La Levodopa Equivalent Dose (LED), ou comment déterminer la L‑dopa reçue par le malade
Publié le 29 octobre 2013 à 07:26Article paru dans LE PARKINSONIEN INDÉPENDANT n°54ü
Par Claire Smith
Les traitements médicamenteux de la MPI ont pour but de compenser le déficit dopaminergique au niveau du striatum, en administrant :
- soit un précurseur de la dopamine,
- soit un agoniste dopaminergique
- ou bien en inhibant les métabolismes de la dopamine MAO‑B et COMT.
Dans un article paru dans Le Parkinsonien Indépendant n°53 de Juillet 2013, des conseils d’utilisation des différents médicaments antiparkinsoniens sont donnés aux patients. (Dossier réalisé par l’Agence Nationale de Sécurité du Médicament et des Produits de Santé).
Pour établir la prescription, le neurologue va choisir parmi une panoplie d’une quinzaine de médicaments ceux qui correspondent le mieux au traitement des troubles du patient. Puis, il lui faudra doser chaque médicament, et déterminer l’efficacité globale du traitement. Au final, l’ordonnance journalière se présente comme une liste de plusieurs médicaments (de 3 à 5) très souvent à libération immédiate, mais parfois à libération prolongée (LP) avec des dosages de plus en plus variés. Il devient alors peu évident de comparer l’efficacité de deux traitements ou de prévoir la substitution d’un médicament par un autre. C’est ici qu’intervient la notion de LED (Levodopa Equivalent Dose). C’est le sujet de l’article qui suit, rédigé à partir de comptes-rendus de travaux réalisés à l’Université de Birmingham (UK) et publiés par Claire Smith.
Définition de la LED :
La LED d’un médicament est définie comme la quantité de ce médicament qui a le même effet antiparkinsonien que 100 mg de Lévodopa à libération immédiate.
Quelques exemples :
- Led d’un comprimé de Sinemet 100 mg : 100 mg
- Led d’un comprimé de Sinemet LP 100 mg : 133 mg. La version LP est moins efficace de 25% que la version à libération immédiate.
- Led d’un comprimé de Requip 5 mg : 100 mg
- Led d’un comprimé de Requip 8mg : 160 mg
Sur le premier exemple, on voit que, à dose égale, la version LP est moins efficace que la version LI (-25%).
Sur le deuxième exemple, à libération identique, l’effet est proportionnel à la dose.
Les travaux de l’Université de Birmingham :
Il s’agit de travaux de collecte et de traitement de données sur l’ensemble des médicaments antiparkinsoniens sur le marché, jusqu’en 2009.
La démarche suivie consiste tout d’abord, à collecter, à partir de mots clés « levodopa » et « equivalency », toute information de 1980 à 2009 sur l’efficacité des antiparkinsoniens, et cela pour tous les types d’études publiées en anglais. Les données ont fait ensuite l’objet de traitements statistiques (mean et mode), pour aboutir à l’obtention de Led pour tous les antiparkinsoniens.
L’étude a fourni les résultats suivants en Led, exprimés en mg, pour une quinzaine de médicaments antiparkinsoniens. Alors que les auteurs désignent chaque médicament, par le nom de sa molécule (Pramipexole, Ropinirole etc..), nous avons volontairement conservé les dénominations commerciales (Sifrol®, Requip® etc..) plus familières à nos lecteurs :
Médicaments à base de Levodopa :
- Sinemet 100 à libération immédiate 100 mg
- Sinemet 100 à libération prolongée LP 133 mg
- Modopar 125 à libération immédiate 100 mg
- Duodopa 90 mg
Agonistes dopaminergiques :
- Sifrol 1mg
- Requip 5mg
- Neupro 3,3mg
- Trivastal 100mg
- Parlodel 10mg
- Célance 1mg
- Dopergine 1mg
Inhibiteurs :
- Deprenyl 10mg
- Otracel 1,25mg
- Azilect 1mg
Utilisation de la Led :
Désormais, on connait la Led de chacun des médicaments composant une ordonnance journalière. On peut alors calculer la dose globale journalière. Soit une ordonnance comprenant :
- 3 comprimés de Sinemet à 100 mg, soit : 100/100 X 300 = 300 mg
- 1 comprimé de Sinemet LP à 100 mg, soit : 100/133 X 100 = 75mg
- 1 comprimé de Azilect 1 mgsoit : 1/1 X 100 = 100 mg
- 1 comprimé de Requip à 8 mg, soit : 8/5 X 100 = 160 mg
Soit un total d’équivalent Levodopa par jour de : 635 mg
Il s’agit d’une dose journalière plutôt moyenne. Cette dose peut excéder 1 000, voire 1 500.
