[vu sur le net] Des cellules souches dans le cerveau
Publié le 26 avril 2012 à 14:59Article trouvé sur le site de Sciences et avenir
Un nouveau type de cellules souches, capables de se différencier en neurones, a été découvert dans le cerveau des adultes. Une piste pour le traitement des lésions cérébrales.
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[vu sur le net] Parkinson : la chaise vibrante de Charcot au banc d’essai
Publié le 26 avril 2012 à 06:31Article trouvé sur le site du Quotidien du Médecin
Des neurologues ont étudié les vertus d’un traitement imaginé par le célèbre clinicien français au 19e siècle pour soulager les personnes atteintes de la maladie de Parkinson.
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URGENT : Conférence par le Dr COUSTANS
Publié le 24 avril 2012 à 16:12La maladie de Parkinson en 2012, ses traitements, le point sur la recherche
Une conférence du docteur COUSTANS, neurologue à l’hôpital de Quimper.
Date : samedi 28 avril 2012 à 14 heures
Lieu : Juvénat Notre-Dame, Penn Feunteun, Châteaulin
Entrée libre, venez nombreux !
[vu sur le net] Parkinson : Nora Berra présente le plan national d’actions 2011 – 2014
Publié le 19 avril 2012 à 20:40Article trouvé sur le site de My Pharma Editions
Suite au lancement du programme d’actions Parkinson en juillet 2011, à l’initiative du Ministre du Travail de l’Emploi et de la Santé, Xavier Bertrand et de la Secrétaire d’Etat à la Santé, Nora Berra, un comité de pilotage a été installé. Parmi les actions prioritaires pour 2012, Nora Berra a annoncé une structuration de l’offre hospitalière sur deux niveaux d’intervention.
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Pesticides (suite)
Publié le 16 avril 2012 à 08:17Article paru dans LE PARKINSONIEN INDÉPENDANT n°48 – avril 2012
L’article publie dans le Parkinsonien Indépendant de décembre a intéresse un sociologue qui travaille sur les maladies provoquées chez les agriculteurs en contact avec les pesticides et les difficultés rencontrées.
Voici l’e mail qu’il m’a adressé le 31 janvier 2012
Je suis sociologue à l’Université PARIS 13, engagé sur un projet de recherche sur le traitement des risques professionnels dans le monde agricole. L’enjeu de mon travail à moi et mes collègues est de comprendre les multiples raisons qui font que les enjeux de maladies professionnelles sont si difficiles à faire reconnaître par les pouvoirs publics (au sens large).
Nous sommes particulièrement intéressés par les maladies professionnelles du milieu agricole liées aux pesticides et notamment par le lien entre maladie de PARKINSON et exposition aux pesticides. Je m’interroge plus spécifiquement sur les multiples difficultés qu’il peut y avoir pour un agriculteur (exploitant, salarie) à faire reconnaître un problème de santé comme problème lié à un usage professionnel des pesticides.
J’ai pris connaissance d’une annonce de Mr GODET portant sur la recherche de témoignages d’agriculteurs parkinsoniens qui ont été exposés aux pesticides et qui est parue dans le journal le Parkinsonien Indépendant. J’ai pris contact avec Mr GODET qui m’a expliqué les difficultés auxquelles il fait face Il m’a indiqué que c’était vous qui l’aviez encouragé à publier cet appel à témoignage et je me permets de vous adresser ce mail pour savoir si vous aviez été amené vous-même à rencontrer beaucoup de personnes qui font un lien entre exposition aux pesticides et maladie de PARKINSON. Le cas échéant je serais très intéressé de pouvoir échanger avec vous pour avoir votre point de vue sur la situation actuelle.
Mr Giovanni PRETE Maître de conférences en Sociologie IRIS / IUT SAINT DENIS Université PARIS 13
Je suis très heureux de savoir que de plus en plus de personnes s’intéressent aux pesticides et à leur impact sur notre vie quotidienne à tous et aussi de constater que notre journal est lu bien au-delà de nos associations.
Je pense qu’il serait dommage de ne pas satisfaire la demande de ce Monsieur, c’est pourquoi je demande à toutes les personnes concertateurs de nous faire part des problèmes rencontrés, santé , établir un dossier, faire admettre le lien entre PARKINSON et les produits manipulés etc. Plus nous serons nombreux et plus nous aurons de chance de faire évoluer votre situation pour le bien de tous.
