Conférence du 30 mars 2019 au juvénat Châteaulin
Publié le 30 avril 2019 à 09:58Conférence du 30 mars 2019 au juvénat Châteaulin
L’association GP 29 organise chaque année à une date proche de la « Journée mondiale Maladie de Parkinson » une conférence publique et gratuite au profit des malades, de leurs proches mais aussi de toute personne intéressée par le sujet. Ce samedi 30 mars, l’association GP 29 a invité le docteur Caroline Vigneau du Service de Pharmacologie clinique du CHU de Nantes à 14h au Juvénat Notre Dame de Châteaulin.
Le thème de la conférence était, pour Caroline Vigneau, de faire le « Point sur les médicaments de la maladie de Parkinson ». Les personnes présentes sont unanimes sur la qualité de cet exercice, tant sur le traitement du sujet que sur les réponses aux nombreuses questions posées. Les talents de pédagogue de l’intervenante ont facilité la compréhension du domaine peu connu des désordres du cerveau humain. Après la brillante prestation de Caroline Vigneau, Helen Caratis, ergothérapeute, Ludovic Laot moniteur d’auto-école ont présenté le Programme « Va s’y ! » sur la Conduite automobile par des personnes atteintes de la maladie.
Les conférences sont de plus en plus courues et cette dernière a rassemblé 250 personnes dans une salle devenue trop exigüe.
Faire comprendre aux patients les mécanismes d’action des médicaments qu’ils prennent. Il est important qu’ils sachent ce qu’ils peuvent en attendre, les effets ressentis, les effets indésirables. L’intervenante a tout d’abord fait la différence entre la zone périphérique et la zone centrale. Notre cerveau est protégé par une barrière et la maladie de Parkinson se situe à l’intérieur de cette barrière, ce qui veut dire que les médicaments doivent passer cette barrière. Les médicaments vont agir sur quelque chose qui n’est plus mais pas sur le développement de la maladie. Dans la maladie de Parkinson, il y a des transmissions qui ne se font plus au niveau central et toute la stratégie des médicaments va être de compenser ces pertes de liaisons. La circulation des informations se fait à partir de neurones sous la forme d’un signal électrique qui se trouve bloqué au niveau des synapses. Une synapse est la région d’interaction entre deux cellules nerveuses qui permet le passage d’un signal. Le challenge va être de proposer au malade des médicaments destinés à rétablir les liaisons perdues afin qu’il retrouve un état de confort tout en évitant les effets indésirables. Pour retrouver la liaison, les médicaments agissent sur une substance chimique permettant de constituer ce signal électrique. La dopamine est un petit messager chimique qui sert de neurotransmetteur, et c’est ce neurotransmetteur qui est touché dans le cas de maladie de Parkinson. Cette dopamine se diffuse bien sûr au niveau central mais aussi à des vaisseaux dans tout le corps et les actions sur la dopamine au niveau central auront des effets indésirables à l’extérieur de ce noyau. Le médicament ne sait pas distinguer la voie à compenser et en traitant le manque de dopamine sur la voie liée à la maladie de Parkinson, il inonde les voies responsables d’autres fonctions, ce qui explique les effets secondaires invalidants.
En finalité le malade doit donner son ressenti au médecin afin que ce dernier puisse affiner le traitement. Il faut bien préparer sa visite chez son neurologue ou son médecin généraliste, bien noter les heures de prise, les réactions bénéfices ou effets indésirables. Quand on sait que l’on a un rendez-vous chez le neurologue à 6 mois voire 1 an ….il ne faut pas rater son entretien médical.
L’après midi s’est terminé autour d’un café.
Texte rédigé par Michel Boudehen et Dominique Bonne, corrigé par le Docteur Caroline Vigneau.
Comité interministériel du handicap (CIH)
Publié le 29 avril 2019 à 10:14Article paru dans LE PARKINSONIEN INDÉPENDANT n°76
Cap 2018 – 2019 -
- Elargir l’accès aux plateformes d’intervention départementale pour l’accès aux soins et à la santé aux personnes en situation de handicap afin de mieux orienter et accompagner les personnes en s’appuyant sur le développement de partenariat et l’utilisation de base de données.
- Fusionner la CMU‑C et l’aide au paiement d’une complémentaire santé (ACS) permettant aux personnes bénéficiant de l’AAH, de bénéficier d’une couverture santé sans reste à charge.
- Engager la révision de la liste des produits et prestation remboursables (LPPR) par l’ Assurance Maladie qui intègre des dispositifs médicaux pour traitements et matériels d’aide à la vie, aliments diététiques et articles pour pansements, des orthèses et prothèses externes, des dispositifs médicaux implantables et des véhicules pour les personnes handicapées et actualiser l’arrêté fixant les tarifs de la prestation de compensation du handicap (PCH) concernant les aides techniques, en cohérence avec les évolutions de la LPPR et l’évolution des besoins.
- Clarifier les frontières des activités de soins des établissements médico-sociaux et l’utilisation des soins de ville, afin de ne pas pénaliser les personnes en situation de handicap dans leur accès aux soins.
- Intégration d’un module « Handicap » dans la maquette de la formation initiale des médecins (1re année d’internat)
- Inscription de l’objectif d’amélioration de l’accès aux soins des personnes en situation de handicap dans la Stratégie nationale de santé (2018 – 2022), décliné au sein des nouveaux Plans Régionaux de Santé (PRS)
Priorités fixées lors du CIH du 25 Octobre 2018 -
- Le Gouvernement s’engage à faciliter la vie des personnes en situation de handicap en leur permettant notamment de bénéficier de droit à vie en déclarant une seule fois leur handicap. C’est une simplification pour les personnes et pour leurs aidants, dans le quotidien, mais aussi pour les Maisons départementales des personnes handicapées départementales des personnes handicapées (MDPH) qui pourront ainsi libérer leur temps pour d’avantage de conseil et d’accompagnement des personnes, un soutien de proximité pour faciliter les parcours. Cette simplification, c’est également un nouveau contrat de confiance entre les citoyens, les MDPH, les administrations.
- L’accès aux soins : pour le CIH, l’accès aux soins est une priorité pour 2018 – 2019. Parmi les mesures majeures : l’accès pour tous aux complémentaires santé.
- Développer les nouvelles technologies : le développement des nouvelles technologies et l’essor de l’intelligence artificielle seront les atouts importants pour le quotidien des personnes en situation de handicap. Il convient de mettre en les liens les start-ups et les développeurs de projets avec les personnes en situation de handicap, pour développer des produits innovants adaptés, les tester, les référencer, assurer leur prise en charge financière.
