« La voix du corps », vivre avec Parkinson
Publié le 25 octobre 2014 à 09:46Article paru dans LE PARKINSONIEN INDÉPENDANT n°58
Mady Mesplé dans le Parkinson Suisse n°114
Soprano célèbre, Mady (Magdeleine) Mesplé (née le 7 mars 1931 à Toulouse) a triomphé à l’Opéra de Paris, à la Scala de Milan comme au Métropolitain Opéra de New York dans les rôles les plus prestigieux du répertoire français, italien ou allemand. Elle est aujourd’hui un professeur de chant très demandé et … la marraine de France Parkinson.
Car ce mal l’a frappée, elle parmi tant d’autres… Mais elle a décidé de lutter et, surtout, de soutenir tous ceux qui sont touchés par ce fléau invalidant. Ils sont nombreux : plus de 150 000 en France et plus de 15 000 en Suisse.
Avec en toile de fond le récit intime de sa carrière de cantatrice, de ses joies et de ses drames, Mady Mesplé nous offre un témoignage unique sur cette affection, ses signes précurseurs, les souffrances quotidiennes qu’elle inflige, mais aussi sur les soins nécessaires au confort des patients, les moyens de les soulager et de leur redonner de l’espoir.
L’humour et la sensibilité de Mady Mesplé sont présents à chaque page de ce livre. Elle accorde une grande place au témoignage sur la maladie de parkinson. Son livre est un hymne à la vie : « Oui, être heureux malgré la maladie de Parkinson est possible ».
Ref. : La voix du corps — vivre avec la maladie de Parkinson, Mady Mesplé ; édition Michel Laffon ISBN 13 : 978 – 2749912776, disponible en librairie.
Lu par Jean Graveleau
Nicotinothérapie — les documents
Publié le 22 octobre 2014 à 17:47Le groupe Parkinson de l’île de France (GPIDF) publié sur son site un documents (au format pdf) qui explique les tenants de la « nicotinothérapie », écrit par le docteur Gabriel Villafane. Il s’agit du premier document, en haut et à droite de la page.
Extrait :
En 1998, le rapport entre le syndrome parkinsonien (seul ou induit par des neuroleptiques) et la nicotine est évident. De là, l’idée de donner pour la première fois de la nicotine à l’état pur aux parkinsoniens sous forme de dispositif transdermique (NEPT).
A ce moment là, on ignore que la NEPT a la propriété de se fixer sur des récepteurs nicotiniques et des récepteurs dopaminergiques (augmentation de la dopamine) entraînant ainsi l’amélioration des symptômes dans la maladie de Parkinson.
Ensuite des travaux montrent que la NEPT agit aussi sur la capacité de multiplier les récepteurs nicotiniques. En conséquence, le bénéfice est accru pour les neurones dopaminergiques chez le patient parkinsonien et aussi pour les neurones de l’acétylcholine chez le patient atteint de démence type Alzheimer.
Vivre avec Parkinson : un beau témoignage
Publié le 20 octobre 2014 à 07:37Article paru dans LE PARKINSONIEN INDÉPENDANT n°58
Pascal Bovet
Tout va pour le mieux jusqu’au jour où… Des petits signes sur ma route, comme des cailloux dans ma chaussure : raideur de la nuque, écriture approximative, jambe récalcitrante à certains ordres et gestes non commandés… Les indices sont là et la sentence médicale confirme les soupçons : Parkinson.
Sentiment de fragilité, déclassement social, dégénérescence… C’est une réalité.
L’interrogation : que va-t-il se passer ?
Réponse claire : c’est irréversible, mais on ne peut pas prévoir le développement. Sentiment d’insécurité. La réaction. Utiliser les moyens médicaux actuels, diversifiés, mais à effet compensatoire uniquement : limiter les dégâts. Sentiment d’être assisté. La prise de contact. Engagement dans un groupe de soutien et animation de ce groupe. Sentiment de désenclavement, de dépassement.
La vie continue mais diminuée.
Retour au réalisme : je ne peux pas tout mais ça va aussi.
Cette description sommaire met en évidence des phases psychologiques. A y regarder de plus près, chacune de ces phases comporte sa face spirituelle. En tant que prêtre, de qui on attend beaucoup, première question : puis-je encore servir à ce poste ? Réponse, un peu par défit : et pourquoi pas ? Même avec cette fragilité n’y en a‑t-il pas d’autres dans l’Eglise ?
Insécurité ? Qui est sûr de son lendemain ? Absence de maîtrise. Allons‑y on verra bien.
Confiance. Incapable ? Assisté ? Personne n’est à l’abri. Et il n’y aurait de la place que pour les parfaits ?
Isolement ? Une tentation : cacher sa faiblesse, la vivre en solitaire. Mais quand on prêche la communauté, l’être ensemble, il faut revoir des choses… Réagissons ensemble – notamment au sein des groupes Parkinson. Et grâce à l’échange avec d’autres on récolte relativisation de la situation, stimulation, résurrection.
Processus d’abandon, mais pas de la lutte, acceptation de la réalité, en se donnant quelques moyens et en tirant des conséquences. Aller chaque jour son chemin, parfois en tremblant, mais en étant sûr que la vie en vaut la peine.
Lu dans Parkinson suisse N°114 juillet 2014
Par Jean Graveleau
[vu sur le net] Saint-Hilaire : une journée pour échanger autour de Parkinson
Publié le 17 octobre 2014 à 09:35article trouvé sur le site de la Manche libre
Jeudi 16 octobre, de nombreuses personnes, malades et aidants, avaient trouvé le chemin de la journée d’information organisée par l’association des parkinsoniens de la Manche et le CLIC du Mortainais.
Pour lire l’article dans son intégralité, suivez ce lien…
Un projet de loi en cours de débat.
