Enquête M A C I F Aidants et Aidés
Publié le 18 décembre 2010 à 08:00Article paru dans LE PARKINSONIEN INDÉPENDANT n°43 – décembre 2010
La M A C I F, particulièrement sensibilisée aux problèmes de santé et du maintien à domicile, a lancé en Janvier 2008 une grande enquête afin de mieux cerner les problèmes rencontrés par les aidants et les aidés. Cette enquête a été réalisée téléphoniquement par l’IFOP auprès de 1574 personnes représentatives de la population française, auxquelles il a été demandé si elles ou quelqu’un de leur foyer étaient ou avaient été aidant. La définition de l’aidant proposée était la suivante : Un aidant est la personne non professionnelle qui vient en aide à une personne dépendante de son entourage pour les activités de la vie quotidienne comme se coucher, se lever, s’habiller, se déshabiller, boire et manger, se laver, aller aux toilettes, se déplacer dans son logement.
C’est ainsi que 317 personnes se trouvent dans ce cas.
Les résultats qui me semblaient les plus significatifs et que j’ai retenus portent sur le profil des aidants, la personne aidée, l’identification des besoins, les démarches effectuées, le manque d’information et les attentes auprès des sources existantes.
- Sur les personnes interrogées, 7% sont ou ont été aidant
- Soins 1 fois par semaine 90%, Soins quotidiens 63% aident une personne de la famille
- N’ont pas d’aide de l’extérieur 58%
- La majorité des aidants sont des femmes soit 70%
- Les personnes aidées sont à 89% des membres de la famille proche, parents, conjoint.
- Les aidants à 92% n’assurent ni tutelle ni curatelle.
- L’âge moyen de la personne aidée est de 76 ans car 83% ont 65 ans et plus.
- Les principales raisons de l’aide : 51% longue maladie, 44% âge avancé, 30% handicap physique
- Les personnes aidées sont chez elles à 61%, au domicile de l’aidant 26%
- Aidants bénéficiant d’une aide professionnelle 49%. Aide non professionnelle 48% Sans aucune aide 22 %
- La majorité des aidants sont des retraités. Sont aidant depuis plus de cinq ans : 26 %
- Le temps moyen d’aide est de 5 heures par jour
- 50% des aidants effectuent au moins quatre actes par jour, les plus cités : les repas 68%, la toilette aller aux toilettes 56%, habillage, déshabillage 30%, faire les courses 30%, puis les promenades, les démarches administratives.
- Les aidants à 80% n’ont pas modifié leur activité
- Les aidants à 52% déplorent le manque de soutien moral, 33% le manque de soutien matériel et 16% le manque de temps pour soi.
- Le manque d’information est cité par 46% des aidants.
- Parmi les démarches effectuées par les aidants on retrouve : 41% les demandes d’aide à domicile, 33% pour l’APA, 25% les recherches d’établissements spécialisés
- 45% des aidés percevant l’APA
- Les principales sources d’information les plus citées : Mutuelle aidant/aidé 38%, Conseil Général 37%, établissement spécialisé 37%, Assurance Maladie 35%, médecins, hôpitaux, cliniques 31%, associations 25%.
Les aidants (7% sont ou ont été aidants) sont majoritairement féminins, âgés de plus de 50 ans, auprès d’un membre de leur famille. L’aide se résume en terme d’action et de présence quotidienne auprès de personnes âgées.
La MACIF poursuit son action en organisant des réunions en région afin de mieux faire connaître les résultats de son enquête constituant le document final présenté le 23 11 10.
A cette date, à la Cité des Sciences et de l’Industrie se tiendront les Premiers Etats Généraux Aidant/Aidé afin de porter le débat au niveau national en impliquant les Pouvoirs Publics. La MACIF ambitionne de réunir 2 500 personnes ce jour-là.
Pour en savoir plus : www.aidants-aides.fr
Proposé par Raoul GRIFFAULT
L’aide psychologique apportée par un groupe de parole.
Publié le 15 décembre 2010 à 10:14Article paru dans LE PARKINSONIEN INDÉPENDANT n°43 – décembre 2010
Un exemple charentais.
Apprendre que l’on est parkinsonien n’est jamais réjouissant ; mais cela peut être plus ou moins mal vécu en fonction des réactions de l’environnement. Certains se sentiront soutenus, d’autres connaîtront des réactions d’incompréhension de la part de personnes parfois très proches qui s’irritent de leur lenteur et qualifient de paresse leur perte de dynamisme.
Pour ceux qui sont seuls ou dont la perte de vitalité est mal interprétée par l’entourage immédiat, un soutien psychologique peut être appréciable.
La participation à un groupe de parole est un moyen non négligeable pour évacuer la souffrance dans un premier temps et reconstruire ensuite un ensemble de pensées positives sur lesquelles le malade pourra s’appuyer pour mieux supporter les inconvénients de sa maladie.
PREMIERE ETAPE : évacuer la souffrance.
Tout le monde n’est pas capable de livrer d’emblée son vécu intérieur ; certains par éducation, par habitude de cacher ses sentiments, par crainte des réactions de ceux qui écoutent :…
Il importe de placer tous les participants sur un pied d’égalité en veillant à ce que le groupe ne comprenne que des malades et de créer une atmosphère favorable au partage en rappelant quelques principes :
La première condition est le RESPECT de soi-même et de l’autre. Celui qui parle doit aller jusqu’au bout de ce qu’il a à dire sans être interrompu. C’est seulement lorsqu’il aura terminé que les autres pourront lui poser des questions avec pour seul objectif d’essayer de mieux comprendre. Celui qui reçoit la question demeure libre de répondre si la réponse lui vient spontanément et sans être gêné ou de ne pas répondre et dire par exemple qu’il n’a pas encore examiné cet aspect des choses et qu’il y réfléchira. Chacun ne partage que ce qu’il a envie de partager.
La seconde condition essentielle à la libération de la parole est le NON JUGEMENT. Personne n’est là pour juger les autres. Chacun doit sentir que les autres ne le jugeront pas. On rappellera au besoin que pour juger parfaitement une personne, il faudrait savoir tout ce qu’elle sait, penser tout ce qu’elle pense et éprouver les sentiments qu’elle éprouve. Nul n’en est capable.