Raoul GRIFFAULT
Contactez Mr Gilles GODET au 0549814294 ou par internet : gilles.godet5@ orange.fr
Mr Raoul GRIFFAULT AU 0549294151 ou ginettetraoul.griffault@sfr.fr
Journée mondiale contre Parkinson : Dany Galan et les bénévoles en lutte permanente
Publié le 15 avril 2012 à 19:57Article trouvé sur le site du Midi Libre
Elle est jugée comme la maladie “la plus oubliée du cerveau”, mais ceux qui sont touchés par ce handicap espèrent que — au moins aujourd’hui — elle soit un peu mieux considérée. En ce samedi, l’association des Parkinsoniens de l’Hérault a préparé un après-midi récréatif, dès 14 h 30 à la MVA (lire le programme en p. 5). Au-delà de l’esprit festif, il faut entrer de plain-pied dans la maladie pour s’en faire ne serait-ce qu’une idée. Et qui mieux que Dany Galan, présidente de l’association biterroise, pouvait relayer ce message : « Je suis atteinte de la maladie de Parkinson. On me l’a détectée à l’âge de 55 ans, mais je m’en sors plus ou moins bien par rapport à beaucoup d’autres. Je suis suivie par un neurologue de Montpellier et je suis son traitement à la lettre. »
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Qu’est ce que l’échelle UPDRS ?
Publié le 12 avril 2012 à 14:26Article paru dans LE PARKINSONIEN INDÉPENDANT n°48 – avril 2012
Lors d’une consultation médicale, il est important que le médecin spécialiste dispose de moyens d’évaluation performants. Cela lui permet d’évaluer l‘état du patient, l’évolution de la maladie, et ainsi d’adapter le traitement si nécessaire.
Pour certaines pathologies, les moyens sont parfois nombreux et sophistiqués (examens biologiques, imagerie médicale, etc…). Au contraire, les moyens utilisés par les neurologues lors des consultations de patients Parkinsoniens sont plus simples et font plus largement appel au savoir faire du praticien.
En effet, les neurologues disposent en matière d’évaluation pour la maladie de Parkinson de quelques tests (mesures quantitatives) consistant à chronométrer la réalisation de certaines tâches, mais surtout d’échelles (mesures qualitatives). Il en existe plusieurs types. Certaines sont spécialisées, comme les échelles de qualité de la vie PDQ 39 ou PDQ 8.
L’échelle la plus couramment utilisée dans le monde est globale : c’est l’échelle UPDRS (Unified Parkinson Disease Rating Scale). On se propose dans le texte qui suit : d’en donner une description générale, la manière de l’utiliser, de détailler ensuite sa partie III appelée UPDRS moteur, puis d’examiner les évolutions actuelles, en particulier la version MS-UPDRS.
1. Description générale
L’échelle UPDRS (échelle d’évaluation unifiée pour la maladie de Parkinson) est précieuse et très utilisée, car elle est simple d’emploi. Elle recouvre toutes les situations cliniques qui peuvent être observées. Elle est organisée en six sections utilisables séparément. Chaque section comprend un certain nombre d’items.
- Section I : état mental, comportemental et thymique (4 items)
- Section II : activités de la vie quotidienne (13 items) A titre d’exemple, voici les 13 items : Parole, salivation, déglutition, écriture, s‘alimenter, habillage, hygiène, se retourner dans son lit, chutes, piétinement, marche, tremblement, douleurs.
- Section III : examen moteur (14 items)
- Section IV : complications du traitement dans la semaine précédant l’examen (11 items)
- Section V : stades de Hoehn et Yahr qui permettent de classer les patients en 8 niveaux, selon la gravité de leur maladie (stade 0 absence de signe Parkinsonien — stade 6 perte totale d’autonomie).
- Section VI : échelle d’activité de la vie quotidienne de Schwab et England en pourcentage d’activité de 100% (patient totalement indépendant) à 0% (patient alité), selon un barème préétabli.
