Ne pas être qu'un "patient" ...

Expérimentation de la télémédecine pour les patients en ALD

Article paru dans LE PARKINSONIEN INDÉPENDANT n°65

Après les plaies chro­niques ou complexes, c’est au tour des patients en ALD de béné­fi­cier de télé­con­sul­ta­tions. Plus encore, le programme expé­ri­men­tal de télé­mé­de­cine bapti­sée « ETAPES » va être ouvert aux rési­dents de struc­tures médico-​sociales de neuf terri­toires pilotes (Alsace, Basse-​Normandie, Bour­gogne, Centre, Haute-​Normandie, Languedoc-​Roussillon, Marti­nique, Pays-​de-​Loire et Picar­die). Pour le minis­tère de la Santé, cette expé­ri­men­ta­tion, initiée en 2014 pour une durée de 4 ans, doit permettre de « déter­mi­ner le modèle tari­faire et adéquat et d’analyser l’impact de la télé­mé­de­cine sur le système de soins ».

Cette nouvelle étape, dévoi­lée lundi, répond à un cahier des charges inté­grant « la télé­mé­de­cine dans le parcours de soins des patients en lien avec leur méde­cin trai­tant », précise le minis­tère. À cet égard, elle doit permettre aux patients un accès à un méde­cin faci­lité via des télé­con­sul­ta­tions. Et un accès des géné­ra­listes aux spécia­listes faci­lité grâce à la téléexpertise. 

D’après le minis­tère de la santé, les condi­tions de l’expérimentation répondent «  égale­ment au besoin de remplir ont notam­ment été suppri­més et les démarches d’enregistrement des projets de télé­mé­de­cine allégées.

Source : le Généraliste.fr du 09 mai 2016
Lu par Renée Dufant renee.dufant@orange.fr

Des nanoparticules* contre Parkinson !

Article paru dans LE PARKINSONIEN INDÉPENDANT n°65

Imagi­nez une grève géné­rale des éboueurs, l’état de la ville se dégra­de­rait vite ! Pour certains cher­cheurs, c’est un peu ce qui se produit dans la mala­die de Parkin­son, où les lyso­somes, des orga­nites** qui dégradent les déchets de la cellule, ne fonc­tion­ne­raient plus correc­te­ment, entraî­nant la mort des neurones. 

Un pH trop élevé au sein de ces orga­nites serait en cause, d’où l’idée de l’abais­ser, avec des nano­par­ti­cules acidi­fiantes. C’est ce qui a été tenté avec succès dans un projet dirigé par Benja­min Dehay de l’In­serm. Les cher­cheurs ont d’abord montré que ces nano­par­ti­cules « réparent » des lyso­somes dysfonc­tion­nels dans des cultures cellu­laires, puis les ont injec­tées dans le cerveau de souris touchées par un modèle murin de la mala­die de Parkin­son. Ce trai­te­ment a ralenti la dégé­né­res­cence neuronale.

*nano­par­ti­cule : élément ayant une taille nano­mé­trique entre 1 et 100 nano­mètres (un nano­mètre est 1°000 millions de fois plus petit qu’un mètre)
** orga­nite : tout élément cellu­laire diffé­ren­cié, assu­rant une fonc­tion déter­mi­née (ex. le noyau)

Article paru dans la revue « Cerveau & Psycho » d’Avril 2016
Lu par Fran­çoise Vignon

Découverte de 30 petits neurones qui endorment la douleur

Article paru dans LE PARKINSONIEN INDÉPENDANT n°65

Chez le rat, une tren­taine de neurones (en vert) parmi les milliers qui secrètent une hormone atté­nuant la douleur, l’ocy­to­cine, (en bleu) contrôlent la réponse à une douleur inflam­ma­toire par 2 voies différentes.

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« L’ocy­to­cine est un acteur essen­tiel dans la modu­la­tion de la percep­tion de la douleur », a expli­qué à l’AFP, Alexandre Char­let, cher­cheur à l’Ins­ti­tut des neuros­ciences cellu­laires et inté­gra­tives du CNRS de Stras­bourg qui a coor­donné l’étude menée par près de 30 scien­ti­fiques inter­na­tio­naux (France, Alle­magne, Chine, Suisse, Italie, Etats-​Unis). Outre son rôle antal­gique, l’ocy­to­cine est impli­quée notam­ment dans le proces­sus de l’ac­cou­che­ment et la socia­bi­lité, ce qui lui a valu le surnom d’hor­mone « de l’amour et de l’empathie ».