Le tour de table sera établi sans rigueur en laissant parler en premier ceux qui se sentent le plus à l’aise pour s’exprimer. En dernier le plus réticent livrera son vécu intérieur après s’être senti réconforté par l’exemple des autres. Cette première étape aura permis non seulement un soulagement personnel, mais aussi un enrichissement par le partage venant des autres.
Le tour de table fournira l’occasion pour chacun de se présenter et de faire connaître ce qu’il attend de la réunion.
DEUXIEME ETAPE : reconstruire un ensemble de pensées positives.
La même méthode pourra être employée : une question suivie de quelques minutes de réflexion et d’un tour de table. L’objectif étant de penser moins à la maladie et d’utiliser les moyens dont on dispose encore pour vivre le mieux possible, les questions seront orientées à cet effet. On pourra par exemple observer que les symptômes parkinsoniens sont particulièrement ressentis dans l’inactivité et beaucoup moins pendant l’action, et poser successivement des questions telles que :
- depuis que je connais ma maladie, qu’ai-je fait pour agrémenter ma vie en tenant compte des moyens dont je dispose (physiques et intellectuels).
- Qu’ai-je l’intention de faire :
- pour rendre ma vie plus agréable en tenant compte des besoins de mon entourage ?
- pour rendre la vie plus agréable à ceux qui m’entourent en tenant compte de mes propres besoins ?
- Dans mon passé y a‑t’il des motivations qui n’ont pas vu le jour en raison d’un environnement ou de circonstances défavorables mais qui peuvent être réveillées avec l’aide d’un environnement favorable.
- Ai-je des envies que je n’ai pas osé satisfaire : pratiquer une activité artistique, chanter dans une chorale, jouer d’un instrument, écrire mes mémoires, etc… ?
L’important est de prendre conscience des motivations profondes qui sont en nous et qui peuvent constituer des supports psychiques capables d’atténuer les effets de la maladie.
Proposé par Paul AUPETIT
Traitement de la dysarthrie parkinsonienne
Publié le 14 décembre 2010 à 08:29Article paru dans LE PARKINSONIEN INDÉPENDANT n°43 – décembre 2010
1. Introduction
La dysarthrie (trouble de la parole) est très souvent présente chez le patient parkinsonien. Elle apparaît dès le début de la maladie, s’aggrave au cours du temps et induit à terme isolement, repli sur soi et perte d’autonomie.
D’origine akinétique, la dysarthrie se manifeste chez le patient par une baisse du niveau sonore (hypophonie), une perte de la hauteur rendant la voix monotone et une altération du timbre (la voix devenant rauque).
Les conséquences de la dysarthrie sont parfois aggravées par une perte de la mimique et de la gestuelle du patient. Par ailleurs, la dysarthrie peut être accompagnée de troubles de l’écriture (micrographie), pénalisant ainsi la communication.
La prise en charge de la dysarthrie par un orthophoniste, pour une rééducation, est d’autant plus indispensable que les traitements médicamenteux ou chirurgicaux n’ont pas ou peu d’influence. Pourtant, alors que la dysarthrie est largement répandue (de 70 à 89% des patients parkinsoniens), seulement 2 à 4 % d’entre eux bénéficient d’un traitement orthophonique.
2. Prise en charge de la dysarthrie
Alors que la dysarthrie est souvent présente dès le début de la maladie, elle est très généralement négligée ou même ignorée par le patient plus sensible à d’autres troubles parkinsoniens.
Parfois, au début, le patient ne se rend même pas compte de sa dysarthrie et attribue aux autres la responsabilité de ses difficultés à communiquer. Lors d’une première consultation orthophonique, on peut entendre ce genre de phrases : « on ne m’écoute pas ! », « on me coupe la parole ! », « je ne peux pas prendre la parole en réunion », etc… Ces citations font sourire, mais décrivent bien les débuts de l’isolement, et du repli du patient sur lui même.
Pourtant, il est souhaitable que la rééducation soit précoce (dès les premières manifestations de la dysarthrie) et elle doit ensuite être prolongée de façon régulière au fil des années.
L’orthophoniste dispose d’une panoplie de moyens pour la rééducation. Cependant, les résultats obtenus par des méthodes classiques ont souvent été jugés insuffisants et les traitements abandonnés par les patients.
Les années 90, ont vu l’émergence aux Etats Unis d’une méthode nouvelle de rééducation, la LSVT, puis son implantation en France.
3. La LSVT (Lee Silverman Voice Treatment)
La LSVT a été conçue et mise au point par une orthophoniste américaine, Lorraine Ramig, et son équipe. Elle porte le nom de Lee Silverman, première patiente, sur qui elle a été expérimentée.
Après une diffusion d’abord aux Etats-Unis et au Canada, puis en Europe, elle a été introduite en France, en 2000, par la société LSVT Global. Elle est pratiquée par des orthophonistes ayant reçu une formation spécifique et agréés par LSVT Global. Elle est pratiquée en France par plusieurs centaines d’orthophonistes.
Une méthode originale : On a vu précédemment que chez le parkinsonien, la dysarthrie se manifeste par une baisse du niveau sonore (hypophonie), une perte de la mélodie et une altération du timbre. La méthode LSVT, utilisée largement aux Etats Unis, en raison de sa simplicité et de son efficacité, est essentiellement une méthode de rééducation vocale. Alors que les méthodes traditionnelles s’attachent surtout à la rééducation du débit et de l’articulation, la LSVT privilégie la rééducation de la voix et son intensité.
Les principes de la LSVT : Selon les concepteurs de la LSVT, les troubles de la parole chez le parkinsonien sont dus aux raisons suivantes :
- une réduction globale de l’amplitude mise en jeu dans le mécanisme de la parole (akinésie, rigidité, lenteur).
- des troubles de la perception sensorielle (qui perturbent la proprioception et le feedback auditif). Le patient est persuadé de parler normalement alors qu’il est hypophone. Ces modifications de la perception sensorielle empêchent la mise en œuvre d’une intensité suffisante. Le patient est incapable de percevoir et de contrôler son niveau sonore.
Dans la LSVT, l’orthophoniste s’attache à installer chez le patient une intensité forte et à rétablir la perception de l’énergie pour y parvenir.