Les valeurs fournies par Claire Smith sont commentées et parfois contestées dans la revue NeuroTalk, sans que soit remis en cause le principe de la LED.
Bibliographie :
— Levodopa Dose Equivalency par Claire Smith du Clinical Trials Unit de l’Université de Birmingham (UK).
— Levodopa Dose Equivalency dans la revue NeuroTalk
Traduit et transmis par Jean Pierre Lagadec
jpmo5@orange.fr
Changement de formule pour le Sinemet®
Publié le 23 octobre 2013 à 08:49Article paru dans LE PARKINSONIEN INDÉPENDANT n°54
Les comprimés à libération immédiate de SINEMET 100mg/10mg et de SINEMET 250mg/25mg, sont désormais ronds, bleu clair tacheté et non sécables.
Les codes CIP ne sont pas modifiés.
Sécabilité impossible
La perte de la barre de sécabilité rend impossible l’utilisation de demi-doses, c’est-à-dire des doses à 50mg/5mg ou 125mg/12,5mg de lévodopa/carbidopa.
Dans le cas où ces posologies sont recommandées, le laboratoire oriente les professionnels de santé vers une formulation commercialisée de lévodopa/carbidopa 250mg/25mg ou 100mg/10mg en comprimés sécables.
Info de David Paitraud journaliste médical de VIDAL new Officine du 16 Mai 2013
[vu sur le net] Deux formes différentes de Parkinson caractérisées
Publié le 16 octobre 2013 à 09:46Article trouvé sur le site du CNRS
Pourquoi la maladie de Parkinson se manifeste-t-elle par des symptômes aussi différents d’un patient à l’autre ? Un consortium de chercheurs, menés par une équipe du Laboratoire CNRS d’enzymologie et biochimie structurales tient une piste solide. La maladie de Parkinson est causée par une protéine nommée alpha-synucléine dont les agrégats formés à l’intérieur des neurones finissent par tuer les neurones.
Pour lire l’article dans son intégralité, suivez ce lien…
Traitement à base de patch de nicotine : où en est-on ?
Publié le 12 octobre 2013 à 14:58Article paru dans LE PARKINSONIEN INDÉPENDANT n°54
Une fois n’est pas coutume, il me semble important de donner une publicité à un traitement qui semble très prometteur. Et pourtant, il demeure confidentiel sauf sur notre site de référence GP29, pour ne pas le citer, où un véritable « buzz » explose et dénonce une réticence réelle à mettre en œuvre les moyens d’une reconnaissance officielle des bienfaits (ou des limites !) de cette thérapie.
Depuis la parution d’un article du Nouvel Observateur du 22/28 janvier 2009, de la réponse du professeur Pierre Cesaro et des réserves du professeur Ludin (lu dans le Parkinson Suisse N°58 de juin 2000) – cf. le Parkinsonien Indépendant N°36 mars 2009 – de nombreux témoignages s’expriment sur notre site. Ils réclament une prise en compte des résultats indubitables, à leur dire, et sur le « mieux-être » qu’ils ressentent ainsi que la réduction des quantités de médicaments ingurgités.
Je m’étais, à l’époque, permis d’exprimer les réserves d’usage en la matière : « Attendons donc les résultats contrôlés des recherches en cours et menées par des équipes qui, nous l’espérons, ne sont pas subventionnées par les fabricants de tabac, avant de nous dire que cette voie est véritablement porteuse d’espoir. Soyons patients et ne nous laissons pas emporter par notre envie, normale, de trouver la solution miracle ! »
Mais aujourd’hui, plus de quatre années se sont écoulées et nous ne pouvons pas rester indifférents à l’absence de volonté officielle de répondre à l’attente de tous ces malades et de leur famille qui attendent une réponse claire… !
Je ne voudrais pas paraître ni mauvaise langue ni saugrenu : mais n’y aurait-il pas quelques pressions, même indirectes, des « lobbys de la L‑dopa et du traitement par la Stimulation Cérébrale Profonde » ?
Nous aurions pourtant là un moyen de réduire les dépenses de l’Assurance Maladie et de repousser un peu plus loin la fin de vie désastreuse qui nous attend inéluctablement si nous prolongeons trop loin et trop fort le traitement actuel (dyskinésie, blocages, etc…).
Nos associations pourraient peut-être se mobiliser et interpeller les Pouvoirs Publics. Elles ont bien su le faire pour le Livre Blanc en le portant à bout de bras et même en pétitionnant pour sa reconnaissance !
