Un diaporama pas comme les autres
Publié le 27 avril 2008 à 08:46J’ai trouvé ce diaporama sur Internet, je l’ai trouvé très intéressant car il présente la maladie de Parkinson de manière plus humaine et plus accessible aux biens portants me semble t‑il. J’ai transcrit ce diaporama en texte pour qu’il soit lu par un plus grand nombre de personnes, son auteur me le pardonnera, c’est pour la bonne cause.
Pierre Lemay (Association des parkinsoniens de la Manche)
« Afin que tu chantes avec moi »
Comme je voulais être sûre de bénéficier d’une certaine indulgence, je me suis « préfacée » moi-même… J’ai réalisé ce diaporama pour raconter ce que je vis et comment je le vis. Très concrètement, je crois qu’il est juste que les malades s’expriment : après tout, il sont les acteurs involontaires de cette « farce ».
« Afin que tu chantes avec moi » est le diaporama (parfaitement imparfait) sorti de ma tête, de mes mains et de mon cœur de Personne atteinte de la maladie de Parkinson, dilettante et inexpérimentée, afin que vous chantiez avec moi « c’est beau la vie ».
Qu’est-ce la maladie de Parkinson ?
La maladie de Parkinson est une maladie neuro-dégénérative atteignant généralement l’homme après 50 ans. Elle se manifeste par un tremblement de repos, des troubles du tonus et une akinésie (rigidité, manque de force et mouvement diversement associés…)
Elle affecte également l’élocution et le « langage corporel ». Comme beaucoup d’autres troubles neurologiques, la maladie de Parkinson est chronique, évolutive et incurable pour le moment. Elle est d’étiologie (partie de la médecine qui recherche les causes des maladies) inconnue.
Je traduis : la maladie de Parkinson ? C’est une maladie du cerveau qui provoque des tremblements, des blocages et des mouvements involontaires brusques et désordonnés, des difficultés pour parler, marcher et faire les mouvements normaux que nous avons appris depuis notre enfance.
La déglutition peut devenir un problème = fausse route : le bol alimentaire passe par la trachée, non par l’œsophage.
Cette maladie n’est pas guérissable et son origine est inconnue. Les traitements médicamenteux servent à atténuer les symptômes et à essayer de soulager les malades mais les effets collatéraux sont très importants et l’équilibre difficile à trouver.
Autres symptômes
De la dépression et de l’anxiété.
Des troubles du sommeil.
Une difficulté à avaler.
Une difficulté à contenir la salive (la personne bave) ou manque de salive : bouche en carton.
Une écriture incertaine en raison de la perte de dextérité, micrographie, l’écriture rétrécit.
Une voix chevrotante, sans expression, et une difficulté à articuler, voix basse, monocorde, difficile à comprendre.
Une incontinence et une constipation résultant d’un mauvais fonctionnement des intestins et de la vessie.
De la confusion, des pertes de mémoire et d’autres désordres mentaux assez importants.
Des changements de position malaisés, il peut être difficile de sortir de son lit ou de son fauteuil, par exemple, et dans certains cas, il devient impossible de se mouvoir.
Qui était James PARKINSON (1755 — 1824) ?
C’est en 1817, à l’âge de 62 ans, qu’il publie sous forme d’une simple brochure, la plus remarquable de ses œuvres médicales :« An essay on the shaking palsy » (essai sur la paralysie agitante).
Il la définit comme un tremblement involontaire, en certaines parties du corps, avec diminution de la force musculaire, tremblements n’ayant pas lieu durant le mouvement, mais se produisant alors même que ces parties sont au repos, avec tendance à plier le tronc en avant et à passer involontairement de la marche à la course. La maladie est affligeante, mais elle conserve l’intégrité des sens et de l’intelligence.
Parmi des dizaines de maladies neurologues graves très ressemblantes et difficiles à cerner il a isolé cette maladie. A 62 ans, il a publié un livret où il la décrivait et lui donnait le nom de « paralysie agitante ». C’est le docteur Charcot qui lui a donné le nom du docteur Parkinson. Ce nom a été également donné à une variété de tulipes par un hollandais atteint de la maladie. C’est une belle tulipe rouge foncé…
C’est la douzième fois que l’on célèbre la journée mondiale de la maladie de Parkinson. Pourquoi cette célébration ? La première raison est de montrer que, si les Personnes atteintes de la maladie de Parkinson, sont parfois bizarres ou même dérangeantes à cause des gestes saccadés et incohérents dont ils ne sont pas responsables, ils sont des gens tout à fait normaux au point de vue mental
Il n’y a aucune raison de les craindre, ni de les fuir. Une attitude plus naturelle et amicale les aiderait beaucoup à ne pas se sentir rejetés.
L’autre raison ? Mais… votre portefeuille. L’assistance aux malades et la recherche vous remercient pour votre contribution.
Parkinson agent double
Je ne donne de leçon à personne, je précise juste ceci Vous avez certainement entendu parler de cette maladie comme d’une maladie physique faite de tremblements et mouvements involontaires. Oui ?
Le côté mental est très important. La dépression et des troubles mentaux (anodins pour les autres) font partie de la maladie car tout ce qui touche au cerveau d’une personne touche aussi à son âme, à sa personnalité à ses sentiments, à ses facultés, à sa façon de réagir, à son comportement.
Le couvre-feu des protéines
Parmi les divers jeux de société auxquels la Maladie de Parkinson nous convie à jouer, celui-ci est très drôle et excellent pour la santé… Comme une molécule, dont nous avalons tous les jours quelques milligrammes, ne se sent pas à l’aise avec les protéines, elle fait la grève du zèle si nous en mangeons… Nous sommes donc priés de manger nos protéines le soir. Je vous laisse le plaisir de vous faire :
- un inventaire des aliments contenant des protéines
- de préparer votre liste de menus de la semaine en les évitant jusqu’au soir…
Les délices de Capoue
Si le jeu des protéines vous a plu…Les pages suivantes vous enchanteront. C’est une liste des délices de Capoue revus et corrigés par la maladie de Parkinson pour notre bonheur.
J’ai certainement oublié quelque suave taquinerie mais, ne vous en faites pas,il y en a déjà bien assez comme ça !
Tremblements, Troubles du sommeil, Dépression, Obstination, Susceptibilité à fleur de peau, Altération du sens critique, Coups de sommeil, Altération de la notion du temps, Diminution de l’odorat et du goût, Diminution de la mémoire, distraction trous de mémoires, Constipation, Diarrhée, Incontinences, Salivation excessive ou insuffisante, Altérations du contrôle des mouvements, Altérations du contrôle de l’expression du visage, Lenteur, Douleurs, Doigts de pieds en griffe, œdème (forte rétention d’eau), effets On — Off (=peut/peut pas), Dyskinésies (= mouvements saccadés involontaires et incontrôlables), Akinésies (=Blocages), Dystonies (=Crampes)…
Savoir :
Entrée chez le neurologue le 8 juin 2004 : femme de 57 ans.
Revenue chez le neurologue le 28 juin 2004 : Parkinsonienne de 57 ans
Savoir !
Avoir Parkinson et le savoir : Qu’est-ce qui a changé ? Rien.
Ce n’est pas un choix : vous n’avez pas le choix mais vous savez. Ce n’est ni mieux ni pire. C’est officiel, approuvé, adjugé, classé, décidé, admis, accepté, confirmé.
Le fait de SAVOIR va changer beaucoup de choses dans votre vie et pas en mieux.
Comprendre VRAIMENT.
Vous le savez depuis quelques jours, semaines, mois, années ? Un matin, vous vous réveillez dans votre lit et vous comprenez. Non, ce n’est pas un cauchemar. Vous êtes bloquée, pas moyen de vous lever. Vous n’êtes plus un être humain adulte : vous n’êtes plus autonome.