Une séance LSVT : La rééducation a pour but de lutter contre la diminution du volume vocal en s’efforçant d’augmenter la pression sous-glottique et la stabilité de l’émission vocale. Le patient doit apprendre à parler fort et à se concentrer sur l’effort volontaire et sur l’intensité de sa voix : c’est la consigne unique. La LSVT est donc bien adaptée au parkinsonien qui ne fait bien qu’une seule chose à la fois.
Le planning des sessions : La rééducation est intensive pendant un mois et doit être efficace (condition aux Etats-Unis pour être remboursé). Chaque session de rééducation comprend 16 séances de 1 heure, à raison de 4 séances hebdomadaires sur 4 semaines consécutives. Durant la session, le patient travaille tous les jours, 2 fois par jour. Les jours où il suit une séance chez l’orthophoniste, il travaille en plus seul à domicile 10 à 15 minutes. Les jours où il n’y a pas de séance, il fait, à domicile, des exercices deux fois par jour pendant 15 minutes. La méthode LSVT demande de l’énergie et la participation active du patient. Toute défaillance est très vite constatée par l’orthophoniste.
L’efficacité de la LSVT a été évaluée dès les années 90, aux Etats Unis puis en France à partir de 2002 dans l’étude multicentre Météor. Cette étude a montré une amélioration du score d’intelligibilité à la fin de la rééducation, ainsi qu’une réduction du score de handicap, améliorations qui se sont maintenues 6 mois après la fin du traitement. Plus récemment, en 2009, une étude a été menée auprès de 29 patients parkinsoniens, ayant pour objectif d’évaluer l’efficacité de la LSVT dans le cadre d’une prise en charge libérale en France, conduite dans les conditions courantes de travail des orthophonistes.
Les résultats de cette étude mettent en évidence une amélioration globale significative de la parole des patients, se retrouvant dans chacune des caractéristiques principales : qualité vocale, réalisation phonétique, prosodie, intelligibilité, et caractère naturel. Cette étude montre également que les améliorations concernent tous les patients inclus, quels que soient la durée d’évolution de la maladie, le degré de sévérité de la dysarthrie, leur âge et leurs sexes (voir article de Favennec et Rolland Monnoury)
La LSVT en France :
La liste des orthophonistes agréés pour pratiquer en France la LSVT est publiée sur le site Internet de LSVT Global à la rubrique « search a clinician ».
En Mars 2010, on dénombrait sur cette liste 182 orthophonistes agréés, assez inégalement répartis sur le territoire national. Plus de la moitié d’entre eux exercent surtout dans le Nord, le Pas de Calais et le Rhône, ainsi que dans les Bouches du Rhône, la Gironde, la Haute Garonne, l’Isère et l’agglomération parisienne. Les autres (environ 80) sont répartis très inégalement sur les autres départements, certains d’entre eux n’étant pas desservis.
Par exemple, en ce qui concerne les départements « CECAP », on y trouve un orthophoniste agréé dans les départements 22, 29 et 50, mais aucun dans les départements 16, 19, 23, 35, 44, 56 ‚79 et 87. Exceptionnellement, on trouve 5 praticiens dans le département de l’Hérault.
Il y a lieu d’ajouter que certains documents traitant de la LSVT donnent un chiffre de 500 orthophonistes agréés en France (182 ou 500 ou entre les deux ?)
Examinons la population des orthophonistes français. Selon la Fédération Nationale des Orthophonistes, il y a en France environ 15000 orthophonistes (12000 en libéral et 3000 salariés, en particulier en hôpital). Cela donne une densité moyenne de 25 orthophonistes pour 100000 habitants.
De l’analyse de tous ces chiffres, on peut tirer quelques constats :
depuis 2000, seulement quelque centaines (de 1 à 3 %) d’orthophonistes ont adopté la LSVT et ont obtenu l’agrément.
le manque de spécialistes LSVT risque de limiter l’accès aux sessions LSVT de beaucoup de patients et d’allonger les temps de prise de rendez vous.
mais aussi beaucoup de patients demeurent loin d’un orthophoniste LSVT, et les trajets journaliers en voiture (de l’ordre de 150 km AR) provoqueront un supplément de fatigue à des séances déjà fatigantes par elles mêmes.
Pourquoi cette pénurie ? On ne peut incriminer les performances de la LSVT, dont l’efficacité parait établie dans la prise en charge de la dysarthrie parkinsonienne. Peut être, faut-il penser que certains orthophonistes hésitent devant les investissements en formation, en matériel etc.?
4. Conclusion
Compte tenu des études menées aux Etats-Unis et en France, qui ont fait l’objet de nombreuses publications, il apparait que la méthode LSVT est tout à fait efficace dans le traitement de la dysarthrie parkinsonienne.
Par contre, il y a une véritable pénurie d’orthophonistes LSVT sur le territoire français, à l’exception de certaines grandes villes. Cela a pour conséquence que cette méthode de rééducation ne concerne pour l’instant qu’une petite minorité de patients.
Documentation
Ce texte a été rédigé à partir de la lecture de deux articles très documentés sur la LSVT parus en septembre 2009 dans le numéro 239 de la revue Rééducation Orthophonique, de la FNO (Fédération Nationale des Orthophonistes)
- La prise en charge de la dysarthrie parkinsonienne (LSVT) par Véronique Rolland — Monnoury
- Lee Silverman Voice Treatment — Expérience en libéral par Mélanie Favennec et Véronique Rolland — Monnoury
Rédigé par Jean Pierre LAGADEC
Une variante génétique protège des fumeurs contre le Parkinson
Publié le 13 décembre 2010 à 09:22Article paru dans LE PARKINSONIEN INDÉPENDANT n°43 – décembre 2010
Lu dans le « Parkinson » suisse de septembre 2010
Le tabagisme est responsable du cancer, mais il protège contre le Parkinson. Du moins, les individus dotés d’une certaine variante du gène cytochrome. Cette découverte va peut-être permettre des avancées thérapeutiques.
Différentes études épidémiologiques montrent que le risque de Parkinson est réduit, parfois de moitié, chez les fumeurs. Cette observation n’a absolument rien à voir avec le fait que les fumeurs décèdent avant d’atteindre l’âge auquel se manifeste couramment la maladie. A un âge avancé, les fumeurs souffrent également moins du Parkinson que les non-fumeurs ! Ce phénomène peut s’expliquer, d’une part, par les propriétés neuroprotectrices de la nicotine et d’autre part, par les prédispositions génétiques.
