Au revoir, Émile…
Publié le 30 décembre 2009 à 17:47Emile Rainon est décédé le 21 décembre 2009 et j’ai beaucoup de peine car c’était un grand bonhomme.
Malgré notre longue relation amicale, j’ai toujours refusé de tutoyer cet homme que je respectais du fait de son âge, de sa grande culture et de ses qualités humaines.
Nous avons beaucoup travaillé sur l’ajustement des traitements (Colette Veguer, Bernard Geffray et moi nous souvenons du grand nombre de fois où nous avons repris les documents car il était très exigeant et les trouvait trop petits ou trop grands ou trop ceci ou trop cela…).
J’ai estimé qu’il aurait aimé encore publier un texte difficile comme d’habitude mais si utile pour un meilleur traitement, j’ai intitulé le texte : « Il vaut mieux répéter les doses qu’augmenter leur valeur » comme il le disait si justement et si souvent.
Ce petit document, extrait d’un texte beaucoup plus important que nous avions commis ensemble il y a quelques années, est un hommage et j’ose espérer qu’il sera utile à la jeune génération.
Pierre Lemay
- Né en 1929.
- Ingénieur géophysicien, ENSAM et ENSPM, la recherche pétrolière m’a permis de visiter la planète bleue du Nord au Sud et d’Est en Ouest.
- Diagnostic Parkinson tardif (1997), symptômes précoces (1992).
- Retraité en 1989 ; activités associatives, marche, pêche, chasse, lecture, recherches archéologiques, randonnée… difficiles ou abandonnées en raison de la maladie de Parkinson qui pénalise aussi l’art d’être grand-père.
Groupe de « retour d’expérience » Jeunes Parkinsoniens : un message
Publié le 29 décembre 2009 à 08:15En travaillant sur le problème des « Jeunes Parkinsoniens » dans le cadre des Etats Généraux de la maladie de Parkinson, nous sommes quelques uns à percevoir que nous n’avons pas fait grand chose pour eux, ils ont des problèmes spécifiques que ceux qui ont été affectés jeunes ont affronté également et je pense nécessaire et utile de monter un groupe de « retour d’expérience » pour leur transmettre ce que nous avons connu : les erreurs que nous avons commises, les bonnes pratiques également, les difficultés de compréhension rencontrées auprès des organismes de tutelle, les lenteurs de certaines administrations, les difficultés rencontrées dans le cadre du travail, de la famille et dans l’éducation des enfants, la diminution des revenus… Je propose donc de constituer un groupe indépendant chargé de constituer des fiches de « retour d’expérience » mises à disposition des plus jeunes sur le site du GP29.
Je vous demande de transmettre le fichier joint aux adhérents de votre association ayant connu ou connaissant des problèmes de « jeune Parkinsonien » et ayant envie de transmettre leur expérience. Le mode de travail choisi est l’échange de mails, il convient donc également que la personne dispose d’un ordinateur.
Merci par avance,
Très cordialement
Fichier à télécharger : Constituer un groupe de réflexion jeunes Parkinsoniens‑1
Pierre Lemay
Secrétaire Association des Parkinsoniens de la Manche
16 rue de la Foire
50590 — Montmartin sur Mer
Tel : 02 33 46 76 23
E‑mail : apmanche@wanadoo.fr »
Informations régionales : Association de parkinsoniens de Loire Atlantique
Publié le 15 décembre 2009 à 07:49Article paru dans LE PARKINSONIEN INDÉPENDANT N°39 – décembre 2009
Comme il l’a été annoncé lors de l’AG à Erquy, dans le cadre des Etats Généraux lancés par France Parkinson, le 16 novembre, une réunion préparée en collaboration entre France Parkinson, FFGP et CECAP, se tiendra à Nantes sur le thème : « le maintien à domicile : facteur de liberté ou relégation sociale ? »; les points suivants y seront abordés :
- les aides sociales,
- les services d’aide à domicile,
- l’aménagement du logement,
- l’aménagement urbain.
Le matin, 7 « professionnels-experts » interviendront devant un panel de malades et d’accompagnants. L’après-midi sera consacré à la rédaction d’un projet de recommandations.
Il ne nous a pas été facile de trouver les bonnes personnes disponibles et nous remercions les autres associations CECAP pour leur aide.
À Erquy, nous avons également parlé de la prochaine semaine de vacances 2010. Normalement, c’était notre tour, mais j’avais précisé qu’à notre dernier CA nous avions jugé que nous n’étions pas prêts et que nous préférerions opter pour l’année 2011. Françoise Vignon vient de me confirmer que l’association du Morbihan acceptait de prendre en charge l’organisation de la prochaine semaine. Nous remercions toute l’équipe du Morbihan pour ce geste.
Pour la fin de l’année, nous avons deux rendez-vous :
- l’un qui devient une tradition et qui représente un moment fort dans la vie de notre association, la journée « Paroles et Echanges » et qui se tiendra le samedi 28 novembre au Bois Joubert à Donges.
- L’autre dont je vous ai déjà parlé, organisé en collaboration avec le CLIC de Vertou et les Ainés Ruraux, une conférence sur la maladie de Parkinson animée par le Professeur Derkinderen. La date a été modifiée : elle aura lieu à 14h30, le jeudi 3 décembre, salle du Bois Joli à Château-Thébaud.
Guy SEGUIN
Informations régionales : association de parkinsoniens d’Ille et Vilaine
Publié le 14 décembre 2009 à 16:31Article paru dans LE PARKINSONIEN INDÉPENDANT N°39 – décembre 2009
Les parkinsoniens ont repris le travail
Notre association, après un été en liberté, a repris les activités. La gymnastique à Chantepie a repris depuis le 17 septembre. Contact : 02 99 41 52 59.
Nous avons été présents sur notre stand au Salon Autonomic Mieux Vivre Grand Ouest. Grosse affluence le jeudi mais très peu propice aux prises de contacts. Plus calme le vendredi et beaucoup de contacts, demandes importantes des auxiliaires de vie, des étudiantes des carrières sociales, des infirmières, des ergothérapeutes très intéressées par une meilleure connaissance de la maladie de Parkinson. Nous avons fait savoir que des séances de présentation de la maladie peuvent être organisées dans les organismes qui nous en font la demande. Apprécié le renfort de Françoise Vignon, Alain Kervella et la visite éclair de Guy Seguin.
Notre organisation de la semaine de vacances pour les malades et les accompagnants a connu un beau succès puisque 60 personnes venues du Grand Ouest ont participé à cette semaine de rencontre avec deux excursions : la remontée de la Rance en bateau ; un après-midi découverte de la culture des huîtres et une approche du Mont Saint-Michel. Gros travail, car la commission animation a mis au point un spectacle pour adoucir les moments pénibles et donner une vue amusante du journalier des adhérents, bonne ambiance aussi au cours de la soirée de « Houle ma poule », de la Manche, qui font oublier les malheurs de la maladie pour quelques instants. Une journée échanges de photos et de film a eu lieu le mercredi 18 novembre au kiosque de Chantepie après un repas choucroute.
