Ne pas être qu'un "patient" ...

56 – ASSOCIATION de PARKINSONIENS du MORBIHAN

Article paru dans LE PARKINSONIEN INDÉPENDANT n°69

Le 3 mars nous assis­tons à une Conférence-​débat sur « La santé des aidants, parlons-​en » orga­ni­sée par la Mutua­lité Fran­çaise Bretagne. Aujourd’­hui en France, 8,3 millions de personnes sont aidants auprès d’un proche en situa­tion de mala­die ou de handi­cap, beau­coup d’entre eux sont encore en acti­vité. Ils doivent s’or­ga­ni­ser pour allier leur acti­vité profes­sion­nelle et l’aide à leur proche. 74% des aidants sont des femmes, moyenne d’âge 58 ans, 47% ont une acti­vité profes­sion­nelle. On remarque que la santé des aidants se dégrade rapi­de­ment, qu’une fatigue morale et physique s’ins­talle, 60% disent se sentir seuls. C’est pour­quoi lors de cette confé­rence, les inter­ve­nants ont insisté pour que l’ai­dant accepte de se faire aider et de s’ac­cor­der un moment de répit. Encore faut-​il trou­ver cette aide !!!

Notre Assem­blée Géné­rale a eu lieu le Mardi 28 mars 2017 à Lande­vant, 40 personnes présentes. Nous accueillons de nouveaux adhé­rents de la région vanne­taise. Puis lecture du bilan activités :

  • Sept inter­ven­tions auprès des orga­nismes de forma­tion d’aide à la personne 
  • Conti­nuité des séances de gymnas­tique le lundi et jeudi à Queven 
  • Tous les deux mois goûter pour fêter les anniversaires 
  • Acti­vi­tés exté­rieurs, pique-​nique avec le groupe de Queven 
  • Parti­ci­pa­tion au marché de Noël à Queven 
  • Créa­tion d’un nouveau logo pour notre asso­cia­tion, et d’un site : parkinson56.fr
  • Confé­rence sur la M.P.
  • Concert pour aider la recherche

En plus des cours de « tango argen­tin » nous venons de créer un « atelier de la voix ». Ces deux acti­vi­tés sont propo­sées sur Vannes – Salle Bohalgo. Nos finances sont équi­li­brées pour 2016. Des frais supplé­men­taires à prévoir pour 2017 avec l’As­sem­blée Géné­rale Nationale.

Consti­tu­tion du Bureau :
Prési­dente : M. Made­leine Campredon
Vice-​Présidents : Véro­nique Gambin – Nicole Lecou­vey – Emile Collin
Secré­taire : Hélène Le Dref
Adjointes : M. Thérèse Marte­lot – Fran­çoise Vignon
Tréso­rière : Suzanne Collin
Tréso­rière Adjointe : Danie Barboux
Rela­tions Publiques : Henri Bron­nec – Bernard Dupont – Emile Le Dref
Social : Henri Bron­nec – Fran­çoise Vignon

Le 28 Avril, réunion avec la DGISS pour orga­ni­ser le Forum Handi­cap qui aura lieu le 30 Septembre 2017 à Lanes­ter. Trois thèmes rete­nus : Enfance/​Innovation/​Sport. Salon ciblant le grand public, les personnes handi­ca­pées, les aidants, les asso­cia­tions s’oc­cu­pant du handicap.

Nicole Lecou­vey – Fran­çoise Vignon

50 – ASSOCIATION de PARKINSONIENS de la MANCHE

Article paru dans LE PARKINSONIEN INDÉPENDANT n°69

L’as­sem­blée géné­rale de la Manche a eu lieu le 30 mars 2017 au foyer des jeunes travailleurs de Coutances avec la présence du clic du coutan­çais en la personne de Mme Isabelle Bouquet. Bilan moral et finan­cier adopté à l’una­ni­mité suivi du renou­vel­le­ment du bureau : 

Prési­dente : Brigitte LEROUX
Vice-​Présidente : Raymonde JACQUEMART
Tréso­rier : Gilbert LEMEE
Trésorière-​Adjoint : Brigitte LEBOUTEILLER
Secré­taire : Thérèse LEBOSSE
Secrétaire-​Adjoint : Marie Line LEMEE

L’après midi après s’être restauré, tables rondes aidés/​aidants

Nous nous sommes retrou­vés le 20 avril à l’hôtel des 13 assiettes pour la jour­née parkin­son. Le matin confé­rence avec Mme Pier­rette BLANDIN sophro­logue à Avranches qui nous a fait faire quelques exer­cices de respi­ra­tion pour se décon­trac­ter et reprendre le contrôle de notre corps, repas, puis confé­rence avec le Dr Philippe BUSSON neuro­logue à l’ho­pi­tal d’Avranches qui nous a parlé des diffé­rentes formes de la mala­die suivies d’un débat constructif. 

Prochaine rencontre le 22 juin à la Haye du Puits avec démon­tra­tion d’un appa­reil d’aide à la marche, d’un dispo­si­tif de gym à faire à la maison pour rester actif etc… 

1 au 7 octobre 2017 semaine de vacances parkin­son à Erde­ven (AG CECAP) et visites. 

17 octobre (programme à définir)
Région Gran­vil­laise dans le cadre de la semaine bleue sur le handi­cap cette année prin­ci­pa­le­ment axée sur l’aide aux aidants : une semaine riche en informations. 

BONNES VACANCES et à bientôt. 

Brigitte Leroux

44 – ASSOCIATION de PARKINSONIENS de LOIRE ATLANTIQUE

Article paru dans LE PARKINSONIEN INDÉPENDANT n°69

Les temps forts de notre deuxième trimestre 2017 ont été marqués par notre tradi­tion­nelle AG du 25 Mars avec le renou­vel­le­ment de son conseil d’administration puis de son bureau. Toujours autant de préci­pi­ta­tion à ne pas s’engager !!!!…. Mais nous réus­sis­sons malgré tout à tenir la route avec un peu de « sang neuf ».

Puis par notre confé­rence médi­cale animée par le profes­seur Derkin­de­ren. Le thème proposé était le PMND (plan des mala­dies neuro­dé­gé­né­ra­tives 2014/​2019 remis à jour le 12 mai 2016) et ses inci­dences sur le fonc­tion­ne­ment des services hospi­ta­liers. S’en sont suivis bons nombres de ques­tions toutes aussi inté­res­santes les unes que les autres, sans jamais tomber dans la consul­ta­tion privée en public. Vous trou­ve­rez dans ce jour­nal un résumé dense de son contenu, pas facile à élabo­rer…. Un grand remer­cie­ment à Guy pour ce travail remarquable.