Les chercheurs de l’Académie européenne de Bolzano (EURAC) et de la clinique Mayo de Rochester (Etats-Unis) viennent d’étayer la deuxième hypothèse par une étude. Ils ont comparé les habitudes de tabagisme de 1 228 participants avec leurs données sur la variation du gène cytochrome 2A6. Ce dernier code la structure du cytochrome P450, l’enzyme responsable de l’assimilation de la nicotine dans l’organisme.
Dans leur étude, les scientifiques placés sous la direction du Dt. Maurizio Facheris de l’EURAC ont pu démontrer que les fumeurs dotés d’une certaine variante de ce gène cytochrome 2A6 souffraient nettement moins du parkinson que les non-fumeurs, chez lesquels cette variante génétique est absente. Au cours d’une étape ultérieure, les chercheurs souhaitent déterminer avec plus de précision si l’effet protecteur doit effectivement être imputé à cette variante du gène CYP2A6 ou à la cotinine, substance décelée chez les fumeurs, qui apparaît sous l’effet de ce gène lors de l’assimilation de la nicotine. Si la deuxième hypothèse s’avérait exacte, il serait envisageable de développer des médicaments à base de cotinine qui permettraient de prévenir la maladie de Parkinson. Pour les chercheurs de l’EURAC, l’avenir est prometteur.
Sources : EURAC Research et American Academy of Neurology
Lu par Jean GRAVELEAU
ERRATUM :
Publié le 12 décembre 2010 à 17:01Article paru dans LE PARKINSONIEN INDÉPENDANT n°43 – décembre 2010
Un lecteur attentif nous a fait une remarque importante concernant notre article, paru dans le N°42, à propos de l’AMS appelé parfois « Parkinson Plus » : « Je suis très étonné de voir que cet article est une simple copie d’une conférence du professeur Tyson donnée à l’hôpital Broussais en 2003, alors que la source d’origine n’est pas rappelée. Bien cordialement. Roger Lenglet »
Effectivement nous avions cru comprendre que Charles Dumont en était l’auteur compte tenu de la forme de son envoi. Interrogé précisément sur ce point, celui-ci nous a confirmé ne pas être l’auteur de l’article. Dont acte.
Nous tenons à exprimer notre regret pour cette mésaventure et à remercier la vigilance de nos lecteurs.
Jean GRAVELEAU, directeur de la publication
Informations médicales (2)
Publié le 11 décembre 2010 à 11:50LA RASAGILINE, commercialisé sous le nom Azilect
Article paru dans LE PARKINSONIEN INDÉPENDANT n°43 – décembre 2010
En décembre 2008, paraissait dans le Parkinsonien Indépendant, un article de Benoist Melchior, intitulé « la Rasagiline, un nouvel espoir pour limiter la progression de la maladie ? »
La Rasagiline, commercialisée sous le nom d’Azilect, a été développée par la société israélienne Teva. Elle a été approuvée en février 2005 en Europe (en 2006 aux Etats Unis et au Canada). Elle est commercialisée en Europe par les laboratoires Lundbeck. Disponible à l’achat, dans beaucoup de pays, elle peut être prescrite en France depuis le début de 2009. Elle vient d’être agréée pour son remboursement courant 2010.
1. Caractéristiques générales de l’Azilect
La Sélégiline (Déprenyl) est le premier IMao‑B (inhibiteur de la monoamine oxydase B) apparu sur le marché en 1989. Elle est utilisée dans le traitement des patients prenant de la lévodopa, et présentant une réponse diminuée à ce médicament. Elle était annoncée comme neuroprotectrice, mais cela n’a pas été confirmé. Le Déprenyl est de moins en moins utilisé, car il a de nombreux effets indésirables.
En 2001, est apparue une nouvelle présentation de la Sélégiline, sous forme de comprimés lyophilisés, appelée Otrasel.
La Rasagiline (Azilect) est un nouvel Inhibiteur de la IMao B qui contrairement à la Sélégiline ne serait pas transformée en métabolites toxiques (amphétamines.…). De plus, la Rasagiline serait neuroprotectrice (c’est à dire qu’elle retarderait l’évolution de la maladie). Dans le futur, la Rasagiline (Azilect) serait amenée à remplacer la Sélégiline dans les prescriptions. La dose journalière est de 1 mg en une prise.
2. Résultats des essais cliniques
L’Azilect a fait l’objet de plusieurs essais cliniques. On citera pour mémoire les essais Tempo, Presto et Largo. On trouvera la description de ces essais et les résultats obtenus dans un avis de la commission de la transparence de la Haute Autorité de la Santé de Mars 2006.
Ensuite, il y a eu l’étude Adagio. Il s’agit d’une méthode multicentrique (129 centres dans 14 pays), en double-aveugle versus placebo de 72 semaines, menée chez 1176 patients atteints de la maladie de Parkinson, à un stade précoce, non traités précédemment.
Les patients ont été répartis afin de recevoir :
- soit de la Rasagiline 1 mg ou 2 mg une fois par jour pendant 18 mois (début précoce)
- soit un placebo pendant 9 mois, suivi de Rasagiline 1 mg ou 2 mg une fois par jour pendant 9 mois (début différé).
Les premières analyses de l’étude portaient sur la mesure et l’évolution du score global sur l’échelle UPDRS. La synthèse des essais Adagio est résumée dans le communiqué de France Parkinson du 9 Octobre 2008 : Les résultats de l’étude ADAGIO ont été présentés le 26 août 2008. Ils soulignent le double bénéfice apporté par l’antiparkinsonien Azilect® (Rasagiline) : effets de modification de la progression de la maladie par ralentissement de l’évolution de la maladie de Parkinson et bénéfices symptomatiques.
« La Rasagiline est commode à prendre, à raison d’une seule dose par jour (1mg) et globalement, la tolérance est excellente » annonce le Pr Olivier Rascol, Professeur de Pharmacologie clinique au CHU de Toulouse. Un espoir pour les malades, dont 1 sur 20 a moins de 40 ans.