Vous êtes une Parkinsonienne, une Personne atteinte de la maladie de Parkinson, une handicapée. NON !
Vous ne pouvez sortir toute seule de votre lit NON !
Vous êtes une handicapée. NON !
Vous dépendez de quelqu’un. OUI !
Vous êtes un insecte rampant. NON !
Une tortue sur le dos ? EUH … Si vous préférez…
La vie à deux :
Cette nouvelle a réduit en cendres l’espoir que je cultivais amoureusement pour notre avenir vermeil. Nous avons été jeunes ensembles, nous avons fait les 400 coups et nous nous sommes bien amusés. Nous vieillissons ensemble, nous ferons les coups que, raisonnablement, nous pensons de pouvoir encore faire et on va encore bien s’amuser nous deux.
Eh bien, non. C’est raté
Les médicaments
Il y en a tant et tant. La rose ronde est pour midi, la jaune plate pour le matin et la verte trouée pour le soir.…Voilà ne te trompe pas et n’oublie pas de les prendre !
Prison à perpétuité
Je connais un endroit où on est très mal et qu’on ne peut quitter : le corps d’une Personne atteinte de la maladie de Parkinson raidi de crampes ou agité de mouvements involontaires est une prison à perpétuité. Nous sommes condamnés aux travaux forcés. Un geste, un pas : un combat. Ce qui est un travail « léger » pour vous est une fatigue massacrante pour nous.
Passez la journée avec moi et faisons les mêmes choses en parallèle. Chaque opération me prend le double du temp. Lenteur et Maladresse sont mes compagnes ainsi que Trous de mémoires. Nous subissons la perte de l’automatisme des gestes de tous les jours.
Je fais tout tomber… Certes, j’ai une pince pour récupérer mais quand j’ai réussi à faire tomber celle-ci… On fait comment ?
Tranches de vie et réflexions
La nuit est courte, souvent agitée. Il m’arrive souvent de crier, gémir, parler, demander du secours dans mon sommeil. Mon mari me caresse la main ou la joue et, normalement, je me calme. Il m’arrive de le repousser car il entre dans mon rêve et devient automatiquement un ennemi.
Il y a la crampe de nuit, celle qui fait mal à hurler. Personnellement, j’ai la sensation qu’un requin m’arrache la jambe. Non que j’en sache quelque choses mais j’ai vu « les dents de la mer’ » hé hé hé, comme tout le monde.
Il y a le cortège des nuits blanches…Il faut apprendre à gérer ces longues heures. Il fait nuit, pas un bruit, enfin tout est relatif car les chiennes me font fête, elles font une « petite promenade hygiénique » dans le jardin et reviennent dormir.
La nuit, tous les chats sont gris.
Si tous les insomniaques pouvaient se donner la main… On n’aurait plus un instant de paix voyons !
La nuit porte conseil ? Pas sûr si on dort trop peu…
Mais c’est mon royaume désormais
Quand vous « ramez » pour essayer de sortir du lit, pensez à Kafka… « La métamorphose »
« Gregor Samsa se réveille un matin et se trouve transformé en un « insecte monstrueux », une espèce de gros cafard, retourné sur le dos et doté d’une grande quantité de petites pattes grêles qu’il agite furieusement sans aucun résultat appréciable… »
L’image vous dit quelque chose ?
La première fois que :
- J’ai été réveillée par un requin qui tentait de m’arracher une jambe
- J’ai pris une canne pour sortir
- mes doigts ont « fait les morts »
F., une de mes amies, termine un mail qu’elle m’adresse en écrivant : le temps rétrécit… Oui, pour nous, tout rétrécit, notre corps « rétrécit » sur nous et nous étouffe car il est devenu une PRISON
- Il est difficile de se projeter dans l’avenir. Prendre un rendez-vous pour une sortie, un petit voyage etc… est problématique car il suffit que quelque chose soit décidé pour que Miss Parkinson fasse des siennes, ce qui vous oblige plutôt à rester chez vous, voire au lit ! (mauvais pour le moral)
- Il faut prêter une attention permanente aux défaillances du corps, c’est pourquoi il semble que l’on fasse tous les gestes avec lenteur et précautions à la vitesse de l’escargot.
- Il faut également ralentir sa pensée pour que la main, les jambes, le corps entier suivent !
- Il faut sans cesse jouer la comédie du mieux, pour se montrer acceptable, c’est pourquoi nous nous sentons mieux entre Personnes atteintes de la maladie de Parkinson. Souvent le désir d’abandon nous guette, pour souffler, et là danger, c’est la dégradation et la chute certaine qui vous guette. Il arrivera un jour que l’on restera immobile pour écouter notre mémoire.
- Il semble que nous soyons dans une prison qu’il vaut mieux connaître pour combattre, mais attention à l’épuisement il faut savoir ralentir et goûter à la solitude.
- J’oublie, nous n’aimons pas du tout l’apitoiement
Une Personne atteinte de la maladie de Parkinson est choquée par une affirmation faite par un médecin, vous affirmez « qu’ainsi, faisant ce qu’il faut, la Personne atteinte de la maladie de Parkinson, lorsque la maladie débute, peut mener pendant des années une vie tout à fait normale ».
Une vie tout à fait normale ? NON ! FAUX
A partir du moment où vous êtes reconnus atteints de maladie de Parkinson, vous perdez le contrôle. Le traitement qui apporte aide au malade lui apporte aussi une quantité d’effets secondaires invalidants et très visibles.
Moi, Personne atteinte de la maladie de Parkinson, je me sens profondément flouée par cette affirmation. Je la trouve totalement déconnecté de la réalité de cette maladie qui ne nous quitte pas un instant parce que, soit elle manifeste ses symptômes, soit nous sommes en train de la contrer par nos efforts en tous genres.
Nous sommes en permanence en train de « plier notre vie » à ce que la maladie nous impose. Je crois que nous cherchons tous à exister, en tant qu’individus pour qui on a changé les règles du jeu sans préavis sur la grande scène de la société et en tant que minorité avec une langue à nous sans traducteur avec une sensibilité plus exacerbée que celle de la majorité silencieuse mais sans aucun pouvoir et avec des comportements qui nous sont propres et qui ne sont pas toujours compréhensibles pour les autres et que de toutes façons nous nous appliquons à cacher.
La différence, un mot éminemment tendance, voilà ce que nous cherchons à faire comprendre et à faire accepter, comme la différence avec les gens de culture différente de la nôtre et qui ne sont pas en position de force, comme une minorité ethnique avec son souci de s’intégrer ou non, avec sa puissance de désir de survie et sa violence.
Parkinson ne fait pas de prisonniers, c’est une maladie neuro-dégénérative chronique et incurable, ce qui signifie que, chaque jour qui passe, Parkinson nous « bouffe », prend possession de nous, de notre corps. Il envahit notre vie sans pitié ; il détruit notre autonomie selon son bon plaisir. Le « jeu » des fluctuations lui permet de nous tenir en laisse, brave toutou toujours à sa disposition.
Trahie par mon corps,
- Je suis obligée d’inventer tout le temps de nouvelles solutions pour qu’il me réponde
- Je le fais travailler à doses homéopathiques
- Je change d’occupation, de position
- J’essaye de l’obliger à réagir
Ça marche ? Pas toujours. Le revers de la médaille est un désordre fou car j’ai toujours 1000 choses en train, et éprouvant des difficultés à bouger, je les rassemble autour de moi. Si je les finis ? pas toujours. Je dirais souvent, mais ne me demandez pas combien de temps il m’a fallu !
Qu’est-ce qu’on risque ?
