Vu sur le net : Une nouvelle source de neurones dans le cerveau adulte
Publié le 31 octobre 2008 à 09:39Des chercheurs de l’Institut Pasteur et du CNRS viennent d’identifier une nouvelle source de production de neurones dans le cerveau adulte. Leurs travaux, publiés dans le Journal of Neuroscience, apportent la preuve des capacités intrinsèques du cerveau à s’auto-réparer. Ils ouvrent ainsi des perspectives inattendues pour le développement de thérapies, notamment pour le traitement des pathologies neurodégénératives, comme la maladie de Parkinson ou la Chorée de Huntington.
La suite de l’article : http://www.gazettelabo.fr/2002breves/1008/cerveau.htm
Vivre plus longtemps chez soi
Publié le 09 octobre 2008 à 15:43Paru dans LE PARKINSONIEN INDÉPENDANT N°34-septembre 2008
Source : l’Information Service Malakoff Méridic Septembre 2008
Aujourd’hui, nous comptons1,3 million de Français de plus de 85 ans , ils devraient être 2 millions en 2015 ; la question de perte d’autonomie est désormais cruciale.
Vivre le plus longtemps possible chez soi pour le bien-être mais aussi pour la pérennité du système de protection sociale, tel est l’enjeu… Des solutions existent, à mettre en place dès que nécessaire.
Quelques conseils pour vivre plus longtemps chez soi :
- se faire aider : penser aux livraisons des courses proposées par les supermarchés ou les associations de quartiers. La livraison ou la préparation de repas à domicile est généralement un grand soulagement pour les personnes fatiguées.
- Utiliser les chèques emploi service universels (Cesu) pour certains gestes quotidiens qui sont devenus pénibles : ménage – petits travaux de bricolage ou de jardinage. L’utilisation de ces chèques permet une simplification des démarches déclaratives mais aussi de bénéficier des avantages fiscaux liés à l’emploi d’une aide à domicile (50% des dépenses engagées dans la limite d’un plafond annuel). Le Centre Communal d’Action Sociale (CCAS) de votre ville pourra vous fournir de plus amples renseignements.
- Prendre soin de soi : faire une (ou des) marche chaque jour – Manger varié et équilibré – boire beaucoup d’eau et je dirais ne pas abandonner la coquetterie … (Jacqueline).
- Garder le contact : entretenir une vie sociale. La vie associative représente un tissu dans lequel vous pouvez vous impliquer et éviter l’isolement qui touche certains inactifs.
- Des outils pour se rassurer : lorsque les risques de chutes s’accentuent, il peut être rassurant d’investir dans un dispositif de téléassistance. Celle-ci eut être active ou passive, allant du simple bouton sur lequel on appuie en cas de problème, au détecteur électronique de chute (bracelet actimétrique1 qui prévient un service médical en cas d’absence suspecte de déplacements de la personne). Par ailleurs les distributeurs électroniques de médicaments permettent d’éviter les oublis de prises médicamenteuses.
Les alternatives à l’hospitalisation : la maladie amène souvent à un suivi médical ou à âtre assisté en permanence dans les tâches quotidiennes. Mais cette prise en charge ne signifie pas un passsage brutal du domicile à la maison de retraite.. Des solutions intermédiaires existent : l’hôpital de jour par exemple. Quant à l’hospitalisation à domicile, elle permet d’âtre suivi médicalement chez soi, après accord du médecin traitant et de la famille et si le logement est jugé adapté. Pour en savoir plus adressez-vous à votre médecin ou à l’Agence Régionale de l’Hospitalisation (ARH). - La maison de retraite à temps partiel — Possible dans certaines maisons de retraite : Accueil de jour – Accueil lorsque la famille part en vacances ou lorsqu’un événement survient et oblige à un accueil temporaire de quelques semaines ou quelques mois. Une partie de ces frais peut être prise en charge par l’APA.