Extrait du Communiqué de presse Handicap Infos du 26/10/18
Article relevé par Françoise Vignon
Trois nouvelles pistes pour stimuler le cerveau
Publié le 25 avril 2019 à 15:40Article paru dans LE PARKINSONIEN INDÉPENDANT n°76
Surveiller sa vue protège le cerveau :
- De plus en plus d’études tendent à relier la baisse d’acuité visuelle au déclin cognitif. Les yeux ne sont pas que le miroir de l’âme. Ils sont aussi étroitement connectés au cerveau puisque 80% des informations perçues par ce dernier viennent des yeux. On sait aussi que les personnes touchées par la maladie d’Alzheimer présentent d’importantes atteintes au niveau du nerf optique et de la rétine et que le risque d’être affecté par une perte de l’acuité visuelle est 2 à 3 fois plus élevé chez les personnes souffrant d’un dysfonctionnement cognitif.
- Selon les dernières découvertes, les problèmes visuels précéderaient l’apparition de problèmes cognitifs et pourraient ainsi se poser en marqueurs précoces des maladies d’Alzheimer et Parkinson. Notamment en cas d’amincissement élargi du centre de la rétine, (mesurable par une technique d’imagerie 3D dite TCO : Tomographie en Cohérence Optique), lequel serait observé dès les premiers stades de ces maladies.
- Si ces conclusions sont confirmées, cet examen utilisé pour dépister glaucome et DMLA pourrait devenir un outil de diagnostic cognitif. Faire surveiller étroitement sa vue est donc primordial pour bien voir mais aussi prendre en charge au plus tôt les pathologies neuro-dégénératives.
Bien mastiquer stimule le cerveau :
- On savait la mastication essentielle à la bonne digestion et au maintien de l’équilibre pondéral. Plusieurs études suggèrent qu’elle est également impliquée dans la stimulation du cerveau. Statistiquement, la perte de la dentition et donc la diminution de la mastication ainsi que le manque de soins dentaires, sont d’ailleurs associés à un grand nombre de maladie d’Alzheimer (maladie plurifactorielle).
- Différents paramètres expliqueraient ces liens. L’absence de mastication limiterait la stimulation sensorielle (c’est en étant broyés que les aliments libèrent leur goût), un des facteurs de la stimulation de la mémoire. Elle limiterait aussi l’apport de glucose vers le cerveau, ce qui aurait un effet sur la mémoire immédiate et les facultés de calcul. Par ailleurs, l’imagerie médicale montre que la mastication est corrélée à la stimulation de certaines zones du cerveau (celles liées à l’exécution du mouvement et de l’attention) ainsi qu’à la stimulation de l’hippocampe, zone de la mémoire à long terme.
- Veiller à sa santé bucco-dentaire est donc essentiel pour le cerveau. Car outre le défaut de mastication (pour qu’elle soit efficace il faut au moins une vingtaine de dents) qui entraîne aussi une dénutrition délétère, une mauvaise hygiène de la flore buccale lui est aussi dommageable.
Préserver son microbiote agit sur le cerveau :
- On sait désormais que notre intestin, qualifié de « deuxième cerveau » possède près de 200 millions de neurones et communique en permanence avec notre système nerveux central et ses 100 milliards de neurones. On sait aussi que les milliards de bonnes bactéries qui composent notre microbiote intestinal influent sur notre santé si certaines viennent à manquer et d’autres à dominer. Le lien entre 1er et 2ème cerveau est maintenant clairement établi.
- Parkinson, Alzheimer … Les maladies neuro-dégénératives ont pour point commun la mort des neurones, notamment associée à une accumulation de protéines dites amyloïdes. Or, les dernières recherches ont démontré que ces agrégats protéinés sont initialement produits au niveau de l’intestin (parfois 20 ans avant le diagnostic de la maladie) avant de migrer et d’affecter le système nerveux central…
- Plusieurs hypothèses expliquant ce cheminement font actuellement l’objet d’études. Mais il est certain que la santé du cerveau étant intimement liée à celle du microbiote intestinal, il faut tout mettre en œuvre pour préserver son équilibre bactérien (manger sain, varié, équilibré). Et en cas de déséquilibre (mauvaise hygiène alimentaire, excès d’antibiotiques) vous pouvez le réensemencer par une alimentation riche en probiotiques (yaourt, choucroute crue…) ou, sur avis médical via une supplémentation.
Article de Magali Quent relevé dans Notre Temps du20 février 2019
Par Françoise Vignon
Davantage de génériques sur vos ordonnances
Publié le 23 avril 2019 à 14:54Article paru dans LE PARKINSONIEN INDÉPENDANT n°76
Moins chers, aussi performants que les médicaments « princeps » dont ils sont issus, les génériques sont remis en avant dans le projet de loi. A compter de 2019, votre médecin vous en prescrira encore plus, sauf justification médicale « étayée » (en cas d’intolérance ou d’allergie par exemple). Il n’apposera plus la mention « non substituable » devant le nom des médicaments de marque sur l’ordonnance, ce qui obligeait jusqu’ici le pharmacien à vous délivrer le médicament original. Vous pourrez, bien sûr, continuer à demander le médicament original mais un malus est instauré. A compter du 1er janvier 2020, votre remboursement sera aligné, non pas sur le prix du médicament princeps, mais sur celui de son équivalent générique… Il sera donc plus faible puisque le générique reste environ 40% moins cher que le médicament de marque.
Un cercle vertueux avec à la clé pour la Sécurité Sociale de substantielles économies.
Article relevé dans Notre de Temps de Septembre 2018
Par Françoise Vignon
La santé bucco-dentaire : les gestes à effectuer
Publié le 21 avril 2019 à 09:06Article paru dans LE PARKINSONIEN INDÉPENDANT n°76
La santé bucco-dentaire est une composante essentielle de la santé générale, définie par un état de bien-être physique, moral et social. Cette définition s’applique pleinement à la santé bucco-dentaire qui contribue à l’amélioration de la qualité de vie.