Le profes­seur Derkin­de­ren a répondu à notre attente et a su faire de cet après-​midi un enri­chis­se­ment pour chacun d’entre nous dans une atmo­sphère à la fois dyna­mique et sympa­thique sans jamais s’écarter du carac­tère sérieux de nos préoc­cu­pa­tions et de nos ques­tion­ne­ments. Les parti­ci­pants en ont été très satis­faits et de nombreux contacts ont été pris lors des perma­nences de l’association.

Actuel­le­ment nous orga­ni­sons notre jour­née festive de septembre et pensons déjà à notre séjour CECAP 2018. Ci-​dessous, notre nouveau bureau :

  • Prési­dente Annick LE BRUN
  • Vice-​Présidente Marie Pierre GIRARD
  • Tréso­rier Philippe AUVRAY
  • Trésorière-​adjointe Cathe­rine AUVRAY 
  • Secré­taire Fran­çoise JUBAULT
  • Secrétaire-​adjoint Jacques BOSSIS

Annick Lebrun

29 – ASSOCIATION de PARKINSONIENS du FINISTÈRE

Article paru dans LE PARKINSONIEN INDÉPENDANT n°69

Dans le Finis­tère, là où finit la terre, disent les pessi­mistes, où tout commence pour les opti­mistes que nous sommes, quoi de nouveau depuis le dernier numéro du Parkin­so­nien Indépendant ?

Le 18 mars 2017, nous avons tenu notre assem­blée géné­rale annuelle avec le renou­vel­le­ment du conseil d’administration. Après 5 années à la prési­dence de l’Association, Domi­nique Bonne, malgré nos demandes, a main­tenu sa déci­sion de quit­ter le poste. Après de longues discus­sions, le Conseil d’Administration a enté­riné les mouve­ments suivants :
Entrées au C.A. : Michel Boude­hen, Marie et Henri Louarn, Albert Mevel­lec (vice-​président).
Départs du C.A. : Edmonde Le Hir.
Chan­ge­ments de postes : J.F. Le Hir rede­vient simple membre du C.A. ; Annick Tosser secré­taire ; Fran­çois Tosser président. 

Le 1 Avril 2017, l’Association a orga­nisé sa tradi­tion­nelle confé­rence annuelle sur la mala­die de Parkin­son dans le cadre de la jour­née mondiale sur la mala­die. Plus de 200 personnes avaient répondu à l’invitation pour entendre : 

Auré­lie Cojean du Clic de Concar­neau qui a présenté les services de cet orga­nisme très utile (trop mécon­nus du grand public).
Maud Lepe­tit, neuro­logue au C.H. de Cornouailles à Quim­per, qui a montré l’intérêt du main­tien d’une acti­vité physique pour les personnes souf­frant d’une mala­die neurodégénérative. 

Le profes­seur Derkin­de­ren qui a fait le point sur les recherches entre­prises par le C.H.U. de Nantes au sujet des influences de l’intestin sur la mala­die de Parkinson.

Le public (très averti) a longue­ment ques­tionné les inter­ve­nants. Hélas, les contin­gences horaires des uns et des autres nous ont obli­gés à limi­ter ces échanges.

Le 8 avril, nous avons orga­nisé un fest-​noz à Plou­da­niel. Nous avons passé une excel­lente soirée malgré une faible affluence ; les absents ont eu tort !!! Toute­fois, force est de consta­ter que notre asso­cia­tion répond diffi­ci­le­ment aux exigences de mani­fes­ta­tions de ce type.

Le 12 avril, notre président a inau­guré son nouveau statut en parti­ci­pant à l’A.G. des Ainés ruraux du Finis­tère pour recueillir un chèque de plus de 2 400 € (25% affec­tés au fonc­tion­ne­ment de l’Association et 75 % à la recherche). A l’origine de ce don, un membre de leur orga­nisme a parti­cipé en 2016, conjoin­te­ment avec notre président au comité de pilo­tage du forum 2016 « bien vieillir en pays de Morlaix ». 

Le 12 avril égale­ment, Jean Lion a animé une séance d’information sur la mala­die de Parkin­son devant des stagiaires, très inté­res­sés par le sujet. 3 personnes de l’Association ont apporté leur témoi­gnage sur la manière dont elles vivent la maladie.

Les réunions de travail sur l’ET Park se pour­suivent et une première synthèse le 26 avril a montré la bonne avan­cée du projet, guetté par les médias locaux « Tébéo ». Domi­nique Bonne & Annick Tosser vont enta­mer la forma­tion théo­rique E.T.P. pour permettre à notre asso­cia­tion de s’impliquer dans l’ET Park.

Le 9 juin, se tient le premier conseil d’administration de la nouvelle équipe.

Les 10 et 11 juin, notre ami Jean Lion parti­cipe à une opéra­tion « portes ouvertes » dans un magni­fique jardin au Nord de Brest (les béné­fices seront rever­sés à notre association).

Je voudrais termi­ner ce tour d’horizon par un grand merci à Domi­nique BONNE pour tout le travail accom­pli. Lui succé­der est une lourde tâche mais je sais pouvoir comp­ter sur toute l’équipe.

Fran­çois Tosser président GP29

22 – ASSOCIATION de PARKINSONIENS des COTES d’ARMOR

Article paru dans LE PARKINSONIEN INDÉPENDANT n°69

Jour­née mondiale de la Mala­die de Parkinson
A l’oc­ca­sion de la jour­née mondiale de la mala­die de parkin­son, l’APCA orga­ni­sait le 1ier avril 2017 une ½ jour­née d’in­for­ma­tion sur cette Mala­die à Pomme­ret Jaudy où la salle nous était gracieu­se­ment prêtée par la commune. 120 personnes étaient Présentes. Après le petit mot d’ac­cueil de la prési­dente, diffé­rentes inter­ven­tions étaient programmées.

Le Dr Massengo, chef du service de neuro­lo­gie à l’hô­pi­tal de Lannion
Il nous a exposé, non sans humour « Parkin­son et ses idées reçues » rappe­lant que ce n’est pas une mala­die de la personne âgée pas plus qu’elle n’est héré­di­taire – même si 5% à 10% des cas sont d’ori­gine génétique. 