Les points rencontres de l’Hôtel-Dieu et à la Maison Associative de la Santé ont aussi repris.
Parkinsoniens venez vous distraire pendant le déroulement de ces points rencontres, venez participer aux différents jeux et discussions enrichissantes pour chacun. Un accueil chaleureux vous est réservé.
En attendant les fêtes de fin d’année, nous vous souhaitons à tous un bel et bon automne.
J.-C. MORAINES
Informations régionales : Association Parkinson Hérault
Publié le 12 décembre 2009 à 22:34Article paru dans LE PARKINSONIEN INDÉPENDANT N°39 – décembre 2009
Le 5 OCTOBRE, c’était la rentrée pour les Parkinsonien de l’Hérault autour de pâtisseries confectionnées par nous même. La discussion a été animée et riche, grâce a l’intervention d’un kinésithérapeute qui a eu la gentillesse de venir nous expliquer le pourquoi de la nécessité de la kinésithérapie.
Les questions ont été nombreuses, dans cette ambiance chaleureuse et amicale parmi les 20 personnes présentes, nous avons accueilli 3 nouveaux malades. C’est avec plaisir que nous attendons la prochaine rencontre en Novembre…
Tél : 04 67 98 36 75 (Henri)
Tél : 06 14 86 16 85 (Jeannot)
lyriapark@free.fr
Informations régionales : Association de parkinsoniens du Finistère (GP29)
Publié le 11 décembre 2009 à 08:11Article paru dans LE PARKINSONIEN INDÉPENDANT N°39 – décembre 2009
Voici l’article du Finistère :
Deux interventions ont été programmées en Septembre 2009
- Le concert du 27 à Morlaix si bien organisé par notre équipe sur place:(Annick, Jacques, Marie Claire…) au profit de la recherche, a connu un grand succès.
- La conférence du 30, animée par le docteur Bellard, neurologue à l’hôpital des armées de Brest, organisée par le CLIC de Saint Renan en partenariat avec notre association, a rassemblé environ 130 personnes.
Nos adhérents ayant participé au séjour d’Erquy sont revenus enchantés
Les interventions auprès du centre AFPA se déroulent toujours très régulièrement grâce à notre équipe de Brest.
La fin de l’année est plus calme.
Les responsables des points rencontre de Brest, Morlaix, Quimper et Quimperlé préparent la distribution des chocolats à chaque adhérent.
Ceux qui peuvent, rendent visite aux malades qui ont des difficultés pour sortir. Quel beau geste de solidarité en cette fin d’année!!
Pour la nouvelle année, l’association organise un repas festif pour tous, au Juvénat à Châteaulin : un groupe de musiciens animera l’après ‑midi au son de l’accordéon diatonique et de la guitare.
Ce sera aussi l’occasion pour nos adhérents Parkinsoniens d’exposer tous leurs petits travaux d’art, de loisirs créatifs. Montrer que malgré la maladie, il est encore possible de s’adonner à ses passions.
En attendant, nous vous souhaitons à tous , de joyeuses fêtes en famille et vous présentons nos meilleurs vœux pour 2010…beaucoup de courage.. beaucoup de patience… la recherche avance.
Claire Ducros
Informations régionales : Association Parkinson Charente
Publié le 10 décembre 2009 à 18:14Article paru dans LE PARKINSONIEN INDÉPENDANT N°39 – décembre 2009
Nous venons de perdre un ami, Jean MASSAUD le 8 octobre. Nous présentons à Louisette son épouse, nos sincères condoléances et lui assurons de rester à son écoute pour l’aider à surmonter sa peine.
Le 5 Septembre, nous avons tenu un stand à la journée des Associations à CHAMPNIERS à la salle Paul Dambier, afin de nous faire connaître, et au cours de laquelle nous avons également proposé la vente de produits confectionnés par Thérèse et Monique, deux adhérentes.
Le 20 Septembre après midi, un spectacle théâtral a eu lieu à FLEAC afin de distraire nos malades.
Le 13 Octobre, pour notre sortie trimestrielle nous nous sommes retrouvés au joli village de LIGNIERES-SONNEVILLE pour un repas confectionné par les propriétaires de la ferme auberge « DU PERE ALFRED » avec leurs produits. Nous étions heureux de nous retrouver 40 adhérents. Il y avait aussi « MR PARKINSON » mais nous l’avons oublié pendant ces quelques heures de bonheur.
Mr Le Professeur HOUETO nous a fait part de sa venue en Janvier 2010 ; nous avons un problème de salle qui va se régler rapidement.
A ce jour, nous avons versé 5.160 € à la recherche dont 425 € reçus en don à l’occasion du décès de notre ami Bernard DURAND. Nous remercions les donateurs.
Du danger des pesticides
Publié le 07 décembre 2009 à 06:51Article paru dans LE PARKINSONIEN INDÉPENDANT N°39 – décembre 2009
source : Ouest-France 13 octobre 09
Atteint de Parkinson, un agriculteur de Celle‑L’Evescault (Vienne) mettait en cause les pesticides. La justice l’approuve.
C’est une décision judiciaire qui fera date et jurisprudence. Hier matin, le tribunal des affaires de sécurité sociale (régime agricole) de Poitiers a émis un jugement historique. Ses membres ont ainsi estimé que « la maladie de Parkinson subie par Monsieur Pascal Choisy, et déclarée le 22 octobre 2007, doit être prise en charge au titre d’une maladie professionnelle ». Et du même coup, « renvoie Pascal CHOISY devant l’Association des assureurs — AAEXA – pour liquidation de ses droits ».
Cette décision de justice est une véritable victoire pour cet agriculteur et Aïman Madmouj, le secrétaire juridique de la FNATH qui l’a épaulé sans faillir de longs mois.
Pascal Choisy dirige depuis 1982 une exploitation agricole (céréales bovins viande) à Celle‑L’Evescault. En octobre 2007, il fait une déclaration de maladie professionnelle des non-salariés agricoles auprès de sa caisse d’assurance maladie, l’AAEXA. Cette maladie, disent les médecins qui l’ont examiné, est provoqué par les travaux d’agriculture l’ayant exposé de manière prolongée aux pesticides et produits phytosanitaires…Le 6 avril 2009, le comité de reconnaissance des maladies professionnelles de Nantes établit le « lien de causalité entre la maladie et l’activité habituelle de la victime ».
Le tribunal des affaires de sécurité sociale de Poitiers a donc estimé, hier, que la maladie de Parkinson qui frappe Pascal Choisy, est due à une exposition prolongée aux produits phytosanitaires et aux pesticides. En France, deux procès similaires ont déjà eu lieu. Celui concernant le dossier de Pascal Choisy est le premier à reconnaître un tel lien de cause à effet. Et d’estimer surtout qu’il s’agit bien d’une maladie professionnelle.