La santé orale concerne la santé bucco-dentaire, les fonctions de l’oralité ainsi que la dimension psychique de l’oralité dans une approche pluridisciplinaire et pluriprofessionnelle. La santé bucco-dentaire s’intéresse aux dents, à leur position, aux tissus de soutien des dents (le parodonte), aux muqueuses de la cavité buccale, aux os des mâchoires (le maxillaire et la mandibule), aux articulations temporo-mandibulaires, etc…
Chez la personne en situation de handicap, de dépendance ou de vulnérabilité on peut observer des anomalies (dysmorphoses) dentaires et osseuses, un encombrement dentaire, une macroglossie (volume lingual important) rendant l’abord de la cavité orale délicat. Cette personne a tendance à développer plus facilement des pathologies dentaires (caries) et parodontales (maladie des gencives) qui peuvent être à l’origine de douleurs, d’infections, de perte prématurée des dents, et parfois du trouble du comportement.
Le maintien d’une bonne santé orale permet :
- La prévention de complications infectieuses ou chroniques parmi lesquelles nous pouvons citer les pneumopathies.
- La prévention de complications fonctionnelles de l’oralité : troubles de la mastication, de la déglutition, de la phonation et de la respiration.
- La prévention de la dénutrition liée à la perte des dents ou à des douleurs aggravées par la mastication.
- La prévention de douleurs aiguës ou chroniques, de gênes ou d’inconforts
- Le maintien d’une bonne estime de soi. Le respect de la dignité
- Le maintien de la relation sociale et familiale en améliorant le regard porté sur la personne en situation de handicap par l’entourage.
Le brossage est la seule manière d’éliminer la plaque dentaire et les débris alimentaires de manière efficace, d’éviter l’apparition de caries et de problèmes gingivaux, d’assurer une hygiène bucco-dentaire satisfaisante. Un rinçage, même avec un bain de bouche, ne nettoie pas les dents. C’est une alternative occasionnelle. Une vigilance encore plus importante doit être portée à l’hygiène bucco-dentaire quotidienne en cas de pathologies associées (cardiopathie, diabète, etc..).
Technique de soins :
Installer confortablement la personne sur une chaise ou dans son fauteuil roulant, face au lavabo. Prendre en compte les capacités et la coopération de la personne. Eviter de positionner la tête en hyper extension (la basculer vers l’arrière) pour réduire les risques de fausses routes avec la salive ou la mousse du dentifrice. Le brossage doit être doux et non-traumatisant. L’utilisation d’une brosse à dents souple, en effectuant des mouvements circulaires sans force exagérée, permet de nettoyer efficacement les dents et les gencives.
- Ne pas faire ouvrir trop grand la bouche de la personne car cela peut la fatiguer, il lui sera difficile de garder la bouche grande ouverte pendant 3 minutes. Marquer des temps de pause lors du brossage pour permettre à la personne de fermer la bouche
- En cas d’approche difficile du lavabo pour cracher, utiliser un haricot, une petite cuvette. Si la personne ne sait pas cracher, éliminer la mousse du dentifrice déposée sur les dents et les muqueuses avec une ou plusieurs compresses sèches ou brosse à dents rincée à l’eau.
- En cas de dépendance, l’aidant peut s’asseoir face à la personne ou rester debout pour assurer les gestes d’hygiène bucco-dentaire.
Fréquence :
Si possible le brossage est réalisé après chaque repas. C’est celui du soir le plus important, car pendant le sommeil, la quantité de salive diminue. Le pouvoir protecteur de la salive étant plus faible, les bactéries sont plus agressives. En cas de réflexe nauséeux, une rééducation par massages spécifiques conduite par un orthophoniste ou un kinésithérapeute formé aux troubles de l’oralité peut faire reculer ce réflexe, et faciliter le brossage.
Article relevé dans le Guide Hygiène Bucco-Dentaire et Handicap
Par Françoise Vignon
Aide au transfert sans se faire mal
Publié le 16 avril 2019 à 12:11Article paru dans LE PARKINSONIEN INDÉPENDANT n°76
Soulevez, porter, déplacer, transférer ou repositionner une personne dépendante sont des gestes quotidiens pour les proches aidants. Ces gestes de manutention (transfert du lit au fauteuil, du fauteuil roulant aux toilettes) vont solliciter votre dos, s’ils sont mal réalisés ils génèrent fatigue et mal de dos. Forcer trop, forcer mal, forcer sur la colonne vertébrale signifient que l’aidant n’a pas adopté les bonnes postures. Ces mouvements incorrects sont dangereux et peuvent créer des pathologies.
Le proche aidant doit adapter son niveau d’assistance en fonction des besoins et des capacités du proche. Si la personne est capable de réaliser seule un déplacement ou une manœuvre, alors il est recommandé de la laisser faire le plus possible d’actions par elle-même, à son rythme, même si cela demande plus de temps. Laisser faire c’est stimuler les capacités résiduelles, c’est respecter l’autonomie de la personne, tout en soulageant les efforts de l’aidant.
Pour ne pas vous faire mal :
- Garder les pieds écartés et fermement plantés au sol lorsque vous soulevez une personne dépendante
- Prenez toujours votre temps et ne chargez jamais le poids de la personne avant de vous sentir parfaitement à l’aise
- Votre dos doit rester bien droit pendant toutes ces manœuvres. Ce sont vos bras et vos jambes qui font le travail
- Evitez absolument les torsions qui sont la cause principale du mal de dos.
- Contractez les abdominaux : élément essentiel de la protection du dos, ils enlèvent jusqu’à 80% du poids qui s’exercent sur les vertèbres.
- Maintenez un contact étroit avec le corps de la personne et expliquez-lui ce qu’elle doit faire. Donner et répéter des consignes claires, verbales et gestuelles. La personne doit être rassurée par le contact visuel et le toucher
Pour ne pas lui faire mal :
- ¤ Lors de tous les mouvements, ne jamais tirer par les bras, vous pourriez fragiliser ses articulations.
- Demandez-lui tout au long de la manœuvre si elle se sent bien : les changements de position peuvent provoquer des vertiges. En particulier, chez les personnes âgées souffrant d’hypertension orthostatique qui occasionne une baisse de la tension artérielle lors du passage de la position couchée à la position debout
- Quand vous utilisez un fauteuil roulant, vérifiez que les freins soient actionnés pour éviter des accidents au moment où la personne s’appuie sur le fauteuil.
Article relevé dans Dimidom
Par Françoise Vignon
Une IRM ultrapuissante pour faire avancer la recherche à Rennes
Publié le 12 avril 2019 à 10:05Article paru dans LE PARKINSONIEN INDÉPENDANT n°76
La plate-forme rennaise de recherche médicale Neurinfo vient de se doter d’une IRM ultrapuissante implantée au CHU de Rennes, depuis le mois de février 2018. Elle va aider à mieux comprendre le fonctionnement du cerveau, du cœur et d’autres organes.
