Rajeunir un cerveau vieillissant
Publié le 30 décembre 2017 à 16:28Article paru dans LE PARKINSONIEN INDÉPENDANT n°71
Des chercheurs ont relancé la production de nouveaux neurones dans le cerveau d’une souris âgée en lui transfusant le sang d’une de ses jeunes congénères.
Si la bonne nouvelle est que nous produisons des neurones à tout âge, la mauvaise est que le système peut se gripper au fil du temps. « L’organisme accumule des polluants, des toxines de l’environnement qui abîment le cerveau » explique Lida Katsimpardi, de l’Institut Pasteur à Paris. « La barrière hémato-encéphalique, qui protège le cerveau des apports extérieurs, laissent passer davantage de toxiques et évacue moins bien les déchets, comme certaines protéines mal conformées impliquées dans les maladies neurodégénératives (Alzheimer, Parkinson etc…), qui s’accumulent peu à peu.» À l’Institut pour la médecine régénérative du Texas (Etats-Unis), Ashok Shetty, spécialiste des cellules souches, ajoute : « Avec l’âge, on note un déclin des facteurs dits neurotrophiques qui jouent un rôle dans la prolifération des cellules souches ou dans la différenciation des nouveaux neurones. Résultat : ces cellules souches ne semblent pas décliner en nombre mais la plupart ne se divisent plus ou très peu (la quiescence1), ce qui contribue à une baisse de production de neurones.» Comment faire pour relancer la neurogenèse, qui assure l’adaptation du cerveau au changement ?
Avec son équipe, Lida Katsimpardi, alors à l’Université Harvard (Etats-Unis) a fait une découverte étonnante en 2016. Elle a tout simplement relancé la production de cellules souches dans le cerveau d’une souris âgée, en lui transfusant le sang d’une de ses jeunes congénères. Ces cellules souches ont pu se différencier en nouveaux neurones dans le bulbe olfactif et améliorer l’odorat. De plus, on a constaté une revascularisation des vaisseaux sanguins, détériorés par le vieillissement. D’autre part, en analysant le sang, la chercheuse a isolé un facteur (GDF11) qui semble être à l’origine de cette relance. « Nous sommes en train d’identifier le mécanisme en jeu », explique la chercheuse. « Celui-ci permet à la souris âgée de retrouver, non seulement une neurogenèse normale, mais aussi une meilleure vascularisation.»
L’équipe française est sur le point de publier le rôle d’autres facteurs. « Notre objectif est d’identifier le cocktail de jouvence qui stimule la neurogenèse et de le tester un jour chez l’humain.».
Poursuivant le même but, Ashok Shetty a pris une autre voie. « Nous avons greffé de petits groupes de cellules souches neurales dans le cerveau d’un rat âgé, en ciblant les zones de l’hippocampe qui, dans des conditions normales, ne produisent pas de neurones chez l’adulte ». Résultat trois mois plus tard : « Les cellules greffées ont développé des niches et ont produit de nouveaux neurones !» Le chercheur y voit une piste pour traiter le déclin de la neurogenèse humaine dans le futur.
Article relevé dans Sciences et Avenir
Par Françoise Vignon
La médecine régénérative pourrait soigner l’AVC ou la maladie de Parkinson en stimulant la neuro genèse.
Publié le 29 décembre 2017 à 12:54Article paru dans LE PARKINSONIEN INDÉPENDANT n°71
Reste un obstacle : apprendre aux néo neurones à survivre.

Et si l’on utilisait les nouveaux neurones – ceux que notre cerveau fabrique naturellement tous les jours – pour réparer les lésions cérébrales dues à un traumatisme, un accident vasculaire ou une pathologie neurodégénérative (Parkinson, Alzheimer…)? Tel est l’objectif de la future médecine régénérative. Une incroyable idée qui fait son chemin depuis que les chercheurs ont découvert la neurogenèse (production de nouveaux neurones) chez l’adulte. Avec de premiers succès. « En détournant des neurones nouvellement formés depuis leur zone germinative vers les régions lésées, on pourrait espérer contribuer à élaborer de nouvelles stratégies thérapeutiques », affirmait ainsi il y a dix ans, Pierre-Marie Lledo, directeur du département de neuroscience de l’Institut Pasteur à Paris.
Une décennie de travaux plus tard, grâce à la compréhension fine des facteurs moléculaires indispensables au processus, les efforts ont payé : chez la souris, les chercheurs parviennent à détecter ces précieux néo neurones dans leur berceau, la zone sous-ventriculaire et l’hippocampe. Puis ils les font migrer à quelques centimètres de là, jusqu’au cortex, la mince couche de tissu plissée qui recouvre les hémisphères cérébraux. Un exploit !