Le lecteur pourra trouver sur l’UPDRS, des informations complètes et détaillées (sections et items) dans les annexes de la Conférence du Consensus de Mars 2000 (paru dans le Parkinsonien Indépendant n°3 à n°7).
2. Utilisation de l’échelle UPDRS
Lors de la consultation, le neurologue va examiner le patient et passer en revue les sections choisies et mettre pour chaque item une note de 0 à 4 selon un barème préétabli.
Par exemple, pour l’item 4 de la section II écriture, le barème est le suivant :
- 0 : normale
- 1 : légèrement ralentie ou micrographique
- 2 : nettement ralentie ou micrographique, tous les mots sont lisibles
- 3 : gravement perturbée ou micrographique ; tous les mots ne sont pas lisibles
- 4 : la majorité des mots est illisible
On additionne ensuite les notes attribuées à chaque item
L’échelle peut parfois être utilisée partiellement : par exemple, un patient en « lune de miel » n’est pas concerné par la section IV. Excepté pour les sections I et IV, l’échelle permet une cotation en période « off » (période de moins bonne mobilité, voire de blocage), et en période « on » (période de mobilité optimale, éventuellement avec des dyskinésies). Elle s’adapte aussi bien aux malades en début d’évolution qu’aux malades présentant un handicap sévère.
La réponse à tous les items de l’échelle demande théoriquement de 15 à 25 minutes selon l’état clinique d’un patient ambulatoire ou hospitalisé, et selon l’entraînement de l’examinateur. Mais, on comprendra, d’une part que cela soit moins rapide, même si l’examinateur ne fait pas tous les items, d’autre part que la notation est hors de portée d’un patient.
Indépendamment de son utilisation fréquente au cours des consultations, l’échelle UPRDS est souvent utilisée dans des essais cliniques. On se rappellera que dans l’étude Adagio (cf. article sur l’Azilect du Parkinsonien Indépendant n°47), une échelle à 35 items a été utilisée pour comparer des patients sous Rasagiline à des patients sous Placebo.
3. L’UPDRS moteur section III
Il s’agit d’évaluer la motricité du patient. Elle est souvent utilisée seule.
Elle comprend 14 items : parole, expression faciale, tremblement de repos, tremblement d‘action ou posturale des mains, rigidité, tapotement des doigts, mouvement des mains, marionnettes, agilité de la jambe, se lever d’une chaise, posture, stabilité posturale, démarche, bradykinésie et hypokinésie.
Le neurologue attribue une note au patient pour chaque item. Les notes sont additionnées, pour obtenir le score UPDRS moteur. Ce score peut être alors comparé aux scores précédents du patient. Tout patient reconnaîtra, du moins je l’espère, les exercices que lui fait exécuter son neurologue à chaque consultation. Il faut surtout que le patient soit convaincu que chaque exercice n‘est pas choisi au hasard, mais fait partie d’un programme bien défini.
L’UPDRS moteur est aussi utilisé pour chiffrer la dopa-sensibilité du patient. Cette mesure peut avoir différentes applications, par exemple, lorsqu’il s’agit de confirmer le diagnostic d’une maladie de Parkinson idiopathique.
4. La MDS-UPDRS
Apparue dans les années 80, l’échelle UPDRS est devenue l’échelle la plus utilisée dans le monde pour évaluer les symptômes de la maladie de Parkinson. Mais d’année en année, de nombreuses critiques ont été émises par les utilisateurs.
Par exemple, on trouve dès 2000, la critique suivante : « les limites de l’UPDRS résident dans un temps de réalisation un peu long et un abord trop grossier des dimensions cognitives, thymiques et des complications du traitement ».
Cela a abouti à la mise en place, à partir de 2003, sous l’égide de la Movement Disorders Society (MDS), d’une Task Force (groupe de travail) en vue de rédiger une nouvelle version de l’UPDRS en gardant les points forts de la version originale et en créant des items supplémentaires. Cette nouvelle version, appelée la MDS-UPDRS, a été mise au point et publiée en 2008.
Le lecteur trouvera les caractéristiques améliorées de cette nouvelle version dans une note de synthèse « Version revue et revisitée de l’échelle MDS-UPDRS », rédigée par Isabelle Benatru.