Elle pèse près de 12 tonnes et a coûté la bagatelle de près de 2 millions d’euros. Un petit bijou de très haute technologie fabriqué par Siemens et capable de développer un champs magnétique de trois Teslas, contre 1,5 en moyenne pour une IRM classique.
Si cette IRM va servir à pratiquer des examens sur des patients, sa véritable vocation sera la recherche et plus précisément celle menée par la plate-forme Neurinfo créée en 2009. Cette plate-forme est un partenariat entre : « L’université de Rennes1, l’Institut national de recherche en informatique et en automatique (Inria) de Rennes, le CHU et le centre de lutte contre le cancer, Eugène Marquis » explique Christian Barillot, son directeur. « Elle est à l’imagerie médicale et à la neuroinformatique. » Cette discipline, relativement récente, mobilise des informaticiens et spécialistes du signal qui créent des systèmes et algorithmes permettant de rendre plus lisibles et interprétables les données, notamment dans le domaine des neurosciences. « Elle permet de regarder plus finement, de voir avec une meilleure résolution et de mesurer plus rapidement le fonctionnement d’un cerveau ou d’un cœur » précise Christian Barillot. Des caractéristiques que ne permet pas une IRM dans le domaine clinique classique.
« Par exemple, on peut arriver à mesurer les fibres qui vont connecter une région du cerveau à une autre. On peut caractériser de la microstructure cérébrale. Ce qui était très difficile voire impossible avant. » Des informations très précieuses pour les chercheurs avec toujours le même principe : Plus on comprend le fonctionnement ou les dysfonctionnements d’un organe, mieux on peut trouver des thérapies. « Ce nouvel appareil doit permettre d’améliorer le diagnostic des patients et de manière plus précoce. Il pourra aussi peut-être favoriser demain de nouvelles prises en charge thérapeutiques. » espère Véronique Anatole-Touzet, directrice du CHU.
L’étude clinique de la chélation du fer / L’Agence française de sécurité du médicament (ANSM) juge « pertinent d’autoriser l’usage du cannabis à visée thérapeutique »
Publié le 11 avril 2019 à 07:45Article paru dans LE PARKINSONIEN INDÉPENDANT n°76
Des nouvelles de l’étude clinique sur la chélation conservatrice du fer mené au CHU de Lille.
Le projet Fair Park II est un projet européen mené sur 3 ans de 2016 à 2019. Il regroupe 24 centres experts de la maladie de Parkinson, répartis dans 8 pays d’Europe. Il fait suite à une première étude concernant 40 patients. L’étude clinique actuelle concerne 338 patients au début de la maladie (diagnostic inférieur à 18 mois) ne bénéficiant d’aucun traitement. Au 5 décembre 2018, 267 patients ont suivi ou sont en train de suivre l’essai clinique qui dure 9 mois. Il reste donc 71 places. Il est possible d’entrer dans ce protocole jusqu’en juin 2019. Pour participer, il faut répondre à un premier questionnaire sur http://fairpark2.eu/patients. Le patient est ensuite redirigé vers le CHU le plus proche de son domicile. Les différents CHU sont les suivants : Lille, Paris, Clermont-Ferrand, Lyon, Toulouse, Marseille, Bordeaux. Après un entretien avec le neurologue une prise de sang et des examens indolores sont réalisés (IRM cérébral, scintigraphie au DATSCAN, échographie transcrânienne).
Le patient doit ensuite prendre la défériprone matin et soir selon une posologie en adéquation avec son poids. Une prise de sang hebdomadaire puis mensuelle a lieu pour surveiller la NFS (Numération Formule Sanguine) : en cas de chute des polynucléaires neutrophiles, le traitement est suspendu.
C’est le professeur Devos au CHU de Lille qui coordonne cette étude randomisée en double aveugle : ni le patient, ni le médecin ne savent, ni ne sauront si le médicament est la défériprone ou bien un placebo.
Le docteur Devos émet l’hypothèse que la substance noire contiendrait des concentrations élevées en fer. La défériprone qui est un traitement piégeur du fer pourrait diminuer l’excès de fer dans la substance noire, et ainsi limiter la mort neuronale et ralentir la progression des symptômes de la maladie de Parkinson. La molécule est suffisamment petite pour traverser la barrière hémato-encéphalique.
Si les résultats sont probants [et il y a de fortes chances qu’ils le soient puisque ceux du Fair PACK 1 l’étaient NDLR] une dernière étude Fair Park III sera faite au niveau mondial à partir de juin 2020. Cette fois, il sera possible que des personnes sous traitement y participent et il n’y aura plus de placebo. L’étude portera alors sur différents dosages de la défériprone.
C’est donc une étude clinique qui s’intéresse à une cause possible de la maladie.
Synthèse réalisée par Michel David qui participe à cette étude au CHU de Lille depuis novembre 2018.
L’Agence française de sécurité du médicament (ANSM) juge « pertinent d’autoriser l’usage du cannabis à visée thérapeutique »
Le recours au cannabis thérapeutique pourrait être pertinent dans certaines situations cliniques a récemment reconnu un comité d’experts de l’Agence française de sécurité du médicament. A Marseille, une étude sur ses effets dans la maladie de Parkinson va être menée par une équipe de scientifiques.
C’est une première. Car la France n’avait pas, jusqu’ici menée de recherches de ce type. Le centre d’étude Dhune et l’association France Parkinson vont financer une étude « visant à définir les effets du cannabis thérapeutique chez les patients atteints de la maladie de Parkinson. Des études expérimentales suggèrent que certains des composés du cannabis thérapeutique, notamment le Tétrahydrocannabinol et le cannabidiol auraient un potentiel effet neuroprotecteur ainsi qu’un effet sur les symptômes parkinsoniens » explique le site Silvereco.fr
Une étude d’abord menée sur des rats
L’étude qui sera menée ces prochains mois par une équipe de scientifiques à Marseille portera notamment sur les « effets de différentes proportions de cannabinoïdes sur les manifestations motrices et non motrices liées à la maladie » L’étude, menée par l’équipe de chercheurs composée de Jean Philippe Azulay, chef de service neurologie à la Timone, Olivier Blin, responsable de Dhune, et Christelle Baunez, directrice de recherche au CNRS, sera d’abord menée sur des rats. Elle devrait ensuite être étendue à l’homme, une fois les autorisations obtenues.
« Cela ne diffère pas des protocoles classiques, nous devons fournir des informations sur la faisabilité de l’étude, ainsi que sur la sécurité des personnes testées », a expliqué Alexandre Eusebio. S’ils sont concluants, les tests pourraient « ouvrir la voie » à la mise au point d’un nouveau traitement pour les patients parkinsoniens.