En outre, « Adagio est un essai clinique important qui remet en cause la façon dont on appréhende actuellement la prise en charge de la maladie de Parkinson. Un traitement précoce avec la Rasagiline en monothérapie présente un bénéfice par rapport à un début de traitement différé. Par ailleurs, ces résultats renforcent l’idée que les patients souffrant de la maladie de Parkinson devraient être traités dès que le diagnostic est posé pour augmenter les chances de succès du traitement » souligne celui-ci. Jusqu’à présent, le traitement était mis en place seulement quand les symptômes devenaient gênants.
Cet avis a été récemment confirmé par un article du Quotidien du Médecin, en date du 18 septembre 2009, sous le titre : « Ralentir la progression de la maladie de Parkinson. La Rasagiline démontre son action dans l’étude Adagio : « Il semble de plus en plus clair qu’il faille traiter les patients atteints de maladie de Parkinson (MP) le plus rapidement possible afin d’obtenir le meilleur bénéfice clinique sur le long terme. Les travaux réalisés avec la Rasagiline, nouvel inhibiteur irréversible, sélectif, de seconde génération, de l’enzyme monoamine oxydase B (MAO‑B) qui améliore la symptomatologie et, surtout, ralentit la progression de la maladie participent à ce changement d’attitude thérapeutique ».
3. Contre indications et effets indésirables
L’usage de l’Azilect est contre indiqué dans les cas suivants :
- insuffisance hépatique sévère,
- prise d’un autre I Mao,
- prise de péthidine, un médicament puissant contre la douleur.
De plus, la prise de nombreux antidépresseurs avec l‘Azilect nécessite un avis particulier du neurologue.
Comme tous les médicaments, l’Azilect peut avoir des effets indésirables, bien que tous les patients n’y soient pas sujets.
Les effets indésirables suivants ont été rapportés au cours des essais cliniques contrôlés versus placebo :
- très fréquents (plus de 10% des patients) : dyskinésie, maux de tête.
- fréquents (de 1 à 10% des patients) : hypotension orthostatique, leucopénie, dystonies, ataxie…
Par ailleurs, des cas de cancer de la peau ont été rapportés chez environ 1% des patients inclus dans les études cliniques contrôlées versus placebo. Un patient sous Azilect doit donc informer son médecin de toute modification de sa peau.
4. Conclusion
Bien que l’unanimité n’existe pas sur les qualités de l’Azilect, il semble toutefois que le corps médical estime majoritairement, à partir des résultats des essais cliniques, que l’Azilect, outre ses fonctions d’inhibiteur de la MAO‑B, a la capacité de ralentir la progression de la maladie de Parkinson.
A partir de cette constatation, il est proposé un changement de la stratégie thérapeutique consistant à prescrire de l’Azilect aux patients non traités en début de maladie.
Les contre indications et effets indésirables ne paraissent pas très probables, même le risque de cancer de la peau.
Rédigé par Jean Pierre LAGADEC
Vu sur le net : La HAS et le CMG signent un accord-cadre
Publié le 10 décembre 2010 à 14:40Article trouvé sur le site de la Haute Autorité de Santé
La Haute Autorité de Santé (HAS) et le Collège de la Médecine Générale (CMG) ont signé ce jour un accord de collaboration destiné à favoriser les démarches d’amélioration de la qualité et de la sécurité des soins. Cet accord définit les conditions générales de la collaboration entre la HAS et le CMG.
Pour lire l’article dans son intégralité, suivez ce lien…
La RPP (Relaxation Pneumo Phonique) et la maladie de Parkinson :
Publié le 09 décembre 2010 à 20:53Je suis orthophoniste depuis plus de trente ans et la pratique de la rééducation de la voix m’a conduit à élaborer des outils qui, au fil des années, sont devenus une technique à part entière : la RPP (Relaxation Pneumo Phonique).
J’enseigne aujourd’hui La RPP, et je l’utilise tous les jours dans ma pratique auprès de nombreux patients et, au bénéfice, entre autres, des malades atteints de maladies dégénératives comme la maladie de Parkinson.
Les choses essentielles sont toujours les plus simples. Et les choses simples sont celles auxquelles on ne fait plus attention parce qu’elles sont devenues banales, familières.
En effet, quoi de plus banal que respirer ? 15.000 fois par jour nous inspirons et nous expirons.
Et nous ne pensons même pas que notre vie en dépend. Si nous nous arrêtons quelques minutes de respirer, nous mourons purement et simplement. Et sans aller jusque là, si nous respirons mal, alors, nous vivons mal.
Dire à quelqu’un comment il doit respirer ne donne en général pas de résultats satisfaisants. C’est comme demander à quelqu’un de regarder ses pieds quand il court dans un escalier. Il risque fort de trébucher.
Mais on peut guider quelqu’un vers un bon geste respiratoire sans consignes verbales, en « parlant » à son corps avec les mains.
Pour en revenir à la respiration. Tout le monde sait que notre respiration est sans cesse influencée par nos émotions. Si nous éprouvons une peur, une joie… notre respiration se modifie le temps de cette émotion, puis, l’émotion passée, notre respiration reprend son fonctionnement originel. Mais parfois, lorsque les émotions sont trop fortes ou bien qu’elles durent trop longtemps, ou encore qu’elles sont répétées, nous perdons notre respiration originelle et, sans nous en rendre compte, nous nous installons dans une respiration modifiée et même, parfois, nous pouvons vivre le reste de nos jours de cette façon.
Nous ne respirons plus aussi bien qu’avant. Or, si nous ne respirons plus comme avant, il est évident que nous ne vivons plus comme avant.
Ainsi, cette personne à qui on vient d’annoncer qu’elle a une maladie dégénérative, est dans un état de choc émotionnel qui va modifier son mode respiratoire. Bientôt elle va souffrir autant de mal respirer, que de la maladie elle même, et cette respiration modifiée va l’empêcher de se battre pour guérir car elle aura intégré un mode respiratoire d’échec et non de victoire.
Ne croyez-vous pas qu’elle a tout à gagner à retrouver une respiration confiante et que cela va sans doute l’aider à vivre ?
Et bien voilà, la RPP est un chemin privilégié pour retrouver une respiration confiante. C’est une thérapie manuelle, un « langage manuel » qui montre au corps comment retrouver sa respiration d’origine, et donc, comment retrouver le chemin de la vie, pleinement vécue.
