peut acti­ver les centres du plai­sir et de la récom­pense dans le cerveau. Ces centres du plai­sir, peuvent égale­ment être connec­tés aux parties du cerveau qui contrôlent le mouve­ment, mais qui se trou­vaient à l’état latent avant d’être solli­ci­tées pour compen­ser les cellules du cerveau déclinantes.

Les images du cerveau permet­tront au Dr. Grahn et à ses collègues de déter­mi­ner les voies céré­brales solli­ci­tées chez chaque personne – voies qui peuvent diffé­rer en fonc­tion des sélec­tions musi­cales. L’équipe de recherche mesu­rera égale­ment la démarche des patients avant et après l’au­di­tion de la musique qu’ils auront choisie.

Le projet vise à opti­mi­ser l’uti­li­sa­tion de la musique et de chan­sons parti­cu­lières en fonc­tion de l’ac­ti­vité céré­brale obser­vée par le Dr. Grahn, pour voir si la musique peut aider les malades à allon­ger le pas et à marcher plus vite afin de préve­nir les blocages et les chutes, qui confinent souvent les personnes atteintes de la MP chez elles, effrayées par le monde exté­rieur et les inter­ac­tions sociales. « En gros, nous essayons d’amé­lio­rer la mobi­lité et l’au­to­no­mie », déclare le Dr. Grahn. 

Si les travaux du Dr. Grahn donnent les résul­tats escomp­tés, les physio­thé­ra­peutes et les ergo­thé­ra­peutes pour­raient béné­fi­cier de méthodes simples pour aider les personnes souf­frant de la MP, à se socia­li­ser et à profi­ter d’une meilleure qualité de vie.

Article relevé dans Société Parkin­son du Québec – Mars 2015
Par Fran­çoise Vignon

1 Commentaire Cliquer ici pour laisser un commentaire

  1. J’écoute la musique une à deux heures par jour ( j’ai la chance d’avoir une pièce dédiée à cette écoute) ce n’est pas comme l’in­dique les travaux du Dr.Grahn puisque je reste statique ou presque, mais cela me fait un bien fou ! j’ou­bli là complè­te­ment ma MP.
    Bien cordia­le­ment à tous.

    Commentaire by Prévost J-C — 4 décembre 2015 #

Laisser un commentaire

XHTML: <a href="" title=""> <abbr title=""> <acronym title=""> <b> <blockquote cite=""> <cite> <code> <del datetime=""> <em> <i> <q cite=""> <s> <strike> <strong>

Flux RSS des commentaires de cet article. Rétrolien URI

Propulsé par WordPress et le thème GimpStyle créé par Horacio Bella. Traduction (niss.fr).
Flux RSS des Articles et des commentaires. Valide XHTML et CSS.