Publié le 16 octobre 2014 à 08:04Article paru dans LE PARKINSONIEN INDÉPENDANT n°58
Un projet de loi en cours de débat.
Présenté par Marisol Touraine et Laurence Rossignol
« La France est engagée, comme ses voisins européens, dans un processus de transition démographique marqué par une croissance importante et continue des classes d’âge les plus élevées, ainsi que par une augmentation de la longévité des Français. Les personnes âgées de soixante ans et plus, au nombre de 15 millions aujourd’hui, seront 20 millions en 2030 et près de 24 millions en 2060. Les Français âgés de soixante-quinze ans et plus (5,7 millions en 2012) seront 12 millions en 2060. Et le nombre des plus de quatre-vingt-cinq ans va quasiment quadrupler, passant de 1,4 million aujourd’hui à 5,4 millions en 2060. »
« Cette « révolution de l’âge », qui repose sur l’augmentation de l’espérance de vie, plus de quatre-vingt ans aujourd’hui en moyenne contre quarante-sept ans en 1900, constitue une chance. C’est également un défi majeur pour la société qui doit s’adapter dès à présent, pour permettre à tous de profiter dans les meilleures conditions sociales, économiques et de santé et le plus longtemps possible de ce formidable progrès. »
« L’adaptation de la société française au vieillissement de la population constitue un chantier de longue haleine, pour de nombreux acteurs à la fois publics et privés, locaux et nationaux, associatifs et institutionnels, à commencer par les âgés eux-mêmes et leur entourage. La prévention de la perte d’autonomie constitue un enjeu aussi important que sa prise en charge. Le potentiel de développement économique induit par les consommateurs âgés, le logement, le caractère inclusif de la société, le respect des droits des âgés et la prise en compte de leur expression constituent eux aussi des aspects essentiels de l’adaptation de la société au vieillissement de la population. »
« Ce projet de loi d’orientation et de programmation vise à créer un cadre permettant à l’ensemble des acteurs concernés de se projeter dans l’avenir en anticipant la perte d’autonomie, en la prenant mieux en charge lorsqu’elle survient, et en adaptant la société au vieillissement. Il promeut une approche territoriale permettant d’appréhender les enjeux locaux et l’organisation des réponses par les acteurs en présence. »
« À cet égard, l’article 1er précise que « L’adaptation de la société au vieillissement est un impératif national et une priorité de l’ensemble des politiques publiques de la Nation ».
« L’approbation du rapport annexé fait l’objet de l’article 2. Ce rapport complète la présente loi de programmation et d’orientation et présente les orientations de l’ensemble des politiques publiques qui contribueront à répondre au défi de la révolution de l’âge. Il est structuré autour de quatre grands axes, l’anticipation et la prévention, l’adaptation de la société au vieillissement, l’accompagnement de la perte d’autonomie et la gouvernance nationale et locale des politiques de l’autonomie. Cette dynamique d’ensemble permet de porter un nouveau regard sur les âgés, de consacrer leur place, de reconnaitre leur rôle fondamental dans la société et de saisir le potentiel que représente la transition démographique pour la croissance et l’emploi. »
Les trois axes de la loi :
- Anticiper la perte d’autonomie
- Adapter la société au vieillissement
- Accompagner les personnes
Prévoir la gouvernance des politiques de l’autonomie.
Extraits du J.O. Loi n°1994 http://www.assemblee-nationale.fr/14/projets/pl1994.asp
Voir son cerveau en action comme dans un miroir
Publié le 14 octobre 2014 à 09:36Article paru dans LE PARKINSONIEN INDÉPENDANT n°58
S’observer dans un miroir pour voir en temps réel l’activité de son cerveau à travers son crâne, c’est le tour de passe-passe virtuel qu’ont réussi des chercheurs français en combinant un électroencéphalogramme (EEG) classique avec des techniques de réalité augmentée. Baptisé Mind Mirror (Ce Mind Mirror a été présenté en Avril à une conférence internationale de réalité virtuelle à Minneapolis dans le Minnesota), ce prototype capte l’activité électrique du cerveau à l’aide d’un casque à électrodes, comme pour un EEG médical, et la retranscrit sous forme d’image. Cette cartographie cérébrale est ensuite projetée sur un écran en superposition avec le visage du sujet, résume Anatole Lécuyer, directeur de recherche à l’INRIA (Institut National de Recherche en Informatique et en Automatique), qui présentait à la presse cette invention. « L’idée de départ était assez simple, car les technologies existent déjà, mais mettre au point la technique, surtout pour la visualisation, ça a demandé du temps », assure-t-il.
Breveté voici quelques mois, le dispositif ne nécessite qu’un équipement léger et relativement peu coûteux : un casque à électrodes, un écran d’ordinateur équipé d’une webcam (ou mieux encore un film semi-transparent posé sur l’écran qui permet d’obtenir un véritable « effet miroir » en se regardant dans les yeux) et une caméra 3D, du même type que celle utilisée par certaines consoles de jeu, pour suivre l’orientation du visage du sujet. On peut tourner la tête à gauche ou à droite pour mieux voir les zones du cerveau qui sont actives. Et, pour l’arrière du crâne, on a mis un « rétroviseur » qui retransmet l’image filmée par une seconde caméra, précise M. Lécuyer.
Débouchés dans l’enseignement des sciences
À ce jour, le dispositif est capable d’analyser les pics d’activité électrique, générés par les neurones, et de les afficher en dégradés de couleur selon leur intensité. Après calibrage, il peut aussi distinguer si le sujet est en phase de relaxation ou s’il fournit un effort, mental ou musculaire. Quel avenir pour ce miroir cérébral virtuel, développé par l’INRIA et l’Institut National des Sciences Appliquées (INSA) de Rennes ?