5. Conclusion
La description de l’UPDRS et de sa version améliorée MDS-UPDRS n’a nullement pour objectif de permettre à un patient de mesurer lui même son handicap, ce qui est de la compétence du neurologue.
Mais, le patient pourrait retenir les points suivants :
- L’UPDRS est une méthode efficace d’évaluation, très employée à travers le monde.
- Elle est simple, globale, n’utilise pas d’appareillages de mesure pour évaluer le handicap et ne fait appel qu’à l’expérience du neurologue.
- Les défauts de la version initiale sont corrigés dans la MDS, mise en œuvre progressivement.
Enfin, on peut conseiller au lecteur plus curieux, la lecture d’un livre récent « La maladie de Parkinson » de Luc Defebvre et Marc Vérin, et dont le chapitre 10, rédigé par Pierre Krystkowiak, est consacré à l’UPDRS et aux autres échelles d’évaluation.
Bibliographie :
Annexes de la Conférence de Consensus de Mars 2000
L’échelle UPDRS par Pierre Krystkowiak
Version revue et revisitée de l’échelle UPDRS : MDS-UPDRS par Isabelle Benatru.
Rédigé par Jean Pierre LAGADEC
L’accompagnement psychologique du « Parkinson », la personne malade et son entourage
Publié le 11 avril 2012 à 08:21Article paru dans LE PARKINSONIEN INDÉPENDANT n°48 – avril 2012
Le psychologue va bien sûr accompagner le malade, mais aussi l’entourage familial du malade : entourage tout aussi atteint, au sens de touché, par la maladie. Le psychologue parfois accompagnera un couple ou une famille avec tous ses membres, car outre le corps du malade, et la vie au quotidien, Parkinson atteint aussi les relations dans le couple ou entre les différents membres d’un groupe familial.
Etymologie du terme « accompagner »
- Ac : idée de direction, de passage d’un état à l’autre
- Com : idée d’avec, de relation avec un autre
- Pain : idée de nourrir, de partage
Alors « Accompagner quelqu’un » c’est quoi ?!
- se joindre à quelqu’un = être avec = partager un moment de vie
- pour aller là où il va = dans un mouvement dynamique
- en même temps que lui = aller à son rythme
Garder en tête l’idée du mouvement dans l’accompagnement pour ne pas figer l’autre et toujours lui permettre d’évoluer.
Ainsi le rôle du psychologue c’est d’accompagner chacun, malade et entourage,
- à « digérer la maladie »,
- à tenter d’intégrer cet événement dans son histoire personnelle, sa trajectoire de vie, lui donner du sens
- à tenter de trouver un ajustement émotionnel face à cet événement,
- à mobiliser les ressources dont chacun dispose mais qu’il ne voit plus du fait de l’épuisement ou du débordement des émotions
- à trouver leurs propres solutions pour faire face à la maladie : comment allez-vous faire pour supporter cette réalité ?
Le psychologue ne va pas trouver les solutions face à la maladie-problème mais il va accompagner chacun à se responsabiliser face à cette maladie et à trouver ses propres solutions. Se responsabiliser c’est se réapproprier son existence.
Qu’est ce que le psychologue va accompagner chez le malade et chez l’entourage familial ?
- Inquiétude, anxiété et angoisse au quotidien et face à l’avenir : vis-à-vis de la maladie, du handicap, d’une possible future dépendance, voire de la mort…
- Atteinte de l’image de soi : qui suis-je ?
- Atteinte de l’estime de soi et du besoin d’être utile aux autres : à quoi, à qui je sers ?
- Les pertes et modifications vont aussi amener à un changement dans le statut familial et professionnel
- Isolement et sentiment de solitude
- Le deuil de « la famille idéale » et des projets en commun
- Le bouleversement des rôles dans la famille
- La « charge psychologique » : ce fardeau qui mène à l’épuisement de l’aidant
Accompagnement du couple
L’arrivée de Parkinson dans le couple va venir interroger, bousculer, souvent compliquer et parfois détruire la relation entre les partenaires.
Parkinson met le couple à l’épreuve et il s’agit parfois d’être accompagné dans cette traversée… quand la souffrance de chacun est si intense que l’un ne peut plus épauler l’autre, et que l’autre ne peut plus supporter l’un !