Dans tous les cas, entre les premiers signes de la dépendance et le besoin constant de soins, il existe de nombreux paliers. Le mieux est de se renseigner le plus tôt possible auprès de la Direction Départementale de l’Action Sanitaire et Sociale (DDASS) ou du Centre Loal d’Information et de Coordination (CLIC) de votre département.
Lu par Jacqueline GEFARD-LE BIDEAU
1L’actimétrie est la mesure et l’enregistrement des mouvements corporels pendant plusieurs jours, et, par extension, l’analyse de l’activité d’une personne
Quelles Aides pour le maintien à domicile ?
Publié le 08 octobre 2008 à 14:01Paru dans LE PARKINSONIEN INDÉPENDANT N°34-septembre 2008
Source : l’Information Service Malakoff Méridic Septembre 2008
Depuis que le gouvernement a lancé le plan Solidarité Grand Age en 2006, les aides publiques en faveur du maintien à domicile sont de plus en plus axées sur l’offre de services à la personne et le soutien aux familles aidantes.
L’an dernier, selon une étude de la DREES (Direction de la Recherche des Etudes de l’Evaluation et des Statistiques), 60% des bénéficiaires de l’Aide Personnalisée à l’Autonomie (APA) vivaient à domicile, contre 40% en Etablissements d’Hébergement pour Personnes Agées (EHPA)
Attribuée par le Conseil Général, cette aide s’adresse aux 60 ans et plus, ayant besoin d’un soutien pour les tâches quotidiennes. Elle n’est pas soumise à conditions de ressources, mais son calcul tient compte des revenus des bénéficiaires ainsi que de leur degré de dépendance, évalué lors d’un entretien. Elle peut être accordée aux personnes vivant chez elles, mais aussi aux proches qui les assistent. En effet, pas moins de 26% des personnes les plus dépendantes sont prises en charge par leurs familles.
En faire la demande auprès du Centre Communal d’Action Sociale (CCAS) de votre ville.
DES ALTERNATIVES à L’APA
Si l’APA vous est refusée vous pouvez en revanche recevoir l’Aide Sociale aux Personnes Agées, pour de nombreux services : aide aux repas, ménage, bricolage, aide aux déplacements…Vous en bénéficiez si vos ressources annuelles sont inférieures à 7.719,52 € pour une personne seule et à 13.521,27 € pour un ménage (allocation logement et retraite du combattant non comprises). S’adresser au CCAS.
Si vos ressources sont supérieures à ces montants, vous pouvez en bénéficier par l’intermédiaire de votre caisse de retraite.
Par ailleurs, un dense réseau de bénévoles est disponible pour vous soulager : l’Aide à domicile en milieu rural (ADMR), un maillon d’associations au service de la personne qui représente plus de 100.000 bénévoles en France.
Voir ADMR – 184 A rue du Faubourg Saint-Denis – 75010 PARIS – Tél 01 44 65 55 55
Internet : www.admr.org
Pour en savoir plus sur les aides à domicile :
Agence Nationale des Services à la Personne – 3 square Desaix – 75015 PARIS –
tél 01 45 78 26 90
Internet : www.servicesalapersonne.gouv.fr
Lu par Jacqueline GEFARD-LE BIDEAU
Informations sociales : Dispositif de soutien au départ en vacances des aidants familiaux
Publié le 07 octobre 2008 à 08:42Paru dans LE PARKINSONIEN INDÉPENDANT N°34 – septembre 2008
Source « Vacances Ouvertes » Région Poitou Charentes
CONTEXTE
En 2006, la Région Poitou-Charentes a souhaité confier à Vacances Ouvertes une étude sur l’accompagnement au départ en vacances des personnes qui sont en situation dite « d’aidant », c’est-à-dire les personnes de la famille ou de l’entourage proche qui interviennent quotidiennement dans l’aide ou le soutien à une personne âgée. Il apparaît que ce public est susceptible d’un soutien spécifique au départ en vacances pour deux raisons :
- il est essentiellement constitué de personnes retraitées ayant des revenus limités
- ces personnes sont très souvent exclues des vacances.