Ses premiers signes : trem­ble­ments ou pas, problèmes olfac­tifs, troubles du sommeil, dépres­sion… vous connais­sez… l’évo­lu­tion propre à chacun (respi­ra­toires, équi­libre…) l’ef­fet loupe du stress qui en aggrave les symp­tômes. Un tout qui en fait une mala­die diffi­cile à diag­nos­ti­quer et à comprendre. « Parkin­son est original ».

Les trai­te­ments aussi sont diver­si­fiés et person­na­li­sés. Diffé­rentes voies : médi­ca­men­teuses (atten­tion aux inter­ac­tions possibles comme avec les neuro­lep­tiques, les anti-​vomissements), par patch, injec­tion, pompe program­mée, voies chirur­gi­cales où là encore diffé­rents choix sont possibles. 

La recherche : médi­ca­ments contre le blocage, recherche d’un vaccin qui frei­ne­rait l’évolution.
La fatigue est aussi un élément impor­tant qui pour l’ins­tant demeure sans réponse et qui fait appel à des solu­tions non médi­ca­men­teuses (yoga, sophro­lo­gie, relaxation, …)

Mme Vermillard Sophro­logue (La Roche Derrien)
Présente les bien­faits de la sophro­lo­gie pour atté­nuer les effets de la mala­die de parkin­son : gestion du stress, relâ­che­ment, relaxa­tion. Une disci­pline douce qui se pratique à tout âge, quel que soit le stade d’évo­lu­tion de la mala­die. Plutôt qu’un discours souvent diffi­cile d’ac­cès, elle a alors invité la salle à parti­ci­per. La sophro­lo­gie peut aussi inter­ve­nir pour aider le patient avant et pendant les inter­ven­tions chirur­gi­cales dont la réus­site néces­site une parti­ci­pa­tion de l’opéré. 

Le docteur Pasde­loup respon­sable l’hô­pi­tal de jour de Tréguier
a présenté l’as­pect nutri­tion­nel, notam­ment pour une bonne effi­ca­cité des trai­te­ments et aussi parer aux compli­ca­tions dues à la mala­die (consti­pa­tion, troubles de la déglu­ti­tion, … veiller à une bonne hydra­ta­tion, main­tien de la masse muscu­laire, préve­nir l’os­téo­po­rose et les risques de chute

Colla­tion finale 
Et l’in­con­tour­nable friture de pois­son en choco­lat du 1er Avril – Quelle journée ! 

Rédigé par Yves Gicquel

Le sport sur ordonnance officiellement lancé en mars 2017

Article paru dans LE PARKINSONIEN INDÉPENDANT n°69

Les patients atteints d’une affec­tion de longue durée pour­ront se voir pres­crire une acti­vité physique adap­tée par leur méde­cin trai­tant à partir de mars prochain, selon un récent décret qui pose les moda­li­tés d’application de la mesure dite du « sport sur ordonnance ».

Le 27 novembre 2015, les dépu­tés adop­taient à l’unanimité la mesure dite « sport sur ordon­nance » dans le cadre de l’examen en dernière lecture du projet de loi rela­tif à la moder­ni­sa­tion du système de santé. Plus d’un an après, un décret est offi­ciel­le­ment publié dans le Jour­nal Offi­ciel, pour préci­ser ses moda­li­tés d’application.

Le texte porté par la dépu­tée Valé­rie Four­ney­ron, ancienne ministre des Sports, permet aux personnes souf­frant d’une affec­tion de longue durée (ALD) de se voir pres­crire une acti­vité physique adap­tée à partir du 1er mars 2017. Une affec­tion de longue durée est une mala­die dont la gravité et/​ou le carac­tère chro­nique néces­sitent un trai­te­ment prolongé et une théra­peu­tique parti­cu­liè­re­ment coûteuse. 

Il existe une liste des « ALD 30 » établie par décret pour les recon­naître : cancer, acci­dent vascu­laire céré­bral inva­li­dant, diabète de type 1 et diabète de type 2, muco­vis­ci­dose, sclé­rose en plaques… « Dans le cadre du parcours de soins des patients atteints d’une ALD, le méde­cin trai­tant peut pres­crire une acti­vité physique adap­tée à la patho­lo­gie, aux capa­ci­tés physiques et au risque médi­cal du patient » précise le décret.

Les profes­sion­nels qui dispen­se­ront les cours.
L’activité physique peut être dispen­sée par des profes­sion­nels de santé comme des masseurs-​kinésithérapeutes, ergo­thé­ra­peutes et psycho­mo­tri­ciens et par un profes­sion­nel titu­laire d’un diplôme dans le domaine de l’activité physique adap­tée ou une certi­fi­ca­tion de qualification.

« Avec l’accord des patients, l’intervenant trans­met pério­di­que­ment un compte rendu sur le dérou­le­ment de l’activité physique au méde­cin pres­crip­teur et peut formu­ler des propo­si­tions quant à la pour­suite de l’activité et aux risques inhé­rents à celle-​ci. Les patients sont desti­na­taires de ce compte rendu. » , ajoute le décret.

Cepen­dant, en cas de limi­ta­tions fonc­tion­nelles sévères, seuls les profes­sion­nels de santé seront habi­li­tés à dispen­ser une acti­vité physique. La prise en charge des patients devra être person­na­li­sée et progres­sive en termes de forme, d’intensité et de durée de l’exercice. Cette initia­tive a pour but « d’adopter un mode de vie physi­que­ment actif sur une base régu­lière afin de réduire les facteurs de risque et les limi­ta­tions fonc­tion­nelles liés à l’affection de longue durée dont elle est atteinte ». A ne pas confondre avec les actes de réédu­ca­tion « qui sont réser­vés aux profes­sion­nels de santé, dans le respect de leurs compé­tences ».

Une théra­pie non médi­ca­men­teuse sollicitée
« L’activité physique consti­tue une théra­peu­tique non médi­ca­men­teuse recon­nue et vali­dée scien­ti­fi­que­ment, en complé­ment des trai­te­ments tradi­tion­nels », explique pour sa part Valé­rie Four­ney­ron sur son site inter­net. « La France est plutôt en retard par rapport à ses voisins euro­péens. Il est temps de sortir de cette culture du médi­ca­ment qui peut tout ».

L’Organisation mondiale de la Santé précise quant à elle que le manque d’activité physique est la cause prin­ci­pale de 21% à 25% des cancers du sein ou du colon, de 27% des cas de diabète et d’environ 30% des cas de cardio­pa­thie isché­mique. Ce dispo­si­tif n’est pas tota­le­ment inédit puisque certaines collec­ti­vi­tés l’ont déjà appli­qué depuis plusieurs années.