- Oui : parfois on aime encore l’autre mais on n’aime pas sa maladie !
- Et d’autres fois on aime encore l’autre mais on n‘aime pas la relation que l’on entretient avec il ou elle !
La question n’est plus alors adressée à un individu : comment allez vous faire pour supporter cette réalité ?, mais au couple : comment allez vous faire pour supporter cette réalité … ensemble … en tenant compte des besoins individuels de chacun … dans l’objectif de maintenir une relation satisfaisante ?
Comment faire pour que cette traversée ait quelques chances de réussite ?
- Offrir du temps à sa relation de couple : la penser … et en parler !
- Chacun des partenaires du couple peut alors s’interroger : de quoi ai-je besoin pour me sentir bien dans cette relation de couple ?, qu’est-ce que j’attends de l’autre ?, peut-il ou peut-elle me l’apporter ?, qu’attend-il ou qu’attend-elle de moi ?, puis-je le lui apporter ?, et si non, comment allons nous faire ? quelles solutions inventer ? »…
Traverser cette épreuve c’est créer, « bricoler », une modalité nouvelle d’être ensemble !
Accompagnement de la famille : être l’enfant aidant de son parent âgé
Lors de l’aide apportée à un parent âgé, de nouvelles interrogations nous traversent, certaines questions qui ne se posaient pas jusqu’alors nous viennent concernant :
- rapport à notre propre vieillissement
- rapport à la dépendance
- rapport à la mort
Ce n’est pas chose aisée que d’hériter d’un nouveau parent : il faut se séparer de l’ancien et accueillir au présent le nouveau parent … « Il, elle n’est plus le même et pourtant il est mon proche ». Cette absence de reconnaissance est source de souffrance (« Il, elle, ne peut pas être « comme nous » si non il y a un risque que je puisse « devenir comme ça » un jour »…). Et cela peut compliquer l’accompagnement au quotidien : « si je ne reconnais plus mon parent tel qu’il est aujourd’hui, si je m’accroche à l’image du passé »… alors il y a risque de : remettre en doute les difficultés, de le sur-stimuler…
Accueillir ce nouveau parent nous confronte aussi au surgissement des émotions du passé : la vieillesse de nos parents marque le moment où l’on revient sur sa propre histoire, le passé remonte à la surface, cela nous ramène à la relation que nous avons eue ou pas avec eux, « Qu’est-ce qu’ils nous ont donné, de quoi avons-nous manqué ? »
Chaque enfant connaît des blessures, des injustices… Dans certaines familles, l’amour, la qualité de la relation auront adouci ces souvenirs ; ce qui sera plus difficile pour d’autres…Alors, parfois une question surgit : « comment donner à mon père, à ma mère, cette aide qu’il… qu’elle me demande…alors que j’ai tant manqué de leur amour… alors que je n’ai pas reçu de leur part tout ce dont j’avais besoin… ? »
Ces ressentis peuvent être accompagnés en individuel, bien sûr, mais aussi en famille lorsque parfois d’anciennes rivalités fraternelles se réactivent…Face à un même évènement, chacun a un vécu différent qu’il faut écouter et respecter…
Par Elsa Dehne-Garcia le 5 octobre 2011 à Piriac sur mer
La micrographie parkinsonienne
Publié le 10 avril 2012 à 10:22Article paru dans LE PARKINSONIEN INDÉPENDANT n°48 – avril 2012
Un trouble fréquent et précoce :
La micrographie est un trouble de l’écriture fréquent dans la maladie de Parkinson. Elle se caractérise par une écriture qui devient de plus en plus petite à mesure que la main progresse vers la fin d’un mot ou d’une ligne. On parle parfois d’écriture en « pattes de mouche ». L’écriture peut n’être que ralentie ou micrographique et rester lisible. Mais, elle peut être perturbée au point que la phrase entière devienne illisible.
Ce trouble est largement répandu (on cite 75% des patients Parkinsoniens). Assez souvent, il se manifeste précocement, dès la phase initiale de la maladie et contribue à l’établissement du diagnostic. On considère même qu’il s’agit d’un signe précurseur !
Ses conséquences sont variables, selon les individus et selon les professions qu’ils exercent. Mais, elles ont toujours un impact négatif dans la vie sociale et la vie professionnelle.