Pour 2008, Vacances Ouvertes propose donc les jalons d’un dispositif expérimental d’aide au départ pour les aidants familiaux de la région Poitou-Charentes.
INTÉRETS DU SOUTIEN AUX AIDANTS FAMILIAUX
Le soutien aux aidants familiaux est, pour de nombreuses raisons, indispensable aujourd’hui.
D’abord soutenir les aidants permettrait de limiter les coûts des politiques vieillesse. Le maintien à domicile des personnes âgées est très directement lié à l’accompagnement quotidien assuré par leurs proches.
Ensuite, l’aide apportée par les proches est différente et complémentaire de celle apportée par les professionnels. Elle ne se réduit pas à l’accomplissement de gestes techniques mais est un signe de la vivacité du lien intergénérationnel, constitutif de la construction identitaire des individus, et donc, des sociétés qu’ils forment. Le soutien aux aidants familiaux participe donc à la construction sociale.
Enfin, il s’agit de soutenir les aidants car ils constituent un public fragilisé à risque. La prise en charge d’une personne âgée a un impact sur la santé physique et psychologique de l’aidant. Il existe une véritable pathologie de l’aidant : asthénie croissante, surmenage, insomnies, stress, dépression, risque plus élevé de pathologies cardio-vasculaires et cancéreuses.
Au plan social, les aidants familiaux souffrent d’isolement et de solitude, ont des activités de loisirs réduites et des risques plus importants de difficultés financières. Or, il est nécessaire de préserver la santé physique et psychique des aidants pour permettre qu’ils restent aidant.
Le soutien aux aidants familiaux est non seulement le garant de solidarités intergénérationnelles ou de liens sociaux mais implique aussi des solutions d’allégement en termes de politique vieillesse et de prise en charge financière de nos personnes âgées.
LÉGITIMITÉ D’UN PROJET VACANCES
S’il est indispensable d’encourager la reconnaissance des aidants familiaux, il est primordial de prendre en compte leur besoin de répit.
Les aidants ne s’autorisent pas à penser aux vacances car ils n’envisagent pas de solution de remplacement satisfaisante auprès de la personne âgée qu’ils soutiennent. Par ailleurs, ils ne savent pas toujours où s’adresser.
Quatre réponses peuvent être apportées à la question : « Pourquoi des vacances pour les aidant familiaux ? »
Les interrogations, les craintes et résistances visées dans les actions d’aide aux aidants peuvent apparaître en périphérie d’un projet destiné à l’aidant. Il paraît plus facile d’accompagner l’aidant sur ces questions par le biais d’un projet dynamique qui le concerne.
La mise en œuvre d’un projet vacances, dans l’objectif de soulager les aidants, repose sur un levier puissant : celui du plaisir.
La loi du 29 juillet 1998 relative à la lutte contre les exclusions stipule que « l’égal accès de tous, tout au long de leur vie (…) aux vacances et aux loisirs constitue un objectif national ». Pour cette seule raison, l’aide au départ en vacances des aidants familiaux, public manifestement exclu des vacances, est légitime.
Enfin, ce soutien permet de donner un contenu à la notion de « droit au répit ». Les aidants se sentent souvent coupables de revendiquer du temps pour eux. Bien plus que du répit, les aidants familiaux ont besoin de temps pour eux.
ACTIONS PROPOSÉES PAR VACANCES OUVERTES
Les aidants intéressés doivent contacter Vacances Ouvertes qui pourra leur proposer plusieurs types d’accompagnement selon leurs besoins :
Une aide logistique dans la recherche d’une éventuelle solution de remplacement pour la personne aidée (principalement mise en relation avec le CLIC — Centre Local d’Information et de Coordination) et dans la recherche d’un lieu de vacances. Une aide financière, versée sous conditions de ressources.
