Ne pas être qu'un "patient" ...

Mise en cause du rôle dévolu généralement à l’alphasynucléine

Article paru dans LE PARKINSONIEN INDÉPENDANT n°74

Une étude suisse remet en ques­tion une des causes possibles de la mala­die de Parkin­son. Une protéine soup­çon­née de former des fibrilles tueuses de neurones ne serait pas forcé­ment en cause, selon ces chercheurs. 

Décrite il y a 200 ans par le méde­cin britan­nique James Parkin­son, cette mala­die neuro­dé­gé­né­ra­tive qui touche six millions de personnes dans le monde n’a toujours pas trouvé d’ex­pli­ca­tion claire quant à ses causes, a indi­qué vendredi l’Uni­ver­sité de Bâle dans un communiqué.

On pensait jusqu’ici qu’un des éléments déclen­cheurs pouvait rési­der dans les protéines alpha-​synucléines, qui forment parfois des agré­gats fibreux toxiques se dépo­sant sur les neurones. C’est le cas notam­ment chez certains patients souf­frant d’une forme héré­di­taire de la mala­die et dont le gène codant pour cette protéine est défectueux.

Une expé­rience concluante
L’équipe de Henning Stahl­berg, du Bio Zentrum de l’Uni­ver­sité de Bâle, avec des collègues du Roche Inno­va­tion Centre et de l’EPFZ, a voulu en avoir le cœur net. Elle est parve­nue à géné­rer in vitro une telle fibrille et à la visua­li­ser à l’échelle atomique par Cryo micro­sco­pie électronique.

Son constat : « Notre struc­ture tridi­men­sion­nelle montre une fibrille qu’il est impos­sible de produire avec une protéine mutée de cette manière », indique le Pr Stahl­berg, cité dans le commu­ni­qué. Les muta­tions géné­tiques en ques­tion sont plutôt de nature à empê­cher la forma­tion d’une telle struc­ture fibreuse, selon les chercheurs. 

En résumé, selon ces travaux publiés dans la revue eLife, le gène défec­tueux devrait proté­ger de la mala­die, ce que pour­tant il ne fait pas. Il se pour­rait donc qu’une autre forme de fibrille ou une autre forme de la protéine soit en cause chez ces patients.

Les scien­ti­fiques entendent main­te­nant exami­ner si d’autres types d’agré­gats se forment et éluci­der la fonc­tion exacte de l’al­pha­sy­nu­cléine. Il s’agira égale­ment de déter­mi­ner de quoi meurent les neurones, selon leurs conclusions.

News­let­ter info
Lu par Martine Delmond

1 Commentaire Cliquer ici pour laisser un commentaire

  1. Une des causes, c’est bien le problème , qui avait déjà été évoquée par un cher­cheur au Canada et qui n’a toujours pas abou­tie . On parle ici d’une cause endo­gène, cela ne nous avance pas, il vaudrait mieux dans un premier temps travailler sur toutes les causes exté­rieures , nous gagne­rions du temps pour 80 % des patients MP. Heureu­se­ment nous sommes quelques uns à l’avoir compris et appli­qué pour soi.
    Petite preci­sion, il semble­rait que l’agres­sion extérieure(système immu­ni­taire débordé) empêche le gène en ques­tion de proté­ger le sujet qui devient donc parkinsonien…
    Bien à vous.

    Commentaire by Prévost Jeanclaude — 12 octobre 2018 #

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