Lu par Raoul GRIFFAULT
Les états généraux de la maladie de Parkinson
Publié le 06 décembre 2009 à 21:01Article paru dans LE PARKINSONIEN INDÉPENDANT N°39 – décembre 2009
La participation de CECAP à cette aventure initialisée et menée par France Parkinson
En 2009, France Parkinson a lancé une enquête : « les états généraux de la maladie de Parkinson » qui se déroule en deux phases :
- Avril à juin, écoute et échanges : les comités locaux organisent des rencontres et recueillent les témoignages des malades et de leurs proches
- de septembre à novembre, le temps des débats et des concertations : les malades et leurs proches débattront avec les acteurs de la maladie, professionnels et institutionnels
En avril 2010, des propositions concrètes seront rassemblées dans un Livre Blanc et présentées aux autorités publiques en charge de la santé.
Le temps où les associations représentant les malades atteints de la maladie de Parkinson se combattaient ne doit plus être, nous devons au contraire nous rassembler pour mieux nous défendre.
J’ai pensé que l’idée était excellente et j’avais demandé à chaque association composant CECAP comment nous pourrions participer à cette vaste enquête.
Nous n’avions pas les moyens financiers pour nous lancer dans une aventure parallèle (France Parkinson réalise cette enquête avec des cabinets spécialisés), cependant, la volonté et l’énergie ne nous font pas défaut, nous l’avons déjà prouvé par le passé et nous pouvions apporter notre contribution à ce projet.
Je voulais en effet porter la stricte parole des adhérents sans distorsion et sans y ajouter ni retirer quoi que ce soit.
Vous avez tous répondu présent et je vous en remercie. Nous avons décidé de participer à notre manière, c’est-à-dire en élaborant un questionnaire d’enquête assez vaste pour prétendre représenter tous les aspects de la vie quotidienne d’une personne affectée de la maladie de Parkinson et de son conjoint et en le faisant remplir par les adhérents de chaque département.
Le questionnaire était d’importance et le faire remplir n’a pas été une mince affaire, les efforts des responsables des associations ont permis de récupérer un bon nombre de questionnaires exploitables et de les traduire dans la base de données proposée. Je remercie tous ceux qui ont participé à ce travail souvent fastidieux, ils peuvent être fiers du travail accompli car la base de données concerne 305 personnes : 175 malades et 130 aidants familiaux. L’association de la Manche, qui s’était proposée pour cette tâche, a terminé le dépouillement des informations de la base de données.
Le rapport terminal ainsi réalisé a été validé par les présidents des associations composant CECAP. Ce rapport a examiné les dysfonctionnements révélés par les adhérents eux-mêmes et a proposé quelques pistes de solutions dans le tableau récapitulatif suivant :
Constat des problèmes posés | Pistes d’amélioration |
La maladie de Parkinson est une maladie complexe (symptômes multiples) dont le traitement semble peu optimisé (nombreuses plaintes de dyskinésies, de périodes « OFF », de déséquilibre du traitement…) | Améliorer l’éducation thérapeutique des malades et des aidants pour améliorer la compliance et favoriser l’optimisation du traitement |
L’ajustement du traitement est le plus souvent effectué par une hospitalisation souvent mal vécue par les malades fragiles « loin de chez eux » | Possibilité d’ajuster le traitement à domicile avec l’aide du généraliste ? D’infirmières spécialisées ? |
Annonce du diagnostic souvent mal vécue par les malades | Modérer l’annonce en évoquant les divers traitements possibles susceptibles d’améliorer la qualité de vie pendant une longue période |
Quelques signalements d’ALD tardive | Systématiser la mise en ALD dés le début du traitement. |
Peu de prise en charge psychologique | Inciter les médecins généralistes à prescrire dès l’apparition de certains troubles (solitude, isolement social par exemple) |
Amélioration des connaissances du personnel soignant en hospitalier | Actions de sensibilisation et de formation |
Les malades et les aidants familiaux ont une faible connaissance de la maladie de Parkinson | Améliorer l’éducation thérapeutique Mise en œuvre d’un N° vert susceptible de répondre à de nombreuses questions |
L’urgence n’est pas prise en compte | Education thérapeutique ? Ajustement des traitements ? Répondre aux situations d’urgence ? |
Critères d’attribution de la carte de stationnement et d’invalidité non homogènes sur le territoire | Nationaliser les critères |
Les personnes interrogées font peu appel à l’aide sociale malgré une charge lourde et l’expression de plaintes | |
Les aides pour l’aménagement du logement sont limitées aux couples dont les gains annuels sont inférieurs à un plafond de l’ordre de 2200€ | Rendre les aides inversement proportionnelles aux gains du couple pour éviter cette frontière souvent mal vécue par les demandeurs au regard des coûts engagés |
L’aide apportée par les aidants familiaux est plus matérielle que psychologique | Education thérapeutique |
La charge de travail des aidants familiaux est importante et les plaintes révèlent une certaine forme d’épuisement. | Groupes de paroles Prise en charge par un psychologue |
Associations d’aide à domicile :
|
Imposer un minimum de 25% d’assistantes de vie formées et la mise en œuvre de contrôles dans le cadre de la mise en œuvre l’Assurance Qualité par exemple |
Besoins des aidants peu pris en compte pour :
|
Education thérapeutique et formation type « aides-soignants » N° vert (information Parkinson) Prise en charge du « baluchonnage » à l’image de ce qui se fait au Canada (le cadre légal existe, il reste à trouver des financements, Cf. l’expérience APF à Lyon) Téléphone d’urgence (une des missions de la MDPH pour les plus de 60 ans, peu remplie par les départements) |
Nous nous y étions engagés auprès de France Parkinson, nous leur avons présenté ce travail début septembre comme convenu.
France Parkinson nous a remercié pour la qualité du travail réalisé, l’enquête sera intégrée en partie dans le livre blanc à paraître en avril 2010.
Qui plus est, l’association de la Loire-Atlantique est en charge d’organiser la rencontre avec les professionnels relative au point 10 :
Maintien à domicile
- Faciliter l’accès aux services à domicile : de l’essentiel à l’indispensable
- APA, prestation de compensation et autres aides sociales : quelle est la réalité ?
- Comment accéder à un habitat adapté ?
- Aménagements urbains
Merci à tous pour votre participation active et un grand merci pour l’énorme travail de Pierre qui a contribué à la réussite de cette action en permettant un rapprochement entre toutes les associations de malades atteints de la maladie.
Colette VEGUER, présidente de CECAP
Le QIGONG une gymnastique chinoise à la portée de tous
Publié le 06 décembre 2009 à 09:42Article paru dans LE PARKINSONIEN INDÉPENDANT N°39 – décembre 2009
Conférence présentée lors de l’AG du CECAP2009 à ERQUY par Gérard TIMON(1))
Compte rendu succinct de l’intervention et de l’exercice pratique conduit sur place
Définition
Le QIGONG est une pratique corporelle qui, par des mouvements du corps précisément étudiés, permet à l’énergie qui circule dans les méridiens d’assurer son passage harmonieux.