En France, la question du recours au cannabis thérapeutique dans certaines situations cliniques fait débat depuis de nombreuses années. Après l’avis favorable du comité d’experts à la mi-décembre 2018, l’Agence du médicament a décidé de mettre en place l’expérimentation du cannabis thérapeutique avant la fin de l’année 2019.
Article relevé dans Ouest-France et dans La Provence du 02/03/2019
Par F. Vignon et J. Graveleau
Le rôle des astrocytes : une piste de recherche
Publié le 10 avril 2019 à 08:44Article paru dans LE PARKINSONIEN INDÉPENDANT n°76
Les chercheurs redoublent d’efforts pour comprendre les mécanismes moléculaires au cœur de cette maladie, et ainsi identifier de nouvelles cibles thérapeutiques potentielles. Récemment, ils ont mis en évidence le rôle méconnu de certaines cellules nerveuses, les astrocytes, dans la maladie.
https://www.frm.org/recherches-maladies-neurologiques/maladie-de-parkinson/maladie-de-parkinson-une-meilleure-comprehension-du-role-des-astrocytes-dans-la-pathologie
Un nouveau réseau cérébral relié à la douleur chronique dans la maladie de Parkinson par l’INSERM de Grenoble
Des chercheurs de l’Inserm et de l’Université Grenoble Alpes ont révélé un nouveau réseau cérébral qui relie la douleur ressentie dans la maladie de Parkinson à une région spécifique du cerveau.
Ces travaux, parus dans la revue eLife, révèlent qu’un sous-ensemble de neurones situé dans une partie du cerveau appelée noyau sous-thalamique serait une cible potentielle pour soulager la douleur dans la maladie de Parkinson, ainsi que dans d’autres maladies comme la démence, la sclérose latérale amyotrophique, la maladie de Huntington, et certaines formes de migraine.
Les personnes atteintes de la maladie de Parkinson font souvent état de douleurs inexpliquées telles que des sensations de brûlure, de coup de poignard, de démangeaisons ou de fourmillements, qui ne sont pas directement liées aux autres symptômes de la maladie. Le traitement par stimulation cérébrale profonde du noyau sous-thalamique peut aider à réduire les symptômes liés aux mouvements dans la maladie de Parkinson. Des études récentes ont cependant montré que ce traitement atténue également la douleur, mais sans pouvoir à ce jour mettre en lumière les mécanismes impliqués. C’est sur cette question que se sont penchés des chercheurs de l’Inserm et de l’Université Grenoble Alpes au sein de l’Unité 1216 Grenoble Institut des neurosciences.
« Dans cette étude, nous avons cherché à déterminer si le noyau sous-thalamique intervient dans la traduction d’un stimulus nuisible (par exemple une lésion) en douleur, et si cette transmission de l’information est altérée dans la maladie de Parkinson, » explique Arnaud Pautrat, doctorant à l’université Grenoble-Alpes et chercheur principal de l’étude.
L’équipe a commencé par utiliser l’électrophysiologie pour mesurer le déclenchement de signaux électriques dans les cellules nerveuses du noyau sous-thalamique de rats recevant un choc dans la patte postérieure. Les cellules nerveuses apparaissaient temporairement activées par cette stimulation. Les chercheurs ont également découvert que les neurones se divisaient en trois catégories de réponses par rapport à la vitesse de déclenchement de base : une hausse, une baisse ou un maintien de la vitesse.
L’équipe a ensuite cherché à savoir si ces réponses provoquaient une modification de la fonction cérébrale. Les rats au noyau sous-thalamique endommagé ont mis beaucoup plus de temps pour montrer des signes d’inconfort que les rats sains. Lorsqu’ils ont élargi leur étude au modèle du rat dans la maladie de Parkinson, les chercheurs ont découvert que les cellules nerveuses du noyau sous-thalamique présentaient des vitesses de déclenchement plus élevées et que les réponses à la douleur étaient plus importantes et plus longues que chez les animaux sains. L’ensemble de ces résultats suggère que la douleur associée à la maladie de Parkinson serait due à un dysfonctionnement des voies du traitement de la douleur dans le noyau sous-thalamique.
Pour comprendre d’où proviennent les signaux de la douleur envoyés au noyau sous-thalamique, l’équipe s’est intéressée à deux structures cérébrales connues pour leur importance dans la transmission de signaux de lésions depuis la moelle épinière : le colliculus supérieur et le noyau parabrachial. En bloquant leur activité, les chercheurs ont observé que ces deux structures jouaient un rôle déterminant dans la transmission des informations de la douleur au noyau sous-thalamique, et qu’une voie de communication directe existe entre le noyau parabrachial et le noyau sous-thalamique. Dans le cas de la maladie de Parkinson, cette voie de communication pourrait donc intervenir dans les effets bénéfiques sur la douleur de la stimulation cérébrale. Ces nouvelles données pourraient aider à orienter la stimulation sur des parties spécifiques du cerveau pour augmenter l’efficacité de ses effets antalgiques.
« Les résultats que nous avons obtenus mettent en évidence que le noyau sous-thalamique est relié de manière fonctionnelle à un réseau de traitement de la douleur et que ces réponses sont affectées dans le syndrome parkinsonien, » conclut Véronique Coizet, chercheuse Inserm et directrice de l’étude. « Il faut maintenant effectuer d’autres expériences pour caractériser précisément les effets, qui ont été observés avec nos modèles expérimentaux, de la stimulation cérébrale profonde sur cette région du cerveau, afin de trouver les moyens d’optimiser cette stimulation en tant que traitement de la douleur induite par la maladie de Parkinson et par d’autres maladies neurologiques. »
https://presse.inserm.fr/un-nouveau-reseau-cerebral-relie-a-la-douleur-chronique-dans-la-maladie-de-parkinson/32316 /
L’optimisation du traitement dopaminergique aux stades les plus sévères de la maladie de Parkinson
L’optimisation du traitement dopaminergique aux stades les plus sévères de la maladie de Parkinson peut réduire les symptômes non moteurs et améliorer la qualité de vie, rapportent ces scientifiques de l’université de Lund dans le Journal of Parkinson’s Disease. Des symptômes non moteurs fréquents au stade avancé, car leur fréquence et leur sévérité augmentent avec la progression de la maladie.
