Marche et jeux de solidarité samedi 1er octobre à Plouzévédé
Publié le 30 septembre 2016 à 00:29Le club de loisirs du Ham, Génération mouvement, organise samedi avec
les clubs du Haut-Léon une randonnée pédestre au profit de la recherche
contre la maladie d’Alzheimer et Parkinson. Deux circuits seront proposés
(9,5 km et 4,5 km) autour du bourg. Pour les personnes ne souhaitant pas
marcher, des jeux seront proposés dont la pétanque, les dominos et le
Scrabble. Une collation sera servie à l’issue. Participation : 5 €. Ouvert à
toutes les générations. Départ à 13 h 30, du Mil-Ham.
Effet placebo : plus un traitement est cher, plus il est efficace !
Publié le 29 septembre 2016 à 07:56Article paru dans LE PARKINSONIEN INDÉPENDANT n°66
Dans une expérience avec des patients atteints de la maladie de Parkinson, des chercheurs ont montré que l’effet placébo (le terme placebo signifie « je plairai » en latin. Il a été choisi pour indiquer que l’effet se faisait au bénéfice du patient) est d’autant plus efficace que les patients croient que le produit actif administré est cher. Un résultat qui vient rappeler tout le mystère qui entoure encore ce phénomène biologique.
L’étude, réalisée par l’Institut de neurosciences de l’Université de Cincinnati (Etats-Unis) et parue dans la revue Neurology, a concerné 12 patients atteints d’une forme modérée à sévère de Parkinson, avec des atteintes motrices (rigidité, tremblements). Les chercheurs les ont préalablement informés qu’ils recevraient chacun une des deux versions d’une nouvelle drogue injectable antiparkinsonienne, un « agoniste de la dopamine » (molécule qui active les récepteurs de dopamine dans la membrane des neurones).
Une efficacité multipliée par 2 pour le placebo cher
Les chercheurs ont fait croire aux patients que la substance active était la même dans les deux médicaments, mais que l’un coûtait 15 fois plus que l’autre, pour des raisons diverses (conditionnement, transport, etc.). En réalité les seringues étaient remplies de la même solution saline. En prenant soin d’informer les patients du coût (supposé) de leur injection –une dose à 100 dollars ou une dose à 1500 dollars– les chercheurs ont ensuite menée une batterie de tests-types sur la maladie de Parkinson : questionnaire sur le ressenti des patients, impression clinique globale (CGI), échelle de notation unifiée de la maladie de Parkinson (Unified Parkinson’s Disease Rating Scale ou UPDRS) comprenant notamment des mesures d’activité cérébrale par IRM.
Un effet visible sur la motricité et l’activité cérébrale
L’aspect le plus parlant des résultats obtenus concerne la fonction motrice et l’activation cérébrale des patients : injection du placebo présenté comme une substance active chère a entraîné une amélioration deux fois plus importante qu’avec la « substance » présentée comme la moins chère.
Comparée à l’efficacité d’un véritable agoniste de la dopamine, ici la Lévodopa, l’efficacité du placebo cher se trouve à mi-chemin entre cette dernière et celle du placebo bon marché.
Des résultats qui viennent valider une multitude d’autres études sur l’effet placebo, prouvant que l’esprit contribue à la guérison du corps dans des proportions et selon des mécanismes qu’on commence à peine à dévoiler.
Article de Roman Ikonicoff dans Science et Vie
Lu par Françoise Vignon
La recette prometteuse du Pr. Afsaneh Gaillard contre Parkinson
Publié le 28 septembre 2016 à 13:06Article paru dans LE PARKINSONIEN INDÉPENDANT n°66
Remplacer des neurones abîmés par leurs petits frères tout neufs, c’est ce qu’est en passe de réaliser le Pr Afsaneh Gaillard dans son laboratoire de Poitiers (Inserm 1084). Un réel espoir pour les malades de Parkinson. Le défi est de remplacer les neurones abîmés par de nouveaux neurones intacts. Pour cela, la greffe de cellules est la voie la plus prometteuse.