La vie sexuelle
Le conjoint, encore amoureux, risque de devenir un infirmier qui aide, soigne, masse… mais ne prend plus dans ses bras avec désir. Ce qui ne favorise pas les rapports sexuels ! Le risque : développer des rapports fraternels. Il faut beaucoup de finesse, une grande délicatesse, et le désir de tous les deux de vivre encore cet amour si long, si fort, si beau, si fidèle. Il faut une immense confiance pour rendre possible de « faire la tendresse ». Crampes, douleurs, malaises (avant, pendant, après…?). Chacun a ses petits trucs, rien de bien sorcier. Si on a l’intelligence d’en sourire et même d’en rire, on trouve, en pleine complicité amoureuse et sans mal, comment s’ y prendre avec bonne humeur et bon humour. Pas facile ? Cela n’en vaut-il pas la peine ?
Amour et humour, un bon cocktail !
Il faut conserver la même façon d’aimer la personne atteinte d’une grave maladie car elle reste une personne entière. Son besoin d’amour est énorme, mais elle ne recherche pas la pitié.
Et la/le malade aussi a ses responsabilités dans la bonne continuation du rapport amoureux. Garder le sourire, être aimant(e), ne pas se poser en victime du destin. Une fois exprimées, il serait bon d’éviter de ressasser les évidences et vivre avec joie notre présent.
Vous qui me soignez, soyez prudents
Prenons un exemple : chez le dentiste…
L’adrénaline nous est défendue pour incompatibilité avec une de nos molécules.
Je parie que vous pensez « ah bon » parce que vous ignorez ce qu’on vous injecte pour les anesthésies locales. Savez-vous que l’adrénaline est la base de l’anesthésie locale que fait le dentiste ? Sans adrénaline… C’est beaucoup moins efficace.
Il va falloir serrer les dents… Non ? Ce n’est pas ce qu’il faut faire chez le dentiste ? « ah bon »…
CHAQUE JOUR QUI PASSE, NOUS PERDONS DES NEURONES, DES FORCES, DE LA JOIE DE VIVRE, DES APPRENTISSAGES, DE L’ASSURANCE, DE LA CONFIANCE EN NOUS, DE L’ENTRAIN, DE L’AUTONOMIE ET DU TEMPS PRECIEUX, DE LA SOUPLESSE PHYSIQUE ET MENTALE,.
NOUS SOMMES PERDANTS MÊME SI NOUS SOMMES DES BATTANTS
Merci de lire ce commentaire un peu amer qui décrit notre situation vraiment difficile. Ce diaporama a été réalisé pour vous, pour nous présenter à vous, pour que vous puissiez regarder au-delà des apparences.
Hommes et femmes blessés par la maladie, conjoints aidants abandonnés à eux-mêmes par un Etat qui ne sait qu’en faire. On a beau être pleins de courage et de dignité, il arrive le moment où l’on a un besoin urgent d’être aidés et soutenus.
Car maintenant, vous serez notre Ambassadeur, n’est-ce pas ?
Ayant le privilège d’en savoir plus que d’autres, vous pourrez parler de nous avec sympathie et non avec pitié, avec le sens de notre réalité, vous pourrez parler « juste ». Vous pourrez nous aider en nous décrivant tels que nous sommes : des êtres humains et leurs familles qui souffrent et sont épuisés par le manque de prise en charge du malade par des structures qui n’existent que sur le papier ! Et même pas sur le papier, PARKINSON : inconnu au bataillon.
Je ne suis pas différente des autres quand je vous dis que moi aussi je vise droit au portefeuille !
Je sais qu’on demande toujours de l’argent… Mais c’est parce qu’il en faut tant pour les malades.
Nous sommes tous des bénévoles ici y compris les Personnes atteintes de la maladie de Parkinson qui sont en première ligne.
De l’argent et du volontariat, nous avons besoin des deux.
Merci de tout cœur.
Ch 08
Trouvé sur le net : parkinson — une pompe alternative à la chirurgie
Publié le 20 avril 2008 à 14:50Article trouvé sur le Télégramme
La nuit – vue par des parkinsoniens
Publié le 18 avril 2008 à 11:48Paru dans Le Parkinsonien Indépendant N°32 –mars 2008
LA NUIT – vue par des parkinsoniens
Journée « Paroles-Echanges » d’ADPLA
La nuit est majoritairement un temps difficile pour les parkinsoniens (17 insomniaques sur 19 participants)
L’endormissement est facile mais le sommeil est fractionné. Le recours à des somnifères pour la reprise du sommeil est fréquent.
La nuit est source d’angoisse. C’est un moment de solitude, qui suscite la peur du malaise sans aide.
La nuit s’accompagne d’une perte de repères dans le temps, l’insomnie favorisant la somnolence diurne.
Mais la période de sommeil est un moment de récupération. Moment de repos psychique et d’oubli : Le malade ne se pose plus de questions. Certains parlent même de lumière.
La solitude de la nuit accentue la conscience des blocages.
Les difficultés : pour se tourner dans le lit, pour rechercher des points d’accrochage pour se mouvoir dans les draps sont souvent évoqués, avec des solutions pratiques (matelas sanglé). Le lit apparaît, pour certains, comme un carcan pour le corps. Douleurs, sècheresse de la bouche ou excès de salive, hallucinations ou cauchemars, cris, sont plus ou moins évoqués selon l’évolution de la maladie.
Le réveil est souvent compliqué : le retour à la verticalité, la reprise du mouvement, sont difficiles et lents.
La nuit favorise les déambulations
Certains parkinsoniens se qualifient de bons clients pour EDF !.…Ce sont les artistes de la nuit : lecture, musique, mots croisés, internet. La nuit peut même être un moment heureux, un des malades parlant ainsi de ses activités de peinture lors de la « lune de miel » de la maladie.
La nuit accentue la spécificité de la relation du parkinsonien avec le conjoint.
La présence de l’autre est à la fois rassurante et pesante.
Le souci de ne pas réveiller le conjoint est revenu fréquemment dans les propos.
L’évolution des conditions du sommeil –lit partagé, puis matelas séparés, puis lits séparés, puis chambres séparées – est un sujet difficile à aborder, l’acceptation de cette évolution n’allant pas de soi chez le malade.
De même l’évolution des relations conjugales est peu abordée. Les moments, les désirs sont différents désormais. L’amour sacré est préservé, l’amour profane est rendu difficile.
Comment bien préparer sa nuit ?
Chacun a sa recette : activités de détente, activités physiques juste avant le sommeil.
Le respect de l’horloge biologique est nécessaire. Mieux se connaître, s’écouter,dormir lorsque le sommeil gagne, ne pas lutter contre les insomnies et occuper agréablement ce temps par des activités personnelles.
Mais également apprendre à adapter son rythme de sommeil à ses désirs de vie : apprendre à se lever tôt le matin pour pouvoir se promener seul dehors, loin de la vue des autres, apprendre à se coucher plus tard pour partager plus de temps avec son conjoint.
Source : « Parkin’Sonne – Infos 4 »
(Assoc. de Parkinsoniens Loire-Atlantique)
Les Hallucinations dans la maladie de Parkinson
Publié le 18 avril 2008 à 11:37Paru dans Le Parkinsonien Indépendant N°32 – mars 2008
Un sujet très difficile à aborder pour bien des raisons !
Par Stéphane Thobois neurologue – Service du Pr Broussolle
Hôpital neurologique Pierre Wertheimer – Lyon
La personne qui souffre d’hallucinations croit qu’elle est en train de perdre la tête et craint d’en parler à son entourage. Elle vit une souffrance intime qu’elle redoute de dévoiler autant par pudeur que par peur de l’incompréhension ou du ridicule.