Las, les scientifiques font face à un problème de taille : « Une fois arrivés dans le cortex, les nouveaux neurones ne survivent pas », déplore Pierre-Marie Lledo. Car la zone « colonisée » n’est pas « accueillante ». « Ils ne parviennent pas à créer, sur place, leur quota vital de connexions. Résultat : ils s’autodétruisent », explique le chercheur. Le prochain défi est donc d’augmenter ce taux de survie en comprenant ce qui pourrait rendre cette zone moins hostile.
Une équipe Inserm du laboratoire de thérapies cellulaires et maladies cérébrales de l’Université de Poitiers (France) explore pour cela une solution ingénieuse. « Lorsqu’ils arrivent dans le cortex, ces néo neurones se retrouvent dans un territoire dont ils ne parlent pas la langue (moléculaire). En outre, ils ne sont pas programmés pour réparer une lésion. Ce sont les deux écueils à surmonter », explique Afsaneh Gaillard, du Laboratoire de neurosciences expérimentales et cliniques (Inserm) de l’Université de Poitiers. La stratégie : Offrir aux jeunes recrues des « maîtres de stage » pour les aider à s’intégrer. Ceux-ci pourraient être des neurones cultivés in vitro, spécifiques de la zone du cortex lésé à traiter et encore assez immatures pour se développer et « préparer le terrain » avant l’arrivée des néo neurones. « Ces neurones préparés fourniront aux neurones endogènes des facteurs de croissance et les aideront à survivre », précise Afsaneh Gaillard.
Lu et transmis par Françoise Vignon
Perfusions d’apomorphine® : efficacité prouvée.
Publié le 28 décembre 2017 à 08:27Article paru dans LE PARKINSONIEN INDÉPENDANT n°71
Parkinson suisse n°127 septembre 2017
Une étude vient de prouver l’efficacité des perfusions sous-cutanées d’apomorphine pour lutter contre les symptômes moteurs du Parkinson. Sa responsable recommande cette méthode pour raccourcir les phases « off ».
D’après les conclusions d’une étude présentée lors d’un congrès à Amsterdam, l’apomorphine raccourcit effectivement les phases de motricité réduite (phases « off ») des parkinsoniens quand elle est injectée sous la peau. Le Priv. Doc. Dr Regina Katzenschlager du Sozialmedizinisches Zentrum Ost – Donauspital à Viennes (Autriche) résume ainsi les principales conclusions de l’étude TOLEDO, réalisée sous sa direction : « Nous avons pu démontrer que les perfusions d’apomorphine représentent une méthode thérapeutique efficace pour les parkinsoniens dont les fluctuations motrices ne peuvent plus suffisamment être contrôlées par d’autres thérapies ». Les expériences thérapeutiques réalisées jusqu’ici ont révélées que l’apomorphine raccourcit les phases « off » des parkinsoniens, qu’elle améliore les dyskinésies (mouvements excessifs involontaires) et qu’elle réduit le besoin de lévodopa administrée par voie orale.
Son efficacité vient d’être pour la première fois démontrée dans le cadre d’une étude clinique contrôlée. Pendant douze semaines, les patients de 23 centres répartis dans sept pays ont reçu la perfusion d’apomorphine, tandis qu’une perfusion de solution saline était administrée au groupe de contrôle. La perfusion d’apomorphine a permis de raccourcir nettement les phases « off » et de prolonger de manière significative les phases « on » sans mouvements excessifs gênants. Par ailleurs, les effets perçus de la perfusion étaient meilleurs dans le groupe apomorphine que dans le groupe placebo. « Ce traitement a fait la preuve d’un bon profil de tolérance. Nous n’avons observé aucun effet secondaire » a déclaré Priv.Doc. Dr Regina Katzenschlager. « Les résultats de l’étude devraient encourager la prescription de cette thérapie efficace, mais jusqu’à présent très rarement utilisée, aux Parkinsoniens souffrant d’importantes fluctuations d’action ».
Source : 3ème congrès de l’Académie Européenne de Neurologie, Amsterdam 2017, abstract Katzenschlager et al. ; presssetext.ch en date du 27 juin 2017.