Les chercheurs envisagent des applications destinées à l’enseignement des sciences, voir à des activités ludiques. Mais à plus long terme, ils souhaitent surtout l’appliquer au domaine médical, où il pourrait contribuer à soigner certains troubles neurologiques, grâce par exemple au « neurofeedback », ou « retour neuronal ». Cette technique consiste à faire visualiser en temps réel au patient son activité cérébrale pour mieux en prendre conscience et, le cas échéant, la modifier. Elle est déjà utilisée pour traiter les troubles de l’attention, du sommeil ou dans la rééducation motrice après des accidents vasculaires cérébraux.
Selon les concepteurs du Mind Mirror, « l’effet miroir » donné par la réalité augmentée, pourrait doper l’apprentissage par neurofeedback en offrant une meilleure visualisation de l’activité du cerveau, un peu comme un sportif qui observe son corps en train de travailler.
Article relevé dans le Point, rubrique Science- Source AFP
Par Françoise Vignon
Rasagiline : pourquoi ce traitement contre Parkinson peut provoquer des orgasmes spontanés
Publié le 13 octobre 2014 à 09:18Article paru dans LE PARKINSONIEN INDÉPENDANT n°58
Rédigé par Marie Penavayre , le 19 août 2014 à 10h20
C’est un effet secondaire bien embarrassant qu’a connu une femme turque de 42 ans : son traitement anti-Parkinson lui déclenchait jusqu’à cinq orgasmes spontanés par jour. Un cas très particulier relaté par des chercheurs de l’Université Necmettin Erbakan de Konya (Turquie), dans Parkinsonism & Related Disorders.
Un traitement visant à maintenir le niveau de dopamine dans le cerveau
Pour comprendre comment ce traitement a pu générer de tels effets indésirables, rappelons quelques points sur la maladie de Parkinson. Il s’agit d’une maladie neurodégénérative qui affecte le système nerveux central (le cerveau et la moelle épinière) et qui se traduit par d’importants troubles moteurs. Cette maladie cible une zone du cerveau où sont fabriqués des neurones libérant un messager chimique notamment impliqué dans le contrôle des fonctions motrices : la dopamine. Lorsque ces neurones sont détruits, on observe un déficit en dopamine, ce qui entraîne plusieurs dysfonctionnements comme la perte de contrôle des fonctions motrices, caractéristique de la maladie de Parkinson.
Le meilleur traitement connu à ce jour consiste donc à maintenir un niveau correct de dopamine dans le cerveau. Comme beaucoup de patients parkinsoniens, cette jeune femme a reçu un traitement à base de rasagiline, une molécule qui inhibe certaines enzymes chargées de dégrader la dopamine dans le cerveau. En rétablissant le taux normal de dopamine dans le cerveau, ce médicament permet d’éliminer les symptômes causés par la maladie.
Des orgasmes spontanés et répétés, de trois à cinq fois par jour
Comme tous les médicaments, la rasagiline n’est pas dépourvue d’effets secondaires : mouvements involontaires (dyskinésies), maux de tête, symptômes pseudo-grippaux, vertiges, constipation ou encore sècheresse buccale.
Mais après sept jours de traitement, la jeune femme commence à ressentir des effets indésirables inhabituels : une augmentation soudaine de la libido et des orgasmes intempestifs. Elle ressent alors, sans raison, 3 et 5 orgasmes par jour, d’une durée comprise entre 5 et 20 secondes. Au bout de 10 jours, son embarras est tel qu’elle est admise à l’hôpital.
L’équipe médicale lui conseille alors d’arrêter temporairement le traitement. Sans surprise, les orgasmes spontanés cessent. 15 jours plus tard, elle reprend le traitement et tout recommence.
Une sur-stimulation en dopamine
D’après les chercheurs, ces orgasmes seraient le résultat d’une sur-stimulation des neurones dopaminergiques. Car il faut savoir que la dopamine, outre son rôle dans le contrôle des fonctions motrices, est aussi impliquée dans la sensation de plaisir : les neurones libérant de la dopamine entrent en jeu lorsque la personne éprouve du désir ou du plaisir. La dopamine joue par conséquent un rôle essentiel dans le circuit de la récompense et la dépendance : l’arrivée d’un signal annonçant une récompense libère de la dopamine dans différentes régions du cerveau, provoquant un comportement gratifiant qui fournit une motivation nécessaire pour une nouvelle recherche de récompense.
Un cas unique ?
D’après les médecins, il s’agit d’une première déclaration de ce type, concernant ce médicament. Pourtant en 2009, des chercheurs canadiens rapportaient le cas d’un homme de 65 ans traité à la rasagiline, qui connaissait des éjaculations spontanées, sans même être en érection, toutes les dix minutes pendant une demi-heure…
Il y a quelques années, un autre antiparkinsonien était l’objet de déclarations d’effets secondaires concernant de fortes addictions au sexe et aux jeux d’argent. Ce traitement visant lui aussi à rehausser le niveau de dopamine, perturbait de la même façon le fonctionnement du système de récompense. Un effet indésirable dont les patients se seraient bien passés…
Marie Penavayre, rédactrice
Transmis par Jean Pierre Lagadec
Du yogourt pour ralentir la maladie de Parkinson
Publié le 10 octobre 2014 à 06:54Article paru dans LE PARKINSONIEN INDÉPENDANT n°58
Le D‑lactate et le glycolate, deux substances naturelles dans certains yogourts, pourraient aider à ralentir et même arrêter la progression du Parkinson.
Certains yogourts et en particulier deux de leurs ingrédients, le D‑lactate et le glycolate, pourraient avoir des effets « magiques » sur les maladies neurodégénératives comme la maladie de Parkinson.