Les aidants construisent ensuite leur projet de vacances (liberté quant au type de séjour, à la destination, …).
Vacances Ouvertes peut également soutenir des structures qui prévoient des séjours collectifs avec des aidants (ou des aidants et les personnes aidées) ou qui envisagent simplement d’accompagner des aidants dans la construction d’un projet vacances.
CONCLUSION
La nécessité de soutenir les aidants est désormais admise par tous.
Ces soutiens se heurtent encore trop souvent, malheureusement, à un écueil majeur : celui de convaincre les aidants de bénéficier de l’action.
Vacances Ouvertes cherche donc à mettre en place un dispositif simple d’accès, adapté et concret dont l’objectif principal est de permettre aux aidants un temps de répit, de prendre du temps pour soi.
Proposer un projet vacances comme outil a une action d’aide aux aidants ne va pas de soi. il s’agit d’une approche radicalement nouvelle de l’aide aux aidants. A ce titre,
MONTER UN PROJET DE VACANCES POUR LES AIDANTS FAMILIAUX RELÈVE D’UNE VÉRITABLE INNOVATION SOCIALE.
Transmis par Raoul Griffault
Une approche intéressante de la maladie
Publié le 06 octobre 2008 à 08:59Paru dans LE PARKINSONIEN INDÉPENDANT N°34 – septembre 2008
Nous avons en son temps fait part de notre lecture de l’ouvrage de Thierry Janssen intitulé « La solution intérieure » paru chez Fayard (Le Parkinsonien Indépendant n°30 de septembre 2007)
Son approche de la maladie est suffisamment originale pour nous donner quelques clés et nous aider à trouver nos propres solutions à toutes formes de maladie.
Dans une interview orale sur Internet, il exprime clairement son point de vue, qui peut nous donner espoir dans une réduction de nos difficultés si nous essayons de suivre ses conseils.
Si vous êtes intéressés, vous pouvez visiter le site suivant :
http://www.lanutrition.fr/Thierry-Janssen-La-Force-des-emotions-a-1918.html
Jean GRAVELEAU
graveleau.jean2@wanadoo.fr
La personne de confiance
Publié le 04 octobre 2008 à 12:11Paru dans LE PARKINSONIEN INDÉPENDANT N°34 – septembre 2008
Le mercredi 4 juin, l’Espaces des Usagers du CHU de Nantes proposait une conférence-débat sur la personne de confiance avec pour intervenant Dr Annie Rochedreux du service de soins palliatifs et soins de support et Isabelle Marcoux de l’unité de recherche en sciences humaines et sociales appliquées en cancérologie.
Dans le cadre du droit des patients, depuis mars 2002, il est fait obligation au personnel de l’hôpital que le patient puisse désigner une personne de confiance qui va intervenir en quelque sorte comme porte-parole. Dans certains établissements privés, la demande de désigner une personne de confiance se fait lorsque l’on remplit le questionnaire d’entrée, à l’hôpital, cette démarche est menée par les infirmières qui vont prendre le temps de dialoguer avec le patient car désigner une personne de confiance demande réflexion.
La personne de confiance jouera le rôle d’intermédiaire entre le patient et l’équipe médicale et va intervenir comme un nouvel acteur tout au long des soins. Sa présence est d’autant plus importante que le patient souffre d’une maladie grave ou incurable et n’est pas toujours dans la capacité de recevoir les informations du corps médical ou d’assumer toutes les démarches dans l’établissement.