Dans les années 1970 et 1980, environ 700 patients en Suède, en Angleterre, au Mexique, aux Etats-Unis et quelques-uns en France ont bénéficié de greffes de neurones dopaminergiques dans le striatum, avec une réelle amélioration pour un tiers d’entre eux. « Un tiers seulement, car il est impossible de réguler la dopamine en la plaçant là où elle est consommée », précise Afsaneh Gaillard. « Nous voulons, nous, agir sur le siège de production, dans la substance noire, pour maîtriser les apports et améliorer les résultats. Quand ça fonctionne, cela dure pendant des années ! ».
Avec son équipe, le professeur a démontré il y a deux ans qu’il est possible de transplanter des neurones dans la substance noire et de libérer de la dopamine à distance dans le striatum. Si ces résultats obtenus sur des souris adultes sont à confirmer sur l’homme, ils ont déjà été salués comme une révolution par le monde de la neurologie !
Afsaneh Gaillard soulève un autre problème, d’ordre éthique celui-là : « A l’époque des tests sur l’homme, les neurones remplaçants étaient d’origine fœtale. Or, pour nous, il n’est pas possible de miser sur des interruptions médicales de grossesse pour soigner les patients ! Les greffes ont été stoppées ».
Une source illimitée de neurones
La solution est venue du Japon. Un médecin, Shinya Yamanaka, a découvert une alternative pour laquelle il a reçu le prix Nobel en 2012. Il a démontré comment prélever des cellules à partir d’un échantillon de sang ou de peau du malade pour les rajeunir et obtenir des cellules souches, c’est-à-dire des cellules indifférenciées, autrement dit sans identité. « Selon la recette de cuisine qui leur est appliquée, ces cellules peuvent devenir de la peau, de l’os, du muscle, etc.… » précise Afsaneh Gaillard.
A Poitiers, la chercheuse et son équipe ont travaillé sur la « recette » pour créer les cellules dopaminergiques qui leur manquaient. « C’est un trésor, une source illimitée et fiable de neurones, sans risque de rejet puisqu’il s’agit du matériel génétique du malade », s’enthousiasme-t-elle. Elle décrit à quel point ces découvertes pourraient changer la vie des malades de Parkinson. Une fois les neurones greffés, les traitements redeviendraient actifs. Peut-être même n’y aurait-il plus besoin de médicaments ? Néanmoins, il faut encore valider l’efficacité et l’innocuité de ces greffes.
Ses travaux ont valu à Afsaneh Gaillard le prix 2015 de la Fondation pour la Recherche Médicale (FRM) qui participe au financement du laboratoire aux côtés de France Parkinson, de la Fondation de France, de l’INSERM et de l’Université de Poitiers. « Trouver des fonds demande beaucoup d’énergie. Les recherches iraient plus vite avec une équipe renforcée. A terme, un traitement coûtera moins cher que la prise en charge des malades durant de longues années », assure la chercheuse
Extrait de l’article d’Agnès Duperrin dans Notre Temps, juillet 2016,
Lu par Françoise. Vignon
Le Centre expert de Lyon propose un dispositif aux malades non éligibles à la stimulation cérébrale ou à la pompe sous-cutanée.
Publié le 25 septembre 2016 à 10:05Article paru dans LE PARKINSONIEN INDÉPENDANT n°66
Due à une insuffisance de production de dopamine, la maladie de Parkinson relève d’une prise en charge thérapeutique complexe qui ne permet pas de guérir, mais de diminuer les symptômes moteurs.
Dans un premier temps, le déficit en dopamine est compensé par des médicaments, notamment un précurseur de la dopamine (L‑Dopa) ou un agoniste qui mime l’action de la dopamine. Mais au fil du temps, leur efficacité diminue et les fluctuations motrices s’intensifient : les patients sont bloqués ou, à l’inverse, en proie à des mouvements involontaires. Vient alors l’heure des traitements de seconde intention, et en premier lieu la stimulation cérébrale profonde.