On vit comme on respire, il faut donc se remettre à respirer comme on veut vivre.
C’est ce que propose la RPP.
Comment se pratique La RPP ?
En quelques mots, voici les outils que j’utilise :
Le premier c’est le bercement.
Nous avons pour la plupart tous été bercés quand nous étions enfant, et nous savons tous à quel point cet acte tout simple peut consoler, apaiser, rassurer et effacer nos souffrances et nos craintes…
Je berce mes patients tout au long de la séance et de nombreuses tensions s’effacent.
C’est un acte régressif qui comme tous les actes régressifs servent d’assise à la progression et à la maturation.
Le deuxième outil c’est la vibration.
La vibration est la manifestation même de la vie. Ce qui vit vibre, et ce qui vibre vit. Dès que nous mettons en vibration une partie de notre corps nous activons les processus de vie à ce niveau, nous remettons en circuit les énergies vitales. Nous démantelons les processus de densification tissulaire qui sont à terme des processus mortifères.
Je fais vibrer le thorax de mes patients afin d’en effriter les édifices d’auto protection qu’ils ont construits à un moment de leur vie et qu’ils ont gardés. Ces murailles sont souvent devenues des prisons à l’intérieur desquelles ils sont enfermés. Le geste respiratoire d’auto protection qui a été protecteur au moment du stress devient toxique s’il perdure dans le temps.
En effet l’état de méfiance qui permet d’éviter de souffrir trop, dans une situation donnée, ne peut devenir un état permanent de vie. Nous sommes faits pour vivre détendus, donc confiants. La respiration aussi doit être confiante et non méfiante.
Le troisième outil c’est le son de la voix.
Il s’agit de la voix même du patient. En effet, la voix met en vibration notre squelette et notre masse corporelle.
On sait l’importance que revêt la voix dans les techniques spirituelles des moines en occident ou en orient… L’action apaisante et libératrice du fameux Om tibétain.
Dans certaines pathologies dégénératives, les mécanismes d’hypo phonie sont très récurrents. De fait, l’intensité vocale est intimement liée à la synergie pneumo phonique.
La voix est un fruit du souffle.
Je fais émettre des sons vocaux à mes patients et ces sons sont émis sous le contrôle pneumo phonique de mes mains qui dispensent vibrations et bercement pendant leur émission afin de libérer le patient des tensions issues du stress.
Ainsi mes mains travaillent sur le corps du patient et négocient avec lui un accès à la respiration confiante. Avec une main j’invite le patient à aller plus loin dans son geste respiratoire et avec l’autre main je le rassure et l’encourage à le faire. Avec une main je libère les tensions thoraciques issues du stress et avec l’autre main j’efface les densités que ce stress a générées dans l’abdomen.
Le patient fait alors, en général, l’expérience d’une libération qui est le signe d’un retour à une vie plus forte et plus sereine.
Faire confiance à la Vie.
Pourquoi est-il si difficile d’obéir à des consignes respiratoires sans s’embrouiller ? Cest une question intéressante à laquelle on peut répondre de multiples façons.
Je pense que c’est un mécanisme de sauvegarde naturel qui nous protège en nous interdisant de faire de la respiration une fonction contrôlée.
Bien sûr en travaillant sur soi on peut finir par contrôler sa respiration de façon très pointue mais je reste persuadé que la meilleure respiration est celle qui échappe à notre contrôle.
Mais si j’ai un mode respiratoire modifié par le stress comment vais-je pouvoir le rectifier si je ne passe pas par une correction consciente et volontaire de mon geste respiratoire ?
La RPP permet ce retour à une respiration spontanée et libre sans passer par la conscience et la maîtrise corporelle.
L’accès ou le retour à la confiance ne se fait pas en dehors de la confiance, c’est-à-dire que pour apprendre la confiance il faut exercer le lâcher prise qui est exactement le contraire de la maîtrise.
C’est comme pour apprendre à nager, il faut être dans l’eau. On n’apprend pas la nage sur le bord de la piscine, parce que, justement, nager, c’est être dans l’eau et trouver l’inspiration du geste adapté à cet élément.
Pour la respiration c’est pareil : on ne respire bien que confiant, c’est-à-dire hors de la maîtrise et du contrôle.
Ce n’est pas notre intellect qui doit savoir respirer, c’est notre corps. C’est-à-dire notre être intuitif dégagé de l’emprise du mental. C’est une fonction animale, primitive, archétypale, disent les scientifiques. C’est une fonction qui ne peut bien s’exercer qu’en dehors du concept et de la pensée.
La respiration originelle est celle du petit enfant qui est encore dans la confiance. Le retour à cet état de confiance est le but de la RPP.
Je vous propose un petit exercice :
Voilà, vous venez de vous réveiller, il fait beau, et vous êtes en vacances. Vous allez ouvrir la fenêtre et remplir vos poumons d’un bon bol d’air frais.
Imaginez la scène. Comment ça se passe ?
Eh bien je pense qu’une fois la fenêtre ouverte, vous écartez les bras fléchis, les poings serrés, vous bombez le torse et vous inspirez fortement en rentrant le ventre.
N’est-ce pas ce que vous avez imaginé ?
Eh bien, je suis désolé de vous dire que vous n’avez pas fait le meilleur geste pour remplir vos poumons, car vous venez de monter votre diaphragme et de comprimer toute la partie basse de vos poumons qui, du coup, n’a pas pu se remplir. Seule la partie thoracique s’est remplie, soit environ 1/3 de votre capacité réelle. En plus dans votre geste aspiratoire forcé vous avez pincé en partie vos narines et freiné ainsi le passage de l’air inspiré.
Voilà. Ce petit exemple vient confirmer que notre image du bon geste inspiratoire est spontanément erronée.
Nos expressions verbales confirment notre façon de concevoir la respiration : nous disons par exemple : « prendre l’air » ce qui suppose que cela dépend d’un acte volontaire de notre part, alors que la réalité c’est que « l’air nous prend » comme il s’engouffre spontanément dans une éponge.
Ceci nous montre à quel point nous avons besoin d’apprendre à lâcher prise. A laisser notre corps retrouver ses fonctions naturelles hors du contrôle de notre pensée.
On apprend à marcher et à lire, mais on n’apprend pas à respirer. On retrouve sa respiration originelle.