Cette méthode corporelle consiste en des mouvements ou des postures simples ayant pour but de faciliter la circulation de l’Energie (Qi) dans toutes les parties du corps. En fait c’est l’énergie – c’est-à-dire notre vitalité – qui fait sa gymnastique ! Les gestes sont dans l’externe mais le travail énergétique réel se fait dans l’interne (muscles, articulations, fibre nerveuse, etc.) et également en relation avec les organes et les entrailles.
La pratique
La pratique du Qigong contribue à une remise en forme par une stimulation de certains points, de certaines zones, de certains trajets, pour obtenir une action énergétique sur les organes.
Le but principal est de faire circuler le « qi », de le mettre en mouvement, d’assurer sa mise en valeur, c’est-à-dire de développer son expression.
Au cours de notre congrès le conférencier à proposé une mise en situation sur place après avoir donné quelques éléments de base de la pratique. Le premier exercice de qigong est « l’exercice d’enracinement debout (2)) » de référence afin de découvrir la méthode : la posture debout, les pieds parallèles écartés de la largeur des épaules, les genoux fléchis, le poids du corps autant sur le devant du pied que sur les talons, assis dans son bassin, les épaules détendues, le regard à l’horizontal sur un point, la langue sur le palais, les muscles du visage détendus, etc…
Une première découverte
C’est en essayant d’exécuter cette posture d’enracinement que j’ai découvert que je ne sentais aucune douleur particulière, comme si j’étais en « position juste », c’est-à-dire une posture qui permettait d’équilibrer la structure physique et la structure énergétique et qui de plus était antalgique(3)).
Cette première expérience m’a fait prendre conscience d’une mauvaise position de mon corps de l’un des quatre défauts de posture(4)); depuis lorsque j’ai des douleurs lombaires je me remets dans cette position d’enracinement et en quelques minutes la douleur disparaît. En faisant circuler l’énergie à travers tout mon organisme bien détendu cela m’a permis de me découvrir par l’intérieur.
Les quatre défauts de nos postures sont : l’instabilité, l’asymétrie, la tension en arrière, baisser la tête en serrant les cervicales. Les exercices de qigong servent à combattre ces défauts et à se maintenir debout les pieds sur terre enraciné dans le sol (qui est solide) et la tête au ciel avec sensation de légèreté dans le haut du corps (comme un fil de soie qui tire le corps vers le haut).
Il semblerait que les Parkinsoniens cumulent plusieurs de ces quatre handicaps. Le travail est d’autant plus important à réaliser, mais le résultat est envisageable par une pratique très régulière.
Conseil d’utilisation
Respectant ces indications (du bas vers le haut, et en détail) et en pratiquant régulièrement (5 minutes par jour pour commencer) l’on découvre un bien-être évident, une légèreté de ses structures physiques, et une force qui circule en nous et qui nous aide.
La pratique personnelle est le secret de la réussite pour se découvrir soi, avoir confiance en soi et pour s’aimer et s’ouvrir sincèrement et vraiment aux autres.
Renseignements complémentaires sur le site : www.chine.org
Rédigé par Colette VEGUER
(1) Gérard Timon : Acupuncteur traditionnel, directeur du Cercle Sinologique de l’Ouest de Rennes ; CSO voir www.chine.org et dans boutique télécharger les DVD de pratique de qigong ; et lire « qigong les premiers pas », son premier ouvrage sur le qigong ; voir liste des ouvrages du CSO.
(2) Certains exercices se pratiquent assis sur une chaise, d’autres allongés (voir DVD)
(3) Qui empêche une douleur de s’exprimer dans cette posture.
(4) Les Chinois reconnaissent quatre défauts que le pratiquant doit corriger sans arrêt, c’est-à-dire tout au cours de sa vie. Si l’on ne fait pas attention, ces défauts nous pourrissent la vie.
Voyager avec Parkinson
Publié le 04 décembre 2009 à 11:38Article paru dans LE PARKINSONIEN INDÉPENDANT N°39 – décembre 2009
Lu dans la revue Parkinson suisse de septembre 2009.
Avoir la maladie de Parkinson n’est pas une raison pour renoncer à voyager. Au contraire, changer d’air et partir à l’aventure peut procurer un grand bien-être. A conditions de respecter quelques règles.
Voyager avec la maladie de Parkinson : les risques
Les principaux facteurs de problèmes lorsque l’on voyage avec la maladie de Parkinson sont l’efficacité fluctuante des médicaments due au changement d’alimentation, le risque de chute accru, la résistance moindre au stress ainsi que la sensibilité thermique exacerbé qu’entraîne la maladie. Cette dernière a pour cause des troubles de la régulation thermique. Sous les climats très froids, la tension musculaire déjà élevée des patients augmente encore, les tremblements et la raideur pouvant également s’accentuer. En cas de grosse chaleur et de forte humidité, les patients parkinsoniens ont tendance à « surchauffer », à se déshydrater et à souffrir de troubles circulatoires (étourdissement, collapsus). Un phénomène qui peut s’avérer particulièrement pénible en cas d’hypotonie orthostatique (chute de tension due à un changement de position).Il s’agit également de tenir compte du risque de chute accru. Si les patients connaissent les zones de risques chez eux, les dangers qui les guettent sont multiples dans les endroits lointains, même dans leur chambre d’hôtel. C’est pourquoi il est préférable d’éviter les terrains problématiques et les voies très fréquentées (attention au trafic !), et de prendre toutes les précautions pour prévenir les chutes.
Le changement d’alimentation constitue également un problème. Les nourritures exotiques, les épices inconnues et surtout une éventuelle « tourista » peuvent altérer la résorption des médicaments dans l’intestin, ce qui peut fortement réduire leur efficacité. Ajoutés à la foule de nouvelles impressions, à un emploi du temps serré et au stress éventuel provoqué par un environnement inhabituel, ces problèmes peuvent entraîner une accentuation des symptômes de la maladie.
Bien s’informer et planifier son voyage en toute tranquillité
Tous ces problèmes potentiels ne doivent pourtant pas vous empêcher de voyager. Il suffit de planifier avec soin votre périple. L’essentiel est de choisir sa destination avec son cœur tout en faisant preuve de bon sens pour déterminer si le voyage est réaliste eu égard à la condition physique et à la disposition morale du patient. Les séjours de plusieurs jours au même endroit sont particulièrement reposants. Les croisières, qui permettent de récupérer en mer entre deux excursions sur terre, sont également recommandées. En revanche, les circuits en car ou en train sont réservés aux patients suffisamment autonomes. Pour les destinations lointaines, y compris en Europe, l’avion est le moyen de transport le plus pratique en raison de la courte durée du trajet.Lors de la réservation de votre voyage, renseignez-vous sur les hôtels […] et demandez à l’organisateur d’informer le personnel de votre maladie. Il sera ainsi possible de prendre toutes les mesures importantes pour le voyage. … Assurez-vous également que vous pourrez bénéficier d’une assistance médicale adaptée en cas d’urgence. […] Renseignez-vous sur les éventuelles restrictions à l’importation concernant vos médicaments.