Une technique utilisée dans les pays scandinaves
Mais tous les patients ne sont pas éligibles à cette neurochirurgie réservée aux moins de 70 ans, et certains ne veulent pas de ce dispositif invasif. Jusqu’à présent, la seule alternative était une pompe à apomorphine sous-cutanée, semblable à une pompe à insuline, diffusant en continu une substance proche de la dopamine. Cependant, ce dispositif n’est pas toujours bien supporté, en raison d’effets secondaires lourds (nodules sous-cutanés, hallucinations, addiction).
Aussi, le Centre expert Parkinson de Lyon, basé aux Hospices civils de Lyon, a décidé de proposer une alternative : une pompe à Duodopa, qui délivre dans l’intestin une forme gélifiée de L‑Dopa associée à une enzyme, ralentissant la dégradation de la dopamine. La technique n’est pas récente, mais elle est surtout utilisée dans les pays scandinaves.
« En France, la chirurgie est très dominante et nous pensions que le tube visible était un frein psychologique important pour les malades », explique le Dr Téodor Danaila, neurologue à l’hôpital Pierre-Wertheimer. Finalement, le dispositif a été proposé pour la première fois en 2014 à un viticulteur âgé de 73 ans qui ne supportait plus la pompe sous-cutanée, après avoir développé des nodules et commençait alors, faute de solution thérapeutique, à sombrer physiquement et psychiquement. « Le résultat a été formidable : il a retrouvé son autonomie », raconte le Dr Danaila.
Aujourd’hui, cinq patients utilisent ce dispositif qui nécessite une légère intervention chirurgicale d’une demi-heure, mais entraîne moins d’effets indésirables que la pompe à apomorphine. À terme, une vingtaine de patients devraient être équipés chaque année à Lyon soit autant qu’avec une pompe à apomorphine.
Article transmis par Renée Dufant
La NAC : la vitamine qui « booste » la dopamine
Publié le 23 septembre 2016 à 08:21Article paru dans LE PARKINSONIEN INDÉPENDANT n°66
La NAC ou n‑acétylcystéine, un dérivé naturel de l’acide aminé cystéine, largement reconnu et utilisé pour ses effets antioxydants, montre, avec cette étude de l’Université Thomas Jefferson, un bénéfice très significatif chez les patients atteints de la maladie de Parkinson. 3 mois de supplémentation avec NAC suffisent ici à améliorer les niveaux de dopamine – en cause dans la maladie – et les capacités mentales des patients. Des conclusions présentées dans la revue PLoS-ONE qui apportent un espoir dans la gestion des symptômes cognitifs de la maladie.
Les traitements actuels de maladie de Parkinson consistent généralement à remplacer, temporairement la dopamine déficiente dans le cerveau, ou à ralentir la progression du processus de la maladie. De récentes recherches ont montré le rôle essentiel du stress oxydatif dans le cerveau, dans le processus de la maladie avec une diminution associée des niveaux de glutathion, une substance chimique produite par le cerveau pour lutter contre le stress oxydatif. Or, la NAC contribue à réduire les dommages oxydatifs aux neurones en restaurant les niveaux de l’antioxydant « glutathion ».
Dans cet essai clinique préliminaire mené par des médecins des services de médecine intégrative, neurologie et de radiologie de l’Université Thomas Jefferson :
Les patients parkinsoniens qui ont poursuivi normalement leur traitement standard ont été répartis en 2 groupes. Le premier groupe a reçu une combinaison à la fois par voie orale et par voie intraveineuse de NAC, durant 3 mois. Le second groupe a poursuivi son traitement standard. L’expérience montre à la fois par évaluation clinique, une « reprise » des capacités mentales et physiques des patients ayant reçu la vitamine, et par études d’imagerie cérébrale une reprise des niveaux de dopamine, dont l’absence est impliquée dans la maladie de Parkinson. Comparativement aux témoins, les patients ayant reçu la NAC présentent des améliorations de 4 à 9% des niveaux de dopamine (visuel de droite) et de 13% dans les scores de tests cognitifs.
Une nouvelle « avenue » pour la gestion des patients atteints de Parkinson est donc ouverte avec ces résultats, d’autant que la n‑acétylcystéine est une vitamine bien connue, utilisée dans la gestion de nombreuses maladies et disponible dans la plupart des magasins de nutrition.