Si la maladie de Parkinson est généralement considérée comme une maladie qui affecte le mouvement, elle implique en effet et aussi un grand nombre de symptômes non moteurs, qui peuvent aussi impacter la qualité de vie. Ces symptômes non moteurs incluent la déficience cognitive, les troubles de l’humeur et la dépression, l’apathie, la somnolence diurne et autres troubles du sommeil, la fatigue et des dysfonctionnements autonomes tels que l’urgenturie, plus généralement l’incontinence et la dysfonction érectile. La fréquence et la gravité de la plupart de ces symptômes augmentent avec la progression de la maladie. De précédentes recherches ont montré que la fréquence et la sévérité des symptômes non moteurs sont les facteurs prédictifs les plus importants de la qualité de vie chez les patients atteints au stade avancé.
Parkinson avancé, un groupe de patients oubliés ? Au cours des 4 à 5 dernières années de la maladie, les patients parkinsoniens « constituent un groupe de patients oubliés », explique l’auteur principal le Dr Per Odin, professeur au département de neurologie de l’université de Lund (Suède). « Il y a des raisons de croire que ces patients à stade avancé sont insuffisamment traités. L’effet du traitement dopaminergique peut ne pas être aussi évident au stade avancé qu’au stade précoce ». Les chercheurs ont donc regardé particulièrement la question du traitement pharmacologique optimal pour ces patients à stade avancé et notamment évalué l’effet du traitement dopaminergique sur les symptômes non moteurs chez 30 patients. L’effet dopaminergique sur la symptomatologie non motrice a été évalué à l’aide de différents tests.
Cette analyse révèle que :
- les symptômes non moteurs sont en effet plus fréquents chez ces patients,
qu’un grand nombre de ces symptômes sont présents chez plus de 80% des patients. - les scores les plus élevés sont observés dans les domaines de l’humeur, de l’apathie et de l’incontinence urinaire.
Les chercheurs soulignent ici l’importance d’optimiser le traitement par la L‑dopa au stade avancé de la maladie pour donner aux patients la meilleure qualité de vie possible : « Nous appelons nos collègues à faire attention à ce que le traitement soit bien optimisé tout au long de la progression de la maladie et à ses stades les plus sévères. Le fait de savoir qu’un traitement dopaminergique suffisant peut avoir des effets importants sur les symptômes moteurs et non moteurs chez les patients parkinsoniens, peut aider les médecins traitants à améliorer la qualité de vie de leurs patients, même au stade avancé ».
Lu sur Santé log Parkinson
Par Martine Delmond
La dopamine est un neurotransmetteur impliqué dans plusieurs traits de comportement et personnalité.
Publié le 08 avril 2019 à 08:30Article paru dans LE PARKINSONIEN INDÉPENDANT n°76
La dopamine est un neurotransmetteur (messager chimique du cerveau) synthétisé par certaines cellules nerveuses à partir de la tyrosine, un acide aminé (composant des protéines de l’alimentation). Comment on mesure la dopamine ? Pour évaluer les taux de dopamine on dose dans le sang, les urines ou le liquide cérébro-spinal la quantité de HVA (acide homovanillique) et DOPAC, des produits de dégradation de la dopamine.
Comment fonctionne le système dopaminergique ?
Les neurones dopaminergiques (plusieurs millions) utilisent la dopamine pour transmettre une information chimique. 80% de la dopamine libérée est récupérée par la cellule émettrice, pour être réutilisée. Le reste est transformé en un produit de dégradation – ou catabolite – l’acide homovanillique (HVA). Pour évaluer votre taux de dopamine on dose à la fois la dopamine et son catabolite.
Les corps cellulaires dopaminergiques sont situés dans le mésencéphale (partie médiane du cerveau), d’où ils irradient jusqu’au cortex frontal et l’amygdale d’une part, le striatum d’autre part (voir schéma).
À quoi sert la dopamine ?
Même s’il est un peu caricatural d’attribuer un trait de comportement ou de personnalité à un neurotransmetteur, on considère que les réseaux dopaminergiques sont étroitement associés aux comportements d’exploration, à la vigilance, la recherche du plaisir et l’évitement actif de la punition (fuite ou combat).
Chez l’animal, les lésions de l’aire tegmentale ventrale se traduisent par un désintérêt pour les stimuli de l’environnement et par une diminution du comportement exploratoire. En revanche, lorsqu’on place des électrodes aux sites dopaminergiques et qu’on permet à l’animal de s’autostimuler par déclenchement de chocs électriques, le plaisir et l’excitation sont tels que le cobaye peut en oublier de s’alimenter.
Chez l’homme, la baisse d’activité des neurones dopaminergiques de l’axe substance noire — striatum entraîne une diminution du mouvement spontané, une rigidité musculaire et des tremblements. C’est la maladie de Parkinson.
Des taux de HVA anormalement bas ont également été retrouvés chez des patients toxicomanes souffrant de troubles du déficit de l’attention avec hyperactivité (TDAH) et ayant été négligés durant leur enfance. Ces résultats suggèrent que la négligence des parents pendant l’enfance pourrait avoir un effet sur la fonction dopaminergique à l’âge adulte et contribuer à l’apparition de l’hyperactivité et à une plus grande sensibilité à l’usage de drogues.
On trouve des taux de HVA très bas (signe d’une hypoactivité dopaminergique) dans les dépressions de type mélancolique, caractérisées par une diminution de l’activité motrice et de l’initiative. A l’inverse les produits, les activités qui procurent du plaisir, comme l’héroïne, la cocaïne, le sexe, activent certains systèmes dopaminergiques. Ainsi, les médicaments qui augmentent la dopamine, comme la L‑Dopa ou les amphétamines, augmentent aussi l’agressivité, l’activité sexuelle, et l’initiative.
Les effets de la dopamine sont contrebalancés par ceux de la sérotonine un autre neurotransmetteur important.
En pratique
En cas de dépression de type mélancolique, de baisse d’intérêt pour les activités qui en procuraient, de baisse de la vigilance et de l’attention, toujours consulter un professionnel de santé. Parallèlement, il peut être utile de consommer des aliments riches en tyrosine. Il existe aussi des compléments de L‑tyrosine.
À quand un appareil pouvant détecter, analyser comme pour les diabétiques le taux de dopamine dans le corps d’un malade de Parkinson ? il serait souhaitable qu’une start-up Française s’y intéresse, nous apercevons en tant qu’association que les médecins et neurologues n’ont pas cet outil ; cet appareil pourrait aider dans la pharmacopée d’un malade de Parkinson.