La ville de Stras­bourg a été l’une des premières à le mettre en place via la mesure « Sport-​santé sur ordon­nance » en 2012, adop­tée par plus de 300 méde­cins géné­ra­listes stras­bour­geois. En Haute-​Garonne, la ville de Blagnac s’est égale­ment lancée en 2013 et selon La Dépêche du Midi, « une majo­rité (77 %) de la quaran­taine de personnes sorties du dispo­si­tif pour­suit une acti­vité physique. Enfin, l’Assistance publique-​Hôpitaux de Paris (AP-​HP) a signé en avril 2016 une conven­tion avec l’Etat pour l’accueil de 750 malades chro­niques sur des plate­formes dédiées à la pratique sportive.

Proposé par Renée Dufant

Une carte médicale Parkinson mise en place pour prévenir les arrêts de traitements

Article paru dans LE PARKINSONIEN INDÉPENDANT n°69

France Parkin­son, avec le soutien du Minis­tère des Affaires sociales et de la Santé, diffuse une carte médi­cale Parkin­son pour éviter les ruptures de trai­te­ments antiparkinsoniens.

Selon France Parkin­son, « il est essen­tiel que les trai­te­ments anti­par­kin­so­niens soient pris à heure régu­lière au risque de blocages ». Le Pr Damier, neuro­logue au CHU de Nantes, vice-​président du Comité scien­ti­fique de France Parkin­son précise : « L’arrêt d’un ou des trai­te­ments anti­par­kin­so­niens peut avoir comme effet des consé­quences impor­tantes et parfois brutales sur l’état moteur, l’élocution, la marche, … »

Pour faci­li­ter la trans­mis­sion des infor­ma­tions sur leur patho­lo­gie et leurs prises médi­ca­men­teuses habi­tuelles, l’association recom­mande aux malades de se munir de la carte médi­cale Parkin­son. La carte médi­cale Parkin­son doit être complé­tée avec les infor­ma­tions de trai­te­ments suivis (médi­ca­ments, poso­lo­gies, heures de prises) et les personnes à préve­nir en cas d’urgence (proches, médecins).
Lire aussi : « 10 clés pour mieux comprendre la mala­die de Parkin­son ».

La carte médi­cale Parkin­son est gratuite et peut être obte­nue auprès d’un comité France Parkin­son. Télé­char­geable depuis le site de l’association, elle peut être comman­dée depuis la boutique en ligne.

Des actions de sensi­bi­li­sa­tion et de diffu­sion auprès notam­ment des repré­sen­tants des méde­cins géné­ra­listes, urgen­tistes, neuro­logues, phar­ma­ciens et kiné­si­thé­ra­peutes, sont prévues au cours du premier semestre 2017.

Ces actions seront réali­sées en lien avec le Minis­tère des Affaires sociales et de la Santé qui a parti­cipé à son élabo­ra­tion et soutient la démarche de l’association.

Lire aussi : La HAS publie un guide de parcours de soin sur la mala­die de Parkinson

16 février 2017 par Rédac­tion Silver Econo­mie Commenter
Repris par Jean Grave­leau

L’agresseur sexuel souffrait de la maladie de Parkinson

Article paru dans LE PARKINSONIEN INDÉPENDANT n°69

Un homme âgé de 49 ans, qui s’était pour­tant rendu coupable d’agressions sexuelles sur deux femmes dans un bus le 26 octobre dernier sur le trajet de la ligne 4, a été relaxé lors de son juge­ment le 12 janvier. Touché depuis douze ans par la mala­die de Parkin­son – « ce qui est très rare pour un homme aussi jeune », a souli­gné la défense – l’individu s’était, ce jour-​là, « frotté » à deux passa­gères en quelques minutes en même temps qu’il se « mastur­bait » a décrit la prési­dente de la cour. Il avait été inter­pellé suite à un appel à la police du conduc­teur, avisé par les victimes.

Un médi­ca­ment a altéré son discernement
L’accusé – condamné pour des faits iden­tiques en mai 2016 à 3 mois avec sursis par le TGI de Pontoise – a été, cette fois, déclaré non coupable par le tribu­nal, qui a quali­fié son geste de « non inten­tion­nel ». Pour rendre ce verdict, les juges se sont appuyés sur le rapport du neuro­logue en charge du suivi du prévenu, sous cura­telle (inva­lide à 80 %) et absent des débats en raison de son état dégradé depuis les faits.

L’individu est en effet traité au Stalevo, pres­crit aux patients atteints de Parkin­son pour atté­nuer les trem­ble­ments. Dans son rapport, le neuro­logue a indi­qué que l’un des effets secon­daires possibles de ce médi­ca­ment est « l’hypersexualité ». « Nous sommes dans ce cas et il y avait incon­tes­ta­ble­ment une alté­ra­tion du discer­ne­ment », ajoute le méde­cin. Pour éviter toute réci­dive, le prati­cien a depuis les faits « dimi­nué le dosage du Stalevo ». Son patient est désor­mais alité à son domicile.

David Goudey Publié sur Face­book le 13/​01/​2017 à 17h31
Trans­mis par Martine Delmond

Etre aidant, combien ça leur coûte ?

Article paru dans LE PARKINSONIEN INDÉPENDANT n°69

Accom­pa­gner au quoti­dien un proche dépen­dant, n’est pas seule­ment un inves­tis­se­ment person­nel. C’est aussi une charge finan­cière pour l’aidant. 

2.049 € par an en moyenne. Voilà ce que deux tiers des aidants inter­ro­gés par l’Ins­ti­tut Opinion Way (Enquête réali­sée du 22/​02 au 03/​03 2017, auprès de 1022 aidants fami­liaux âgés de 40 à 75 ans (55 ans en moyenne) et actifs pour 59% d’entre eux.) pour le compte de la Carac, estiment devoir débour­ser pour assu­mer leurs respon­sa­bi­li­tés. Rétri­bu­tion d’une auxi­liaire de vie, frais de trans­port, aména­ge­ment du domi­cile de la personne aidée, restes à charge en santé…

Les aidants paient cher, et au sens propre, pour leurs proches dépen­dants. Le détail des dépenses qu’ils engagent par type de poste le montre plus clairement :

Détail des Postes de Dépenses

  • Frais de Trans­port : 485 € /​ an
  • Paie­ment d’une aide-​ménagère, auxi­liaire de vie : 1 303 € /​ an
  • Achat de maté­riel (lit médi­ca­lisé, fauteuil de confort) : 552 € /​ an
  • Aména­ge­ment du domi­cile de la personne aidée : 843 € /​ an
  • Reste à charge de médi­ca­ments et achats de produits médi­caux non rembour­sés : 339 € /​ an

La charge finan­cière compro­met les projets de 7 aidants sur 10
A titre d’exemple, les aidants ayant recours à une aide profes­sion­nelle en sont de leur poche de 1.300 €/​an en moyenne. « Sept aidants sur dix déclarent que leur statut a de lourdes réper­cus­sions finan­cières sur leurs projets et leurs reve­nus » précise cette étude. Ils sont aussi nombreux à ne pas faire appel à une aide profes­sion­nelle pour les épau­ler. Dans 27% des cas, la raison invo­quée est financière. 