Il me semble judicieux de se lancer dans la bagarre pour faire reconnaître une thérapie douce pour le patient, améliorant le poids des médicaments et, aussi, économe des fonds publics… Nous pourrions écrire à Madame le Ministre comme le suggère un commentaire du site.
Quelques témoignages :
Je viens de relire les commentaires, suite à l’article de Mars 2009 sur la Nicotinothérapie, paru sur GP29. J’ai trouvé 56 commentaires, depuis la parution de l’article, et depuis quelque temps il y en a de plus en plus. La Nicotinothérapie est de loin le sujet qui semble actuellement intéresser le plus les lecteurs de GP29 ! Il y a beaucoup de demandes d’information, et aussi beaucoup de commentaires positifs, aussi bien sur la thérapie que sur le docteur Villafane. Je n’ai pas trouvé d’avis négatif. Dommage que cette thérapie ne soit pas agréée !
Commentaire by Jean Pierre Lagadec — 27 juin 2011
Bonsoir,
De retour de Paris où j’ai vu le Docteur Villafane pour mon suivi, je veux témoigner une nouvelle fois des bienfaits que m’a apportés la nicotine. Parkinsonienne « officielle » depuis le 11 décembre 2008, je n’ai toujours pas eu besoin de recourir à la L‑dopa et pourtant.
Pourtant, l’année 2012 a été une année très éprouvante puisque du 23 janvier 2012 au 30 avril, j’ai eu à soutenir mon époux hospitalisé d’abord 6 semaines en réanimation, puis …etc… Sans les patchs de nicotine, je n’aurais jamais eu l’énergie nécessaire à un tel parcours.
Avant de commencer ce traitement en septembre 2011 grâce au docteur Villafane, j’avais besoin de 2 à 3 heures de sieste chaque jour ou presque. Là, je reviens d’un A/R Toulouse-Paris effectué seule avec des conditions climatiques rudes, et j’ai tenu le choc malgré un trajet aller en TGV rallongé à cause de la neige, malgré un arrêt à Marne la Vallée suivi d’un trajet en RER incertain jusqu’à Paris…
Toute cette résistance retrouvée, je la dois, sans doute aucun à la nicotine et au docteur Villafane qui m’accompagne dans sa prescription. J’oubliais de dire qu’avant d’entreprendre cet A/R, j’avais déménagé et de ce fait, loin de me reposer, j’avais fait puis défait quelques cartons… ! Alors, je souhaite à ceux qui hésitent encore de se décider à franchir le pas.
Je ne suis pas sûre que ce traitement me guérisse : je suis certaine par contre qu’il m’a redonné un confort de vie inestimable et c’est déjà fabuleux ! Et cela, sans avoir à recourir à une intervention du cerveau pour le moins complexe, malgré toutes les louanges prodiguées par certaine association.
Merci docteur Villafane ! Merci pour ces mois de vie retrouvée, et plus peut-être, sans risque aucun. Tenez bon malgré toutes les difficultés semées sur votre route : nous avons plus que jamais besoin de vous ! En souhaitant très vivement que vous soyez reconnu officiellement le plus tôt possible afin que cette thérapie puisse être mise en œuvre ailleurs qu’à Paris.
Commentaire by Marie-Paule Subarroque — 22 janvier 2013
Bonjour
Pour l’amélioration des symptômes, je ne peux parler que de mon cas. Si vous êtes ancien fumeur, les récepteurs nicotiniques s’ouvrent plus vite. J’ai commencé la nicotinothérapie depuis 3 ans avec des doses de nicotine allant de 2,5 mg jusqu’à 65 mg pendant une courte période. Je suis resté à 42 mg/jour pendant deux ans, puis 16 a17 mg de nicotine/jour me suffisent actuellement, et je continue de m’améliorer. Je suis passé de 600 mg de dopa à 500 voire 450 mg par jour (Sinemet®, Stalevo®) en 3 ans. Pour moi au bout de 6 à 8 mois j’ai senti une amélioration.
Le plus spectaculaire çà a été au début, un visage moins crispé, plus du tout les yeux hagards au lever. J’ai ressenti moins de fatigue, moins de crispation. Ma famille autour de moi dit que j’ai fait de gros progrès. Actuellement je calcule mes doses de nicotine au milligramme prés, car un surplus de nicotine crispe.
Quand l’équilibre est atteint, on revit. Je peux affirmer ici, après 3 ans de recul, que la nicotine ça marche et depuis mon état, mes crispations se sont améliorées. Avant que je prenne de la nicotine j’étais passé de 300mg de dopa a 600mg, mon état se dégradait.