Jusqu’à présent, le proces­sus de libé­ra­tion de cette ocyto­cine (qui est notam­ment synthé­tisé par l’hy­po­tha­la­mus dans le cerveau), était mal connu. Les cher­cheurs sont parve­nus à iden­ti­fier un « centre de contrôle de la douleur » consti­tué d’une tren­taine de neurones qui coor­donnent la libé­ra­tion d’ocy­to­cine dans le sang et la moelle épinière. Lors de douleurs aiguës ou d’une sensi­bi­li­sa­tion inflam­ma­toire (brûlure, pince­ment, coupure, etc.) l’in­for­ma­tion est ache­mi­née par les nerfs péri­phé­riques jusqu’aux neurones de la moelle épinière » explique le CNRS à l’AFP

« L’information est alors adres­sée à d’autres neurones, parmi lesquels une petite popu­la­tion de 30 cellules de petite taille de l’hy­po­tha­la­mus, iden­ti­fiés par l’équipe d’Alexandre Chalet. En retour, ils activent une famille de gros neurones (magno­cel­lu­laires), dans une autre région de l’hy­po­tha­la­mus, qui libèrent l’ocy­to­cine dans la circu­la­tion sanguine.

L’ocy­to­cine vient alors ‘endor­mir’ les neurones péri­phé­riques (situés près de la zone doulou­reuse) qui envoient au cerveau le message respon­sable de la douleur. Paral­lè­le­ment, le prolon­ge­ment de ces trente neurones (appe­lés axones et mesu­rant jusqu’à un mètre) atteint la plus profonde des dix couches de la moelle épinière. C’est préci­sé­ment à cet endroit, où le message senso­riel est codé en inten­sité, qu’ils libèrent l’ocytocine.

Ils dimi­nuent donc, par deux voies simul­ta­nées, la recon­duc­tion du message doulou­reux au cerveau » selon le CNRS. Les cher­cheurs espèrent à présent, « trou­ver des marqueurs géné­tiques capables d’ac­ti­ver ou d’inhiber de manière spéci­fique ces trente neurones », afin de mieux atté­nuer les symp­tômes de patients souf­frant de douleurs patho­lo­giques, « tout en limi­tant les effets secon­daires », a commenté Alexandre Charlet.

Article de la rédac­tion d’Al­lo­doc­teurs du 04/​03/​2016
Lu par Fran­çoise Vignon

Pesticides et santé : un dossier accablant

Articles parus dans LE PARKINSONIEN INDÉPENDANT n°65

Faut-​il craindre les pesti­cides ? Indé­nia­ble­ment oui, en parti­cu­lier si l’on est enceinte, enfant ou agri­cul­teur. Agri­cul­teur, parce que cette profes­sion est expo­sée à des doses massives et régulières.

La preuve par la mala­die de Parkinson :
Si les causes de la Mala­die de Parkin­son sont multiples et incluent un versant géné­tique, on sait aujourd’­hui que les facteurs envi­ron­ne­men­taux jouent un rôle majeur. Parmi ceux-​ci, l’ex­po­si­tion aux pesti­cides. La mala­die est liée à la perte des neurones produc­teurs de dopa­mine, un neuro­trans­met­teur impli­qué dans le contrôle de la motricité.

En 2009, une équipe de recherche améri­caine a montré que le fait de vivre à moins de 500 mètres de zones agri­coles trai­tées par des pesti­cides, augmente de 75% le risque de déve­lop­per cette mala­die. Les cher­cheurs ont mis en évidence ce risque accru lié à une double expo­si­tion au fongi­cide Manèbe® et à l’her­bi­cide Para­quat®, à partir de l’his­to­rique d’uti­li­sa­tion des pesti­cides agri­coles et du plan d’oc­cu­pa­tion des sols.

Les présomp­tions de lien entre les pesti­cides et la mala­die de Parkin­son remontent aux années 1980. Une vague de syndromes parkin­so­niens précoces était appa­rue chez des toxi­co­manes cali­for­niens ayant consommé du MPTP, une neuro­toxine produite par erreur lors de la synthèse d’un opioïde proche de l’hé­roïne. Or, le MPTP présente une struc­ture chimique analogue à celle de l’her­bi­cide Para­quat®. Très large­ment utilisé depuis 1961, ce composé a été inter­dit d’utilisation en Europe en 2007, mais persiste dans l’environnement. Il est toujours utilisé dans les pays en voie de développement.