Avant le voyage : contrôle médicale et conseil spécialisé
Une fois votre destination choisie, fixez un rendez-vous chez votre neurologue et votre médecin de famille. Lors de ces consultations, abordez les points suivants :
- La possibilité et la pertinence, selon votre praticien, d’effectuer le voyage prévu (ne procédez à la réservation définitive qu’après avoir obtenu un « oui » clair).
- Les éventuelles conditions particulières du suivi médical avant, pendant et après le voyage.
- Les heures de prise et la posologie de tous les médicaments pendant le voyage aller et retour ainsi que sur le lieu de vacances (à consigner par écrit !). ce point est particulièrement important lorsque votre destination vous amène à changer de fuseau horaire (décalage horaire).
- Les vaccins nécessaires en prévision du voyage.
- Les règles à suivre en cas de problème au cours du voyage (par ex. : tourista, nausées, accentuation des syndromes parkinsoniens, allergie solaire, troubles circulatoires) et les médicaments appropriés.
- Une quantité de médicaments suffisante pour la durée du voyage, plus deux ou trois doses d’urgence.
- Des ordonnances de réserve pour vos médicaments.
- Une liste de numéros à contacter en cas d’urgence
- Une liste de toutes vos maladies et les médicaments correspondants (en anglais).
- Les noms (nom commercial, nom du principe actif et dosage) de vos médicaments dans la langue du pays de destination.
Faire sa valise et ne rien oublier
Gardez à l’esprit que si vous voyagez par avion, vos bagages peuvent arriver en retard, voire se perdre. Veillez donc à conserver votre pharmacie de voyage et tous vos papiers importants dans votre bagage à main. Répartissez dans vos autres bagages les doses d’urgence ainsi que des copies de tous vos papiers. De cette façon, vous aurez la garantie de ne pas vous trouver à court de médicament le temps de vous en procurer de nouveaux sur votre lieu de vacances […]Une fois sur place : s’acclimater, se détendre, profiter.
Laissez-vous assez de temps après votre arrivée pour vous acclimater à votre lieu de vacances, en particulier en cas de gros décalage horaire. Habituez-vous progressivement aux nourritures inconnues. […] Ne consommez aucun fruit non lavé et renoncez aux glaçons. Buvez peu d’alcool, mais au moins trois litres de liquide par jour (ne buvez l’eau que si elle est dans une bouteille industrielle fermée !).Planifiez les grandes lignes de votre séjour en vous ménageant de longues pauses… Dans les pays du sud, prenez le temps de savourer la traditionnelle « siesta » à l’ombre d’un palmier, une boisson rafraichissante à portée de main, avec le bruit des vagues en fond sonore.
Jörg ROTHWEILER
Lu par Jean GRAVELEAU
La mobilité, prévention des chutes
Publié le 03 décembre 2009 à 09:57Article paru dans LE PARKINSONIEN INDÉPENDANT N°39 – décembre 2009
Lu dans Parkinson de septembre 09 la revue de l’association suisse
Rédigé par Elizabeth OSTLER
Que l’on soit malade ou en parfaite santé, jeune ou vieux, la vie est pleine de dangers. Nous pouvons en écarter certains. Nous en acceptons d’autres en raison de leur moindre importance ou de leur invraisemblance. Cependant, certains risques représentent un tel danger que nous voulons à tout prix les éviter – sans pour autant y parvenir.
Le risque de chute, qui guette en particulier les personnes âgées, appartient à cette troisième catégorie – la plus pernicieuse. En effet, la chute est pour les seniors une expérience extrêmement dure et effrayante. La peur et la douleur ne sont pas les seules conséquences d’une chute : se retrouver brusquement par terre, impuissant, peut anéantir un plan de vie jusque-là positif.
[…]
D’après les estimations du Bureau suisse de prévention des accidents (bpa), les chutes sont les accidents les plus fréquents chez les seniors. […] Environ un tiers des victimes de chutes souffrant d’une fracture du col du fémur ne peuvent plus rentrer chez elles. Et parmi les patients qui échappent à ce triste sort, un tiers devient dépendant d’un déambulateur ou d’une autre forme d’assistance.
25 à 33% des victimes de chute sont définitivement handicapées suite à une fracture de la hanche, certaines ne pouvant même plus marcher. Mais les chiffres les plus effrayants concernent les personnes qui décèdent dans l’année suivant leur accident, soit 17 à 23% des seniors ayant souffert d’une fracture du col du fémur. […] Avec la maladie de Parkinson, le danger est plus grand encore. En raison de leur mobilité réduite et de la perte progressive des réflexes de protection et de posture, les personnes touchées – en particulier au stade avancé – sont les premières victimes de ces accidents.
Les chutes font partie des risques de la vie que l’on peut partiellement prévenir en prenant quelques précautions, sans jamais être complètement à l’abri. C’est pourquoi les personnes les plus fragiles, comme les patients parkinsoniens, doivent veiller à protéger leurs os en cas de chute. Les motards […] nous montrent l’exemple : ils équipent les parties de leur corps les plus vulnérables de protections qui absorbent les chocs. Ces protections sont légères, confortables et pratiquement invisibles sous les vêtements de tous les jours. Leur effet protecteur est remarquable : d’après les études, les protections peuvent réduire le risque de fractures de la hanche de 70%.
Les conséquences possibles d’une chute
Une chute ne cause pas seulement de la douleur. Elle est souvent le déclencheur d’une crise qui peut déboucher sur une perte totale d’autonomie. C’est l’une des expériences les plus pénibles et les plus dangereuses que puisse endurer une personne âgée. En effet, une chute se répercute à quatre niveaux importants :
- Conséquences sur l’état physique : La fracture du col du fémur est une blessure très grave, qui met du temps à guérir. Elle entraîne une diminution de l’autonomie, voire la perte totale de la mobilité. Chez les patients souffrant déjà de troubles moteurs, comme les parkinsoniens, cette perte d’autonomie peut être définitive.
- Conséquences sur l’état mental : La peur de chuter de nouveau mène à un manque d’assurance … qui entraîne encore plus de chutes. En outre, les chutes, surtout lorsqu’elles sont répétées, causent fréquemment une perte massive de l’estime de soi, jusqu’à devenir une pathologie propre – la peur de chuter (fear of falls). Cette phobie peut mener à une perte totale de la mobilité et rendre les victimes dépendantes au point de devoir être placées en foyer médicalisé.
- Conséquences sur l’entourage : Les conséquences d’une chute, notamment la perte de mobilité, peuvent conduire à une dépendance accrue aux réseaux formels et informels, qui représente à son tour une charge financière supplémentaire (soins à domicile, maison de retraite).
- Conséquences financières : Les accidents survenant à domicile ou pendant les loisirs coûtent chaque année 3 milliards de francs (suisses). Environ deux tiers sont à imputer aux chutes. Soigner une fracture du col du fémur coûte en moyenne 65 000 francs (suisses).
Prévention des chutes : apprenez à vous protéger.
Évitez les chutes :
- Mise au point optimale du traitement médicamenteux
- Exercices destinés à favoriser la force, la mobilité et l’équilibre.
- Entraînements ciblés à la marche libre ou assistée (canne, déambulateur).