Les niveaux de dopamine faibles peuvent causer la dépression, une perte de satisfaction, des envies, les compulsions, une faible libido et une incapacité à se concentrer. Tyrosine est un autre acide aminé important (un bloc de base des protéines) dans les produits laitiers, les viandes, les volailles et les noix. Il encourage votre cerveau pour libérer de la dopamine et la noradrénaline. Ces neurotransmetteurs agissent comme substances stimulantes pour le cerveau et peuvent vous aider à vous requinquer en vous faisant sentir plus alerte et aiguiser votre pensée.
La dopamine est le précurseur de l’adrénaline et de la noradrénaline, deux hormones qui sont également considérés comme des neurotransmetteurs agissant comme régulateurs de l’humeur, du métabolisme et comme stimulants du système nerveux et de la circulation sanguine.
Une déficience ou un excès en dopamine est relié à des pathologies comme la maladie de Parkinson ou des phénomènes de dépendance aux drogues. « Elle est reliée au sentiment de satisfaction ; connue pour avoir une fonction importante dans la prise alimentaire, c’est un neurotransmetteur qui aide à contrôler les centres de récompense et de plaisance dans notre cerveau. La dopamine contribue également à normaliser le mouvement et à gérer les réactions émotives, et nous permet de percevoir des récompenses et de prendre des mesures pour se déplacer vers eux. »
Il est intéressant de noter que : la dopamine est un neurotransmetteur puissant dans le cerveau. En fait, c’est le produit chimique directement responsable de la motivation et de la concentration du cerveau. Qui ne souhaite pas être plus motivé et concentré ? Ce qu’il y a de vraiment excitant avec la dopamine c’est qu’elle peut être augmentée ! Oui, vous pouvez efficacement améliorer votre motivation, votre concentration et votre humeur en prenant des mesures naturelles permettant d’augmenter les niveaux de cette substance dans le cerveau !
Voici 10 façons d’augmenter les niveaux de dopamine et de stimuler la productivité
1. Faites de l’exercice
On ne peut nous le répéter assez souvent. À maintes reprises on nous rappelle l’importance et les avantages de l’exercice physique, et c’est un détail qui doit de nouveau être ajouté à cette liste. Car non seulement l’exercice nous aide à soulager le stress, atteindre une meilleure santé physique, nous rend plus productif ; mais il stimule notamment cette substance. Plus précisément, l’exercice augmente la production de neurotransmetteurs – la sérotonine et les endorphines, en plus de la dopamine (qui augmente notre sensation de bien-être) reçoit un coup de pouce. Notez que : l’exercice ne doit pas être ardu. Vous promener ou monter des escaliers permettra d’atteindre une montée de ce neurotransmetteur.
2. La purification des toxines
Bien que notre corps soit miraculeux, nous accumulons des toxines et des bactéries qui sont mauvaises pour nous. Les endotoxines peuvent affaiblir notre système immunitaire, et limitent également la production de dopamine. Voici quelques conseils pour aider à nettoyer l’intestin des endotoxines : manger de la nourriture fermentée, dormir suffisamment, et résister aux aliments gras ou sucrés. Peut-être que la meilleure façon de débarrasser notre corps de ces toxines désagréables est de faire une purification des toxines. Jetez donc un coup d’œil à ce processus et décidez si oui ou non ceci est pour vous.
3. Créez quelque chose
Pour nous les écrivains, peintres, sculpteurs, poètes, chanteurs, danseurs et autres artistes, nous pouvons nous identifier à cela. Lorsque nous sommes en phase créative, nous pouvons devenir hyper-engagés. Par conséquent, nous pouvons entrer dans un état particulier de réceptivité. En résumé, la dopamine est la substance chimique libérée par le cerveau lorsqu’un comportement nous permet d’atteindre cet état. Voici la leçon que vous devez retenir : adonnez-vous à un passe-temps ou une activité dans laquelle vous créez quelque chose qui a des effets bénéfiques tangibles. Essayez quelque chose comme les arts, l’artisanat, la réparation automobile, le dessin, la photographie, ou autre chose qui semble intéressant.
4. Ne développez pas une dépendance
Beaucoup de gens développent une dépendance à quelque chose parce que cela leur apporte une sorte de satisfaction instantanée – drogue, alcool, relations intimes, pornographie, shopping, et autres comportements de dépendance auraient l’effet contraire sur les niveaux de dopamine à long terme. Fondamentalement, lorsque nous sommes trop dépendants de quelque chose, « le circuit de récompense » de notre cerveau devient surexcité et nous implore une « solution rapide ». Ce n’est pas une solution viable pour la production de dopamine, qui peut et doit être accomplie naturellement.
5. Augmentez les niveaux de tyrosine.
Cet autre acide aminé est lui un précurseur de l’adrénaline, la noradrénaline, la dopamine et la DOPA. Des neurotransmetteurs et hormones ayant un rôle important au niveau du système nerveux, de l’humeur, de la stimulation du métabolisme, de la régulation de l’appétit et du bon fonctionnement de la glande thyroïde. Une déficience en tyrosine peut être associée à des symptômes tels qu’une basse pression sanguine et un abaissement de la température corporelle. Parmi les substances chimiques qui la produisent, aucune n’est plus importante que la tyrosine. En fait, la tyrosine est considérée comme le bloc de construction pour le neurotransmetteur qui déclenche la dopamine. Par conséquent, il est important que vous consommiez une quantité suffisante de cette protéine. Il y a une grande liste d’aliments qui augmentent la tyrosine : Les amandes, l’avocat, les bananes, le bœuf, le poulet, le chocolat, le café, les œufs, le thé vert, le lait (bio), la pastèque, le yaourt. Il y a un tas de bonnes choses ci-dessus, donc il ne devrait pas être difficile de trouver quelque chose qui va bien servir vos niveaux de dopamine.
6. Établissez une série de victoires.
Comme avec la création d’une liste de tâches, établir une série de victoires est une excellente façon d’augmenter les taux de dopamine. Cela est un rappel visuel du nombre de jours consécutifs où vous avez réalisé quelque chose. Procurez-vous un calendrier précisément dans ce but : écrivez ce qui vous passionne, votre but, et les jours et les mois où vous avez prévu de les faire. Par exemple, si vous travaillez lundi, mercredi et vendredi, marquez ces jours dans le calendrier pour le mois. Lorsque vous effectuez une séance d’entraînement, marquez-le sur le calendrier. En établissant une série de victoires, vous maintenez l’élan de la dopamine.