André apporte son témoignage. Il a accompagné un ami qui souffrait d’une maladie orpheline et était atteint d’une perte d’autonomie qui le rendait « légume » alors qu’il conservait une vivacité intellectuelle. Au fil des mois André a intégré l’équipe de soins palliatifs et a contribué à offrir à son ami une fin de vie apaisée et à défendre sa dignité. De cette expérience qui exige une grande implication et une grande disponibilité, on n’en sort pas indemne nous dit-il. Par sa présence, il a joué ce rôle d’intermédiaire, il a aidé le personnel à mieux comprendre le malade pour mieux prendre les décisions et a participé à créer de l’harmonie autour du patient.
Anne, infirmière, intervient pour apporter le point de vue du service du Centre Gauducheau et nous fait part de ses interrogations : quelle place pour ce nouveau partenaire dans la prise en charge ?
- dans un premier temps, l’infirmière propose au patient de désigner une personne de confiance : réponse favorable 9 fois sur 10 et souvent le conjoint. Ensuite, elle informe la personne de confiance à quoi elle s’engage (démarche chronophage : compréhension de l’enjeu, préparation de l’usager, temps de la réflexion)
- difficultés après désignation :- identification de la personne de confiance, faire sa connaissance, ajuster les rôles, équilibre à trouver, « activation » de la personne de confiance : elle est sollicitée par l’équipe, mais souvent difficultés à être impliquée.
- Reste la question de l’information de l’état du malade tout en conservant le secret médical ?
- Les avantages : facilité de prise de décision, surtout en phase terminale, accompagnement de qualité, reconnaissance des proches, meilleur respect du patient.
En conclusion : encore des efforts à faire pour former les soignants et informer les usagers.
Annie Rochedreux nous précise la mission et les droits de la personne de confiance. Toute personne majeure hospitalisée (à l’exclusion des mineurs et des personnes sous tutelle) choisit librement soit un membre de sa famille, soit un proche, soit le médecin traitant comme personne de confiance. La désignation se fait par écrit, sur fiche spéciale, elle est valable pour la durée du traitement.
L’objectif est d’être soutenu moralement tout au long de sa prise en charge. La personne de confiance aide à prendre les décisions concernant sa santé et est garante du droit.
Sa mission : accompagner dans les démarches dans l’établissement et participer aux décisions thérapeutiques. Elle peut assister aux entretiens médicaux (sauf si le patient ne le souhaite pas). Le médecin ne peut refuser sa présence et ne peut opposer le secret médical.
La personne de confiance est consultative dans les situations où le patient est hors d’état d’exprimer sa volonté et l’équipe médicale n’est pas tenue à suivre ses indications.
Le droit à l’information est octroyé à la personne de confiance en cas de diagnostic ou pronostic graves (sauf si le patient s’oppose à cette information).
L’information donnée à la personne de confiance ne dispense pas d’informer la famille et les proches.
L’avis de la personne de confiance prévaut sur celui de la famille.
Lors d’un échange, on est venu à parler des limites du rôle de la personne de confiance qui n’a qu’un rôle consultatif auprès de l’équipe médicale pour traduire les volontés du patient lorsque celui-ci n’est plus à même de s’exprimer. Ce qui est très frustrant. D’où la nécessité, pour ceux qui le désirent, de rédiger sur papier libre les « directives anticipées ». Toute personne majeure peut rédiger des directives anticipées pour le cas où elle serait un jour hors d’état d’exprimer sa volonté. Ces directives anticipées indiquent le souhait de la personne relatif à sa fin de vie concernant les conditions de la limitation ou l’arrêt du traitement, datées et signées elles sont valables trois ans. Elles sont révocables à tout moment.
Pour finir, Isabelle Marcoux nous dresse un tableau comparatif sur la personne de confiance dans le cadre des décisions médicales de fin de vie entre la France, le Canada et les Pays-Bas, sur les mesures existantes pour faire valoir les volontés de soins en fin de vie et les prises de décisions de limitation de traitement. Il en ressort qu’en France il y a moins d’information d’une manière générale et que la loi est plus restrictive.
A la question, la personne de confiance est-elle un bon représentant de la volonté de la personne malade ?