C’est que j’appelle faire confiance à la Vie.
En résumé :
La RPP, Relaxation Pneumo Phonique, thérapie manuelle issue de la rééducation vocale, est au départ, un outil de restauration du mode respiratoire modifié par le stress. Il s’est révélé adaptable à de nombreuses pathologies (maladie de Parkinson et autres maladies dégénératives, bégaiement, hyperactivité, troubles du sommeil, troubles psychiques et somatiques, troubles de l’attention et de la concentration, …) Les résultats thérapeutiques obtenus au fil des années ont permis d’ouvrir le champ d’application de la technique RPP au-delà du symptôme initial.
Le fondement de la technique repose sur la restauration d’une respiration confiante spontanée en lieu et place d’une respiration méfiante qui est toujours hypo-oxygénante et génératrice de multiples dégradations de l’ensemble des fonctions vitales et du système immunitaire.
Une formation à la technique RPP est maintenant dispensée depuis cette année 2010 aux thérapeutes qui le désirent (médicaux et para médicaux en exercice) et enseigne les techniques manuelles de la RPP :
Toucher
Vibration
Bercement
Onde vocale
Manipulation corporelle
Apprentissage des conduites thérapeutiques propres à la RPP.
Fondements théoriques.
Pour tous renseignements :
Robert DE GUARDIA
24 Av du grand large
66000 Perpignan
04.68.34.38.13
Robert.de-guardia@wanadoo.fr
Jean Michel GASTON CONDUTE
1 rue Victor Hugo
66500 Prades
04.68.96.28.2
jeanmigaston@orange.fr
Jean Louis BRUN
1 Av Jean Jaurès
30900 Nîmes
04.66.21.94.94
jean-louis.brun5@wanadoo.fr
Magali MARCHAL
Le Mas
66220 Ansignan
06.14.13.64.96
magmarchal@gmail.com
Informations médicales (1)
Publié le 08 décembre 2010 à 09:36Article paru dans LE PARKINSONIEN INDÉPENDANT n°43 – décembre 2010
Le Fipamezole, une arme contre les dyskinésies ?
Un accord de licence
En Septembre 2010, la firme pharmaceutique Ipsen faisait paraître dans la presse le communiqué suivant : « Ipsen a signé un accord de licence avec le laboratoire suisse Santhera Pharmaceuticals pour le Fipamezole (antagoniste adrénergique du récepteur alpha‑2) dans le traitement de la dyskinésie chez les patients atteints de la maladie de Parkinson. Selon les termes de l’accord, Ipsen acquiert les droits sur le fipamezole en dehors des États- Unis, du Canada et du Japon. »
Rappelons aussi que les droits pour les Etats Unis et le Canada ont fait l’objet en Juin 2010 d’un accord de licence entre Santhera et la firme canadienne Biovail.
Les dyskinésies
Le Fipamezole ayant pour indication le traitement des dyskinésies parkinsoniennes, rappelons de quoi il s’agit. Les dyskinésies font partie des mouvements anormaux (ou involontaires), dont peuvent être victimes les Parkinsoniens. Elles peuvent être décrites comme des mouvements soudains, incontrôlables, souvent désordonnés. Elles affectent les membres, la tête, les lèvres, et la langue. Elles sont en général, dues à un surdosage de la L Dopa. Et il n’y a pas de produit pouvant remplacer la L Dopa.
Cela a des conséquences fâcheuses :
- le patient (souvent en présence de son entourage ou en public) subit des crises dévalorisantes et fatigantes.
- à mesure que la maladie s’aggrave, il est de plus en plus difficile pour le neurologue d’ajuster la prescription afin d’éviter périodes de blocage et périodes de dyskinésie, l’espace thérapeutique étant de plus en plus réduit. Cette difficulté a justifié la réalisation de logiciel d’optimisation des traitements, à partir de données pharmacocinétiques.
- pendant de nombreuses années (après le consensus de Mars 2000), on a essayé dans certains cas bien définis de différer le début de prise de la L Dopa pour retarder les survenues de dyskinésies.
Sait-on traiter les dyskinésies ? On reparle actuellement d’un médicament ancien, le Mantadix. On parle aussi de chirurgie à partir de la stimulation du globus pallidum. Mais les solutions les plus séduisantes seraient obtenues par l’arrivée sur le marché de 3 nouvelles molécules. L’une d’elles est le Fipamezole.
Le Fipamezole
On parle parfois dans la littérature de JP-1730/ Fipamezole. Mais nous utiliserons la dénomination Fipamezole qui est le nom international (INN).
Selon Santhera, le Fipamezole est un antagoniste adrénergique du récepteur alpha‑2 représentant un nouveau mode d’action pour le traitement de la dyskinésie dans la maladie de Parkinson. L’idée directrice qui a guidé son développement consiste à augmenter la libération noradrénergique dans certaines zones du cerveau. Cela permet de soulager les symptômes de la maladie de Parkinson à un stade avancé tels que les dyskinésies, les fluctuations motrices et d’autres symptômes gênants, sans accentuer les autres aspects de la maladie.
Le Fipamezole a fait l’objet de plusieurs essais cliniques. On en retiendra le plus complet, qui est l’essai FJORD de phase IIb, dont les conclusions ont été publiées en Juin 2009. Il s’agit d’une méthode multicentrique (33 centres aux Etats-Unis et en Inde), en double-aveugle, versus placebo, de 28 jours, menée chez 179 patients atteints de la maladie de Parkinson. Les patients ont été répartis afin de recevoir différentes doses (30, 60 ou 90 mg), doses dont on a comparé l’efficacité entre elles et par rapport au placebo, en utilisant une échelle de mesure spéciale spécifique aux mouvements involontaires appelée LIDS. On a pu constater une réduction des dyskinésies, surtout à la plus haute dose. Cette amélioration a été obtenue sans dégradation des autres caractéristiques des patients, mesurés sur l’échelle UPDRS.
Les essais de phase IIb seront suivis en 2011 par des essais de phase III incluant un plus grand nombre de patients, répartis sur un plus grand nombre de sites à travers le monde. Ce type d’essai doit confirmer l’efficacité, le dosage optimal et la sécurité du produit. Ce n’est qu’à la suite de tous ces essais cliniques, que l’AMM (autorisation de mise sur le marché) peut être accordée.