L’aide a un impact sur la vie profes­sion­nelle de 3 aidants sur 4
Entre autre, trois quarts des sondés affirment que leur acti­vité d’ai­dant (16 h en moyenne par semaine) a un impact impor­tant sur leur vie profes­sion­nelle, marquée par la fatigue et le stress. Une situa­tion bien connue des premiers concer­nés et des acteurs, qui les soutiennent. Derrière ces chiffres, le baro­mètre 2017 de la Carac met en exergue le cercle vicieux de la préca­rité finan­cière dans laquelle plonge, bien malgré eux, une partie des proches aidants. 

Article d’Au­ré­lia Sevestre
Relevé dans Faire-​Face par F. Vignon

Le parcours résumé de notre nouveau Ministre de tutelle

Article paru dans LE PARKINSONIEN INDÉPENDANT n°69

Au cours de ses années d’in­ter­nat en méde­cine, Agnès Buzyn s’est spécia­li­sée dans l’hé­ma­to­lo­gie. C’est dans ce domaine qu’elle a construit sa carrière. « J’ai fait ce choix car c’est une spécia­lité très tech­nique mais aussi très humaine », explique-​t-​elle à La Croix. « En chirur­gie, on opère puis on ne voit plus le patient. Moi, j’avais envie de soigner les gens en les accom­pa­gnant dans la durée ». A Paris, elle est respon­sable pendant près de vingt ans de l’unité de soins inten­sifs d’hématologie et de greffe de moelle osseuse à l’hô­pi­tal Necker, qui soigne notam­ment les leucémies. 

Par ailleurs profes­seure à la fac Marie-​Curie, elle occupe ensuite de hautes fonc­tions au sein de l’Ins­ti­tut natio­nal du cancer : membre du conseil d’ad­mi­nis­tra­tion en 2009, vice-​présidente en 2010 et enfin prési­dente en 2011. En mars 2016, deux ans après avoir refusé la Direc­tion géné­rale de la santé, cette héma­to­logue a fina­le­ment pris la tête de la Haute Auto­rité de santé. Elle devient alors la première femme à occu­per ce pres­ti­gieux poste. Libé­ra­tion, qui lui consacre alors un portrait, évoque une « person­na­lité effi­cace, peu sensible aux mirages du pouvoir et très atten­tion­née sur les ques­tions des inéga­li­tés de santé ».

Trans­mis par Martine Delmond

Mais aura-​t-​elle les moyens de son action ?
Ques­tion posée par la rédac­tion

Parkinson et Alzheimer : Des tiques à l’origine de milliers de mauvais diagnostics

Article paru dans LE PARKINSONIEN INDÉPENDANT n°69

Les Cana­diens n’ont décou­vert l’existence de cette mala­die que depuis 3 ou 5 ans, alors que les auto­ri­tés du Center for Disease Control aux États-​Unis confir­maient qu’il y avait proba­ble­ment eu des milliers d’erreurs de diagnostic.

Des deux côtés de la fron­tière, les méde­cins améri­cains et cana­diens ont par mégarde sous-​évalué la préva­lence de la mala­die de Lyme pendant des dizaines d’années.

Des patients que l’on croyait atteints de la sclé­rose en plaques, de la mala­die d’Alzheimer, du syndrome de fatigue chro­nique ou de la mala­die de Parkin­son souf­fraient proba­ble­ment de la mala­die de Lyme dont les symp­tômes sont souvent semblables.

Stéphane Parent
trans­mis par Martine Delmond

La nicotine transdermale – les essais en cours

Article paru dans LE PARKINSONIEN INDÉPENDANT n°69

A notre connais­sance, il n’y a actuel­le­ment que deux essais cliniques qui évalue­raient l’effet de la nico­tine trans­der­male chez des personnes atteintes de la mala­die de Parkin­son. Suite aux résul­tats préli­mi­naires encou­ra­geants de l’étude pilote effec­tuée à l’Hôpital Mondor, une étude de phase II à plus large échelle (40 patients) a débuté en 2009 et s’est conclue en 2013 (NICOPARK2, NCT00873392).

L’étude se propo­sait d’évaluer l’effet de la nico­tine sur les symp­tômes moteurs de la mala­die mesu­rés en « off » et en « on » grâce à l’échelle UPDRS (Unified Parkinson’s Disease Rating Scale) chez des patients à un stade avancé de la mala­die de Parkin­son. L’étude s’est dérou­lée en simple aveugle avec des doses élevées de nico­tine (90 mg, ou plus si toléré, pendant 28 semaines. Après 28 semaines, le trai­te­ment était dimi­nué progres­si­ve­ment sur un inter­valle de 6 semaines jusqu’à l’arrêt complet de l’administration de nico­tine et suivi d’une période de 5 semaines sans trai­te­ment pour élimi­ner toute trace de nico­tine dans l’organisme (période de wash-​out). Les symp­tômes ont été mesu­rés avant, pendant et après la prise de nico­tine et la présence de corré­la­tion entre le trai­te­ment avec nico­tine et les scores UPDRS devrait être déter­mi­née. Cette étude est termi­née et les résul­tats devraient être prochai­ne­ment publiés.

Une étude clinique de phase II, multi­cen­trique et multi­na­tio­nale impli­quant des hôpi­taux améri­cains et alle­mands afin d’évaluer les effets neuro­pro­tec­teurs de la nico­tine admi­nis­trée par voie trans­der­male est actuel­le­ment en cours (NCT01560754). Cette étude est effec­tuée en double aveugle et contrô­lée par placebo, c’est-à-dire que toutes les personnes enrô­lées dans l’étude reçoivent des patchs conte­nant soit de la nico­tine soit un trai­te­ment placebo, mais ni les patients ni les méde­cins ne connaissent le trai­te­ment reçu.