Et bien que déjà bien connue, la NAC semble présenter une efficacité « jamais vue » dans la réduction de ces symptômes cognitifs de Parkinson.
Article de P. Bernanose du 19/06/16 de Santé Blog
Lu par Mileine Campredon
Création du « Café des Aidants » à Landerneau
Publié le 21 septembre 2016 à 11:05Nous (Communauté des Communes du Pays de Landerneau-Daoulas) avons le plaisir de vous annoncer la création d’un Café des Aidants® sur le territoire du pays de Landerneau-Daoulas, en partenariat avec l’Association Française des aidants et CAP Retraite Bretagne.
Animées par une psychologue et une animatrice sociale, les rencontres se déroulent au même rythme qu’un groupe de soutien, à savoir une fois par mois, autour d’un thème. Les participants y viennent librement, sans inscription. Le Café des Aidants est ouvert à tous les aidants, quelque soit la situation et l’âge de la personne aidée.
La première rencontre se tiendra le jeudi 6 octobre, Journée Nationale des aidants, de 14h00 à 15h30, au 1er étage de la Maison des Services Publics, 59 rue de Brest à Landerneau.
Le thème abordé sera le suivant : Aider ? Accompagner ? Prendre soin ?
La déficience cognitive légère dans la maladie de Parkinson est améliorée par la stimulation transcrânienne à courant continu combinée avec la thérapie physique.
Publié le 20 septembre 2016 à 10:05Article paru dans LE PARKINSONIEN INDÉPENDANT n°66
Des études récentes ont démontré que des séances répétées de stimulation transcrânienne à courant continu conduit à une performance accrue dans les tâches cognitives et motrices chez les patients atteints de la MP.
Objectifs : La présente étude a examiné les effets de la stimulation anodique transcrânienne à courant continu appliquée sur le cortex préfrontal dorsolatéral et combiné avec la thérapie physique chez les patients parkinsoniens.
Méthodes : Un total de 20 patients atteints de MP a été affecté à un des deux groupes d’étude de 10 patients chacun :
- Groupe 1, la stimulation anodique transcrânienne à courant continu et la thérapie physique
- Groupe 2, placebo transcrânienne stimulation de courant continu ainsi que la thérapie physique
Les 2 semaines de traitement ont consisté en l’application quotidienne de stimulation de courant continu pendant 25 minutes au cours de la thérapie physique. Les effets à long terme du traitement ont été évalués sur, l’exécution des tâches neuropsychologiques, et le moteur clinique à 3 mois de suivi.
Résultats : Une amélioration des capacités motrices et une réduction des symptômes dépressifs ont été observés dans les deux groupes après la fin du traitement et à 3 mois de suivi. La maladie cognitive Rating Scale de Parkinson et les performances des tests de fluidité verbale augmenté que dans le groupe de stimulation anodique en courant continu avec un effet stable lors du suivi.
Conclusion : L’application de la stimulation anodique transcrânienne à courant continu peut être un outil utile pour améliorer les capacités cognitives chez PD et pourrait être une nouvelle stratégie thérapeutique pour les patients parkinsoniens ayant une déficience cognitive légère.
Neuropsychology Unit, Istituto di Ricovero e Cura a Carattere Scientifico (IRCCS) Centro San Giovanni di Dio Fatebenefratelli, Brescia, Italy.
Neurology Unit, Centre for Neurodegenerative Disorders, University of Brescia, Brescia, Italy
Service of Statistics, IRCCS Istituto Centro San Giovanni di Dio Fatebenefratelli, Brescia, Italy.
© 2016 International Parkinson and Movement Disorder Society.
Transmis par Martine Delmond
Les démences ne sont pas toutes Alzheimer
Publié le 19 septembre 2016 à 09:19Article paru dans LE PARKINSONIEN INDÉPENDANT n°66
Avant 65 ans, seules 50% des démences sont dues à la maladie d’Alzheimer. Des progrès s’annoncent avec un repérage plus précoce des autres pathologies, qui en sont la cause.