Evaluer le facteur de risque pour le déclen­che­ment de la mala­die de Parkin­son est parti­cu­liè­re­ment diffi­cile : les agri­cul­teurs sont en contact au cours de leur carrière avec de nombreuses substances actives, parfois simul­ta­né­ment. La tâche est encore complexi­fiée par le carac­tère évolu­tif de la mala­die, indé­tec­table durant une quin­zaine d’an­nées, jusqu’à l’ap­pa­ri­tion des premiers symp­tômes. Toute­fois un grand nombre d’études établissent un fais­ceau de preuves. Le rapport publié en 2013 par l’In­serm, à la demande de la direc­tion géné­rale de la Santé, indique d’ailleurs que « d’après la méta-​analyse la plus récente, un excès de risque signi­fi­ca­tif est rapporté chez les personnes expo­sées aux pesti­cides » Depuis le 4 mai 2012, la mala­die de Parkin­son provo­quée par les pesti­cides a été inscrite au tableau des mala­dies agri­coles profes­sion­nelles prises en charge par la Sécu­rité Sociale. Du fait de la diver­sité des pesti­cides, il n’est pas possible de parler de toxi­cité géné­rale : la clas­si­fi­ca­tion des plus utili­sés fait déjà appel à cinquante familles chimiques. De nombreuses recherches ont été menées sur certains compo­sés, mettant au jour une grande complexité des effets induits. Deux méca­nismes d’ac­tion prin­ci­paux émergent de ces travaux : un stress oxydant entraî­nant la mort cellu­laire et le dysfonc­tion­ne­ment du système éner­gé­tique cellu­laire, la mito­chon­drie. La plupart des pesti­cides combinent ces méca­nismes avec d’autres effets. C’est le cas de la Roté­none®, insec­ti­cide d’ori­gine natu­relle utilisé en agri­cul­ture biolo­gique avant d’être inter­dit par la Commu­nauté euro­péenne en 2008.

L’étude publiée en 2008 par Ranjita Betar­bet et ses collègues de l’uni­ver­sité améri­caine d’Emory n’y est peut-​être pas pour rien. En trai­tant des rats avec diffé­rentes concen­tra­tions de Roté­none®, ces cher­cheurs ont repro­duit les carac­té­ris­tiques anato­miques, compor­te­men­tales et neuro­pa­tho­lo­giques de la mala­die de Parkin­son. Ils ont pu consta­ter que l’insecticide provo­quait une réduc­tion signi­fi­ca­tive de la concen­tra­tion en dopa­mine dans le cerveau, avec perte sélec­tive des neurones dopa­mi­ner­giques, ainsi que l’ap­pa­ri­tion d’agrégats d’alphasynucléine, protéine respon­sable de la dégé­né­res­cence des neurones.

Le constat épidé­mio­lo­gique et neuro­toxi­co­lo­gique des liens entre expo­si­tion aux pesti­cides et mala­die de Parkin­son est sombre, mais les recherches en cours améliorent chaque jour la compré­hen­sion des méca­nismes à l’œuvre, permet­tant d’en­vi­sa­ger des pistes de lutte. Entre autres, Laurence Payrastre, cher­cheuse à l’Inra de Toulouse, s’in­ter­roge sur le possible béné­fice des micro­nu­tri­ments (tanin, poly­phé­nols et pigments) présents dans la matrice végé­tale des aliments. Selon elle, « ces compo­sés peuvent inter­agir avec les pesti­cides, soit direc­te­ment, soit par compé­ti­tion sur des cibles cellu­laires communes ». Un espoir pour bloquer l’ac­tion délé­tère des produits phytosanitaires. 

Article d’Aline Aurias, Oriane Dioux et Mathias Germain paru dans la revue « La Recherche » de Mars 2016
Lu par Fran­çoise Vignon

Présents dans les insec­ti­cides et répul­sifs en spray comme dans les cham­poings anti-​poux, et les anti-​moustiques, les pyré­thri­noïdes sont nocifs pour le cerveau des enfants. Ils sont utili­sés en agri­cul­ture pour combattre les nuisibles, par les vété­ri­naires pour élimi­ner les para­sites, mais surtout à la maison pour se prému­nir contre les mous­tiques et les poux. Les Pyré­thri­noïdes, une classe d’in­sec­ti­cides très répan­dus, affec­te­rait les perfor­mances cogni­tives des enfants, selon une étude menée en Bretagne. 