Pour la personne qui vit avec le malade, le conjoint en particulier, une profonde inquiétude s’installe, avec un sentiment d’impuissance devant une situation inconnue, déconcertante…
Que faire ? Comment réagir ? Quelle attitude avoir ? Peut-on y remédier ?
Ces hallucinations sont-elles le signe annonciateur d’une maladie cachée ? Peut-on les soigner ?
Autant de questions que l’on se pose mais que l’on hésite à exprimer. Les malades eux-mêmes n’en parlent que très peu, mais combien de plaintes et d’inquiétudes de la part des conjoints.
Cet article a pour but de dédramatiser ce sujet difficile.
INTRODUCTION
Les hallucinations dans la maladie de Parkinson ont été décrites depuis de nombreuses années. Elles étaient, en général, considérées comme rares et tardives dans l’évolution de la maladie. En réalité des études plus récentes centrées sur ces phénomènes montrent que, si l’on considère les formes mineures et majeures d’hallucinations, elles touchent environ 25% des patients.
Le vécu difficile du patient – qui n’ose pas parler de ses hallucinations car il les considère « honteuses »- explique certainement les difficultés à évaluer ces problèmes avec précisions. Ce vécu souligne d’emblée l’intérêt d’un interrogatoire soigneux par le médecin pour déceler ces hallucinations et proposer une prise en charge thérapeutique adaptée. Il faut aussi souligner que toutes les hallucinations ne nécessitent pas forcément un traitement mais seulement une surveillance si elles restent discrètes et bien observées par le patient.
Dans cet article, nous développerons les aspects cliniques, les facteurs favorisants, les facteurs déclenchants et la prise en charge des hallucinations.
DESCRIPTION CLINIQUE
On distingue sous le terme d’hallucinations plusieurs phénomènes plus ou moins élaborés, dont le patient réalise plus ou moins le caractère irréel. Il ne voit pas nettement la personne, parfois connue (un parent décédé par exemple) mais il en ressent uniquement la présence. Lorsqu’il se retourne, il ne voit rien. Il peut aussi s’agir d’hallucinations visuelles très fugaces (ombre qui passe….) Les illusions peuvent consister en la transformation par le malade d’un objet bien réel en un animal (par exemple une miette de pain prise pour un insecte…) Il s’agit donc d’une interprétation anormale d’un élément existant.
Hallucinations auditives
Elles sont plus rares, le plus souvent associées aux hallucinations visuelles.
Hallucinations tactiles
Elles sont encore plus rares, en général, combinées aux hallucinations visuelles, par exemple, le patient sent de l’eau couler sur l’un de ses membres, ou il a l’impression qu’un insecte – qu’il peut d’ailleurs visualiser – court sur sa peau.
FACTEURS FAVORISANT L’APPARITION D’HALLUCINATIONS
Ils sont nombreux et parfois intriqués. Il faut tout d’abord distinguer les facteurs liés au patient lui-même puis les facteurs indépendants du patient.
Facteurs intrinsèques au patient
L’existence de troubles des fonctions supérieures (troubles de la mémoire, du raisonnement…) favorisent l’émergence d’hallucinations. L’existence d’hallucinations doit rendre prudent quant à l’utilisation de certains médicaments anti-parkinsoniens qui peuvent alors les déclencher. Ceci n’implique pas le fait que tout patient présentant des hallucinations soit dément.
Il ne faut surtout pas confondre hallucination et démence. La démence est une altération progressive des fonctions mentales (mémoire, raisonnement, langage, jugement) associée à une modification de la personnalité.
Les troubles du sommeil constituent également un facteur favorisant les hallucinations. Il s’agit de modification de l’architecture normale du sommeil que l’on peut parfois rapprocher de celles décrites dans des pathologies du sommeil indépendantes de la maladie de Parkinson et pas toujours, loin s’en faut, associés à des hallucinations.
De même, il semble exister un lien entre l’existence d’une dépression et l’apparition des hallucinations. Ce lien est toutefois inconstant selon les études et demande à être confirmé vu la fréquence de la dépression dans cette affection.
L’existence de troubles visuels favorise également l’apparition des hallucinations visuelles, ce qui sous-entend la nécessité de corriger – chez tout patient présentant des hallucinations- ces pathologies oculaires ou d’entreprendre un examen ophtalmologique.
Le dernier point concerne l’état moteur et la durée d’évolution de la maladie. Il semble clair que plus la durée d’évolution s’allonge, plus les risques d’hallucination augmentent. De même la sévérité de la maladie – en terme moteur – favorise ces phénomènes.
Facteurs indépendants du patient
Les hallucinations et les syndromes confusionnels sont le plus souvent en rapport avec les traitements anti-parkinsoniens. Tous les médicaments anti-parkinsoniens sont concernés.
- Les anti-cholinergiques (Artane®,Parkinane®,Lepticur®….) sont le plus souvent incriminés, ce qui tend d’ailleurs à réduire leur utilisation, d’autant plus que le sujet est âgé.
Viennent ensuite :
- Les agonistes dopaminergiques : (Parlodel®, Réquip®,Trivastal®,Célance®,Dopergine®
- Le Mantadix®, le Déprényl®
- Enfin, la dopa (Modopar® ou Sinemet®) est aussi capable d’entraîner l’apparition d’hallucinations.
Concernant les facteurs médicamenteux, il faut également souligner le rôle possible d’autres traitements, notamment les psychotropes (antidépresseurs…)
L’implication de ces divers traitements dépend néanmoins du patient. La tolérance neuropsychique est très variable d’un patient à l’autre et ne dépend pas toujours de la dose reçue. Un interrogatoire soigneux, avant de débuter un traitement anti-parkinsonien, est toujours utile afin de rechercher d’éventuels épisodes confuso-hallucinatoires dans le passé, ce qui imposerait une prudence accrue.
Par ailleurs, il convient d’éliminer systématiquement les facteurs déclenchant ou aggravant ces hallucinations, notamment des épisodes infectieux (urinaires, bronchiques, méningite….), une déshydratation, des troubles ioniques (glycémie, sodium…)ou une anesthésie générale.
Enfin il faut éliminer toute lésion intracérébrale, en particulier un hématome sous-dural qui peut apparaître en cas de chute et entraîner l’apparition d’hallucinations et/ou l’apparition d’un syndrome confusionnel.
CONDUITE A TENIR FACE AUX HALLUCINATIONS
Prévention
Il est nécessaire tout d’abord de prévenir les hallucinations dans la mesure du possible. On se méfiera de l’utilisation de certains médicaments anti-parkinsoniens (en particulier les anti-cholinergiques) chez le patient âgé souffrant de troubles des fonctions supérieures, ou en cas de longue durée d’évolution. De même, il faut éviter les modifications thérapeutiques brutales ou les associations médicamenteuses pouvant être néfastes. Enfin lorsque le patient n’est pas connu de longue date, un interrogatoire précis recherchera des antécédents confusionnels ou hallucinatoires, ce qui doit conduire à la prudence dans les prescriptions médicamenteuses.
Le diagnostic
Il est rare que les patients parkinsoniens se plaignent spontanément de leurs hallucinations, parfois par peur d’être catalogués comme patient relevant du domaine psychiatrique ou présentant une maladie d’Alzheimer. Il faut en réalité dédramatiser cette question, en expliquant notamment la fréquence de ce problème — indépendamment de toute démence – et les possibilités de le faire disparaître, si ces phénomènes sont pris suffisamment tôt. Le médecin doit donc poser les questions ; le patient et sa famille ne doivent pas hésiter à mentionner la présence d’hallucinations.
Recherche d’un facteur favorisant
- Rechercher une déshydratation ou un trouble ionique (sodium…) par un examen clinique et une simple prise de sang.
