Le cerveau au rythme des saisons
Publié le 11 juillet 2016 à 08:25Article paru dans LE PARKINSONIEN INDÉPENDANT n°65
Si l’on savait que l’humeur varie au fil des saisons, avec près de 20% de la population victime d’un léger blues en hiver, peu d’études s’étaient penchées directement sur les fluctuations de l’activité cérébrale. Or celle-ci aussi dépend de l’époque de l’année, vient de montrer une équipe de l’université de Liège.
Les chercheurs ont soumis une trentaine de participants à des tests évaluant leur capacité d’attention et leur mémoire de travail, pendant que leur activité cérébrale était mesurée par imagerie par résonance magnétique fonctionnelle (IRMf). L’expérience était répétée tous les mois
Résultat : pour un même niveau de performance attentionnelle, le cerveau doit plus augmenter son activité en juin qu’en décembre. Et pour la mémoire de travail, il s’emploie davantage en septembre et moins en mars.
En cause : des facteurs externes (telle la durée d’ensoleillement) ou bien des rythmes biologiques internes. Le sens de ces variations reste incertain, car seule l’augmentation relative d’activité lors des tests a été mesuré, sans que l’on sache si l’activité cérébrale de base variait aussi. En conséquence, on ignore encore si la quantité d’énergie mobilisée pour la tâche dépend réellement du moment de l’année. Mais une chose est sûre : l’étude de la saisonnalité cérébrale ne fait que commencer.
Article de Guillaume Jacquemont
de la revue Cerveau & Psycho Avril 2016
Lu par Françoise Vignon
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