Lu par jean Graveleau
NB : à mon grand soulagement, j’utilise un stylo d’Apokinon© rempli d’apomorphine et je peux confirmer les bienfaits démontrés par cette expérience. Je ne comprends pas, moi non plus, pourquoi il n’est pas prescrit plus régulièrement : ce type de thérapie permettant un excellent confort de vie… La manipulation en est tout à fait simple et presque indolore.
Editorial
Publié le 27 décembre 2017 à 18:48Article paru dans LE PARKINSONIEN INDÉPENDANT n°71
Encore un numéro chargé d’informations diverses et encore, il a fallu faire le tri entre tous les textes parvenus à la rédaction. Mais soyez rassuré(e)s cher(ère)s correspondant(e)s, nous les avons gardés pour un prochain numéro ! Merci de vos participations qui permettent la très bonne tenue d’une revue appréciée de ses lecteurs.
Il m’a semblé intéressant de mettre un coup de projecteur sur l’Apomorphine® dont l’efficacité vient d’être démontrée par une équipe autrichienne tout en soulignant la très modeste quantité de prescription pour une thérapie efficace sur les fluctuations en phase « off », étant moi-même utilisateur satisfait d’un stylo d’Apokinon®.
Et si on utilisait les jeunes neurones fabriqués chaque jour pour les éduquer à réparer les traumatismes ou les manques dans certaines zones du cerveau ? C’est ce que se propose de faire une équipe de l’Institut Pasteur. En revanche, une équipe de Harvard a cherché à « rajeunir » un cerveau d’une souris âgée en transfusant le sang d’une plus jeune ce qui a déclenché la production de cellules souches. Enfin une équipe belge a pu vérifier 14 ans après qu’une greffe de jeunes neurones étrangers n’avait fait que ralentir la progression de la maladie. Il serait donc plus efficace d’utiliser les propres cellules du patient pour fabriquer des cellules souches pluripotentes (IPS). Enfin, un outil d’aide à la chirurgie le Gamma Knife® permet de réaliser des opérations de moins en moins invasives et de plus en plus précises.
Des questions se posent sur la formation des médecins pour les rendre plus humains alors que des techniques de plus en plus pointues auraient tendance à prendre le dessus. C’est ce qui ressort d’un article rédigé par Jacques Bringer, Professeur de médecine, rejoignant en cela les préoccupations de la HAS (Haute Autorité de la Santé): la place du patient est réintroduite dans les contraintes édictées pour déterminer la « pertinence » des actes médicaux. Il est devenu indispensable d’obtenir l’avis du malade pour déterminer la qualité des soins et donc de l’informer correctement.
Je ne parlerais pas de la nicotinothérapie actuellement mise en sommeil pour ne pas dire « abandonnée » alors qu’il y a encore de nombreux utilisateurs laissés à leur seule responsabilité. Il est pourtant important, et c’est bien là une de nos fonctions, de tirer la sonnette d’alarme pour les nouveaux adeptes qui se lanceraient dans l’aventure. Compte tenu des doses importante qu’il est nécessaire d’utiliser pour un résultat avéré, il faut souligner les risques encourus par une automédication par principe « incontrôlée ». Notre amie Corinne Tarpin, médecin généraliste engagée dans l’action de reconnaissance de cette thérapie, a tenu à le redire : « Ne vous automédiquez pas sans contrôle : il y a danger pour votre santé ! » Cela n’empêche pas de continuer les démarches auprès des Pouvoirs Publics.
Enfin une information désagréable : les augmentations qui nous attendent ! Mais aussi l’intérêt d’obtenir la CMI, la Carte de Mobilité Inclusion option « invalidité », anciennement la carte européenne de stationnement. N’oublions pas que l’équilibre alimentaire est aussi un soin qui nous aide à améliorer nos traitements.
Et maintenant toute l’équipe du Parkinsonien Indépendant vous adresse tous ses vœux les plus sincères pour cette nouvelle année 2018. Que notre moral positive nos situations parfois très difficiles : c’est la meilleure façon de vivre notre Parkinson.
Jean Graveleau graveleau.jean2@orange.fr
La lettre infos 83 !
Publié le 18 décembre 2017 à 10:47
Cliquez sur l’image pour lire la lettre (format .pdf)
[vu sur le net] Parkinson : le Luxembourg cherche des patients
Publié le 10 décembre 2017 à 11:34article trouvé sur le site du Républicain Lorrain
Une grande étude menée au Luxembourg vise à trouver des solutions pour traiter la maladie de Parkinson. Un appel aux patients atteints de la maladie et aux personnes saines est lancé côté français pour y participer.
pour lire cet article dans son intégralité, suivez ce lien…
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