Une arme contre les dyskinésies&nbnsp;?
Si les essais cliniques à venir confirment les résultats déjà obtenus et après obtention de l’Autorisation de Mise sur le Marché en 2011 ou 2012, le Fipamezole pourrait constituer une arme efficace contre les dyskinésies, dont il pourrait pallier, en tout ou partie, les inconvénients que nous avons évoqués précédemment. Il serait alors plus facile d’utiliser la L Dopa, qui est le médicament de référence pour la maladie de Parkinson.
Par ailleurs, l’arrivée sur le marché de produits contre les dyskinésies, comme le Fipamezole, constitue un argument en faveur du changement récent de stratégie thérapeutique. On pourra en effet traiter précocement dans la phase initiale de la maladie, si on a moins de risques de dyskinésies à long terme.
Bibliographie :
— Site Internet de Santhera Pharmaceuticals à la rubrique Fipamezole.
— Site Internet de Drugs.com (Santhera’s FJORD Phase IIb Study Demonstrates Efficacy of JP-1730/Fipamezole for the Treatment of Dyskinesia in Parkinson’s Disease).
Rédigé par Jean Pierre Lagadec
Éditorial
Publié le 07 décembre 2010 à 09:33Article paru dans LE PARKINSONIEN INDÉPENDANT n°43 – décembre 2010
Voici revenu le temps des vœux : que tout un chacun puisse retrouver la joie des retrouvailles des fêtes de fin d’année et l’espoir d’une année meilleure que la précédente ! N’est ce pas le vœu le plus cher pour chacun d’entre nous, malade et accompagnant ?
Je sais bien, on me rétorquera qu’il s’agit d’une utopie ; mais n’est ce pas ce qui nous fait vivre et supporter les lourdes difficultés qui s’amoncellent parfois à notre corps défendant ? Ce qui me conduit à la réflexion suivante :
Mon amie kinésithérapeute, (cela fait maintenant 6 ans que nous nous rencontrons chaque semaine), m’a suggéré, cet après-midi, de parler de la concentration et du « lâcher prise » qui devraient nous aider à maîtriser les difficultés que nous impose la maladie. Nous sommes plus ou moins conscients des réflexes et des habitudes négatives de notre corps et nous croyons, parfois, ne rien pouvoir faire pour aller contre. « Faux » me dit-elle un peu provocatrice, « vous pouvez toujours reprendre le contrôle en vous appliquant à bon escient ; non pas en raisonnant comme un malade mais comme un individu qui a des difficultés surmontables ! ».
Facile à dire me direz-vous. Mais je crois qu’elle a vraiment raison d’insister sur notre capacité à refuser la dépendance et que, par un acte volontaire, nous pouvons retrouver en nous les forces nécessaires pour pallier les difficultés les plus criantes en étant un « homme debout »… Il est exact que l’arrivée du diagnostic avec le stress que cela entraîne, le vieillissement de nos articulations, les conditions de vie parfois difficiles, et bien d’autres phénomènes de la vie courante qui n’ont pas forcément à voir avec Parkinson, peuvent engendrer des difficultés supplémentaires. Mais cela ne doit pas nous empêcher de toujours réagir en « homme debout » (quand je dis homme, je pense aussi aux femmes évidemment ; c’est dans le sens universel qu’il faut l’entendre).
Nous sommes nous éloignés de mon propos d’origine ? Je ne le crois pas ; c’est mon vœu le plus profond (et ce qui me fait écrire dans ce journal !) : repousser les limites de notre incapacité physique le plus loin possible même si le moral n’y est pas toujours et qu’il faut sans cesse remettre « l’ouvrage sur le métier ».
Je ne veux pas paraître moraliste dans cette affaire : je suis comme vous, éprouvé par la maladie. Mais le soutien sans faille de mon amie kiné vient à propos me rappeler que j’ai des ressources en moi qui ne demandent qu’à surgir pour apporter leur aide dans cette situation difficile. Je souhaite à tous de trouver la porte d’accès à ces ressources !
BONNE ANNÉE A TOUS, ACCOMPAGNANTS ET MALADES
Bonne et heureuse année 2011
Publié le 06 décembre 2010 à 10:00Article paru dans LE PARKINSONIEN INDÉPENDANT n°43 – décembre 2010
Et reprends le dessus
Avec un cœur sincère,
Déchire l’inconnu
Recherche tes amis,
Accepte l’étranger
Remplis ton corps de vie,
Remets-toi à marcher.
Refrain
Bats-toi ! Rest’ pas comm’ ça
Y’a tellement de choses à faire
A faire ici-bas (bis)
La vie et l’espérance
Ne peuvent se désunir.
Il faut croire en la chance
Un jour elle peut sourire
T’as longtemps hésité,
Plongé dans l’incertain,
Il te faut retrouver,
La force dans tes mains.
Refrain
T’as pas choisi le monde
Le monde t’a choisi.
Remets-toi dans la ronde
Et combats sans merci !
Partout sur cette terre
Doit repousser le blé.
Alors choisis ta guerre,
Reprends ton bouclier.
Refrain
Reprends tes beaux voyages,
Replonge dans tes pensées.
Retrouve cette rage
De vivre et de lutter
Bats-toi pour l’espérance,
Les droits, les libertés.
A travers les souffrances,
Il faut toujours gagner !
Refrain
Publié avec l’autorisation de l’auteur
Édouard LOFFICIAL
Vu sur le net : Victoire de la médecine pour le professeur Derkinderen
Publié le 06 décembre 2010 à 09:26Le professeur Derkinderen est un familier de ce site, et nous le félicitons !
Articles trouvés sur Ouest-France, et sur Creusot Infos
Pascal Derkinderen, neurologue au CHU de Nantes, vient tout juste, ce jeudi soir, à Paris, de recevoir une Victoire de la Médecine pour ses recherches sur « le tube digestif, une fenêtre ouverte sur le cerveau dans la maladie de Parkinson ». Avec son équipe, il a démontré qu’à partir de prélèvement du côlon, on peut déduire l’importance des lésions dans le cerveau.
Pour lire les deux articles dans leur intégralité. suivez ces deux liens :
Une Victoire de la Médecine pour Pascal Derkinderen, neurologue au CHU de Nantes
Victoires de la médecine
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