L’étude propose d’évaluer l’efficacité d’un trai­te­ment à la nico­tine à long terme (7 – 28 mg/​jour pendant 12 mois) sur la progres­sion de la mala­die, chez des patients à un stade très précoce de la mala­die de Parkin­son, à travers l’évolution des symp­tômes mesu­rés grâce à l’échelle UPDRS. Après 12 mois, le trai­te­ment sera dimi­nué progres­si­ve­ment jusqu’à l’arrêt complet de l’administration de nico­tine. Le chan­ge­ment du score UPDRS entre le début et la fin de l’étude permet­tra de déter­mi­ner l’effet du trai­te­ment chro­nique avec la nico­tine sur la progres­sion de la maladie.

L’étude a permis le recru­te­ment de 160 patients à un stade précoce de la mala­die de Parkin­son, diag­nos­ti­qués depuis moins de 18 mois, et pour lesquels aucun trai­te­ment dopa­mi­ner­gique n’avait débuté ou n’était envi­sagé dans les 12 mois suivant le recru­te­ment. Le trai­te­ment avec un inhi­bi­teur des MAO‑B (sélé­gi­line 10mg ou rasa­gi­line 1mg) était auto­risé. Cette étude est termi­née et les résul­tats sont en cours d’analyse.

Conclu­sions :
Les études précli­niques et certaines études cliniques suggèrent que la nico­tine pour­rait avoir un effet béné­fique pour les personnes atteintes de la mala­die de Parkin­son. Les condi­tions d’administration de la nico­tine (voie, doses et durée du trai­te­ment) doivent toute­fois encore être défi­nies plus précisément.

Comme pour tout médi­ca­ment, une évalua­tion atten­tive des effets secon­daires possibles, tels qu’un chan­ge­ment impor­tant de la pres­sion arté­rielle, des nausées et des maux de tête, surtout pour des doses élevées de nico­tine, est à effectuer.

Le problème de la tolé­rance à la nico­tine et donc de l’efficacité du trai­te­ment à plus long terme reste aussi à défi­nir. Dans l’état actuel des données, les effets de la nico­tine trans­der­male dans le trai­te­ment de la mala­die de Parkin­son chez l’homme semblent encou­ra­geants mais ne sont pas encore clai­re­ment démon­trés. Les résul­tats et les conclu­sions des essais conclus récem­ment sont atten­dus par la commu­nauté scien­ti­fique et appor­te­ront des infor­ma­tions supplé­men­taires quant à l’efficacité du traitement. 

Article lu sur le site de France Parkinson
http://www.franceparkinson.fr/la-recherche/pistes-de-recherche/nicotinotherapie/
Trans­mis par Domi­nique Bonne

Essai d’un appareillage d’aide à la marche

Article paru dans LE PARKINSONIEN INDÉPENDANT n°69

Le jeudi 2 mars à Queven, salle st Eloi, nous rece­vions le repré­sen­tant de Résillient Inno­va­tion qui nous a présenté un appa­reil d’aide à la marche. Nous étions envi­ron 25 personnes présentes.

Tout d’abord, ce fut la présen­ta­tion du maté­riel : un boitier relié à des écou­teurs que l’on pose au niveau de la tempe prés de l’oreille. Cet appa­reil trans­met des bips qui ouvrent une nouvelle voie initia­trice audio. Puis plusieurs d’entre nous ont essayé le dispo­si­tif avec plus ou moins de réus­site, mais pour quelques-​uns ce fut spec­ta­cu­laire : marche « normale », buste redressé, marche assu­rée sans cannes néces­saires sans l’appareil. Les ques­tions ont fusé.

Nous pensons qu’une mise au point est néces­saire pour chaque personne. Le présen­ta­teur propose deux semaines d’essai avant de prendre notre déci­sion. Cet appa­reillage semble inté­res­sant donc à étudier. 

Rédigé par Nicole Lecouvey
Repris par Jean Grave­leau

Un nouveau traitement pour la maladie de Parkinson : Le Mannitol qui est un simple édulcorant.

Article paru dans LE PARKINSONIEN INDÉPENDANT n°69

Curieuse nouvelle pour cette Jour­née mondiale de la mala­die de Parkin­son : le manni­tol, entrant dans la compo­si­tion de chewing-​gums sans sucre ou de certaines confi­se­ries, pour­rait deve­nir un traitement.

Du moins, des mouches (un bon modèle pour cette patho­lo­gie) présen­tant de sévères troubles moteurs ont retrouvé grâce à lui une loco­mo­tion presque normale. En cette Jour­née mondiale de la mala­die de Parkin­son, vendredi 12 avril, il est oppor­tun de rappe­ler que cette neuro­dé­gé­né­res­cence, la deuxième plus fréquente dans le monde, reste incu­rable. Les patients, victimes de troubles moteurs, vivent un calvaire, et seuls leurs symp­tômes peuvent être atté­nués par des médi­ca­ments ou des tech­niques plus inva­sives comme la stimu­la­tion céré­brale profonde.

Comme la plupart des molé­cules testées se montrent inef­fi­caces pour arrê­ter la progres­sion de la mala­die, les cher­cheurs en explorent de nouvelles, en espé­rant trou­ver la perle rare. Des scien­ti­fiques de l’université de Tel Aviv pour­raient être bien tombés sur elle. Pour­tant, ils n’ont pas cher­ché cette molé­cule très loin à l’aide d’outils infor­ma­tiques surpuis­sants : ils sont allés la prendre dans les chewing-gums.

Une molé­cule presque biblique Le manni­tol est une molé­cule origi­nel­le­ment retrou­vée dans le frêne à fleurs (Fraxi­nus ornus), surnommé aussi frêne à manne. En effet, le sirop qu’on en extrait ressem­ble­rait à la manne, la nour­ri­ture des Hébreux durant l’exode dans le désert, selon l’Ancien Testa­ment ou le Coran. Des bacté­ries, des cham­pi­gnons, des algues ou d’autres plantes le synthé­tisent égale­ment. L’Homme n’est pas capable de produire natu­rel­le­ment cet édul­co­rant, mais les chimistes en ont trouvé la recette. Cette molé­cule sert souvent d’édulcorant dans les chewing-​gums sans sucre ou certaines confiseries.