- Effectuer un scanner cérébral en présence d’une phénomène nouveau et inhabituel
- Déceler une infection en cours – en particulier urinaire – par un examen clinique, une analyse cytobactériologique des urines et une radiographie pulmonaire.
- Prescrire un examen ophtalmologique en présence d’hallucinations visuelles, les pathologies oculaires représentant des facteurs aggravants classiques.
PRISE EN CHARGE MÉDICAMENTEUSE
Il convient en premier lieu, de réduire les doses de médicaments anti-parkinsoniens, voire d’un supprimer certains (anticholinergiques). Ces adaptations thérapeutiques doivent se faire sous contrôle médical, être progressives et lentes afin que la situation ne se dégrade pas sur le plan moteur.
On laissera ensuite passer un peu de temps et on évitera, si possible, l’hospitalisation. Dans 50% des cas, cela suffit. Il arrive que cette réduction dans la posologie aille jusqu’au maintien de la dopathérapie uniquement.
En cas de résistance aux mesures thérapeutiques et après avoir éliminé tous les facteurs favorisants, il est souvent nécessaire d’hospitaliser le sujet et d’entreprendre des mesures plus importantes. Il s’agit- de l’utilisation de neuroleptiques atypiques (c’est-à-dire n’aggravant pas les syndromes parkinsoniens). La première prescription de certains d’entre eux est hospitalière (clozapine®,Leponex®).
CONCLUSION
Plusieurs points méritent d’être soulignés concernant les hallucinations :
- Dédramatisation de ce problème souvent très difficilement vécu par le patient et son entourage.
- Importance du diagnostic
- Nécessité pour le patient d’en parler à son entourage et à son médecin pour permettre une prise en charge précoce et adaptée. Les solutions thérapeutiques sont d’autant plus efficaces que le traitement débute tôt.
Source : La Lettre de l’A.D.P.L.
(Assoc. de Parkinsoniens du Limousin)
Les Médicaments De L’Avenir
Publié le 16 avril 2008 à 08:49Paru dans Le Parkinsonien Indépendant N°32 – mars 2008
d’après une interview de Catherine VINCENT
Paru dans « Le Monde.fr » du 1/12/07
Transmis par Henri MINARET
Daniel Cohen, professeur de génétique et président d’un groupe pharmaceutique, évoque les molécules qui permettront demain de soigner la plupart des maladies complexes. Selon lui, elles existent déjà.
Question : Cancers, hypertension, dépression, maladie d’Alzheimer ou de Parkinson, schizophrénie, sclérose en plaques, saurons-nous guérir ces maladies dans vingt ans ? Avec quel type de médicaments ?
Réponse : On commence à faire l’inventaire des gènes impliqués dans toutes ces affections complexes. On peut donc espérer, d’ici vingt ou trente ans, avoir mis au point une pharmacopée efficace pour les traiter. Mais ces médicaments ne seront sans doute rien d’autre … que ceux que nous connaissons déjà. Simplement, ils seront utilisés autrement. Comme la nature, on fera du neuf avec de l’ancien.
Question : Malgré les efforts de la Recherche pharmaceutique, le nombre de molécules nouvelles mises sur le marché diminue dramatiquement depuis une quinzaine d’année. Pourquoi ?
Réponse : Parce que la biologie se révèle bien plus complexe qu’on ne pensait.
Il y a trente ans, on croyait que de nombreuses pathologies étaient déclenchées par le mauvais fonctionnement d’un seul gène. On sait aujourd’hui qu’il n’en est rien. Hormis les maladies à proprement parler héréditaires (dans lesquelles un seul gène est impliqué), qui sont très rares, les affections humaines les plus courantes ont une composante environnementale. De plus chacun des gènes susceptibles d’intervenir dans une maladie commande la fabrication non pas d’une seule protéine, mais de plusieurs. Et chacune de ces protéines n’a elle-même non pas une seule fonction, mais plusieurs !
Si l’on ajoute qu’une maladie résulte de l’effet combiné de centaines de protéines, on comprend qu’il est illusoire d’espérer trouver un unique principe actif capable de la soigner. De fait, sur 100 médicaments qui franchissent le stade des essais sur l’homme, trois seulement vont être mis sur le marché. Les autres se révèleront toxiques ou inefficaces. Peut-être parce que toutes les « bonnes » cibles sur lesquelles un médicament peut exercer un effet ont déjà été trouvées. Ce qui suggère que pour faire de nouveaux médicaments, il faut revenir aux anciens.
Question : Les recherches menées sur le génome humain n’ont donc pas tenu leurs promesses ?
Réponse : Si, mais il est encore trop tôt pour en recueillir les fruits. Pour étudier la composante génétique des maladies humaines, il suffit de la chercher là où elle se trouve : dans l’ADN. Grâce au séquençage du génome humain (dont le gros œuvre a été terminé aux alentours de l’an 2000), on peut désormais scanner très rapidement l’ensemble de nos gènes. De même il est devenu facile de « lire » dans ce génome, les endroits qui diffèrent entre vous et moi. Autrement dit de repérer, en comparant les génomes de sujets malades et de sujets sains, les 100, voire les 1000 gènes impliqués dans une pathologie.
Question : Mille gènes ?… Quelle stratégie thérapeutique peut-on imaginer face à une telle complexité ?
Réponse : De grands groupes pharmaceutiques sont en train d’adopter une nouvelle stratégie : celle du drug repositionning – c’est-à-dire l’extension d’indication des principes actifs déjà existants. Pourquoi ceux-ci donnent-ils de bons résultats, alors qu’on ne parvient pas à en fabriquer de nouveaux ? Tout simplement parce qu’une protéine cible d’un médicament peut intervenir dans plusieurs maladies différentes. Et c’est précisément ce constat qui permet d’entrevoir de nouvelles solutions.
… Cette stratégie a déjà donné quelques résultats qui permettent de confirmer que cette voie de recherche est prometteuse. Une expérimentation menée sur la maladie de Charcot-Marie Tooth, maladie neuro-musculaire invalidante qui implique 30 gènes a été évaluée à 30% de succès et a signifié qu’une quinzaine de médicaments déjà existants ont une action potentielle sur cette pathologie ; et la plupart ont également un effet sur les neuropathies plus communes que sont les maladies d’Alzheimer ou de Parkinson.
Bien sûr, il ne s’agit que d’un début. Mais si l’on suit cette piste, on peut espérer, d’ici vingt ou trente ans, guérir la plupart des maladies avec quelques centaines de médicaments de base. Y compris, peut-être, avec ceux que la médecine chinoise utilise depuis des millénaires.
Question : Ce serait la fin de la rupture entre médecine occidentale et médecine traditionnelle ?
Réponse : Aujourd’hui encore, celle-ci se fonde sur de très vieilles molécules naturelles, dont l’efficacité est bien plus grande lorsqu’elles sont associées entre elles. Des sociétés chinoises exportent désormais ces mélanges en Occident, pour traiter l’hypertension, le cancer, l’attaque cérébra le, et des recherches très poussées sont menées pour déterminer quels sont les principes actifs à l’œuvre dans ces mélanges. Le temps est peut-être venu où nous devons douter de nos certitudes péremptoires et cesser de mépriser les médecines qui ne sont pas occidentales. Des médicaments qui sont toujours prescrits après cinq mille ans d’histoire ont forcément quelque chose à nous apprendre.
Revu par :
Jacqueline GÉFARD-LE BIDEAU
Lu dans la presse …
Publié le 16 avril 2008 à 08:36« Maladie de Parkinson – Un autre regard »
Pleine Vie avril 2008
Dans le cadre de la Journée mondiale contre la maladie de Parkinson, le 11 avril, Pleine Vie constate sur 2 pages que « sains d’esprit mais prisonniers de leur corps, les parkinsoniens se mobilisent pour changer les mentalités sur cette affection mal connue ».
