Editorial
Publié le 23 juin 2017 à 08:29Article paru dans LE PARKINSONIEN INDÉPENDANT n°69
« Encore un journal archi bourré d’articles utiles à tous », me souligne une de mes correctrices… En effet, l’impression qui ressort de ce numéro – comme dans le précédent d’ailleurs – c’est un foisonnement d’informations diverses et variées qui ont toutes le même objectif pallier les difficultés provoquées par la maladie, chercher à la contrôler et découvrir le saint Graal la maîtriser et donc guérir de cette horreur.
Le professeur Derkinderen en est un exemple des plus accompli avec son équipe, il creuse la piste des neurones des intestins traquant la présence de l’Alpha-synucléine et des corps de Lewi au sein du côlon siège de notre « deuxième » cerveau tout en soulignant l’importance de la qualité du microbiote. Il en parle avec simplicité et fait la part belle à l’intelligence de ses interlocuteurs.
D’autres équipes ont découvert des « pouponnières » à neurones ; ceci explique la « plasticité » du cerveau et son développement continuel ce qui n’était pas du tout envisagé il y a moins de dix ans. Pour tout le monde, nous avions un nombre défini de neurones et donc des possibilités de synapses (les connections inter neuronales) limitées en conséquence !
Ces réflexions viennent appuyer le constat que nous faisons « expérimentalement » quand nous pratiquons une activité physique que notre « état » nous interdisait soi-disant. Le fait d’essayer de reprendre la danse ou la bicyclette tout en retrouvant les gestes anciens fait apparaître de nouveaux circuits neuronaux pour remplacer les synapses touchées par la maladie.
Le résultat des élections vient de tomber et une nouvelle majorité va s’installer à l’Assemblée Nationale. Nous pourrons bientôt renouer des liens avec l’administration de la santé qui se sont avérés très fermés durent toute cette campagne électorale. En effet, aucun responsable ne voulait –ou ne pouvait– répondre à nos demandes…
Saviez-vous que le fait d’être l’accompagnant de votre conjoint malade avait un coût mesurable qui impactait vos ressources mensuelles ? Cela ne semble pas aller de soi et un effort de recherche est nécessaire pour chiffrer cet élément qui se trouve évidemment pris en compte lors du placement du patient en établissements spécialisés.
Si ce placement à l’avantage de « libérer » l’accompagnant, il a des effets pervers sur le patient qui ne se défendrait pas d’un certain confort pris en charge complètement par du personnel spécialisé, il n’a pas d’effort à faire pour développer ses propres défenses ce qui ne fera qu’accentuer sa dépendance. Loin de moi l’idée de « culpabiliser » les établissements et leur personnel soignant. Mais il faut bien reconnaître que les normes de plus en plus exigeantes d’exécution des tâches permettent de moins en moins la « personnalisation » des soins.
Bonnes vacances à chacun et, surtout si ce n’est déjà fait, n’oubliez pas de vous inscrire pour le séjour du mois d’octobre (du 1er au 7).
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