Un premier constat, les proches font de meilleurs représentants que le médecin traitant (disponibilité).
On remarque aussi que, généralement, plus on est malade et plus on est en demande de soins et les directives anticipées, souvent rédigées hors contexte médical, peuvent être remises en cause. Il existe une réaction STP (stress post traumatique) chez les personnes qui ont participé aux décisions. La présence de directives anticipées diminue l’impact du stress, les discussions préalables et une meilleure connaissance des préférences allègent le fardeau de la décision.
On constate qu’un proche sur deux ne veut pas participer au processus de décision.
Quant au droit à l’information, la réponse est que l’on peut tout dire mais pas n’importe comment.
En conclusion, être la personne de confiance est un engagement qui ne se prend pas à la légère. Accompagner une personne malade exige de s’adapter au travail d’une équipe médicale, d’être le porte-parole auprès de la famille et peut demander une grande disponibilité
Proposé par Guy SEGUIN
guymaick@wannadoo.fr
La musicothérapie
Publié le 03 octobre 2008 à 10:39Article par dans LE PARKINSONIEN INDÉPENDANT N°34 – septembre 2008
Laurence Marie, pionnière en musique thérapeutique
Par Emmanuelle Chapados de L’Étoile, le 7 juin 2008
Laurence MARIE allège la souffrance et illumine des vies avec sa harpe. Elle pratique la harpe thérapeutique et la harpe thérapeutique vibroacoustique au Conservatoire de musique Rivière Chocolat et à l’École Camille Vautour de Saint-Antoine. Elle se rend aussi parfois chez des gens qui ne peuvent pas se déplacer et accueille des clients chez elle dans son petit bureau à Shédiac.
« La musique thérapeutique est un art basé sur la science des sons. C’est de la musique acoustique jouée ou chantée sur mesure pour les besoins immédiats du client. Pour moi, c’est d’arriver par les quatre principes : l’utilisation d’éléments intrinsèques de la musique live afin de créer un environnement qui favorise la guérison, les vibrations, la résonance et l’entraînement, à quelque guérison, que ce soit au niveau physique, mental, émotionnel, psychologique, spirituel », explique Mme MARIE.
Avec les enfants, elle trouve que la harpe thérapeutique est ce qu’il y a de mieux, car elle peut utiliser une méthode interactive avec eux alors qu’avec la thérapie vibroacoustique, le patient doit rester immobile sur un matelas spécial. Durant la thérapie vibroacoustique, la harpe de Laurence est amplifiée jusque dans les quatre hauts parleurs situés au niveau du bassin, de la poitrine et des deux côtés de la tête dans le matelas. Cela fait en sorte que la personne entend la musique et la ressent. Laurence témoigne des bienfaits de ces thérapies au niveau de la douleur, du stress, du contrôle des tremblements dus à la maladie de Parkinson et de la tension artérielle, entre autres. Elle dit aussi réussir parfois à sortir des enfants de leur autisme.
« Ce qui marche dans ce genre de thérapie (vibroacoustique), c’est les vibrations de la harpe. La harpe est l’instrument qui vibre le plus et quand tu es sur le matelas, tu ressens les vibrations, physiquement, mais aussi aux autres niveaux. », Ajoute-t-elle.
Laurence MARIE travaille dans le domaine de la santé depuis la jeune vingtaine. Née en France, elle est partie étudier et travailler en Angleterre à l’âge de 18 ans. Ce pays était tellement à court d’infirmières qu’il a payé sa formation. Elle a plus tard immigré au Canada avec son mari et sa fille. Mme MARIE a joué du piano et de la guitare jusqu’à l’âge de 13 ans, quand sa mère a décidé qu’elle ne jouerait plus. Adulte et mère à son tour, elle s’est fait plaisir et a « soigné son cœur blessé » par cette interdiction en obtenant, armée de son violon et son archet, un baccalauréat en musique à l’Université de Moncton. Elle a aussi, par la suite, étudié en homéopathie et en naturopathie à Montréal.