Le manni­tol est aussi approuvé par certaines agences sani­taires pour élimi­ner les excès de liquide et faire bais­ser les pres­sions internes, notam­ment au niveau crânien. Il est aussi en mesure de traver­ser la barrière héma­toen­cé­pha­lique, struc­ture préser­vant le cerveau des toxines et des pathogènes.

La mala­die de Parkin­son appa­raît suite à la destruc­tion progres­sive des neurones de la substan­tia nigra (ou substance noire), une struc­ture céré­brale profonde, par l’ag­glo­mé­ra­tion d’alpha-​synucléine mal confor­mée. Le manni­tol pour­rait éviter cela. Chape­ron­ner l’alpha-synucléine par le manni­tol. Le manni­tol aurait aussi une autre propriété : il joue­rait le rôle de chape­ronne. Dans les cellules, ces molé­cules s’assurent que les protéines nais­santes sont bien formées et adoptent la confor­ma­tion tridi­men­sion­nelle idoine, celle qui leurs confère leurs fonctions.

Une étape indis­pen­sable, car un défaut de confor­ma­tion peut engen­drer une mala­die : c’est le cas de Parkin­son. En effet, dans cette neuro­dé­gé­né­res­cence, une protéine, l’alpha-synucléine, se forme mal et s’accumule dans les neurones d’une région du cerveau appe­lée substan­tia nigra, ce qui à terme détruit les cellules nerveuses et entraîne des troubles moteurs.

Les scien­ti­fiques ont voulu tester l’efficacité du manni­tol pour empê­cher la forma­tion de ces agré­gats d’alpha-synucléine, comme ils l’ont expli­qué lors de la présen­ta­tion de leur étude sur la mouche droso­phile, à la confé­rence annuelle de la Gene­tics Society of America se tenant à Washing­ton entre le 3 et 7 avril. Ils ont décrit leur expé­rience, prou­vant l’intérêt de la molé­cule et la néces­sité de recherches complémentaires.

Des droso­philes guéries de la mala­die de Parkin­son Les droso­philes consti­tuent un modèle animal de choix dans la mala­die de Parkin­son, car des muta­tions peuvent induire chez elle une patho­lo­gie simi­laire à la neuro­dé­gé­né­res­cence humaine. Les auteurs ont testé les insectes sur leurs capa­ci­tés de loco­mo­tion. Il s’agissait de comp­ta­bi­li­ser le pour­cen­tage de mouches capables de grim­per 1 cm sur une surface verti­cale dans un temps de 18 secondes.

Les expé­ri­men­ta­tions ont été réali­sées tous les jours pendant 27 jours. Quelque 72% des mouches normales réus­sis­saient l’exercice, contre 38% des droso­philes mutantes, preuve de la sévé­rité de leurs troubles moteurs. Mais celles nour­ries à l’état larvaire par du manni­tol attei­gnaient des scores presque normaux, puisque 70% d’entre elles passaient le test avec succès. Des analyses de coupes de cerveaux ont même révélé que malgré les muta­tions, les agré­gats d’alpha-synucléine avaient dimi­nué de 70% par rapport aux droso­philes malades mais non trai­tées par le mannitol.

Or, entre aider des mouches mutantes à grim­per sur une surface verti­cale et trai­ter la mala­die de Parkin­son, il reste un très long chemin à parcou­rir. La prochaine étape consiste à évaluer les effets de l’édulcorant chez la souris.

Lu et trans­mis par Martine Delmond

Situation des patients parkinsoniens sous traitement par nicotinothérapie

A la demande de l’as­so­cia­tion A2N repré­sen­tée par le Dr Davin, une réunion a été orga­ni­sée le 30 juin dernier avec le Pr Benoït VALLET, Direc­teur Géné­ral de la Santé, afin de clari­fier la situa­tion des patients parkin­so­niens sous trai­te­ment par nico­ti­no­thé­ra­pie et leur prise en charge.

Ci-​après, le compte-​rendu de cette réunion qui était un pas vers une solu­tion à une « rupture de soins ».

Cliquez sur l’image pour lire le docu­ment dans son inté­gra­lité (format .pdf)

Opicapone : Traitement d’appoint dans la maladie de Parkinson

Article paru dans LE PARKINSONIEN INDÉPENDANT n°69

L’opicapone est un nouveau médi­ca­ment anti­par­kin­so­nien, inhi­bi­teur de la COMT, auto­risé par l’agence euro­péenne du médi­ca­ment EMA et commer­cia­lisé en Alle­magne (Ongen­tys® Kapseln 50 mg). Il est indi­qué en asso­cia­tion aux prépa­ra­tions à base de Lévodopa/d’inhibiteurs de la DOPA décar­boxy­lase (IDDC) comme trai­te­ment chez les patients adultes souf­frant de la mala­die de Parkin­son et présen­tant des fluc­tua­tions motrices de fin de dose, stabi­li­sées sous ces asso­cia­tions. Aucune infor­ma­tion n’est encore dispo­nible concer­nant la commer­cia­li­sa­tion en Suisse.

La dose recom­man­dée d’opicapone est de 50 mg, à prendre une fois par jour au coucher, au moins une heure avant ou après le trai­te­ment à base de Lévo­dopa. Comme l’opicapone accroît les effets de la Lévo­dopa. Il est souvent néces­saire d’ajuster la poso­lo­gie de Lévo­dopa au cours des jours ou semaines suivant l’instauration du trai­te­ment par opicapone.

La dyski­né­sie a été l’effet indé­si­rable le plus fréquem­ment rapporté (17,7%) en rapport avec le trai­te­ment. Hallu­ci­na­tions, vertige, somno­lence, hypo­ten­sion ortho­sta­tique, consti­pa­tion, séche­resse buccale et spasmes muscu­laires sont d’autres effets indé­si­rables fréquents.

Les premiers inhi­bi­teurs de la catéchol-​O-​méthyl trans­fé­rase (COMT) auto­ri­sés en trai­te­ment d’appoint dans la mala­die de Parkin­son – tolca­pone (Tasmar®) et Ente­ca­pone (Comtan®) – ont été commer­cia­li­sés il y a presque vingt ans. L’opicapone présente sur eux l’avantage de ne devoir être admi­nis­tré qu’une seule fois par jour et allège ainsi le trai­te­ment des patients. 

Sources : Phar­ma­zeu­tische Zeitung, 44/​2016/​p18 Fach­in­for­ma­tion Ongen­tys®, Deutschland
Trans­mis par Martine Delmond

La quercétine atténue la toxicité neurologique de l’aluminium.