Démence n’est pas folie. Pour les neurologues, la démence se définit comme l’altération durable et sévère des fonctions cognitives, mémoire, attention, vigilance et comportementales d’une personne, au point de lui faire perdre son autonomie dans la vie quotidienne. Pour autant, constater un syndrome de démence ne renseigne pas sur sa cause. Pas plus qu’une fièvre n’indique si elle est due à un panaris, une grippe ou une méningite.
La démarche médicale a longtemps consisté à en faire le diagnostic puis à essayer d’en retrouver la cause. Après avoir éliminé toutes les hypothèses, on arrivait, par exclusion, au diagnostic de démence d’Alzheimer. Parce qu’elles présentaient parfois un tableau assez indifférencié, certaines démences étaient attribuées à tort à la maladie d’Alzheimer. Or si c’est la cause la plus fréquente de démence, la maladie d’Alzheimer ne les résume pas toutes, avant 65 ans, seules 50% sont dues à la maladie d’Alzheimer, 70% au-delà.
Les autres ont une origine neurodégénérative : démence fronto-temporale, maladie à corps de Loewy surtout, ou vasculaire. « Selon une étude, sur 25 consultations mémoire du Nord-Pas-de-Calais, la part des démences non-Alzheimer augmente depuis 1987. Mais c’est peut-être aussi parce qu’on les repère mieux », estime le Pr Florence Pasquier, neurologue (CHRU, Lille).
Dégénérescence des régions frontales du cerveau :
Ces autres démences neurodégénératives, sont dues à des lésions différentes, qui touchent des zones distinctes du cerveau. « Cela donne à chacun, un profil de troubles cognitifs et comportementaux caractéristique, que nous avons pu définir très précisément ces dernières années, ce qui permet maintenant de les identifier de façon assez formelle. La découverte de marqueurs biologiques ou d’imagerie spécifique, vient désormais confirmer pour chacune le diagnostic clinique », explique le Pr Bruno Dubois, neurologue (hôpital Salpêtrière, Paris).
Lu par Françoise Vignon
Incontinence urinaire, comment venir à bout de ce tabou ?
Publié le 17 septembre 2016 à 10:06Article paru dans LE PARKINSONIEN INDÉPENDANT n°66
Les blessés médullaires souffrent de nombreux troubles associés dont certains altèrent considérablement la vie quotidienne. Parmi eux, l’incontinence urinaire serait même le premier désagrément. Aujourd’hui, la médecine apporte des réponses. Le Pr Xavier Gamé, urologue à l’Hôpital de Toulouse, fait le point.
Les troubles urinaires s’avèrent souvent associés à une lésion de la moelle épinière. Une situation qui, vécue comme une honte, affecte encore plus la qualité de vie des blessés médullaires. « Chez les personnes handicapées motrices, l’incontinence représente même la première cause d’altération de la vie quotidienne », souligne le Pr Xavier Gamé, urologue au CHU de Toulouse et membre de l’Association française d’urologie (AFUL).
Hélène, 52 ans, est handicapée à 80% depuis 1998. Suite à une opération pour une hernie discale, les nerfs du bas de sa colonne vertébrale ont été touchés ; elle souffre du syndrome de la queue de cheval. « Je ne sais plus exactement quand j’ai commencé à avoir des fuites urinaires mais c’était très perturbant pour moi car je n’osais plus sortir. Je porte des protections même si, au début, j’avais peur que cela se voit et d’avoir des odeurs. Maintenant je n’ai plus aucun problème avec et ne suis pas gênée d’en parler ».
La toxine botulique comme traitement de seconde intention :
Dans la majorité des cas, une cause vésicale provoque l’incontinence chez les blessés médullaires. Il s’agit de contractions anormales de la vessie entraînant une hyperactivité vésicale. « Les personnes en fauteuil, ont fréquemment envie d’uriner mais sans avoir le temps d’y aller. Une situation qui provoque les fuites », décrit le Pr Gamé.