Le magazine relève en effet que « si 98 % de l’opinion publique déclare connaître cette maladie, un important travail d’information reste à établir pour combattre les idées reçues et mobiliser les pouvoirs publics. La Journée mondiale va s’y employer ».
Pleine Vie cite notamment le Pr Pierre Cesaro, chef de service de neurologie au CHU Henri-Mondor (Créteil), qui observe que cette Journée sera l’occasion d’évoquer non pas « la mais les maladies de Parkinson. Chaque cas est différent, ce qui rend complexes les diagnostics en début de maladie et les traitements à adapter au malade ».
Le magazine explique à ses lecteurs « quels sont les symptômes évocateurs », « comment se fait le diagnostic » et rappelle qu’« actuellement, les médicaments disponibles ne guérissent pas la maladie : ils n’agissent que sur les symptômes ».
Pleine Vie note enfin qu’« à l’exemple du Plan Alzheimer, les malades et leurs familles attendent un plan d’envergure pour lutter contre la maladie ».
Parkinson : « De nouveaux médicaments améliorent le confort des malades »
Femme Actuelle mars 2008
Femme Actuelle livre les résultats d’un sondage réalisé sur son site Internet, selon lequel « maladie de Parkinson, grossesse et cancer du sein sont vos priorités santé ».
L’hebdomadaire se penche ainsi sur Parkinson, notant que « de nouveaux médicaments améliorent le confort des malades ». Femme Actuelle livre les propos du Pr Pierre Cesaro, neurologue à l’hôpital Henri-Mondor, qui indique que « de nouveaux médicaments à libération prolongée permettent, moyennant la prise d’un seul comprimé par jour, de réguler la dopamine sur 24 heures. On évite ainsi les baisses du neurotransmetteur mais aussi l’usage de pompes à dopamine ».
Le spécialiste ajoute que « d’autres médicaments devraient bientôt apparaître sur le marché. Ils complèteraient par leur action celle de la dopamine ou bien ils agiraient comme neuroprotecteur, permettant ainsi d’accroître l’efficacité des traitements ».
Le Pr Cesaro observe que « la thérapie génique avance elle aussi : très prochainement en France, on tentera d’implanter dans le cerveau un gène qui fabriquera de la dopamine en continu ».
Articles repérés par
Nagi MIMASSI
Trouvé sur le net : Un nouveau mécanisme permettant une transmission fidèle de l’information neuronale
Publié le 14 avril 2008 à 08:00Un intéressant communiqué du CNRS.
Trouvé sur le net : On peut être parkinsonien et rester actif
Publié le 14 avril 2008 à 07:48Intéressant article trouvé dans Ouest-France
On peut être parkinsonien et rester actif, entretien avec le neurologue Marc Vérin qui dirige l’unité de recherche « comportement et noyaux gris centraux » du Pôle des neurosciences cliniques de Rennes.
Troubles digestifs et maladie de Parkinson : la recherche avance
Publié le 11 avril 2008 à 09:01Paru dans Le Parkinsonien Indépendant N°32 – mars 2008
Taguy Chaumette et Thibaud Lebouvier
Inserm U913 et service de neurologie, CHU de Nantes
Les troubles digestifs sont particulièrement fréquents dans la maladie de Parkinson. On estime par exemple que plus de deux parkinsoniens sur 3 souffrent de constipation sévère, et ce symptôme est souvent très précoce dans le cours de la maladie. L’atteinte du système nerveux entérique, ce réseau complexe de neurones situé dans les parois du tube digestif, explique en partie ces troubles. Des découvertes récentes montrent en effet que le système nerveux entérique est touché par la maladie au même titre que le système nerveux central (le cerveau), et que cette atteinte pourrait même dans un certain nombre de cas précéder les signes moteurs de la maladie (tremblement, lenteur du mouvement et rigidité).
Le système nerveux entérique contrôle la progression du bol alimentaire au cours de la digestion et l’absorption des nutriments. Son activité est autonome quoique régulée par ses connexions avec le système nerveux central. En 2003 Heiko Braak, un chercheur allemand renommé pour ses travaux dans la maladie d’Alzheimer, a émis l’hypothèse que la maladie pourrait débuter dans le système nerveux entérique, et gagner le cerveau par les connexions existant avec le système nerveux central.
Dans le but de comprendre la maladie de Parkinson et en particulier ses répercussions sur le système digestif, nous avons récemment initié une étude visant à mieux caractériser les altérations du système nerveux entérique au cours de la maladie. Deux stratégies ont été choisies : l’étude d’un modèle animal reconnu d’une part, et une étude originale et inédite réalisée directement chez des volontaires parkinsoniens d’autre part.
Le modèle animal que nous avons choisi est le singe intoxiqué par une substance (le MPTP) qui reproduit les lésions cérébrales et les symptômes de la maladie de Parkinson. Nous avons pu analyser le tube digestif de ces singes en nous focalisant sur le système nerveux entérique, et avons d’ores et déjà établi qu’il y existe, comme dans le cerveau, une disparition d’une certaine catégorie de neurones. La perte de ces neurones dits dopaminergiques car ils sécrètent la dopamine (un neurotransmetteur déficient dans le cerveau des parkinsoniens) pourrait expliquer les problèmes de constipation rencontrés par de nombreux malades.
L’étude chez l’homme est menée chez des parkinsoniens qui doivent passer une coloscopie exploratrice lorsque leur constipation est particulièrement sévère. Ces patients nous autorisent à réaliser des biopsies superficielles et indolores du côlon au cours de l’examen. Grâce aux techniques que nous développons, il est possible d’analyser plusieurs dizaines de neurones sur une biopsie de moins de 5 mm ! L’étude n’en est qu’à ses débuts, et les premiers résultats, particulièrement intéressants, demandent encore à être confirmés.
Notre étude est intéressante sur au moins deux plans : sur un plan fondamental d’une part, puisqu’elle laisse espérer une compréhension plus large de la maladie de Parkinson, et la possibilité de vérifier l’hypothèse de Heiko Braak (la maladie commence-t-elle au système nerveux entérique ?); sur un plan thérapeutique d’autre part, puisque grâce à ces premiers résultats, nous devrions prochainement lancer un essai thérapeutique sur la constipation du parkinsonien. Fait inédit, la molécule que nous testons agit directement sur le système nerveux entérique pour stimuler le transit intestinal.
C’est un privilège d’être soutenu dans l’ensemble nos travaux par l’association CECAP, avec laquelle nous entretenons une relation privilégiée, directe et amicale.
Tanguy CHAUMETTE
Thibaud LEBOUVIER
Le patch devrait arriver
Publié le 09 avril 2008 à 07:23Paru dans Le Parkinsonien Indépendant N°32 – mars 2008
Un patch délivrant par voie transdermale un agoniste dopaminergique, la rotigotine, a été développé par la firme pharmaceutique Schwartz. Le produit n’est pas encore disponible en France mais fait déjà couler beaucoup d’encre. Les premières études ont montré que le produit était bien entendu efficace sur les signes moteurs de la maladie de Parkinson et qu’il était relativement bien toléré. La forme patch est un plus, qui devrait permettre d’avoir une stimulation dopaminergique continue. Deux petits bémols toutefois : il s’agit d’un agoniste dopaminergique, il ne faut donc pas oublier qu’il partage les effets indésirables, en particulier comportementaux, des médicaments de la même famille (Requip, Sifrol, Trivastal et Parlodel) et que par conséquent, il n’est pas indiqué chez tous les patients parkinsoniens ; la dose de rotigotine par patch est assez faible et représente l’équivalent de 10 mg de Parlodel, ce qui est assez peu et insuffisant pour certains patients. Bref, il faudra se faire une idée lorsqu’il sera disponible.