« À un moment donné, j’avais pensé que ce serait intéressant de pouvoir utiliser mes connaissances dans les deux domaines ensemble, d’utiliser la musique comme moyen de guérison » , partage Laurence.
Elle est donc retournée aux études pour obtenir son certificat de praticienne de harpe thérapeutique au « International Harp therapy program » de San Diego en 2001 et son certificat de praticienne de harpe thérapeutique vibroacoustique en 2006. Elle a dû faire des stages pratiques dans des hôpitaux et des centres de soins à San Diego, mais aussi à l’hôpital Georges‑L.-Dumont de Moncton et à l’hôpital de Sainte-Anne-de-Kent.
Elle est de l’avis que le milieu hospitalier du Nouveau-Brunswick, à comparer à celui des provinces comme l’Alberta et le Manitoba, est encore fermé aux thérapies alternatives ou complémentaires du genre. Selon Mme MARIE, les infirmières et certains médecins qui l’ont côtoyée appuient son travail. Ils ont vu des malades aux soins palliatifs mourir paisiblement et sans médicaments, les patients et les travailleurs de sections entières de l’hôpital plus calmes et les parents des malades avoir un moment de répit quand elle jouait sa harpe. Elle n’a tout de même pas réussi à obtenir un poste à l’hôpital Georges‑L.-Dumont comme elle aurait souhaité.
« C’est la bureaucratie qui bloque ça. Ce qui n’aide pas c’est qu’on est habitué que tout soit gratuit pour les soins médicaux. Soit le gouvernement ou les assurances payent. Ça ralentit la clientèle comme quand les massothérapeutes et les chiropraticiens ont commencé, mais une fois que les assurances ont réalisé que ça valait la peine, la clientèle s’est faite… et là je suis la seule ici (musicienne thérapeute). C’est pour ça que je suis une pionnière », précise Mme Marie.
La harpe thérapeutique à elle seule ne permet pas à Laurence de gagner sa vie. Elle est aussi traductrice autodidacte. Elle souhaite continuer à être musicienne thérapeutique au moins jusqu’à ce qu’il y ait une relève qui puisse se charger de ses patients. Elle sourit en disant que maintenant qu’elle fait ce travail, elle n’est plus « stressée » ni déprimée par son travail. Elle ajoute que c’est le plus beau travail qu’elle a fait de sa vie.
Laurence Marie
Infirmière
Harpiste
Musicienne thérapeute au Conservatoire de musique Rivière Chocolat
Diplômée de l’Université de Moncton en musique
Lu par Henri MINAREThenri.minaret@orange.fr
Effets durables des substances addictives : un nouveau mécanisme mis au jour
Publié le 01 octobre 2008 à 08:37Article paru dans LE PARKINSONIEN INDÉPENDANT n°34 – septembre 2008
Jean-Antoine Girault, Directeur de l’Institut du Fer-à-Moulin (U839), centre de recherche de l’Inserm et de l’Université Pierre- et Marie-Curie, et ses collaborateurs viennent de mettre au jour un nouveau mécanisme moléculaire qui explique l’influence, sur le cerveau, de substances telles que la cocaïne.
Les substances qui entraînent une dépendance (substances addictives) telles que la cocaïne, la morphine, les amphétamines exercent leurs effets sur le cerveau en détournant un système normal d’apprentissage auquel participe la dopamine, un transmetteur de « messages » chimiques entre neurones. Cet apprentissage fait notamment intervenir des modifications d’expression de gènes dans des régions cérébrales bien précises. Jean-Antoine Girault, Directeur de recherche à l’Inserm et son équipe viennent de mettre en évidence un nouveau mécanisme par lequel la dopamine est à l’origine de ces modifications au niveau du noyau des neurones. Ces travaux, publiés dans la revue Nature à l’adresse http://dx.doi.org/10.1038/nature06994, permettent de mieux comprendre les mécanismes normaux d’apprentissage et leurs « détournements » par les substances psychoactives. Ils pourraient aussi ouvrir, à terme, de nouvelles perspectives pour le traitement de maladies dans lesquelles la dopamine est impliquée.