L’écriture, une tâche complexe :
Écrire consiste à produire rapidement sur un support des caractères de petite taille et assez semblables. Les mouvements doivent être rapides et précis. En plus du tracé des caractères, l’écriture exige des mouvements pour produire des sauts de gauche à droite, permettre des retours en arrière, assurer l’accentuation, etc… Bien que le support d’écriture soit plan, cela implique que les mouvements engendrant l’activité d’écriture soient dans les 3 dimensions.
Ces mouvements concernent donc les articulations de la main, mais aussi celles du poignet, du coude et de l’épaule. L’écriture dépend aussi de la posture et des points d’appui.
L’apprentissage de l’écriture est long et complexe. Il débute chez l’enfant vers 3 ans par des gribouillages. Vers 6 ans, l’enfant commence réellement à produire des caractères en se contrôlant visuellement. Ensuite, la tâche va progressivement s’automatiser et le contrôle visuel ne sera plus indispensable.
Les troubles de l’écriture :
Pour le Parkinsonien, dès le début de sa maladie, la belle écriture acquise à l’école primaire pendant son enfance, risque fort (75%) d’être perturbée !
Quels sont ces troubles de l’écriture ? Ils sont très bien décrits dans un article de Medipedia (en collaboration avec Véronique Locht); nous le reprenons tel quel ci après :
« Le trouble de l’écriture le plus fréquent est la micrographie (rétrécissement de la taille des caractères). Des difficultés au démarrage de l’écriture (et donc à écrire les premières lettres d’un texte) sont également signalées par les patients. Les groupes de lettres qui composent les mots sont souvent entrecoupés d’espaces, reflets des blocages que connaît le patient lorsqu’il écrit. Enfin, les lettres en forme de boucles posent beaucoup de problèmes aux patients atteints de la maladie de Parkinson (ex.: les ‘e’ et les ‘l’). Idem pour les ‘m’ et les ‘n’, auxquelles le patient a tendance à rajouter un ou plusieurs jambages (‘ponts’). »
La micrographie est une conséquence des symptômes moteurs de la maladie de Parkinson :
- l’akinésie (difficulté ou impossibilité à bouger) rend difficile l’initiation du mouvement, d’où les soucis au démarrage de l’écriture.
- la bradykinésie (ralentissement des mouvements) diminue l’amplitude des lettres, ce qui provoque une réduction de la taille des caractères.
- l’hypertonie musculaire entrave la fluidité de l’écriture et donc sa qualité.
Enfin, la perte des mouvements automatiques participe à la détérioration de l’écriture.
La rééducation :
Tout d’abord, rappelons que la rééducation de l’écriture est, au même titre que la rééducation de la parole, de la compétence de l’orthophoniste (du logopède en Belgique).
Les orthophonistes s’accordent pour proposer aux patients des sessions intensives de rééducation de 15 séances, à raison de 3 séances par semaine. Chaque séance dure 45 minutes et est complétée par des exercices à faire chaque jour au domicile. Au début de chaque session, l’orthophoniste choisit avec le patient un thème personnel motivant : établir et signer un chèque, écrire une carte postale pour ses petits enfants, préparer une liste de courses, etc…
Comment se déroulent les séances ? En rééducation, l’accent est mis tout d’abord sur l’exagération de l’amplitude du mouvement. Le patient s’exercera à mimer dans l’espace, le tracé d’énormes 8 ou 0. Cet exercice sera suivi du tracé sur de grandes surfaces de courbes diverses.
Puis, le patient sera incité à retrouver la bonne hauteur des lettres en écrivant des mots courts, puis de plus en plus longs sur des supports quadrillés.
À chaque séance de rééducation, le thérapeute donne des indications orales au patient parkinsonien. Quel est le but de cette méthode ? Rendre les mouvements plus volontaires, conscients et moins automatiques. En mémorisant ces consignes verbales et en prenant conscience des mouvements à réaliser, le patient saura par la suite ce qu’il doit faire pour obtenir le résultat visuel espéré.
Un trouble négligé :
Nous avons vu que :
- La micrographie est un trouble fréquent et précoce dans la maladie de Parkinson.