- Exercice pour se lever du lit ou d’une chaise.
- Éliminations des sources de danger (seuil trop haut, tapis, etc …)
- Bon éclairage des pièces de vie, même la nuit (veilleuse)
- Poignées et siège spécial dans la douche, la baignoire et les WC, tapis antidérapant dans la baignoire et dans la douche.
- Pose de rampe dans les escaliers.
- Chaussures stables à talons plats.
Prévenez les fractures :
- Traitement de l’ostéoporose.
- Port de protections spéciales au niveau des hanches (L’association suisse propose une culotte de protection comportant des poches au niveau des hanches où se glissent des protections faites d’un plastique viscoélastique qui, sous l’effet de la chaleur, épouse parfaitement les parties à protéger. Se renseigner auprès de l’association : www.parkinson.ch)
Lu par Jean GRAVELEAU
La problématique des jeunes Parkinsoniens et quelques pistes de solution
Publié le 02 décembre 2009 à 09:49Jeunes Parkinsoniens
Article de Corinne Belmudes et Pierre Lemay
1- « Renforcer la mission handicap des jeunes adultes (sur délégation de la MDPH) au sein de chaque CLIC »
La MDPH est la seule structure étatique se préoccupant des « Jeunes Parkinsoniens », elle est en surcharge permanente (délai moyen de traitement d’une demande d’aide de l’ordre de 9 mois ?), il nous semble que le CLIC, par son maillage de proximité pourrait être le lieu idéal pour traiter le cas des jeunes adultes Parkinson, l’embauche d’un travailleur social permettrait de mieux connaître la population concernée (observatoire social) et de mieux l’informer.
2- Les dix conditions d’une bonne prise en compte des Jeunes Adultes Parkinsoniens
- Une prise en charge éducative de la personne malade et de son conjoint dans un programme d’éducation thérapeutique d’une part et psychologique d’autre part, adapté et suivi
- Une meilleure information des jeunes malades et de leurs conjoints relatives à :
- la vie professionnelle
- les aides sociales (techniques, financières et humaines)
- Des rencontres régulières entre malades et conjoints de malades animés par des « malades experts » et des « aidants experts »
- « Coaching » de la personne malade par un « malade expert » et du conjoint par un « aidant expert »
- Prise en charge psychologique de la personne et du conjoint
- Prise en charge psychologique des enfants
- Renforcer les plans d’aide pour prendre en compte l’éducation des enfants, les loisirs, la vie sociale, les vacances…
- Élaborer une campagne d’information « les jeunes aussi » mis en œuvre par l’Etat, les collectivités territoriales et les associations
- Mettre à disposition un « téléphone vert » national et un « site » national également, dédié aux « jeunes Parkinsoniens » pour évoquer entres autres les problèmes des effets secondaires des médicaments aux conséquences dramatiques sur la vie du couple.
- Une délégation de certaines missions de la MDPH au CLIC pour permettre de mieux connaître la population concernée (observatoire social) et une meilleure prise en compte locale des problèmes spécifiques des jeunes Adultes Handicapés, notamment des Jeunes Adultes Parkinsoniens
Pour consulter le reste de l’article, cliquez ici
Lu dans la revue Parkinson suisse de septembre 2009.
Publié le 02 décembre 2009 à 09:35Article paru dans LE PARKINSONIEN INDÉPENDANT N°39 – décembre 2009
Le virus de la grippe aviaire peut-il provoquer les maladies de Parkinson ou d’Alzheimer ?
« Le virus H5N1, responsable de la grippe aviaire, peut entraîner chez les animaux des dommages neurologiques, rapportent les chercheurs de l’équipe de Haeman Jang, de l’Universiy of Tennessee, dans la revue spécialisée PNAS. Ayant inoculé le virus à des souris, les chercheurs ont été stupéfaits du résultat : si le système immunitaire des souris combattait le virus avec succès, les cellules nerveuses et cérébrales présentaient en revanche, longtemps après l’infection, des altérations caractéristiques de la maladie de Parkinson. D’après Jang, les virus se propagent depuis l’appareil digestif par la moelle épinière et le tronc cérébral pour envahir tout le système nerveux central, atteignant ainsi le cerveau. Outre la formation d’amas de protéines, les chercheurs ont observé, soixante jours après l’infection, la mort de cellules dopaminergiques dans la substantia nigra, comme c’est le cas chez les patients parkinsoniens. »
« Les scientifiques en ont déduit que les virus pourraient être un facteur de risque jusque-là ignoré dans les maladies telles que Parkinson. Pour appuyer cette thèse, on trouve des témoignages datant du Moyen Âge et de l’épisode de grippe espagnol survenu en 1918 dans lesquels les victimes de la grippe relatent des conséquences tardives de la maladie, telles que tremblements, troubles de la coordination ou ralentissement des mouvements. »
Source : PNAS août 2009
Un dépistage précoce grâce au diagnostic par ultrasons
« L’imagerie ultrasonore haute résolution met en évidence chez les parkinsoniens des altérations caractéristiques du tissu cérébral, qui pourraient être détectées avant même l’apparition de la maladie. »
« Comme souvent dans l’histoire de la science, le hasard s’en est mêlé : au milieu des années nonantes, Mme le Professeur Dr Daniela Berg découvre que la substantia nigra des patients parkinsoniens renvoie un écho amplifié aux ultrasons haute résolution. En 2006, le professeur Berg … publie le résultat de ses recherches dans des revues spécialisées, où elle décrit ce phénomène de zones « hyperéchogènes » et, partant, la possibilité d’établir un diagnostic précoce grâce aux ultrasons. »
« Aujourd’hui, cette méthode est utilisée dans plusieurs cliniques européennes, avec des résultats surprenant : 80 à 90% des parkinsoniens présentent à l’imagerie ultrasonore transcrânienne des altérations pathologiques signalées par des images particulières. Deux aspects de cette découverte étonnent les médecins : les ultrasons permettent de détecter des altérations du tissu cérébral qui ne sont décelables ni au scanner ni à l’IRM ; en outre, un écho ultrasonore amplifié est également perçu chez 10% des sujets sains. Les raisons n’en sont pas entièrement claires, mais ce phénomène pourrait indiquer une prédisposition à la maladie de Parkinson. »
« Il y a quelques semaines, le professeur Dr. Daniela Berg a entamé avec le professeur Gerhard Eschweiler une étude qui pourrait s’étendre sur vingt ans et devrait démontrer l’intérêt du diagnostic par ultrason. Dans ce cadre, plusieurs centaine de personnes âgées de cinquante à quatre vingt ans, ne souffrant pas de la maladie de parkinson mais présentant des symptômes précoces « typiques », tel que troubles de l’odorat ou du sommeil paradoxal, ubiront tous les deux ans un examen par ultrason. Grâce au dépistage précoce par ultrasons, les médecins espèrent pouvoir traiter les patients plus tôt et, à tout le moins, ralentir ainsi la mort des cellules dopaminergiques dans la substantia nigra. »
Par JRO
Comment procéder à la prise de médicaments en cas d’opération sur le tube digestif ?