Les drogues telles que la cocaïne ou la morphine, qui induisent une dépendance, exercent leurs effets addictifs en détournant le circuit cérébral dit “de la récompense”, dont la dopamine est un acteur majeur. La libération de dopamine dans le cerveau est en effet provoquée directement par la consommation de telles substances. Ce « signal dopamine » est alors interprété à tort par le cerveau comme ayant une valeur positive de récompense. En effet, normalement, la libération de dopamine est observée, lors de stimuli annonçant une récompense naturelle, comme la consommation de nourriture appétissante. La dopamine permet le fonctionnement normal de certaines régions du cerveau (le striatum). Elle facilite l’apprentissage de mouvements et joue un rôle dans la motivation. Ainsi, l’augmentation artificielle des taux de dopamine consécutive à la consommation d’une drogue, entraîne une stimulation chimique directe du circuit de la récompense. Cette hyperstimulation participe au besoin sans cesse accru, et irrépressible chez les sujets dépendants, de reproduire les conduites ayant amené à la prise de drogue.
Différents travaux ont montré que les effets durables des drogues sont dus à des changements d’expression de gènes dans les neurones sur lesquels agit normalement la dopamine. C’est pourquoi “la question à laquelle nous nous sommes intéressés est : Comment précisément la dopamine contrôle l’expression des gènes ?”, explique Jean-Antoine Girault.
Dans les travaux publiés aujourd’hui dans Nature, les chercheurs apportent probablement une partie de la réponse. Ils mettent en effet en évidence une nouvelle voie de signalisation impliquant plusieurs enzymes spécifiques, des protéines phosphatases, activée par la dopamine et aboutissant à une modification de la chromatine, ce matériel génétique présent dans le noyau des neurones. Ils montrent en particulier que, dans une région du cerveau appelée striatum, une protéine, la DARPP-32 s’accumule dans le noyau des neurones lorsqu’une souris reçoit une injection de cocaïne, d’amphétamine, ou de morphine. Les chercheurs observent ensuite que, lorsque la séquence d’acides aminés qui compose la protéine DARPP-32 est mutée sur un seul acide aminé, les souris sont moins sensibles aux drogues. De plus, les auteurs montrent que cette protéine n’est pas uniquement mise en jeu par des drogues, mais intervient aussi dans l’apprentissage d’un geste très simple, qui consiste, pour la souris, à mettre son museau dans un petit trou pour obtenir un peu de nourriture. Cet apprentissage suffit en effet à entraîner l’accumulation de DARPP-32 dans le noyau des neurones du striatum. Et, de la même manière, la mutation ponctuelle de la protéine DARPP-32 diminue la motivation pour obtenir de la nourriture après un tel apprentissage.
Ce travail élucide un nouveau mécanisme par lequel la dopamine contrôle l’expression de gènes dans les neurones. Il met en évidence l’importance de ce mécanisme dans les effets durables des drogues et permet également de déterminer la cascade des événements au niveau du neurone, qui président à l’apprentissage normal contrôlé par le circuit de la récompense. Ces résultats suggèrent des approches de recherche nouvelles dans le domaine du traitement de la dépendance aux drogues, et de certaines maladies mentales, pour lesquelles la dopamine est soupçonnée de jouer un rôle. Cette connaissance plus fine des mécanismes d’action de la dopamine au niveau moléculaire vise aussi à améliorer le traitement de la maladie de Parkinson, dans laquelle le rôle de la dopamine est central.
Source : NewsPress
article de La Revue de presse de Première ligne :
http:/premièreligne.ch/blog/2008/05/26
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