Des chercheurs allemands de l’Institut Max-Planck ont découvert que ceux-ci pourraient ralentir, voire arrêter la détérioration des neurones.
La trouvaille scientifique pourrait grandement aider les gens souffrant du Parkinson, car dans leur cas, les neurones meurent lentement et graduellement pour faire place à une perte de contrôle des mouvements et du corps.
Le D‑lactate et glycolate auraient donc des capacités jusqu’ici insoupçonnées et seraient en mesure de maintenir l’activité des mitochondries des neurones qui habituellement cesse en présence de Parkinson.
Top Santé révèle que l’étude a été réalisée sur des cellules de C. elegans qui sont en fait des vers qui servent de modèles en biologie moléculaire. Ils sont souvent utilisés par les scientifiques pour étudier le vieillissement et la mort cellulaire.
Proposé par Renée Dufant
Maladie de Parkinson, santé buccale et dénutrition
Publié le 09 octobre 2014 à 11:13Article paru dans LE PARKINSONIEN INDÉPENDANT n°58
Par le Pr Isabelle Prêcheur, Pôle odontologie, CHU de Nice
Le traitement contre la maladie de Parkinson entraîne souvent une sécheresse buccale et des caries. De plus, les problèmes neurologiques et les effets indésirables de certaines classes de médicaments ne facilitent pas les soins dentaires. Pour éviter tout risque de dénutrition, il faut anticiper.
Une santé buccale fragilisée
Les bons gestes de l’hygiène dentaire. Un brossage soigneux des dents avec une brosse douce, pour retirer les dépôts de plaque dentaire sans abîmer l’émail fragilisé par la sécheresse buccale. Il faut aussi utiliser des dentifrices fluorés, qui ont un effet anti-carie démontré. Les prothèses doivent être retirées la nuit. Il faut les nettoyer avec du dentifrice et une brosse à dents réservée à cet usage, bien les rincer, les garder au sec et les passer sous l’eau avant de les remettre.
Au cours de l’évolution de la maladie, les problèmes neurologiques et musculaires peuvent provoquer des difficultés à déglutir et des morsures involontaires de la langue, des lèvres et des joues. L’hygiène bucco-dentaire peut alors devenir difficile au quotidien et il ne faut pas hésiter à se faire aider.
La sècheresse buccale et les caries à progression rapide. La sécheresse buccale est un effet indésirable de plusieurs médicaments antiparkinsoniens. Elle peut provoquer une inflammation douloureuse des muqueuses buccales (candidose), des ulcérations au coin des lèvres (perlèche), une mauvaise haleine et des difficultés pour parler, manger et porter les prothèses dentaires. La sècheresse buccale sévère provoque des caries à progression rapide, sous les couronnes ou directement au collet des dents saines, qui peuvent être difficiles à soigner. Il n’y a pas de traitement simple pour lutter contre la sècheresse buccale. Il faut essayer divers petits moyens : garder dans la bouche une gorgée d’eau quelques minutes sans l’avaler, plusieurs fois par jour, ou encore sucer des petits glaçons ou des bonbons à la menthe sans sucre pour stimuler la sécrétion de salive. Il existe aussi de la salive artificielle (Artisial®…) ou des sprays huileux (Aequasyal®).
Des soins dentaires adaptés
Il est préférable d’anticiper l’apparition des caries en faisant des visites régulières chez le dentiste et en prévoyant des séances de soins courtes dans la matinée, environ une heure et demi après la prise des médicaments. Plusieurs données doivent être prises en compte par le chirurgien-dentiste :
- les anesthésiques locaux sans adrénaline sont préférables, à cause du traitement par L‑dopa.
- pour garder la bouche ouverte, le patient peut mordre un objet en caoutchouc.
- pour les troubles de la déglutition, et l’écoulement de salive qui en résulte, il est possible d’isoler les dents traitées avec un mini-champ opératoire (« digue ») et d’utiliser un aspirateur intra-buccal puissant ; cela protégera les voies respiratoires.
- enfin, les traitements antiparkinsoniens peuvent provoquer une hypotension orthostatique ; il ne faut pas trop incliner le fauteuil dentaire et remettre lentement le patient en position debout à la fin de la séance.
Les traitements et les prothèses
Pour stabiliser la mobilité des dents qui se déchaussent, la pose de prothèses fixes (couronnes et bridges), s’il reste des racines solides, peut être envisagée au début de la maladie. Si les dents sont trop mobiles, il y a des risques d’infection. La pose de prothèses ne doit alors pas être différée, car l’édentation est une cause de dénutrition. Les prothèses amovibles en résine ont l’avantage de pouvoir être retirées et parfaitement nettoyées après les repas. Mais la sécheresse buccale peut les rendre inconfortables. En fonction des éléments anatomiques et médicaux, mais aussi financiers, le chirurgien-dentiste pourra proposer des prothèses amovibles sur implants, qui sont plus stables.
Le risque de dénutrition
La perte de poids involontaire : un signe d’alerte
Au cours de l’évolution de la maladie, les troubles de la déglutition et les morsures involontaires peuvent gêner l’alimentation. Ajoutés aux médicaments et à une mauvaise santé bucco-dentaire, cela augmente le risque de dénutrition protéino-énergétique. L’appétit diminue et le malade perd du poids involontairement. C’est un peu le début d’un cercle vicieux car la fonte des muscles et des défenses immunitaires aggrave la maladie de Parkinson ainsi que d’autres pathologies (infections, ostéoporose, dépression…). Et la qualité de vie comme l’autonomie s’en ressentent.