Extrait d’un article paru dans « Science & Vie » du 11/​08/​15
Lu par Fran­çoise Vignon

Éditorial

Article paru dans LE PARKINSONIEN INDÉPENDANT n°65

Voici le nouveau numéro encore très chargé en infor­ma­tions diverses : en effet, grâce aux corres­pon­dants habi­tuels –sans qui rien ne serait possible– nous avons quan­tité d’informations y compris pour le prochain numéro ! Nous pouvons les remer­cier vive­ment ; ils sont la colonne verté­brale de notre revue.

Vous verrez que diffé­rentes asso­cia­tions font état de l’accueil qu’ils m’ont réservé en tant que Président de CECAP. Je veux reve­nir sur ces dépla­ce­ments pour en souli­gner le double inté­rêt : faire connaître l’action du CECAP et de mon côté décou­vrir les personnes et les actions des diffé­rentes associations.

Ma venue à Limoges pour soute­nir le démar­rage de l’association de la Haute-​Vienne m’avait donné l’idée de propo­ser en AG de répondre à toute demande des asso­cia­tions. Et ainsi a débuté mon périple le 3 mars à Angou­lême (16), suivi d’un week-​end (prolongé !) à Gran­ville (50) le 17 mars, Nantes (44) le 19 mars et Vannes (56) le 22 mars, pour leurs Assem­blées Générales.

Ensuite j’ai été invité à des jour­nées excep­tion­nelles le 16 avril à Créhen (22) et le 23 avril à Lignan sur Orb (34) …. Bien sûr de la fatigue, mais quel plai­sir de voir l’intérêt des adhé­rents à décou­vrir le repré­sen­tant du Comité d’ Entente et de Coor­di­na­tion des Asso­cia­tions de Parkin­so­niens (CECAP). Après une rapide évoca­tion de mon histoire person­nelle et de la créa­tion du CECAP en 2001, mes inter­ven­tions ont prati­que­ment toutes été centrées sur la créa­tion du Collec­tif Parkin­son (cf. n°64) et sur l’évolution de la mala­die et les moyens de lutter contre. Les ques­tions sont toujours très touchantes par leur grande sensi­bi­lité et l’on ressent une atten­tion très soute­nue aux réponses que l’on peut appor­ter. Il est évident que le regrou­pe­ment des diffé­rentes asso­cia­tions natio­nales auprès de France Parkin­son ouvre une voie d’action collec­tive souhai­tée par tous, malades et accom­pa­gnants, tout en deman­dant de bien garder notre spéci­fi­cité. En effet, sur le terrain, la colla­bo­ra­tion n’existe pas vrai­ment sauf à de rares excep­tions près. Il faudrait plutôt parler de concur­rence ! Je me suis engagé à faire remon­ter toutes les diffi­cul­tés rela­tion­nelles qui pour­raient surgir entre les asso­cia­tions et d’en faire part à nos parte­naires du Collec­tif Parkin­son, l’objectif essen­tiel étant de répondre au mieux aux malades et de présen­ter un front commun face aux Pouvoirs Publics.

Mon édito­rial va surprendre quelques lecteurs par son carac­tère engagé, mais il me semble judi­cieux que cette démarche d’échange avec les asso­cia­tions de terrain trouve un écho dans ces colonnes ouvertes à tout ce qui peut faire avan­cer le soutien aux malades et aux accom­pa­gnants et la lutte contre cette maladie !

Bonnes vacances d’été et à la rentrée !

Jean Grave­leau

[vu sur le net] Parkinson : le nombre de cas a explosé en 30 ans

article trouvé sur le site pour­quoi docteur ?

La mala­die de Parkin­son a progressé de manière alar­mante en 30 ans. Le nombre de cas diag­nos­ti­qués par an est passé de 40 à 56 pour 100 000 personnes suivies.

pour lire cet article dans son inté­gra­lité, suivez ce lien…

[vu sur le net] PARKINSON : NAC, la protéine qui booste la dopamine

article trouvé sur le site Santé log

La NAC ou n‑acétylcystéine, un dérivé natu­rel de l’acide aminé cystéine, large­ment reconnu et utilisé pour ses effets anti­oxy­dants, montre, avec cette étude de l’Uni­ver­sité Thomas Jeffer­son, un béné­fice très signi­fi­ca­tif chez les patients atteints de la mala­die de Parkin­son. 3 mois de supplé­men­ta­tion avec NAC suffisent ici à amélio­rer les niveaux de dopa­mine ‑en cause dans la maladie- et les capa­ci­tés mentales des patients. Des conclu­sions présen­tées dans la revue PLoS ONE qui apportent un espoir dans la gestion des symp­tômes cogni­tifs de la maladie. 

pour lire cet article dans son inté­gra­lité, suivez ce lien…

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