Pascal Derkinderen, service de neurologie, CHU de Nantes.
Par Jean GRAVELEAU graveleau.jean2@wanadoo.fr
Les dents grincent, le conjoint trinque : le bruxisme
Publié le 09 avril 2008 à 07:17Paru dans Le Parkinsonien Indépendant N°32 –mars 2008
Les dents grincent, le conjoint trinque
Charles MEUNIER — Cyberpresse 27/01/08
Le bruxisme n’est pas une maladie, mais un désordre du sommeil qui touche 8 à 10M des gens de tous âges, sans égard de sexe. Il se présente en deux versions, l’une de jour, l’autre de nuit.
Dans sa version de jour, le bruxisme se traduit par une contraction inconsciente des mâchoires. Elles se serrent jusqu’à engendrer de la douleur. Si elle est consciente de son état la personne atteinte est capable de prévenir et de dominer une crise. Certains exercices de respiration s’avèrent généralement salutaires.
Le bruxisme de jour est deux fois et demie plus répandu chez les femmes que chez les hommes.
Dans sa version de nuit, pendant le sommeil, les dents du bas avancent et reculent sans arrêt sur celles du haut durant environ 40 minutes par heure. La pression exercée à ce moment-là frise les 250 livres. Comme le fait remarquer le docteur Noshin Metha, du département de médecine dentaire de la Tufts University, « c’est un peu comme si un joueur de football était debout sur vos dents ». A titre de comparaison, lorsqu’on mâche de la gomme, la pression varie entre 20 et 40 livres..
Le Stress ?
Pour le docteur Gilles Lavigne, chercheur aux facultés de médecine dentaire et de médecine de l’Université de Montréal, de même qu’au Centre d’étude du sommeil de l’hôpital du Sacré Cœur de Montréal, les causes du bruxisme sont inconnues. « Dans les années 60, on croyait que c’était une réponse du corps à la malocclusion, c’est-à-dire à une mauvaise fermeture buccale ou à une mauvaise position des maxillaires. Cette théorie a été mise de côté faute de preuves cliniques.
Puis on a mis ça sur le compte du stress, mais avec certaines réserves. Le stress joue vraisemblablement un rôle, mais ce ne sont pas toutes les personnes atteintes de bruxisme qui sont stressées, qui grincent des dents, explique le Dr Lavigne, qui jouit d’une réputation internationale en matière de bruxisme. « Des recherches plus récentes donnent à croire que le bruxisme aurait un lien avec des substances neurochimiques comme la dopamine, poursuit-il. Mais on ne s’entend pas sur l’importance de leur rôle. Fait à noter, le bruxisme du sommeil n’est pas le précurseur d’une maladie neurologique comme le Parkinson ».
Selon d’autres travaux de recherche, il semble que le stress ne serait pas le seul en cause, le tabac, l’alcool et la caféine pourraient contribuer au déclenchement et à l’aggravation du phénomène.
Cesse de grincer ou je te quitte !
« La première raison qui amène un « bruxeur » chez son dentiste est l’insistance du conjoint, qui ne peut plus supporter le bruit qui accompagne le grincement des dents », fait remarquer non sans une pointe d’humour le Dr Lavigne. « La seconde raison : les maux de tête et la douleur aux mâchoires, ressentis au réveil. La troisième : une dent cassée ou une obturation altérée. »
Actuellement, il n’existe pas de traitement spécifique au bruxisme du sommeil, dit le chercheur. « Nous venons tout juste, poursuit le Dr Lavigne, de terminer une étude comparative sur différents traitements en vue d’établir lesquels étaient les meilleurs pour diminuer le bruxisme. Le premier est l’appareil d’avancement mandibulaire. Il y a aussi la Clonidine, un médicament contre l’hypertension et enfin la plaque occlusale, un protecteur des dents du haut et du bas. »
L’appareil d’avancement mandibulaire est articulé et ajustable. Son prix varie entre 1000 et 1500 $. Il pousse la mâchoire du bas ers l’avant. Ce faisant, il ouvre un peu les voies respiratoires et le grincement des dents diminue. Mais il peut s’avérer inconfortable.
Le Dr Lavigne souligne que la plupart des personnes atteintes de bruxisme présentent une anomalie des voies respiratoires.
La Clonidine est un médicament habituellement utilisé contre l’hypertension artérielle. Il ne peut être prescrit à tous les patients qui grincent des dents la nuit. Administré à une personne qui ne souffre pas d’hypertension, le médicament fera chuter la tension artérielle au sortir du lit, à un point tel qu’elle ne pourra vaquer à ses occupations. Sans compter que ce médicament supprime le sommeil paradoxal, la cinquième phase du sommeil au cours de laquelle se produit la majorité des rêves.
Le meilleur traitement
Quant à la plaque occlusale, qui coûte ente 500 et 1000 $, c’est le meilleur des traitements. Selon le Dr Lavigne, elle protège les dents contre une usure précoce et elle est réputée sans effet secondaire significatif. « Et c’est un traitement non pharmacologique. » Il est toujours préférable de se procurer cet appareil auprès de son dentiste, pour éviter qu’une plaque mal ajustée ne cause des dommages irréversibles à l’alignement des dents ou encore ne nuise à la mastication..
Certaines personnes atteintes de bruxisme font appel à des traitements qui vont de l’acupuncture au yoga, en passant par le biofeedback et l’hypnothérapie. D’autres ont recours à des tranquillisants comme les benzodiazépines qui créent l’accoutumance. Dans la grande majorité des cas, le soulagement obtenu grâce à ces méthodes est de courte durée et aucune d’entre elles, à ce jour, n’a vraiment guérit le bruxisme.
Texte paru sur Internet et
Lu par Henri MINARET
Témoignage : Ballade en montagne…
Publié le 08 avril 2008 à 07:49Article paru dans Le Parkinsonien Independant N°32 – mars 2008
Chaque lundi, Alain me propose des randonnées en montagne avec un groupe d’amis. Parfois, il nous entraîne aux techniques de l’escalade avec baudrier et corde1. Il a toujours en esprit que je suis sujet au vertige depuis que je me soigne pour Parkinson.
Il me met en situation de vaincre cette phobie du vide et de fait, lorsque je suis harnaché et sécurisé par la corde de rappel, cette appréhension disparaît : je peux profiter pleinement du paysage.
Pourtant la semaine dernière, nous avons vécu une situation un peu exceptionnelle que je voudrais vous rapporter pour dire à quel point l’esprit peut dominer les réactions physiques.
Nous devions rejoindre le sommet de la Sainte Victoire, célèbre montagne qui domine Aix en Provence, par une voie un peu périlleuse mais sans grosse difficulté. Pourtant, il y a deux ans, au début de nos pérégrinations, j’avais callé dans cette voie à un passage un peu délicat : le pas de l’éléphant. Je le franchis sans m’en rendre compte malgré une petite appréhension imaginaire. Je suivais avec bonheur le rythme de mes compagnons et nous arrivâmes sur le plateau du sommet.
Pour redescendre, nous recherchâmes, alors, le passage connu d’Alain qui devait nous permettre de rejoindre aisément la voiture. Manque de chance, les repères avaient été supprimés ou nous les avions dépassés ; il décida alors de ne pas prolonger plus longtemps notre randonnée sur le plateau : il commençait à se faire un peu tard.
Il nous averti que nous allions prendre une voie raccourcie mais qui présentait des difficultés un peu particulières : il serait obligé de nous assurer et nous demandait de respecter fermement ses consignes. Il s’agissait du Grand Couloir.