- Il s’agit d’un trouble Parkinsonien type par ses causes : akinésie, bradykinésie, hypertonie, perte des automatismes, etc.
- La micrographie peut être soignée par des séances de rééducation chez un orthophoniste.
Cependant, nous avons pu constater que ce trouble Parkinsonien reste relativement confidentiel. Il existe très peu de documentation sur la micrographie, même dans la littérature anglo-saxonne. Par ailleurs, les patients paraissent s’accommoder de ce handicap (pour beaucoup de patients, il y a des troubles plus graves!) et nous avons cru comprendre que la rééducation de la micrographie Parkinsonienne était assez rare chez les orthophonistes, faute de demande des patients. Mais cela peut et doit changer !
Bibliographie (sur Internet) :
- Acquisition et troubles de l’écriture de Pascal Zesiger
- Maladie de Parkinson — Ecrire malgré tout ( Revue Medipedia et Véronique Locht)
Rédigé par Jean Pierre LAGADEC
Helicobacter pylori : une bactérie responsable de Parkinson ?
Publié le 07 avril 2012 à 22:28Article paru dans LE PARKINSONIEN INDÉPENDANT n°48 – avril 2012
Une étude présentée en mai dernier lors du congrès de l’American Association for Microbiology (1) a relancé le débat sur les causes de la maladie Parkinson. Après les facteurs génétiques et le rôle de l’exposition à des agents chimiques (2), les chercheurs pointent en effet la responsabilité d’Helicobacter pylori, une bactérie capable de coloniser l’estomac humain et déjà connue pour provoquer des ulcères.
Helicobacter pylori est une vieille compagne de l’espèce humaine. En 2007, des chercheurs ont, en effet, découvert qu’elle était probablement présente il y a 58.000 ans dans l’estomac d’environ la moitié des Homo sapiens de souche africaine avant les grandes migrations des êtres humains vers l’Asie et l’Europe (3). De même, elle est bien connue de la microbiologie. Dès 1875, des scientifiques allemands ont identifié sa trace dans l’estomac humain.
Ce n’est toutefois qu’en 1982 que les chercheurs australiens J. Robin Warren et Barry J. Marshall ont mis en évidence sa dangerosité. Dans des travaux couronnés en 2005 par un Prix Nobel de Médecine, ils ont démontré qu’elle était responsable de l’essentiel des ulcères de l’estomac, jusque-là attribués à une alimentation excessivement épicée. Une découverte fondamentale au plan thérapeutique puisque, désormais, la plupart des ulcères sont traités avec succès par des traitements antibiotiques tuant la bactérie. Un lien maintenant établi formellement.
Toutefois, l’étude présentée lors du 111e congrès de l’American Association for Microbiology devrait faire date. Les chercheurs soutiennent en effet qu’Helicobacter pylori est également impliquée dans le développement de la maladie de Parkinson. L’idée n’est pas totalement inédite. De précédentes études avaient, en effet, observé une corrélation entre les ulcères de l’estomac et la maladie de Parkinson ainsi qu’une présence plus fréquente de cette bactérie chez les patients souffrant de la maladie de Parkinson. De même, le suivi des patients avait révélé que ceux qui suivaient un traitement antibactérien voyaient leur état s’améliorer.
L’étude rendue publique en mai dernier vient confirmer ce lien. Après avoir inoculé la bactérie à des souris de tous âges, les chercheurs ont observé l’évolution de leur activité locomotrice et de leur taux de dopamine. Il est en effet établi de longue date que la maladie de Parkinson résulte d’une chute du taux de cette hormone sécrétée par le « locus niger », une zone spécifique du cerveau. Or, chez les souris infectées par Helicobacter pylori, la sécrétion de dopamine s’effondre au bout de 3 à 5 mois.
De nouvelles pistes de traitement
Dès lors, pour les chercheurs, la responsabilité d’Helicobacter pylori dans le développement de la maladie de Parkinson ne fait plus guère de doute. Ils estiment que la maladie de Parkinson résulte vraisemblablement de la sécrétion de substances toxiques par certains types de bactéries comme Helicobacter pylori. Ils évoquent ainsi un composé similaire au cholestérol, mais qui s’avère être, selon eux, un neurotoxique responsable de la progression de maladie.