« Il est important que les patients parkinsoniens devant subir une intervention lourde sur l’appareil digestif continuent de prendre leurs médicaments, même s’ils n’ont pas le droit de manger. Il existe plusieurs manières d’administrer des médicaments sans solliciter le tube digestif. La plus simple consiste à utiliser le patch Neupro (rigotine), un agoniste dopaminergique transdermique. Une deuxième possibilité consiste à pratiquer une perfusion de PK-Merz. C’est une préparation à base d’amantadine que l’on trouve dans le commerce sous forme de solution pour perfusion. Enfin, il est possible d’injecter de l’apomorphine, un autre agoniste dopaminergique, directement sous la peau. On peut procéder par injections ponctuelles, mais il est préférable d’utiliser une pompe électronique diffusant le médicament en continu. »
« Le choix de la méthode dépend d’une part de l’état du patient, d’autre par de l’expérience des médecins traitants. En principe un dosage inférieur à la posologie habituelle est suffisant, en raison de la faible mobilité du patient après l’opération. En outre les mouvements involontaires (dyskinésie) doivent être évités dans toute la mesure du possible. »
Le professeur Hans-Peter LUDIN
Lu par Jean GRAVELEAU
Les troubles du comportement
Publié le 01 décembre 2009 à 17:32Article paru dans LE PARKINSONIEN INDÉPENDANT N°39 – décembre 2009
Intervention de Bruno HELLEUX à l’AG CECAP du 30 septembre 09
INTRODUCTION :
Parmi les symptômes dits « secondaires » observés dans la Maladie de Parkinson, les troubles psychiatriques, même s’ils sont rares et tardifs, sont ceux qui inquiètent et déroutent le plus les malades et leurs aidants.
Je propose ici de vous faire part de mon expérience professionnelle en établissement hospitalier psychiatrique et d’évoquer la nécessité d’adapter notre attitude à la pathologie du malade.
Sans entrer dans un exposé technique, il est utile de préciser quelles sont les différentes pathologies que nous rencontrons et d’en donner une définition aussi simple que possible (cf. en annexe les définitions sommaires des termes utilisés) :
- les PSYCHOSES : parmi les quelles on peut ressortir trois catégories :
- la schizophrénie
- la paranoïa
- les pathologies maniaco-dépressives
- les NEVROSES : parmi lesquelles on peut observer :
- la névrose obsessionnelle
- la névrose phobique
- la névrose hystérique
- la dépression
- les Toc ou « troubles obsessionnels compulsifs »
- les COMPORTEMENTS PSYCHOPATHIQUES : Appelés « états limites », ils se situent aux frontières entre la psychose et la névrose. Ils se caractérisent par une grande intolérance à la frustration qui se manifeste par des passages à l’acte souvent de nature agressive.
- les CONDUITES ADDICTIVES : Situation de dépendance physique ou psychologique face à un désir impérieux à prendre une substance. Parmi ces addictions on trouve entre autre :
- l’alcoolisme et la toxicomanie
- la boulimie et l’anorexie
- le tabagisme etc …
Il peut s’agir d’un besoin d’ordre psychologique tel que l’addiction au jeu ou les autres besoins compulsifs (achats, ou sexuels par exemple).
En présence d’un patient qui présente l’un de ces troubles ou une forme apparentée, il est nécessaire d’accompagner la personne dans les actes essentiels de la vie quotidienne en tenant compte de ses besoins et de son degré d’autonomie.
I — ÉTAT CLINIQUE D’UNE PERSONNE
Le soignant doit être en mesure d’apprécier l’état clinique du malade à partir des points suivants :
- observer la personne et noter les changements de son état clinique (physiques ou psychiques)
- identifier les signes de détresse et de douleur
- identifier les risques encourus par le malade
- estimer le caractère urgent et alerter les intervenants compétents en fonction du degré de risque.
Nécessité pour le soignant :
- de différencier la notion de maladie somatique et de maladie psychique,
- de noter les signes de dépression,
- de faire la différence entre les différentes pathologies que nous avons évoquées pour définir le soin et le protocole de soin adapté.
II – OBJECTIFS :
- écouter le malade et son entourage, prendre en compte les signes non verbaux de communication sans porter de jugement.
- Faire exprimer les besoins et les attentes de la personne, les reformuler et proposer le soin adapté.
- Identifier les situations de crise ou de violence en prenant du recul par rapport au malade, ce qui est plus aisé pour un soignant que pour un aidant proche.
Dans le cas de comportement perturbé de type psychiatrique, il convient de se préoccuper de savoir si le trouble est dû à la recherche d’une solution face à un effet de sa maladie ou d’un trouble réellement psychiatrique.
Exemples : un malade qui déambule ou semble s’agiter est, en psychiatrie considéré comme étant en situation de trouble alors que le Parkinsonien déambule ou quitte son siège pour relâcher les contractures musculaires.
De même, pour le malade Parkinsonien, les troubles de la parole sont le plus souvent la conséquence des effets indésirables du traitement. Ils se manifestent par une voix atone ou anormalement forte qui semble exprimer la dépression ou la colère.
Il faut prendre en compte également le fait que certains comportements compulsifs peuvent être induits par le traitement pharmaceutique.
III- DEMARCHE DE SOIN :
Il est donc nécessaire avant de poser un diagnostic de trouble psychique de s’assurer que ces comportements ne sont pas dus à la maladie elle-même ou à son traitement. Dans les deux cas, il convient :
- d’avoir une attitude calme pour ne pas stresser ou déstabiliser le malade et l’aider à reprendre la maîtrise dans ces moments critiques.
- de transmettre ces observations aux intervenants compétents tels que le médecin traitant, l’infirmière, le kiné, l’orthophoniste (dans le cadre d’une coordination) afin que les soins les mieux adaptés soit mis en place.
- de veiller à ce que la transmission de l’information soit ciblée, orale mais aussi écrite pour que les intervenants qui ne se rencontrent pas toujours puissent adopter la même démarche de soin.
- de stimuler le malade, ne pas se substituer à lui, dans les actes quotidiens même s’il les réalise plus lentement.
- d’assurer une communication verbale et non verbale (exemple par le toucher) pour contribuer au bien-être du malade.
- de ne pas chercher à supprimer des troubles (comme les tocs) ce qui risquerait de créer pour le malade un sentiment de frustration encore plus important, mais plutôt d’aider le malade à mieux les gérer.
- il en va de même pour les accès de colère ou d’agressivité : chercher à opposer au malade une attitude calme et rassurante avant d’opposer un comportement plus ferme si la situation l’exige.
- de signifier au malade qu’il n’est pas jugé mais qu’il est en droit d’attendre des soignants de la compréhension, de l’aide en même temps qu’un cadre bien défini pour répondre à sa pathologie.
Ces attitudes sont d’autant plus valables face à un malade parkinsonien qu’il est le plus souvent conscient des troubles qu’il présente et en éprouve un sentiment de culpabilité et de dévalorisation de soi.
