Ne pas être qu'un "patient" ...

Encart 3 : Bases neurobiologiques de l’activité mentale

[Encart à l’ar­ticle Le Mouve­ment comme trai­te­ment chez le patient parkin­so­nien. De l’empirisme aux premières preuves scien­ti­fiques !]

La tendance invé­té­rée à consi­dé­rer que l’on est comme on est et que l’on n’y peut rien chan­ger, nous fait sous-​estimer consi­dé­ra­ble­ment le pouvoir de trans­for­ma­tion de l’esprit.

A présent, on se base sur la neuro­plas­ti­cité (cf. encart 1) permet­tant d’expliquer que le cerveau évolue conti­nuel­le­ment en fonc­tion de nos expé­riences, surtout si elles sont répé­tées par un entraî­ne­ment spéci­fique comme appren­tis­sage d’un instru­ment de musique ou d’un sport . 

Nous repre­nons ci-​dessus les réflexions de M. RICARD, cher­cheur /​ colla­bo­ra­teur d’A. LUTZ et R. DAVIDSON (Univer­sité de Madi­son, Wiscon­sin), expo­sées dans sa préface du livre de D. GOLEMAN (2003). On y retrouve l’essence des fameuses recherches fonda­men­tales sur la médi­ta­tion d’inspiration boud­dhiste en tant qu’entraînement de l’esprit.

L’étude d’au moins une quin­zaine de médi­tants boud­dhistes sur la compas­sion permit de consta­ter une augmen­ta­tion remar­quable, en neuro­phy­sio­lo­gie, des oscil­la­tions céré­brales rapides de la fréquence « gamma » et une plus grande cohé­rence de cette acti­vité céré­brale par rapport à un groupe témoin beau­coup moins formé à la tech­nique de médi­ta­tion (54).

Au cours d’un test de vigi­lance, ces boud­dhistes main­te­naient intacte la qualité de leur atten­tion durant 45 minutes alors que les non-​entraînés tenaient 10 minutes environ. 

Cepen­dant, certains résul­tats de recherches plus récentes en Europe montrent que 20 minutes de pratique jour­na­lière contri­buent signi­fi­ca­ti­ve­ment à la réduc­tion de l’anxiété et du stress ainsi qu’au renfor­ce­ment du système immu­ni­taire et de l’équilibre émotion­nel. Des débu­tants ont montré qu’après 3 mois d’une telle pratique, la faculté d’attention s’était consi­dé­ra­ble­ment amélio­rée (38).

Quant aux appli­ca­tions théra­peu­tiques : les mémoires qui supportent la rési­lience et /​ ou le coping de la personne âgée sont surtout la mémoire narra­tive et les systèmes de mémoire impli­cite (50). Ce sont surtout ces types de mémoire qu’il faut stimu­ler par des acti­vi­tés adéquates compor­tant au plan indi­vi­duel diffé­rents exer­cices (mots croi­sés, mots fléchés, jeux (télé)visuels type mot le plus long, 7 erreurs, … bien connus depuis les publi­ca­tions de M. Le Poncin (51) et au plan « groupe », des jeux d’échecs, de scrabble, « ques­tions pour un cham­pion » ou tout simple­ment des visites « actives » d’autres personnes où soit autour d’une table ou mieux encore, en allant prome­ner un peu, on discute de tout et de rien ou bien on se remé­more des acti­vi­tés plus ou moins anciennes en utili­sant par exemple un support de photos. Les fonde­ments neuro­psy­cho­lo­giques de ces acti­vi­tés commencent à voir le jour dans la litté­ra­ture scien­ti­fique (39).

D’autres stimu­la­tions cogni­tives telles que la créa­tion artis­tique, la musi­co­thé­ra­pie, l’expression verbale (théâtre, décla­ma­tion, …) sont encore discu­tées sur leur effi­ca­cité quoiqu’il existe des expé­riences inté­res­santes (50,69).

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