Comment lutter contre la dénutrition
Il ne faut surtout pas la sous-estimer et ne pas hésiter à enrichir l’alimentation en protéines et en énergie avec des œufs, de la crème, du fromage râpé, du lait en poudre ou de la poudre de protéines (Protifar®…). Il faut aussi faire trois repas par jour et deux collations, dans la matinée et au goûter. Le suivi par un diététicien apporte une aide efficace. Le médecin peut si nécessaire prescrire des compléments nutritionnels enrichis en protéines et en énergie, sous forme de boissons ou de crèmes lactées (Fortimel®, Clinutren®, Frésubin®…) ou de petites galettes adaptées aux personnes ayant un mauvais état dentaire et des troubles de la déglutition (Protibis®).
Il est plus facile de prévenir la dénutrition que de traiter la dénutrition une fois installée. Les malades et les familles doivent être vigilants sur la nécessité des soins, d’avoir des prothèses dentaires ainsi que de veiller à l’alimentation dès le début de la maladie.
Médicaments antiparkinsoniens et problèmes buccaux
Les médicaments antiparkinsoniens ont des effets indésirables au niveau buccal, parfois sévères : les traitements dopaminergiques contenant de la Lévodopa (Carbidopa®, Modopar®, Sinemet®…) peuvent provoquer des nausées, des vomissements, des altérations du goût ou un bruxisme (contraction des mâchoires, usure des dents et douleurs de l’articulation temporo-mandibulaire).
Les IMAO de type B (sélégiline : Deprenyl® ; rasagiline : Azilect®) peuvent entraîner, plus rarement, des ulcérations ou des inflammations buccales, notamment avec les formes Lyoc (qui se dissolvent directement dans la bouche). Le pramipexole (Sifrol®) peut entraîner une sécheresse buccale. Les antiparkinsoniens dits « anticholinergiques » ou « atropiniques » diminuent aussi la sécrétion de salive : bipéridène (Akinéton®), tropatépine (Lepticur®) et trihéxyphénidyle (Artane®, Parkinane®, Trihexy Richard®).
Proposé par Renée Dufant
Une plante africaine contre les maladies d’Alzheimer et de Parkinson
Publié le 07 octobre 2014 à 07:40Article paru dans LE PARKINSONIEN INDÉPENDANT n°58
Le Point.fr le 10 août 2014
Par Sophie Bartczak
Au large du Gabon, dans le golfe de Guinée, l’archipel de Sao Tomé-et-Principe est un des plus petits d’Afrique ‑moins de 200 000 habitants‑, constitué de deux îles principales. Cette ancienne colonie portugaise isolée du continent africain abrite une biodiversité unique, au niveau tant de la faune que de la flore. Une richesse qui intéresse de près les scientifiques et qui pourrait s’avérer un formidable espoir pour les patients atteints de troubles neurodégénératifs tels que la maladie d’Alzheimer ou de Parkinson.
Depuis des siècles, les guérisseurs locaux prescrivent des feuilles et de l’écorce d’un arbuste local, le Voacanga africana, pour diminuer l’inflammation et soulager les troubles mentaux. Le pouvoir de ces plantes pourrait bien dépasser les croyances locales. En effet, les scientifiques du Salk Institute for Biological Studies, un centre de recherche américain, ont découvert qu’un de ses composés semble protéger les cellules des altérations liées à la maladie d’Alzheimer, de Parkinson et à la dégénérescence consécutive aux AVC. Les résultats viennent d’être publiés cette semaine dans le Journal of Ethnopharmacology.
Neuroprotecteur et anti-inflammatoire :
En collaboration avec les guérisseurs traditionnels locaux, les scientifiques ont étudié trois espèces de plantes de la petite île africaine qui auraient, d’après les praticiens, des effets sur le système nerveux. L’équipe a testé chaque échantillon avec des cellules humaines et des cellules de souris pour évaluer leur impact sur la neurodégénérescence. Les chercheurs ont notamment testé la capacité des extraits végétaux à protéger les cellules du stress oxydatif, un processus en cause dans les dommages sur l’ADN et la neurodégénérescence liée à l’âge. Ils ont également évalué les propriétés anti-inflammatoires des composés et mesuré la capacité des végétaux à bloquer l’accumulation de peptides bêta-amyloïdes dans les neurones, un phénomène lié à la maladie d’Alzheimer.
Les chercheurs avouent avoir été très surpris par la puissance de ces premiers essais. Une plante a en particulier attiré leur attention : le Voacanga africana, un arbuste local dont les premiers résultats se sont avérés particulièrement prometteurs, même à de faibles doses. L’effet anti-inflammatoire et neuroprotecteur de cette plante est essentiellement lié à une molécule, la voacamine, un alcaloïde puissant. Ce composé spécifique laisse présager un potentiel pharmacologique pour traiter la maladie d’Alzheimer, de Parkinson ou les suites d’AVC.
Eldorado végétal :
Le Voacanga africana est un petit arbre d’Afrique qui peut atteindre six mètres et dont les différentes parties (écorce, graines, feuilles) sont la base d’un grand nombre de remèdes traditionnels dans plusieurs pays d’Afrique. Il est notamment utilisé contre l’hypertension, les œdèmes, et apprécié pour ses vertus calmantes, aphrodisiaques, voire pour les expériences visionnaires de certains sorciers africains ! Ses différents composés actifs intéressent de près les scientifiques et ont déjà été étudiés par l’industrie pharmaceutique, notamment pour certaines pathologies cardiaques. Est-ce que l’arbuste de Sao Tomé-et-Principe offrira plus que ses congénères d’autres régions ? L’étude ne le dit pas, mais les scientifiques vont poursuivre leurs investigations et espèrent découvrir d’autres trésors dans cet eldorado végétal reconnu dans le monde entier pour sa pharmacopée.