Heureusement, il existe des traitements ayant prouvé leur efficacité. Celui de première intention, repose sur des médicaments efficaces chez une personne sur quatre mais pas toujours bien toléré, comme l’Oxybutynine (Ditropan) qui a comme effets secondaires possibles : « une sécheresse buccale, une constipation, une altération des fonctions supérieures chez le sujet âgé et des troubles visuels. » En seconde intention, « depuis 1999, le principal traitement reste l’injection de toxine botulique dans la vessie », explique le Pr Gamé. Après son succès contre les rides, les migraines ou son efficacité chez les personnes souffrant d’une transpiration excessive, une nouvelle application a été découverte au Botox®.
Depuis 2011, l’Agence nationale de la sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) et son équivalent américain (FDA) ont donné leur aval pour l’utilisation de la toxine botulique afin de traiter l’incontinence des personnes souffrant d’un trouble neurologique (sclérose en plaques ou lésion de la moelle épinière). Et, depuis quelques années, l’Agence du médicament a autorisé sa mise sur le marché pour cette nouvelle indication « Le recours à cette technique est envisagé après l’échec d’un traitement médicamenteux. Ces injections apportent un résultat satisfaisant chez deux tiers des patients », précise le Pr Gamé. C’est avec ce traitement qu’Hélène se soigne. « J’ai des injections annuelles. Avec ce traitement, je n’ai presque plus de fuites. Ce n’est pas du 100% mais une amélioration. Au quotidien, je dois réaliser six à huit sondages ; ce n’est pas évident mais j’ai appris à vivre avec ».
Comment cela fonctionne ? Sous endoscopie, du Botox® est injecté par un médecin urologue dans différents points de la vessie. La toxine botulique cible les nerfs sensoriels et permet de relâcher le muscle hyperactif. Les effets bénéfiques se font ressentir quelques jours après l’intervention mais ne demeurent pas définitifs. « L’injection doit être répétée tous les huit mois environ car le Botox® s’atténue au fil des mois ». Le bémol ? Ce traitement cause, dans certains cas, des effets secondaires que détaille le Pr Gamé : « du sang peut être présent dans les urines pendant 24 heures après l’intervention. Chez 7% des patients, il est aussi possible de souffrir d’une infection urinaire. Dans certains cas exceptionnels, les patients ressentent une fatigue généralisée ».
Du bon usage de la parole :
Cependant, pour les patients atteints d’une sclérose en plaques, de la maladie de Parkinson ou après un accident vasculaire cérébral (AVC) une autre solution existe. « Pour ceux qui ne pratiquent pas l’auto-sondage, des stimulations électriques peuvent être mises en place. Les résultats sont bons mais pas chez les blessés médullaires complets » temporise le Pr Gamé.
Hormis les traitements, le spécialiste rappelle qu’il n’existe malheureusement pas de bons gestes pour limiter l’incontinence au quotidien. « Je suis en auto-sondage depuis cette époque. Le matériel a beaucoup évolué. Si, au début il me fallait des poches, des sondes etc.… maintenant j’utilise des kits très discrets et très pratiques » raconte Hélène. Et elle se souvient : « Cela n’a pas été facile. Heureusement que j’étais à l’hôpital, une infirmière me faisait mes soins plusieurs fois par jour. Pour me permettre de rentrer chez moi, j’ai dû apprendre à faire mes auto-sondages. »
Pourquoi devrait-on avoir honte des problèmes urinaires ?
Mais le Pr Gamé souhaite délivrer un message encourageant aux patients. « Dans le cas de l’incontinence urinaire, ils ne doivent pas hésiter à consulter un spécialiste et à en parler avec leur médecin. Nous avons aujourd’hui les moyens de les traiter. La médecine possède un arsenal thérapeutique adapté ». En France, l’incontinence urinaire touche au moins 2,6 millions de personnes de plus de 65 ans. Des contractions anormales de la vessie (schéma de gauche) entraînent une hyperactivité vésicale. Le plancher pelvien n’est alors plus assez tonique et ne retient pas l’urine (schéma de droite).
Article de Johanna Anselme du magazine Faire Face.