Sans remettre en cause les autres études et hypothèses sur les causes de la maladie de Parkinson –qui s’avère en effet être une pathologie à causes multiples – , cette étude ouvre la voie à de nouvelles pistes en matière de traitement ou de dépistage des populations à risque. Elle constitue donc un motif d’espoir légitime pour les malades et leurs familles.
Compléments d’information :
(1) « Helicobacter pylori infection induces Parkinson’s Disease symptoms in aged mice ». M.F. Salvatore, S.L. Spann, D.J. Mcgee, O.A. Senkovich, & T.L. Testerman. Presentation at the 111th General Meeting for the American Society for Microbiology. 2011 May 22. New Orleans , LA
(2) Pour une première approche de la maladie de Parkinson, ses causes, ses effets et des traitements actuellement disponibles, on peut consulter les interventions de spécialistes mises en ligne sur le site www.infopatients-lundbeck.fr.
(3) « An African origin for the intimate association between humans and Helicobacter pylori ». Bodo Linz, François Balloux, Yoshan Moodley, Andrea Manica, Hua Liu, Philippe Roumagnac, Daniel Falush, Christiana Stamer, Franck Prugnolle, Schalk W. van der Merwe, Yoshio Yamaoka, David Y. Graham, Emilio Perez-Trallero, Torkel Wadstrom, Sebastian Suerbaum and Mark Achtman. Nature. 2007 February 22 ; 445(7130): 915 – 918
Le 5 décembre 2011 par lucierobia Le Parisien
Lu et transmis par Pierre LEMAY
Éditorial
Publié le 06 avril 2012 à 17:49Article paru dans LE PARKINSONIEN INDÉPENDANT n°48 – avril 2012
Voici revenu le temps du printemps. Après avoir vécu une période neigeuse et froide, la nature se réveille et nous allons en ressentir les effets bénéfiques dans notre corps et nos vies, du moins je l’espère pour tous…
Un nouvel article vient à nouveau mettre en avant notre système digestif comme un lieu privilégié pour l’origine de la maladie de Parkinson. Bien sûr, il est important de ne pas entrer dans une euphorie irrationnelle : il faudra encore bien du temps pour aboutir à des résultats significatifs. Mais il me semble que nous avons là une piste sérieuse sur l’origine de la maladie qui pourrait permettre d’envisager des traitements pouvant « guérir » une maladie jusque là irréversible. C’est une découverte qui ne peut que soutenir notre optimisme et notre souhait de voir enfin s’ouvrir des perspectives d’avenir à nos traitements.
Nous ne dirons jamais assez combien l’accompagnement psychologique peut soutenir nos autres démarches de lutte contre les effets pervers de la maladie. C’est ce que vient nous expliquer Elsa Dehne-Garcia qui est intervenue lors de notre Assemblée Générale d’octobre dernier. Il nous est apparu important de lui donner la parole afin d’éclairer les actions de ces spécialistes trop souvent ignorés voire craints : nous avons souvent des réticences à consulter les psychologues en leur prêtant des pouvoirs sur l’esprit des patients qu’ils n’ont heureusement pas ! N’ayons pas l’impression d’être « fou » si nous allons consulter ces praticiens qui ne peuvent que nous apporter du soulagement dans nos vies de malades ou d’accompagnants.
A propos de ces derniers, nous avons découvert qu’une caisse de retraite a mis en œuvre un programme de « Vacances répits Familles » qui devrait permettre aux partenaires, malade et famille accompagnante, de vivre un moment de répit réel et de vacances auxquelles ils ont droit comme tout un chacun. Il est, en effet, important de vivre le plus naturellement possible même avec une maladie avancée qui handicape sérieusement mais ne doit pas tout détruire : cette lutte de chaque jour est importante pour remettre au plus tard possible la « désocialisation » que trop souvent nous rencontrons autour de nous.
Un dernier mot sur votre collaboration à cette revue : vous avez répondu présents en grand nombre à notre appel d’abonnement même s’il s’agit d’un effort financier conséquent ! Soyez-en remerciés sincèrement. En effet, nous ne vivons que par vos abonnements et, éventuellement, vos dons, et vous avez fait preuve, en l’occurrence, d’une réelle mobilisation. MERCI…
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