Plus de 100 espèces de plantes sont en effet exclusives à ce pays. Alors que les savoirs des guérisseurs traditionnels menaçaient de s’éteindre faute de transmission orale aux jeunes générations, une ethnobotaniste portugaise, Maria do Céu Madureira, a rassemblé durant vingt ans ces connaissances, qui ont été publiées dans un recueil rassemblant des informations sur 325 plantes et plus de 1 000 recettes médicinales issues d’une quarantaine de guérisseurs, sages-femmes et grands-mères « respectées ». Ces connaissances empiriques sont vérifiées aujourd’hui en laboratoire. Certaines plantes s’annoncent ainsi prometteuses contre le paludisme ou des champignons comme le Candida albicans, ou encore contre des bactéries, voire des tumeurs ; d’autres semblent avoir des propriétés antihistaminiques, anti diarrhéiques, analgésiques ou sédatives… Ce travail sert aujourd’hui de base aux scientifiques pour développer leurs recherches sur les médicaments de demain.
Le potentiel thérapeutique des plantes à travers le monde est tel (plusieurs centaines de milliers restent à étudier) que la meilleure approche consiste à partir des connaissances traditionnelles, reconnaissent les chercheurs. Sans piller les ressources locales, ils mettent en garde certains…
Transmis par Jean Le Corre
Les incontinences urinaires
Publié le 06 octobre 2014 à 17:48Article paru dans LE PARKINSONIEN INDÉPENDANT n°58
Introduction
Les troubles urinaires sont fréquents au cours de la maladie de Parkinson. Ces troubles peuvent apparaitre dès le début de la maladie et participer au diagnostic neurologique initial, mais cela est assez rare. Par contre, ils apparaissent souvent alors que la maladie est déjà installée, à un âge où on peut observer chez le patient les différentes pathologies urologiques, comme l’adénome de la prostate chez l’homme ou une carence hormonale chez la femme. La possibilité de différentes pathologies pose un problème diagnostic de la compétence de l’urologue. Les troubles urinaires au cours de la maladie de Parkinson sont variés. La dysurie (difficulté à uriner), voire la rétention chronique sont assez rares. Le plus souvent, le patient se plaint d’incontinence urinaire.
L’incontinence urinaire se définit par une perte accidentelle ou involontaire d’urine.
Ce trouble est largement répandu, puisque les spécialistes s’accordent pour estimer à 3 millions en France (les 3/4 sont des femmes), le nombre de personnes sujettes à des épisodes d’incontinence urinaire, lors de la miction (miction = action d’uriner). L’incontinence urinaire est pour beaucoup de ces personnes un sujet dont on ne parle pas, ni en famille ni même au médecin. Et pourtant, il existe des solutions pour pallier certains troubles urinaires.
C’est pourquoi, il a paru intéressant de reprendre un article paru en septembre 2009 dans le PI n°38 sous le titre « les impériosités urinaires » et de le réactualiser. Pour écrire ce nouvel article, nous avons pleinement utilisé les informations fournies dans le Site Internet de Sphère Santé (L’incontinence urinaire par le docteur Dahan, urologue à Paris, mis à jour par Isabelle Eustache).
Un peu de vocabulaire
Il y a plusieurs formes d’incontinence urinaire :
- l’incontinence urinaire d’effort est caractérisée par une fuite involontaire d’urine par l’urètre survenant à l’occasion d’un effort physique, à la toux ou aux éternuements.
- L’incontinence urinaire par urgences mictionnelles est caractérisée par une fuite involontaire d’urine, accompagnée ou immédiatement précédée d’un besoin urgent et irrépressible d’uriner aboutissant à une miction ne pouvant être retenue. Les terminologies d’incontinence par impériosité ou d’impériosité urinaire (IU) sont aussi utilisées. Les spécialistes parlent aussi de vessie hyperactive.
- L’incontinence urinaire mixte qui combine les deux formes d’incontinence
Quelles sont les victimes ?
Bien que l’incontinence soit un sujet tabou, on sait qu’elle touche un large public de tous les âges, hommes et femmes confondus. En effet, contrairement aux idées reçues, l’incontinence urinaire n’est pas l’apanage des troisième et quatrième âges. Les études de prévalence montrent par exemple que l’incontinence des femmes est de 12% entre 20 et 29 ans et atteint 32%, après 80 ans.
Chez la femme, l’incontinence est le plus souvent de type urinaire d’effort et concerne 50% des patientes, plutôt chez les femmes jeunes (moins de 50 ans), on ne trouve que de 10 à 20 % d‘impériosités urinaires, plutôt chez les femmes âgées. Les femmes sont plus touchées que les hommes par les problèmes de fuites urinaires. Cela est la conséquence des grossesses, des accouchements et de la ménopause.
Chez l’homme, l’incontinence par impériosité est équivalente à celle de la femme, soit de 12% à 16% pour la population jeune et la prévalence augmente avec l’âge. L’incontinence urinaire d’effort chez l’homme est souvent consécutive à la présence d’une pathologie de la prostate.
Description et fonctionnement de l’appareil urinaire
Pour mieux comprendre comment les choses se passent, faisons un peu d’anatomie, et décrivons tout d’abord l’appareil urinaire. En premier, on trouve les reins qui filtrent et épurent le sang et produisent l’urine. L’urine sort des reins et s’écoule en permanence, via les uretères, vers la vessie. La vessie est reliée à l’orifice urinaire par un tuyau, l’urètre, long chez l’homme, plus court chez la femme. La vessie comprend 2 parties :
- la partie supérieure appelée « dôme vésical » ou « dôme de la vessie » Le dôme vésical est très élastique et permet à la vessie de jouer un rôle de réservoir d’urine entre chaque miction. Il contient un muscle puissant, le détrusor qui en se contractant lors de la miction évacue l’urine vers l’office urinaire.