Transmis par Nicole Lecouvey
Éditorial
Publié le 16 septembre 2016 à 08:40Article paru dans LE PARKINSONIEN INDÉPENDANT n°66
Ce n’est pas très habituel de ma part de commencer un éditorial par le panégyrique d’une personne qui vient de nous quitter. Mais il me semble indispensable de dire tout le plaisir et l’intérêt que j’ai eu à travailler avec Danielle Vilchien. Sa qualité principale nécessaire dans la fonction qu’elle occupait à notre demande, était la diplomatie et l’écoute de toutes les positions même très éloignées des siennes. Nous sommes unanimes à le dire au sein du Collectif Parkinson : il est quasi certain que la rencontre de personnalités aussi dissemblables, toutes engagées dans la lutte contre les effets du Parkinson, n’aurait pas pu aboutir aussi rapidement compte tenu de nos positions respectives… !
J’espère vraiment que tout ce travail de négociation et de mise au point pour arriver à tenir une position commune face aux Pouvoirs Publics et aux grands organismes publics et privées (les laboratoires par exemple !), ne se délite pas en absence de la douce mais ferme direction de Danielle Vilchien. Sous sa houlette, nous avions commencé à nous positionner sur des sujets particulièrement importants pour toutes les personnes concernées par la maladie de Parkinson sans renier nos convictions propres à chacune des associations.
Il en est ainsi de la reconnaissance, réclamée avec insistance, du travail mené autour de la Nicotinothérapie (la NEPT) et de sa nécessaire régularisation. Or, les informations recueillies ces dernières semaines nous font craindre le pire et sa « quasi disparition » semble programmée pour la rentrée. Aura-t-on les mêmes capacités à défendre ce dossier délicat qui s’était embourbé dans des dérives inadmissibles pour les malades concernés (actuellement près de 1.700 !) ?
Dans le même esprit qui a soutenu la rédaction du Livre Blanc, nous vous proposons un Plan Blanc complémentaire au Plan des Maladies Neuro-Dégénératives (PMND) développé dans ce nouveau numéro. Nous nous attachons tout particulièrement à la qualité des médicaments qui demeurent le support essentiel de nos traitements : n’ajoutons pas des risques inutiles à ces ingestions massives de produits chimiques. Mais les lobbys des laboratoires ont leurs entrées dans tous les stades de la création, de la reconnaissance et de l’agrément de ceux-ci : comment et avec quel moyen pourrons-nous porter nos revendications ?
L’Assemblée Générale de CECAP, en octobre, aura à se prononcer sur ces sujets mais cela ne pourra avoir un poids certain que si nous sommes nombreux, unis et déterminés dans les actions conduites.
Je conclurais par un constat : « tu vas nous manquer Danielle pour faire bouger les montagnes de l’administration »
Bonne fin de vacances d’été et bonne rentrée !
[vu sur le net] Et si on pouvait traiter le Parkinson par des diurétiques ?
Publié le 15 septembre 2016 à 13:01article trouvé sur le site retraiteplus.fr
C’est là la théorie du Professeur Yehezkel Ben Ari directeur d’une unité Inserm à Paris et fondateur il y a 10 ans d’un institut de neurobiologie méditerranéen à Marseille. Créateur d’une entreprise de biotech nommée neurochlore, il est également aujourd’hui grand prix de la recherche Inserm et grand prix de l’académie européenne et américaine de l’épilepsie. Connu pour avoir fait émerger le concept de neuro archéologie, il est considéré comme un expert en ce qui concerne la maturation cérébrale.
pour lire cet article dans son intégralité, suivez ce lien…
[vu sur le net] Accueil de jour. Ti Ma Bro recevra les personnes atteintes de Parkinson
Publié le 05 septembre 2016 à 20:07article trouvé sur le site du Télégramme
Désormais, l’accueil de jour Ti Ma Bro, à Querrien, recevra une fois par semaine les personnes atteintes de Parkinson. Hier, l’équipe participait à une journée de formation pour se préparer à recevoir ce nouveau public.
Note : Ti ma bro est situé à Querrien dans le Finistère et est joignable au numéro : 02 98 71 34 85
pour lire cet article dans son intégralité, suivez ce lien…
réunion d’information sur la NEPT, organisée par les Asso ADPM (56) et A2N
Publié le 03 septembre 2016 à 12:20
Propulsé par WordPress et le thème GimpStyle créé par Horacio Bella. Traduction (niss.fr).
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