Article paru dans LE PARKINSONIEN INDÉPENDANT n°69

La quer­cé­tine atté­nue la mort neuro­nale dans la neuro­dé­gé­né­res­cence induite par l’alu­mi­nium dans l’hip­po­campe de rat. (Sharma DR, et al. Neuros­cience. 2016). L’alu­mi­nium est un métal léger et toxique présent partout sur la terre, qui a reçu une atten­tion consi­dé­rable en raison de ses effets neurotoxiques.

Il a égale­ment été lié écolo­gi­que­ment et épidé­mio­lo­gi­que­ment à plusieurs troubles neuro­lo­giques, y compris la mala­die d’Alz­hei­mer, la mala­die de Parkin­son, le complexe guamanien-​parkinsonien (Démence neuro­dé­gé­né­ra­tive qui frappe les habi­tants de l’île de Guam dans le Paci­fique sud) et la sclé­rose laté­rale amyo­tro­phique (SLA).

Le méca­nisme de neuro­toxi­cité de l’alu­mi­nium est mal compris, mais il est bien docu­menté. L’alu­mi­nium génère des espèces oxygé­nées réac­tives (ROS). La produc­tion augmen­tée de ROS conduit à la rupture des systèmes de défense anti­oxy­dants cellu­laires et à la libé­ra­tion du cyto­chrome c (cyt‑c) des mito­chon­dries au cyto­sol, ce qui entraîne une mort cellu­laire apop­to­tique (L’apop­tose —ou mort cellu­laire program­mée— est le proces­sus par lequel des cellules déclenchent leur auto­des­truc­tion en réponse à un signal).

La quer­cé­tine (un flavo­noïde natu­rel) le protège contre les dommages oxyda­tifs et a démon­tré qu’elle dimi­nue les dommages mito­chon­driaux dans divers modèles animaux de stress oxyda­tif. Nous avons émis l’hy­po­thèse que si les dommages oxyda­tifs aux mito­chon­dries jouent un rôle signi­fi­ca­tif dans la neuro­dé­gé­né­res­cence induite par l’alu­mi­nium, puis la quer­cé­tine devrait amélio­rer l’apop­tose neuronale.
L’ad­mi­nis­tra­tion de quer­cé­tine (10 mg /​ kg de poids corpo­rel /​ jour) a réduit le stress oxyda­tif induit par l’alu­mi­nium (réduc­tion de la produc­tion de ROS), et entraîne une augmen­ta­tion de l’ac­ti­vité de la super­oxyde dismu­tase mito­chon­driale (MnSOD) La quer­cé­tine obstrue égale­ment les chan­ge­ments neuro­dé­gé­né­ra­tifs induits par l’alu­mi­nium chez les rats trai­tés à l’aluminium … 

D’autres études par micro­sco­pie élec­tro­nique ont révélé que la quer­cé­tine atté­nue le gonfle­ment mito­chon­drial induit par l’alu­mi­nium, la perte de crêtes et la conden­sa­tion de la chromatine.
Ces résul­tats indiquent que le trai­te­ment par la quer­cé­tine peut repré­sen­ter une stra­té­gie théra­peu­tique pour atté­nuer la mort neuro­nale contre la neuro­dé­gé­né­res­cence induite par l’aluminium.

Publié par Else­vier Ltd.
Trans­mis par Martine Delmond

Pesticides : Alerte sur le cerveau de nos enfants

Article paru dans LE PARKINSONIEN INDÉPENDANT n°69

Une étude récente de l’IN­SERM révèle l’exis­tence de troubles du compor­te­ment chez des enfants de 6 ans expo­sés à certains pesticides.

On les appelle pyré­thri­noïdes. Ils forment la deuxième géné­ra­tion des pesti­cides, suppo­sés moins dange­reux que leurs prédé­ces­seurs, les orga­no­phos­pho­rés. Problème : ce sont des neuro­toxiques qui modi­fient l’ac­ti­vité des neurones en les dépo­la­ri­sant, c’est-​à-​dire en provo­quant des afflux massifs d’ions –notam­ment de sodium– à travers leur membrane. Un mode d’ac­tion qui les rend très effi­caces contre les insectes et para­sites. Mais là où le bât blesse, c’est que ces compo­sés perturbent aussi, même à doses infi­ni­té­si­males, les neurones des enfants. 

L’im­pact des pyré­thri­noïdes a été mesuré par 4 équipes de l’In­serm et de l’Uni­ver­sité de Rennes auprès de 287 enfants fran­çais et britan­niques. Les biolo­gistes ont mesuré la quan­tité de méta­bo­lites issus de la trans­for­ma­tion de ces pesti­cides dans l’or­ga­nisme des bambins, par des analyses d’urines. Ils ont égale­ment distri­bué aux mamans des ques­tion­naires stan­dards, permet­tant d’iden­ti­fier d’éven­tuels troubles du compor­te­ment chez leur enfant. Résul­tat : la dose de pyré­thri­noïdes présente dans les urines prédit à la fois les troubles du compor­te­ment dits d’in­ter­na­li­sa­tion (incluant des symp­tômes émotion­nels tels des accès d’an­xiété, de nervo­sité ou de tris­tesse, mais aussi des diffi­cul­tés à se faire des amis ) et les troubles dits d’ex­ter­na­li­sa­tion, regrou­pant des problèmes de distrac­tion, d’hy­per­ac­ti­vité ou d’im­pul­si­vité, des alté­ra­tions du compor­te­ment prenant la forme d’ accès de colère fréquents, de bagarres ou de rébel­lions contre les profes­seurs, et enfin des diffi­cul­tés de socia­li­sa­tion et d’empathie.

Quelle en est la cause ? Les pyré­thri­noïdes, en surchar­geant les neurones de sodium, modi­fie­raient les concen­tra­tions d’un facteur de crois­sance qui guide la pousse des cellules nerveuses. Dès lors, le programme de déve­lop­pe­ment céré­bral des enfants serait bouleversé.

Où sont ces molé­cules ? Les pyré­thri­noïdes consti­tuent une classe impor­tante de pesti­cides présents dans les fruits et légumes, mais aussi dans certains tapis et textiles, dans les anti­mous­tiques ou maté­riaux utili­sés dans les bâti­ments publics. Ils font partie des pertur­ba­teurs endo­cri­niens mis en cause dans un nombre crois­sant d’études de santé. 

Article du Dr Sébas­tien Bohler neurobiologiste,
Relevé dans Cerveau& Psycho par Fran­çoise Vignon

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