- la partie inférieure appelée « col vésical » : Le col vésical est le point de départ de l’urètre. Il est constitué par 2 muscles en forme d’anneau, les sphincters urétraux, interne et externe, dont le rôle est d’empêcher l’urine de sortir de la vessie. Ces sphincters interne et externe sont ouverts pendant la miction et fermés en dehors de la miction (ils fonctionnent comme des robinets).
Comment fonctionnent normalement la vessie et l’urètre ?
Le fonctionnement de la vessie comprend 2 phases : une phase de remplissage et une phase de vidange. Pendant le remplissage, l’urine sort en permanence des reins et s’écoule vers la vessie, via les uretères. Entre 2 mictions, la vessie se remplit progressivement d’urine. A partir d’une certaine quantité d’urine, apparait un besoin d’uriner. Plus la vessie se remplit, plus le besoin d’uriner augmente. Cette sensation se ressent grâce à des capteurs placés dans la paroi de la vessie. Pendant le remplissage, les 2 sphincters sont fermés.
La phase de vidange est déclenchée volontairement par la personne qui décide d’uriner. L’ordre part du cerveau et entraîne les actions suivantes simultanées et cordonnées :
- les 2 sphincters se relâchent et s’ouvrent comme des robinets pour permettre à l’urine de sortir de la vessie vers l’urètre.
- le détrusor se contracte vigoureusement et chasse l’urine vers l’urètre et l’office urinaire
- la contraction du détrusor empêche l’urine de remonter vers les reins
Après la miction, le détrusor se relâche et les sphincters se ferment. Quand le fonctionnement de l’appareil est normal, comme il vient d’être décrit, il y a de 4 à 8 mictions par jour et généralement aucune, la nuit.
Impériosité urinaire
Que se passe-t-il en cas d’impériosité urinaire ? La personne atteinte éprouve brutalement et sans avertissement préalable le besoin impérieux d’uriner. Ce besoin doit être satisfait et ne peut être différé que de quelques dizaines de secondes, quelquefois après avoir mouillé ses sous-vêtements, son pantalon ou sa jupe ! Cela oblige la victime à étudier ses déplacements et ses sorties du domicile en repérant à l’avance les toilettes et constitue un handicap familial, social et professionnel.
De plus, pour le Parkinsonien atteint d’akinésie, se lever la nuit en toute hâte en cas d’impériosité, accroît le risque de chutes, pouvant entraîner des fractures.
Quelles sont les causes de l’impériosité ?
Les causes en sont des contractions anormales du détrusor, alors que la vessie est peu remplie. Les sphincters urétraux sont fermés, mais la pression dans la vessie, en raison de la contraction du détrusor, devient supérieure à la pression des sphincters. Alors les sphincters s’ouvrent et l’urine sort vers l’urètre. Cette miction se fait de façon involontaire et par ailleurs peut être favorisée par des stimuli (eau qui coule, clé dans une porte). On constate une augmentation du nombre de mictions par jour et par nuit (parfois le double). On parle parfois « d’hyperactivité vésicale » et aussi de « vessie hyperactive ».
Comment expliquer la contraction anormale du détrusor ?
La contraction du détrusor est sous la dépendance de récepteurs (appelés récepteurs muscariniques) contenus dans la paroi de la vessie. La contraction du détrusor se produit, lorsqu’une molécule appelée acétylcholine, libérée par des neurones et transmise à la vessie par le nerf parasympathique, se fixe au niveau des récepteurs muscariniques.
Chez une personne non incontinente, la molécule acétylcholine est libérée sous commande du cerveau, lorsque l’envie d’uriner se fait ressentir. La contraction du détrusor est commandée et la miction est contrôlée.
Chez une personne atteinte d’impériosité urinaire, la molécule acétylcholine est libérée par le cerveau, sans contrôle conscient et volontaire de la personne, d’où des mictions incontrôlées. L’impériosité urinaire, dans ce cas, a donc une raison neurologique, et se retrouve par exemple chez les patients atteints de la sclérose en plaques ou de la maladie de Parkinson.
On notera toutefois que l’impériosité urinaire peut aussi avoir d’autres causes, par exemple des causes urologiques, comme les irritations de la muqueuse vésicale, dues à des cystites.
Les traitements médicamenteux
Parmi les différents types d’incontinence, seule l’incontinence urinaire par impériosité bénéficie de médicaments efficaces pour son traitement. On a vu comment la molécule acétylcholine est émise de façon intempestive, puis captée par les récepteurs muscariniques, provoque la contraction du détrusor. Le rôle des médicaments sera donc de bloquer les récepteurs muscariniques et ainsi de diminuer la capacité de la vessie à se contracter.
Les médicaments les plus utilisés sont les anticholinergiques / antispasmodiques. Tous ces médicaments utilisés dans le traitement de l’hyperactivité vésicale agissent comme antagonistes des récepteurs cholinergiques muscariniques, à l’origine des contractions du détrusor. Les médicaments les plus courants : le Trospium® (Trosec®), l’Oxybutynine® (Ditropan®), la Darifénacine® (Enablex®), la Solifénacine® (Vesicare®).
Tous ces médicaments présentent des effets indésirables (sécheresse buccale, maux de tête…), ainsi que des contre-indications (risque de glaucome avec fermeture de l’angle). Mais ils ont fourni à certains patients atteints d’impériosités urinaires des solutions non invasives (en particulier le Vesicare®). Ces médicaments sont décrits dans le bulletin d’information du Centre Hospitalier Universitaire du Québec.
Consulter un urologue
Le patient parkinsonien au fur et mesure de l’évolution de sa maladie consulte, après son médecin généraliste, tout d’abord un neurologue, puis assez rapidement après la confirmation des premiers troubles Parkinsoniens et l’annonce du diagnostic, un kinésithérapeute et un orthophoniste.