Imaginez une entaille large d’à peine deux mètres dans une falaise de plus de 100 mètres d’à‑pic et d’où vous découvrez la plaine 700 mètres en dessous ! Et nous allions nous engager, accrochés à des chaînes sans voir où nous atterrissions…
Bonjour l’ambiance : je sentais l’angoisse monter. Elle risquait de me faire perdre tous mes moyens si je me laissais aller. Alain me demanda de le suivre de près et m’encorda pour m’assurer. Je me raisonnais alors ne voulant pas paraître renâcler devant l’obstacle ; et puis j’avais entièrement confiance dans mon guide.
Heureusement, parce que nous n’étions pas au bout de nos peines. Juste après deux chaînes d’une vingtaine de mètres, nous trouvions un câble fixé en garde-corps pour une traversée de la paroi en diagonale, les pieds trouvant tout juste la place de se glisser sur un léger redan dominant un à‑pic vertigineux de 60 mètres lisse comme un mur !
Rassuré par les consignes d’Alain, j’effectuais tranquillement cette traversée que je n’aurais jamais imaginée faire. Mais le passage le plus délicat, pour moi, fût la suite où les embûches pourtant n’étant pas aussi importantes. Nous progressions sur un étroit sentier tout en corniche pour rejoindre un épaulement rocheux d’où nous descendrions alors sans problème et je ressentais alors la montée du vertige.
Pourquoi cette appréhension ? J’y vois deux causes : tout d’abord le contrecoup de l’émotion causée par la technique particulière et les « peurs » rétrospectives plus ou moins imaginaires. Mais aussi et surtout, l’absence de points de réconfort (chaîne et câble) matérialisés.
Cela me permet d’affirmer quelle pression importante peut être exercée par notre cerveau sur notre corps et nos attitudes. Notre imaginaire a des pouvoirs que l’on ne conçoit pas toujours : il faut savoir le contrôler. D’ailleurs, dans la nuit qui suivit, je fis un rêve semi éveillé où je me voyais accroché à la paroi avec la peur de paniquer !
J’ai voulu raconter cette petite aventure non pas pour me vanter mais pour dire combien il nous est possible, en cas de coup dur, de réagir et dominer nos craintes et même nos difficultés physiques.
Ce n’est pas en fuyant nos problèmes que nous les résolvons, mais bien au contraire en s’y préparant et en les affrontant vigoureusement.
« La confiance dans le mouvement est égal à la compétence qu’on se reconnait plus le plaisir escompté moins le risque escompté »
(Didier Delignères)
Par Jean GRAVELEAU graveleau.jean2@wanadoo.fr
Informations médicales
Publié le 08 avril 2008 à 07:37Article paru dans Le Parkinsonien Indépendant n° 32 mars 2008
Des Chercheurs traquent les origines de Parkinson
d’après un article d’Ouest-France Régional du 11/12/07
À l’initiative de CECAP RECHERCHE, André FOUQUET du journal Ouest-France a rencontré les équipes INSERM U 643 et U 913 pour une interview sur les recherches menées à Nantes et subventionnées par le fonds Recherche de CECAP
UNITÉ 643
XÉNOGREFFE : CECAP a subventionné le début de cette recherche qui se poursuit. Pour s’affranchir du problème éthique posé par la greffe de neurones embryonnaires issus d’IVG , l’équipe a mis au point une lignée de porcs transgéniques dont les neurones seront implantés dans les cerveaux de rats rendus parkinsoniens.
Les neurones fonctionnent, mais, au bout d’un mois, les défenses immunitaires du rat les détruisent. Donc en ce moment l’équipe sous la direction de Philippe NAVEILHAN traque la molécule qui évitera le rejet.
RAT TRANSGÉNIQUE ɑ SINUCLÉINE : création et développement d’un modèle de rat dont le
Parkinson se rapprochera le plus possible de la maladie humaine.
Cécile BOYER (subventionnée par CECAP), sous la direction de Laurent LESCAUDRON surveille l’installation et l’évolution de la maladie.
« il faut absolument comprendre la logique de la cascade d’éléments délétères qui se produisent avant l’apparition des premiers symptômes » pour pouvoir un jour enrayer la maladie.
UNITÉ 913
Deux jeunes chercheurs : Tanguy CHAUMETTE (subvention par CECAP) et Thibaud LEBOUVIER sous la direction de Michel NEUNLIST s’efforcent de vérifier l’hypothèse récente de l’Allemand BRAAK à savoir que :
Dans la maladie de Parkinson les intestins pourraient être atteints avant le cerveau. Cet hypothèse de recherche s’appuie sur les observations suivantes :
- Au cours de l’Évolution, les êtres vivants ont acquis un système nerveux entérique (SNE) – ou digestif – bien avant que les fonctions nerveuses soient centralisées dans le crâne.
- Ce 2ème cerveau fonctionne toujours
- Le tube digestif (de l’œsophage au rectum) possède 100 millions de neurones et un milliard de cellules gliales.
- La maladie de Parkinson s’accompagne de troubles digestifs.
« Si l’on arrive à mieux comprendre l’origine et l’évolution de la maladie, il deviendra possible de poser un diagnostic beaucoup plus tôt, de mieux traiter les troubles digestifs et, peut-être, de mettre au point un traitement neuroprotecteur plus précoce et donc plus efficace »
Ces deux équipes échangent leurs informations et l’on peut dire que les instestins de rats transgéniques sont aussi étroitement surveillés que leurs cerveaux.
Jacqueline GÉFARD-LE BIDEAU
Xénogreffe : transplantation entre espèces différentes
Neurones : Cellules nerveuses différenciées et spécialisées dans le transfert d’information
Cellules gliales : transmission de l’influx nerveux (notamment)
Éditorial
Publié le 07 avril 2008 à 06:32Paru dans Le Parkinsonien Indépendant N°32 – mars 2008
Nous venons d’apprendre le décès volontaire de l’un de nos amis atteint de la maladie de Parkinson. Il avait été neurostimulé mais n’avait jamais retrouvé le plein exercice de ses moyens et sans doute ne l’a‑t-il plus supporté. Que sa femme et ses enfants sachent combien nous partageons leur douleur et voulons leur apporter notre soutien.
Pour les bien-portants ou les « bien dosés », il est sans doute difficile de comprendre que l’on puisse prendre une décision si définitive. Mais nous ne savons pas quelle serait notre attitude dans une situation qui nous dépasse, nous envahi.
Il n’est pas toujours facile de vivre au jour le jour avec ce poids et cette pression s’exercant sur nous jour après jour. Cependant nous avons des ressources en nous qu’il nous faut aller chercher au plus profond de nous-mêmes : elles nous permettent de réagir et de lutter pour donner moins prise à Parkinson.
Nous avons le souci de ne rien celer des difficultés inhérentes à cette maladie et nous évoquons deux sortes de difficultés spécifiques : le bruxisme et les hallucinations. Mais nous devons lutter pied à pied et garder espoir d’un mieux être possible. Des chercheurs nous disent leur volonté de trouver des réponses. Un poète décrit sa joie de courir. Je vous donne aussi une expérience qui m’est arrivée dans une balade en montagne.
Essayons de ne pas perdre le contrôle de notre vie. Gardons espoir pour tous les êtres chers qui nous entourent et qui comptent sur nos forces pour mieux vivre avec ce fidèle compagnon.
Le printemps est là, tout proche ; que la renaissance de la nature nous remplisse d’espoir et nous donne la force de vivre !
Bon courage et une fois encore notre soutien le plus sincère à tous !
Jean GRAVELEAU
graveleau.jean2@orange.fr
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