Commentaire by Yves Auberdiac — 7 juillet 2013
L’article en question
Les commentaires
Sources :
Le site de nos amis du Finistère : http://gp29.org
Le site de référence sur la nicotine : http://www.google.com/patents/EP1212060A1?cl=fr
Rédigé par jean Graveleau
graveleau.jean2@orange.fr
[vu sur le net] Maladie de Parkinson : les effets des traitements à l’étude
Publié le 10 octobre 2013 à 11:39article trouvé sur le site « Nantes ma ville »
Les médicaments antiparkinsoniens peuvent entraîner des troubles plus ou moins gênants chez les patients atteints de la maladie de Parkinson. « 13 à 14 % des malades présentent des effets secondaires d’une sévérité variable », indique Tiphaine Rouaud, neurologue au CHU de Nantes.
Pour lire cet article dans son intégralité, suivez ce lien…
Quand les parkinsoniens maigrissent sans le vouloir
Publié le 10 octobre 2013 à 09:00Article paru dans LE PARKINSONIEN INDÉPENDANT n°54
Lu dans le Parkinson Suisse N° 109 – mars 2013
Contrairement aux « jeunes » séniors qui prennent trop de poids, les parkinsoniens risquent de maigrir involontairement, voire ne plus avoir que la peau sur les os. L’alimentation n’est pas toujours responsable.
De nombreuses raisons peuvent expliquer la dénutrition des individus avec l’âge. L’odorat et le goût faiblissent, l’appétit disparaît – parfois en raison du vieillissement, parfois à cause d’un effet secondaire médicamenteux. La capacité gastrique réduite avec l’âge, l’activité accrue des hormones de satiété et les éventuels problèmes de déglutition et de mastication jouent également un rôle.
Les raisons de la cachexie en cas de Parkinson
Chez les parkinsoniens, d’autres facteurs s’ajoutent à ces problèmes « normaux » avec l’âge. En conséquence, un patient sur cinq répond à la définition de la cachexie (perte involontaire de plus de 5% du poids corporel en six mois). Souvent, l’odorat et le goût sont altérés avant l’apparition des premiers symptômes moteurs. Les tremblements demandent beaucoup d’énergie et certains antiparkinsoniens peuvent (la plupart du temps, temporairement) provoquer de fortes nausées allant jusqu’aux vomissements. Au détriment de l’observance thérapeutique et du poids.
Certains patients doivent en outre séparer les repas riches en protéines de la prise de médicament car la résorption de la L‑dopa administrée par voix orale entre en concurrence avec celle des protéines alimentaires dans l’intestin. Chaque jour, les patients prennent jusqu’à cinq fois leurs médicaments et n’ont plus le temps de manger.
Si des complications thérapeutiques (phases off, dyskinésies) et des symptômes non moteurs tels que les troubles de la vidange gastrique, la constipation et les lourdeurs d’estomac, les troubles de la déglutition ou l’hypersiallorrhée accompagnent la progression de la maladie, une rapide perte de poids peut en résulter.
Actions possibles
Tout d’abord, l’alimentation doit bien sûr être adaptée aux besoins du patient : collations plus fréquentes, en-cas énergétiques, apport suffisant en liquide et présentation appétissante, sans oublier le calme en mangeant, sont essentiels. Si des symptômes moteurs gênent considérablement la prise de nourriture, des aides (couverts, bord d’assiette rehaussé) peuvent s’avérer utiles.
En cas de troubles de la déglutition, un logopédiste doit absolument être consulté et le cas échéant, la consistance des aliments doit être adaptée. Bien sûr, les éventuelles prothèses dentaires doivent être correctement et solidement fixées. Dans les cas très grave, une alimentation artificielle peut également s’avérer inévitable.
Source : Medical tribune, 12 2012
Lu par Jean Graveleau
graveleau.jean2@orange.fr
Conférence du GP29 le 12 octobre
Publié le 08 octobre 2013 à 13:59 la maladie de Parkinson
« ce que l’intestin nous apprend »
par le Professeur DERKINDEREN
du CHU de NANTES
et Monsieur Thomas Clairembault
chercheur du CHU de NANTES
SAMEDI 12 OCTOBRE 2013
à 14h (ouverture des portes à 13h30)
au JUVÉNAT NOTRE DAME
Penn Feunteun –CHÂTEAULIN
Information – documentation
entrée libre
présidence : Mr Dominique Bonne
3 place Glenmor
29260 Lesneven
Tél. : 09 60 36 57 68
dominique.bonne@gmail.com
vice-présidence : Mme Claire Ducros
1 rue fontaine St Pierre
29300 Mellac
Tél : 02 98 71 36 71
acducros@orange.fr
Siège Social et secrétariat : Mme E. Six
Larvor Huella – 29460 Logonna Daoulas
Tel/fax : 02 98 20 61 85
gp29@altern.org
La caféine exerce des effets positifs sur le Parkinson
Publié le 07 octobre 2013 à 15:20Article paru dans LE PARKINSONIEN INDÉPENDANT n°54
Parkinson Suisse n°108 – décembre2012
Les patients parkinsoniens ne doivent pas craindre que les boissons à base de caféine aggravent leurs tremblements. Au contraire : une étude montre qu’elles peuvent améliorer les symptômes moteurs.