7. Une liste de petites tâches.
La production de cette substance augmente lorsque nous sommes organisés et que nous accomplissons des tâches – peu importe si la tâche est petite ou grande. Alors, ne laissez pas à votre cerveau se soucier des choses qui doivent être faites. Au lieu de cela, faites une liste de ces tâches puis cochez les points au fur et à mesure. Il a été démontré qu’il est plus satisfaisant pour les niveaux de dopamine dans le cerveau d’élaborer une liste de tâches à accomplir de façon à les énumérer et pour s’en rappeler.
8. Méditez.
Comme avec l’exercice, nous découvrons de plus en plus les avantages de la méditation. De nouveau, nous l’ajoutons à la liste des pratiques. Comme nous en avons parlé, le cerveau humain est sensible à une variété de dépendances. Une autre dépendance que nous avons est la sur-analyse. Au point que certains bouddhistes ont une expression pour cette addiction : « esprit de singe ».
La sur-analyse est non seulement une habitude distrayante, mais aussi une contrainte réelle qui nous laisse dans un état troublant, tout en ayant un effet négatif sur notre développement spirituel. Cependant, les scientifiques sont enfin en train de rattraper ce que les bouddhistes savent depuis des milliers d’années : la méditation et la pleine conscience sont essentielles pour un esprit sain. Il a aussi été démontré que la prière et l’autoréflexion augmentaient les niveaux de dopamine.
9. Consommez des suppléments.
Bien qu’il existe quelques bonnes façons d’augmenter les niveaux de ce neurotransmetteur, parfois nous manquons d’équilibre en matière de gestion. Heureusement, il y a des suppléments naturels sur le marché qui s’avèrent aussi augmenter les niveaux de dopamine. En voici quelques-uns :
- Acétyle-L-tyrosine : Un bloc de construction d’un produit chimique appelé acide aminé : de ce neurotransmetteur. Une bonne dose facilite sa production dans le cerveau.
- Curcumine : Un ingrédient actif de l’épice « curcuma » entrant dans la composition du curry et du curcuma.
- Soupçonné d’augmenter ses niveaux et de la faire circuler dans le cerveau plus facilement. L‑théine : augmente plusieurs neurotransmetteurs dans le cerveau, y compris la dopamine. Le thé vert en est une formidable source.
10. Ecoutez de la musique
Vous êtes-vous déjà demandé pourquoi la musique vous rend heureux ? Nous pouvons avoir le cafard, mais une fois que nous jouons notre morceau préféré, nous retrouvons le sourire … et nous nous sentons plus sûrs de nous aussi ! La raison de ceci est qu’écouter de la musique augmente les niveaux de dopamine. En fait, les scientifiques disent que cela a le même effet que de manger ses aliments préférés ou regarder son émission de T.V. favorite. Donc lorsque vous vous sentez déprimé, écoutez certains de vos morceaux préférés et laissez-vous porter par la musique !
Vu sur le site : https://www.lanutrition.fr/outils/a‑quoi-sert-la-dopamine-
Par Dominique Bonne
Editorial
Publié le 06 avril 2019 à 08:28Article paru dans LE PARKINSONIEN INDÉPENDANT n°76
Une nouvelle qui nous a tous interpelés par son sensationnalisme : l’Agence Nationale de la Sécurité du Médicament a enfin jugé qu’il « était pertinent d’autoriser l’usage du cannabis à visée thérapeutique pour les patients, dans certaines situations cliniques et en cas de soulagement insuffisant ou d’une mauvaise tolérance des thérapeutiques » existantes. Il est vrai que le cannabis a depuis longtemps fait apparaître ses vertus calmantes comme la morphine ou l’opium. Mais il n’y a jamais eu la possibilité de discuter de la législation en vigueur, les Pouvoirs Publics étant fermement accrochés à leur paix sociale et à la sécurité civile. Et pourtant, nombre de malades souffrant dans leur chair ont été amenés à faire appel aux marchés parallèles, entrant ainsi dans l’illégalité assumée !
Nous sommes pieds et poings liés à nos fournisseurs de drogues légales que sont les laboratoires et les officines pharmaceutiques, nous entraînant dans une dépendance de plus en plus marquée.
C’est contre cela que s’élève notre parkinsonien en colère que vous retrouverez en fin de revue.
Quelle mouche a donc piqué notre rédac’ en chef pour qu’il entre ainsi dans cette polémique. Mais tout simplement l’irrespect fondamental des Pouvoirs Publics vis-à-vis de notre démarche contre les ruptures de stocks de médicaments essentiels à notre survie ! En effet, malgré les 35 000 signatures que nous avons réussis à réunir, nous n’arrivons pas à nous faire entendre tout Collectif Parkinsonien que nous soyons. Nous avons réussi à nous rapprocher tous ensemble pour faire front commun face aux lobbies des laboratoires qui se considèrent en terrain conquis d’avance à leurs idées et qui utilisent l’agent que leur rapporte la vente des médicaments pour encore plus gagner du pouvoir et de l’influence!!!
C’est ce que l’on appelle pompeusement la démocratie libérale avancée, l’universalisme et la liberté du commerce. Vaste fumisterie qui nous entoure de son nuage de bons sentiment et qui en appelle à notre fibre la plus à même de réagir : notre cœur et nos sentiments humanitaires, filiales ou paternelles. Nous ne pouvons pas croire que les laboratoires ne sont que des machines à produire du cash, toujours plus pour engraisser les actionnaires qui n’hésitent pas, quant à eux, à fermer des laboratoires rentables en France pour aller s’installer dans les pays en voie de développement aux coûts salariaux beaucoup plus modestes et aux protections du produits beaucoup plus aléatoires ; nous leur prêtons des sentiments qu’ils n’ont pas du tout envie de mettre en avant ou du moins pas pour le commerce parce que la publicité qui envahie nos écrans sur le bienfaits de tel ou tel laboratoire ne se gêne pas, elle, pour en jouer au maximum.
Rappelez-vous bien que ce sont vos sous qui rémunèrent ce commerce en plein essor que ce soit directement ou indirectement, par vos cotisations déjà versée, et programmer pour arrondir le chiffres d’affaire de quelques-uns.
Merci de m’avoir lu jusqu’au bout ; prenez cette diatribe pour un « ras le bol » d’un vieux malade soigné et empoisonné par la maladie depuis maintenant 25ans !!!
« Encore heureux que nous allions vers l’été » : c’était le titre d’un roman qui se terminait bien si je me souviens !
Par Jean Graveleau
Propulsé par WordPress et le thème GimpStyle créé par Horacio Bella. Traduction (niss.fr).
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