Les troubles urinaires n’apparaissent généralement pas tout de suite, et le parkinsonien n’éprouve donc pas la nécessité de consulter un urologue. Le sujet des troubles urinaires est tabou pour beaucoup de personnes qui préfèrent ne pas en parler. Plus de la moitié des personnes atteintes garde le silence. Ce comportement est très dommageable, car à partir d’un certain âge, le risque de survenue de pathologies urologiques, d’origine ou non Parkinsonienne, croit rapidement.
Quand se manifeste chez le Parkinsonien un trouble urinaire, quel qu’il soit, il faut en parler à son généraliste et au neurologue et consulter un urologue. L’urologue a la compétence et les moyens techniques pour analyser le problème et proposer des solutions.
Par ailleurs, parler d’un trouble urinaire, par exemple de ses impériosités urinaires, à son entourage familial, reste encore un sujet tabou pour beaucoup de personnes. En parler sobrement permet pourtant de supprimer bien des incompréhensions.
Pour conclure, il serait souhaitable, à partir d’un certain âge, par exemple 60 ans de consulter par prévention un urologue (éventuellement un gynécologue pour les femmes).
Enfin, la consultation d’un urologue est indispensable en cas de survenue de troubles urinaires, comme les impériosités urinaires.
Bibliographie : Site Internet de Sphère Santé (L’incontinence urinaire par le docteur Dahan, urologue à Paris).
Rédigé par Jean Pierre Lagadec
Éditorial
Publié le 04 octobre 2014 à 10:32Article paru dans LE PARKINSONIEN INDÉPENDANT n°58
Notre journal s’ouvre sur un texte qui n’est pas très attirant, je le reconnais ! Nous n’aimons pas parler des incontinences, sans doute un vieux fond de notre enfance : c’est sale et malpropre ! Mais nous avons toujours voulu affronter la réalité de la maladie même sous ses jours les moins intéressants, j’ajouterais surtout sur ce qui fait problème à chacun et vous, lecteur, savez bien nous en remercier !
Donc, notre souci est de vous informer le plus sereinement possible des réalités mais aussi des solutions qui existent même si elles ne sont pas toutes performantes. Ainsi, l’article qui suit fait état des médecines traditionnelles africaines qui utilisent les feuilles et l’écorce d’un arbuste local, le « Voacanga africana » pour soigner les maladies type Parkinson et Alzheimer : nous avons beaucoup à apprendre des sociétés traditionnelles sur leurs expériences millénaires.
Nous nous penchons, ensuite sur la santé buccale qui peut être source de dénutrition si elle n’est pas rigoureusement respectée. Nous apprenons ensuite que des éléments existant dans les yogourts, ont des propriétés neuroprotectrices. Et pour finir, même s’il ne s’agit que d’un cas isolé, nous rappelons que certains médicaments peuvent provoquer des effets secondaires désagréables. Il m’est apparu important de le faire passer même si cela ne concerne qu’une infime minorité de personnes : cela permettra d’aider celle qui se serait senti touchée par le phénomène sans vouloir en parler du fait de la honte que cela peut provoquer.
Un texte de loi dont on ne parle pas assez, à mon avis, est en cours de lecture à l’Assemblée Nationale. Elle nous concerne tous puisqu’il s’agit du vieillissement de la société française et de l’augmentation des personnes âgées dépendantes par un phénomène naturel lié à la démographie. A notre connaissance, une seule parlementaire en a fait état provoquant une rencontre dans le Finistère avec les associations pour vérifier qu’il y avait une reconnaissance des besoins et de bonnes réponses à ceux-ci. Pourquoi ne pas interpeller nos élus de proximité qui devraient plus souvent nous interroger pour exécuter correctement leur mandat ?
Un pilier de l’action conduite dans le Morbihan est décédé et des hommages appuyés viennent rappeler la mémoire de Geneviève Perrault. Nous nous joignons à ces démarches rappelant combien nous est précieux l’engagement des bénévoles à tous les niveaux de notre vie de malade !
Enfin, le très beau témoignage d’un prêtre qui s’interroge sur son avenir mais qui conclut : « personne n’est à l’abri. N’y aurait-il de la place que pour les parfaits » dans la société ? Bien sûr que non…
Bonne reprise après ces vacances peut-être pluvieuses ?
Mais ici, dans le sud ce n’est pas le cas !
Jean GRAVELEAU
« Je m’intéresse à l’avenir, car c’est là que j’ai décidé de passer le reste de mes jours »
Woody Allen.
« La seule chose qui puisse empêcher un rêve d’aboutir, c’est la peur d’échouer »
Paulo Coelho.
Transmis par Soize Vignon
Un patch médical pour soigner la maladie de Parkinson
Publié le 02 octobre 2014 à 14:45Article tiré du site bulletins-electroniques.com
La maladie de Parkinson est une affection neurodégénérative chronique, qui évoluent lentement et dont l’origine est souvent inconnue. Elle cause la disparition progressive des neurones dopaminergiques dont la fonction est de fabriquer et libérer la dopamine, un neurotransmetteur indispensable au contrôle des mouvements, en particulier des mouvements automatiques.
Pour lire cet article dans son intégralité, suivez ce lien…
Parkinson’s UK et Global Kinetics Corporation collaborent pour fournir une nouvelle technologie prometteuse de soins de santé mobiles (mHealth) à travers le Royaume-Uni
Publié le 01 octobre 2014 à 08:13article trouvé sur le site businesswire.com
Le Parkinson’s KinetiGraph, ou PKG, est une technologie portée au poignet qui enregistre automatiquement les données motrices et des informations hautement spécifiques sur la concordance des médications. Ces informations de valeur assisteront les médecins traitants pour surveiller plus précisément les symptômes et ainsi mieux gérer la condition.
Pour lire cet article dans son intégralité, suivez ce lien…
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