Ne pas être qu'un "patient" ...

Les promesses de la caféine

Article paru dans LE PARKINSONIEN INDÉPENDANT n°67

Un lien vient d’être décou­vert enre la curio­sité et une molé­cule du cerveau, sensible à la nicotine

Deux compo­sés chimiques à base de caféine, promet­teurs contre la mala­die de Parkin­son, c’est l’aboutissement de ces travaux de l’Université de la Saskat­che­wan (Canada). Des recherches présen­tées dans la revue spécia­li­sée ACS Chemi­cal Neuros­cience qui confirment ainsi les promesses déjà docu­men­tées de la caféine. 

L’équipe s’est concen­trée sur une protéine appe­lée α‑synucléine (AS), impli­quée dans la régu­la­tion de la dopa­mine, la dégé­né­res­cence progres­sive des neurones à dopa­mine carac­té­ri­sant la mala­die de Parkin­son. La mort de ces cellules du cerveau entraîne des dysfonc­tion­ne­ments dans le mouve­ment, l’humeur, le sommeil et la cogni­tion. Les symp­tômes dont les trem­ble­ments, le ralen­tis­se­ment du mouve­ment, la raideur et la rigi­dité muscu­laire, les troubles de sommeil, la perte de l’odorat, la dépres­sion et la dysfonc­tion cognitive.

Chez les patients parkin­so­niens, la protéine AS adopte une struc­ture compacte et mal repliée, et son action est compa­rable à celle du prion dans la mala­die de Creutzfeldt-​Jacob : la protéine mal repliée trans­met cette anoma­lie de pliage à d’autres protéines. Alors qu’un grand nombre de candi­dats théra­peu­tiques cherchent à augmen­ter la produc­tion de dopa­mine des neurones survi­vants, ce qui suppose aussi un nombre suffi­sant de survi­vants, cette nouvelle approche a donc plutôt cher­ché à proté­ger les cellules produc­trices de dopa­mine en empê­chant la protéine α‑synucléine de se replier de manière anormale. 

Des dimères avec caféine : 
30 compo­sés diffé­rents, dimères bifonc­tion­nels – combi­nant 2 substances diffé­rentes connues dont la caféine pour avoir un effet sur les cellules produc­trices de dopa­mine – ont été testés. Les cher­cheurs ont donc en pratique, ajouté à la caféine, déjà connue pour sa capa­cité de préven­tion contre « Parkin­son », d’autres compo­sés aux effets égale­ment parfois connus : la nico­tine, la metfor­mine et l’aminoin­dane (un méta­bo­lite de la rasa­gi­line, un autre médi­ca­ment de Parkinson).

Sur un modèle de levure de la mala­die de Parkin­son, l’équipe montre que 2 de ces candi­dats permettent d’empêcher le pliage anor­mal et l’agrégation de protéine AS, ce qui permet aux cellules du cerveau de se déve­lop­per normalement.

Deux nouveaux dimères bifonc­tion­nels promet­teurs, donc, contre la progres­sion de la mala­die de Parkin­son, mais qui restent à tester chez l’animal puis chez l’Homme.

Source : ACS Chemi­cal Neuros­cience Septem­ber 27,
Proposé par Martine Delmond

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