En outre la même attitude d’écoute, de conseil est adoptée vis-à-vis des familles et des aidants qui vivent souvent ces situations de façon conflictuelle ou angoissée, en leur donnant les conseils adaptés s’ils les sollicitent.
CONCLUSION :
L’attitude du soignant n’est pas comparable à celle de l’aidant du Malade Parkinsonien. Le soignant n’a pas de lien affectif avec le malade contrairement à l’aidant. Il lui est plus facile d’adopter une attitude calme et rassurante face aux troubles du malade alors que l’aidant est dans une relation affective qui rend ces troubles difficilement supportables tant au plan de l’épuisement physique que moral.
Néanmoins les soignants en milieu hospitalier doivent porter leur effort sur la spécificité de la M.P en particulier pour le respect scrupuleux des horaires de distribution des médicaments.
Pour ces raisons deux axes me semblent indispensables à dégager :
- patience, calme, écoute et prise de distance à l’égard du malade face aux situations de troubles.
- nécessité pour l’aidant de se faire aider par un intervenant qualifié extérieur à son entourage, près de qui il pourra à son tour trouver écoute et aide.
Le malade et son aidant, sont en droit d’attendre de tous les soignants l’aide et l’écoute auxquelles ils ont droit face à l’épreuve que leur impose la Maladie de Parkinson ou toute autre pathologie. C’est dans ce sens que les soignants s’efforcent d’orienter leur démarche de soins en essayant de l’améliorer chaque jour.
Dans le milieu psychiatrique, l’important est de communiquer, le travail est basé sur la relation et la confiance il se fait avec les familles et l’entourage du malade. Les soignants en Psychiatrie insistent sur le fait qu’il ne faut pas hésiter à venir leur parler puisque leur travail est basé sur l’écoute.
Rédigé par Bruno HELLEUX
I – LES PSYCHOSES :
La schizophrénie : du grec « schizein » (fendre) et « phrën » (esprit)
- dissociation mentale
- Discordance affective
- Activité délirante incohérente
- Rupture avec le monde extérieur
- Repli autistique (absence de communication)
-
La Paranoïa : Psychose chronique caractérisée par un délire généralement bien construit, s’accompagnant de trouble du jugement et de la perception mais sans détérioration intellectuelle.
- La phase maniaque :
- une grande agitation chez le patient aussi bien au niveau des idées, du discours que du comportement (il peut se souvenir de ses comportements) ;
- des idées de grandeur, extrêmement agité, attitudes très familières avec son entourage.
- A la fin de la phase maniaque le malade a un souvenir précis de son attitude, ressent une très forte culpabilité.
- La phase dépressive : Ralentissement psychomoteur, les idées sont extrêmement lentes, le malade ressent une forte culpabilité. L’estime de soi et l’image de soi sont très mauvaises.
- Névrose obsessionnelle (toc : trouble obsessionnel compulsif) :
- obsession : une idée qui envahit le système de pensée du patient et qui est présente en permanence et se traduit par la compulsion systématique
- compulsion : fait allusion à l’incapacité du patient à lutter contre l’idée obsessionnelle
Ces obsessions ont valeur d’anxiolytique, c’est-à-dire qu’elles lui permettent de lutter contre l’angoisse. Ces névroses sont rythmées par des rituels (rangement, comptage, répétition des gestes, des phrases, des chiffres, recherche de la symétrie ou du parallélisme, lavage, ménage. Ces rituels n’ont pas nécessairement de rapport avec l’action en cours, ils peuvent même l’interrompre.
- Névrose phobique :
Ces personnes sont sujettes à des peurs irrépressibles contre lesquelles il leur est quasiment impossible de lutter. Exemples :- agoraphobie : peur des grands espaces ou de la foule
- claustrophobie : peur d’être enfermé dans un espace plus ou moins réduit.
- arachnophobie : peur des araignées
Lorsque ces patients sont confrontés à l’objet de leur peur, ils éprouvent une angoisse très forte. Cette névrose est très handicapante sur le plan social.
- Névrose hystérique :
Contrairement aux définitions données aux débuts de la psychiatrie, l’hystérie n’est pas exclusivement féminine, elle se trouve également chez l’homme sous des formes différentes et la proportion de malades qui en sont atteints est plus faible.Il y a deux symptômes principaux : la séduction et la conversion somatique.
La séduction est présente à la fois dans le discours et le comportement :
- pour la femme : la relation à l’autre est fondée sur une envie exagérée de plaire, les autres femmes sont vécues comme des rivales.
- pour l’homme : quête de virilité et d’amitié masculine passionnelle qui témoigne d’un trouble d’identité sexuelle.
Ces patients bien que conscients de leur trouble ne sont pas capables de faire autrement. L’angoisse est présente et leur souffrance est réelle.
Pathologie maniaco-dépressive : Psychose maniaco-dépressive ou psychose bipolaire.
II – LES NEVROSES
Contrairement aux psychotiques, les patients névrotiques sont conscients de leurs troubles mais n’ont pas la capacité d’y remédier, pas de délire ni d’hallucinations.
III ‑LA DEPRESSION : (névrose)
Maladie mentale caractérisée par une modification de l’humeur dans le sens de la tristesse, de la souffrance morale et du ralentissement psychomoteur, s’accompagnant parfois d’anxiété. Elle entretient chez le patient une impression douloureuse d’impuissance globale, de fatalité désespérante et parfois l’entraîne à des ruminations subdélirantes à thèmes de culpabilité, d’indignité et d’autodépréciation pouvant conduire le malade à envisager le suicide et parfois à le réaliser.
La semaine du Cerveau-Nantes
Publié le 01 décembre 2009 à 11:42Article paru dans LE PARKINSONIEN INDÉPENDANT N°39 – décembre 2009
Mardi 16 mars 2010 de 14h à 17h
Amphithéâtre n°9 Faculté de Médecine de Nantes 1, rue Gaston Veil 44035 NANTES
La semaine du cerveau est une campagne à l’échelle de toute l’Europe pour informer le grand public sur l’importance des recherches sur le cerveau. Différents évènements seront organisés dans une vingtaine de villes de France, sous la responsabilité de la Société des Neurosciences. Elle est faite également en partenariat avec la Fédération pour la Recherche sur le Cerveau (le Neurodon).
Conférences « grand public » faites par des étudiants en thèse :
- Le futur de la recherche sur le cerveau, Laurent ESCAUDRON Inserm U 643
- Grandes discussions entre neurones, Julie ANGIBAUD Inserm U 643
- A la découverte de la sclérose en plaques, Ségolène PETTRE Inserm U 643
- Du gène au fonctionnement normal de notre cerveau : un chemin semé d’embûches, Reynald THINARD Inserm U 643
- Il était une fois … la maladie de Parkinson, Faustine LELAN Inserm U 643
- Dans le cochon, tout est bon, Xavier LEVEQUE Inserm U 643
- Le gliome, une tumeur du système nerveux, Marie MORFOUACE Inserm U 892
- Obésité et système nerveux entérique, Dr. Raphaël MORIEZ Inserm U 913
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