Les preuves des effets positifs de la caféine sur les symptômes du Parkinson se multiplient. Depuis quelque temps, on sait ainsi que les personnes qui boivent du café ou du thé noir souffrent moins du Parkinson. Dans les expérimentations animales également, la caféine a permis une amélioration des symptômes moteurs du Parkinson. Des neurologues canadiens viennent de prouver un effet significatif de la caféine sur le Parkinson.
61 patients souffrant de forte fatigue diurne et de troubles de la mobilité ont participé à une étude en double aveugle contrôlée versus placebo. La moitié d’entre eux a reçu 100 mg de caféine par jour pendant trois semaines (soit l’équivalent d’environ 200 ml de café filtre), puis le double de cette quantité pendant trois autres semaines. Un placebo a été administré à l’autre moitié. Résultat : la caféine n’agit pas contre la fatigue diurne excessive. En revanche, les symptômes moteurs des sujets traités à la caféine ont diminué (notamment la bradykinésie et la raideur). Ils sont passés de 23.2 à 20 points sur l’échelle Unified Parkinson’s Desease Rating Scale (UPDRS) III. Le score global UPDRS (échelle de 0 à 199) a également baissé considérablement : il est passé de 41.2 à 36.5 points. Les fonctions cognitives telles que l’humeur, le comportement et les activités de la vie quotidienne sont restées inchangées. Les effets secondaires tels que l’irritabilité, l’insomnie ou l’aggravation des tremblements intentionnels n’ont pas été constatés plus fréquemment que sous placebo.
On suppose que le mécanisme d’action de la caféine est un renforcement de la transmission du signal dopaminergique. Le récepteur A2a de l’adénosine, auquel la caféine se lie en tant qu’antagoniste non sélectif, est localisé dans le striatum, et toujours combiné à un récepteur dopaminergique de type D2. Lorsqu’un antagoniste tel que la caféine se lie à un récepteur de l’adénosine, l’activité du récepteur dopaminergique est bloquée. Par conséquent, depuis quelque temps l’intérêt de la recherche pharmaceutique se porte également sur les antagonistes A2a pour le traitement des symptômes moteurs du Parkinson.
D’après les chercheurs, une amélioration modérée similaire à celle de la caféine a déjà été obtenue avec des antagonistes A2a dans le cadre des premières études. Ainsi la bien connue caféine serait une alternative possible à ces nouvelles substances. Cependant, il convient tout d’abord de vérifier si son efficacité perdure à long terme. En outre, les chercheurs expliquent que les minces connaissances actuelles ne permettent pas encore de recommander la caféine pour le traitement antiparkinsonien. Ils conseillent toutefois de prendre en compte leurs conclusions au moment d’aborder la question de la consommation de caféine dans le cadre de l’alimentation.
Source : Neurology 2012, en ligne le 1er août
Lu par Jean Graveleau
graveleau.jean2@orange.fr
Médicaments : la surveillance va être renforcée
Publié le 06 octobre 2013 à 15:42Article paru dans LE PARKINSONIEN INDÉPENDANT n°54
Depuis le 25 Avril 2013, l’Agence européenne du médicament (EMA) publie une liste de médicaments sous surveillance renforcée et ce chaque mois. Cette inscription s’explique par un moindre recul d’expérience, une mise sur le marché récente ou un manque de données à long terme. Cela ne signifie « en aucun cas, que ces médicaments sont dangereux ou présentent un problème particulier de sécurité », précise l’EMA qui « invite à ne pas interrompre un traitement et à demander l’avis de son médecin ou de son pharmacien, en cas de doute ».
Un triangle noir inversé, accompagné de la phrase : « ce médicament fait l’objet d’une surveillance renforcée », apparaîtra prochainement sur les notices d’information.
Disponible sur www.ansm.sante.fr
Article relevé dans « Pleine Vie » de juillet 2013 par F. Vignon
soize.vignon@orange.fr
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