Ne pas être qu'un "patient" ...

Une thérapie cellulaire contre la maladie de Parkinson

Article paru dans LE PARKINSONIEN INDÉPENDANT n°68

Une société cali­for­nienne annonce le début du trai­te­ment à base de cellules souches d’un second patient.
La biotech cali­for­nienne Inter­na­tio­nal Stem Cell (ISC), spécia­li­sée dans le déve­lop­pe­ment de théra­pies à base de cellules souches, a annoncé, le 7 décembre, le trai­te­ment d’un second patient dans l’essai clinique austra­lien destiné à évaluer le poten­tiel cura­tif de cellules souches dans la mala­die de Parkin­son. Le patient, auquel 30 millions de cellules souches neurales – ISC-​hpNSC : Human parthé­no­gé­né­tique Neural Stem Cells – ont été injec­tées, est actuel­le­ment en rémis­sion. L’opération ne s’était pour­tant dérou­lée que quelques jours aupa­ra­vant, le 4 décembre, à l’Hôpital royal de Melbourne, lieu du premier trai­te­ment, impli­quant les mêmes neurochirurgiens.

Bien que l’opération ait été retar­dée suite à un problème logis­tique, ce second essai a donc pu être réalisé et les clini­ciens ont pu « iden­ti­fier les patients qui pour­ront être enrô­lés dans l’essai » et qu’il est prévu de « trai­ter en 2017″, comme l’explique Russell Kern, vice-​président exécu­tif et direc­teur scien­ti­fique d’ISCO. Cette première phase de test clinique vise à déter­mi­ner la dose maxi­male de cellules à admi­nis­trer et à évaluer l’efficacité préli­mi­naire d’une injec­tion intra­crâ­nienne d’ISC-hpNSC à des patients souf­frant d’une mala­die de Parkin­son modé­rée à sévère.

L’essai évaluera trois doses diffé­rentes, de 30 millions à 70 millions de cellules souches neurales. Au total, 12 parti­ci­pants atteints de mala­die de Parkin­son seront trai­tés. Après la trans­plan­ta­tion, les patients seront suivis pendant 12 mois. Les cellules d’ISC-hpNSC sont une popu­la­tion de cellules souches neurales déri­vées de cellules souches humaines parthé­no­gé­né­tiques. Les tests précli­niques chez des rongeurs des primates non humains ont montré une amélio­ra­tion des symp­tômes de la mala­die de Parkin­son et une augmen­ta­tion des niveaux de dopa­mine dans le cerveau aussi­tôt après l’administration intra­crâ­nienne du produit. Les ISC-​hpNSC aident au rempla­ce­ment des neurones dopa­mi­ner­giques mourants des patients. Chez les modèles animaux, elles semblent bien tolé­rées et n’entraînent pas d’effets secon­daires, tels que des mouve­ments anor­maux (dyski­né­sie), de toxi­cité ou de tumeurs. Selon les clini­ciens d’ISC, ces cellules pour­raient avoir de nombreuses appli­ca­tions théra­peu­tiques, notam­ment pour le trai­te­ment de patho­lo­gies neuro­lo­giques touchant le cerveau, la moelle épinière et les yeux. 

Mercredi 7 décembre 2016 par Safi Douhi
Trans­mis par Milène Campre­don

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