Ne pas être qu'un "patient" ...

La parvalbumine, la protéine qui prévient les fibres amyloïdes

Article paru dans LE PARKINSONIEN INDÉPENDANT n°73

Le pois­son a long­temps été consi­déré comme un aliment sain, lié à l’amé­lio­ra­tion de la santé cogni­tive à long terme, mais les proces­sus sous-​jacents restent mal compris. Les acides gras oméga‑3 et ‑6 sont souvent évoqués comme à l’origine de ces effets cogni­tifs posi­tifs. Cette recherche invoque aussi le rôle posi­tif de la protéine parval­bu­mine. Car une carac­té­ris­tique de la mala­die de Parkin­son est la forma­tion de fibres amyloïdes par la protéine α‑synucléine. L’alpha-​synucléine est même parfois appe­lée la « protéine de Parkinson ». 

Les cher­cheurs suédois montrent que la parval­bu­mine peut former des struc­tures amyloïdes à partir de la protéine alpha-​synucléine. La parval­bu­mine « piège » les protéines de l’alpha-​synucléine, les utilise « à ses propres fins », les empê­chant ainsi de former plus tard leurs propres fibres amyloïdes dangereuses.

La parval­bu­mine kidnappe la « protéine de Parkin­son » et l’empêche de s’agré­ger, en indui­sant son regrou­pe­ment avant la forma­tion de fibres dange­reuses, explique l’auteur prin­ci­pal, le Dr Pernilla Wittung-​Stafshede, profes­seur de biolo­gie chimique.

Or la parval­bu­mine est très abon­dante dans certaines espèces de pois­sons : augmen­ter les apports de pois­son dans l’alimentation appa­raît donc comme un moyen simple et promet­teur de lutter contre la mala­die de Parkin­son. « Le pois­son est norma­le­ment beau­coup plus nutri­tif à la fin de l’été, en raison d’une acti­vité méta­bo­lique accrue », expliquent les cher­cheurs, « les niveaux de parval­bu­mine sont donc beau­coup plus élevés chez les pois­sons en automne ».

Le lien entre une consom­ma­tion accrue de pois­son et une meilleure santé à long terme pour le cerveau est établi depuis long­temps. Cette recherche de la Chal­mers Univer­sity of Tech­no­logy (Suède) en iden­ti­fie une raison possible, la parval­bu­mine, une protéine présente en grande quan­tité dans plusieurs espèces de pois­sons, qui contri­bue à préve­nir la forma­tion d’alpha-synucléine, une protéine étroi­te­ment asso­ciée à la mala­die de Parkinson.

Lu par Martine Delmond

Expérimentation à Montréal avec le P.o.N.S (Stimulation Neuromodulateur Portable)

Article paru dans LE PARKINSONIEN INDÉPENDANT n°73

Helius Medi­cal Tech­no­lo­gies Inc. (une société dédiée au bien-​être neuro­lo­gique), a récem­ment annoncé que l’étude pilote sur la sclé­rose en plaques (SEP) évaluant le dispo­si­tif de stimu­la­tion neuro­mo­du­la­teur portable (PoNS ™) de la société répon­dait à tous les objec­tifs de l’étude.

Le PoNS est un dispo­si­tif non inva­sif qui permet l’ad­mi­nis­tra­tion de neuro­sti­mu­la­tion par la langue. Le dispo­si­tif est basé sur le concept que la langue peut être utili­sée comme une entrée natu­relle et directe pour stimu­ler le cerveau, d’au­tant plus qu’elle est riche­ment inner­vée par des milliers de fibres nerveuses et inter­con­nec­tée par deux nerfs crâniens majeurs au tronc cérébral.

Le système PoNS est actuel­le­ment évalué au Canada, à l’Ins­ti­tut et hôpi­tal neuro­lo­giques de Mont­réal et au Centre PERFORM de l’Uni­ver­sité Concor­dia, en tant que théra­pie pour les troubles de la démarche et de l’équi­libre chez les patients atteints de SP. Au total, 14 parti­ci­pants (dont 7 atteints de SP active et 7 témoins) ont été soumis à cette tech­no­lo­gie de stimu­la­tion céré­brale non inva­sive en même temps que la physio­thé­ra­pie. Les avan­tages cliniques poten­tiels de la neuro­sti­mu­la­tion du PoNS ont été évalués et l’ima­ge­rie par réso­nance magné­tique fonc­tion­nelle (IRMf) a été utili­sée pour déter­mi­ner l’ef­fet du dispo­si­tif pendant que les parti­ci­pants effec­tuaient des tâches de mémoire de travail et d’ima­ge­rie mentale, avec ou sans stimulation.

Les résul­tats de l’IRMf ont révélé que le dispo­si­tif PoNS semble faci­li­ter la plas­ti­cité neuro­nale. En effet, après trai­te­ment, les patients atteints de SEP présentent une fonc­tion céré­brale simi­laire à celle des sujets sains. Les patients atteints de SEP ont égale­ment connu une amélio­ra­tion signi­fi­ca­tive de l’équi­libre après 14 semaines de trai­te­ment. En outre, les cher­cheurs ont signalé un bon « profil de sécu­rité » pour la théra­pie PoNS.

Les cher­cheurs de l’Ins­ti­tut et hôpi­tal neuro­lo­giques de Mont­réal sont satis­faits de l’exé­cu­tion de cette étude et sont enthou­sias­més par les résul­tats qui pointent vers une nouvelle fron­tière dans la recherche sur la réadap­ta­tion des lésions céré­brales. « Nous sommes heureux d’être à l’avant-​garde de la recherche qui pour­rait appor­ter cette tech­no­lo­gie aux patients dans le besoin », a déclaré le cher­cheur prin­ci­pal de l’étude, le Dr Gabriel Leonard, dans un commu­ni­qué de presse. 

« Nous sommes ravis des résul­tats qui concordent avec les études anté­rieures. Les données de l’IRMf montrent que le PoNS peut chan­ger la façon dont le cerveau fonc­tionne » a ajouté le Dr Jona­than Sackier, méde­cin en chef de Helius.« La mesure de l’ac­ti­vité céré­brale et les chan­ge­ments qui se produisent à travers l’IRMf sont conçus pour déter­mi­ner de manière objec­tive si, en fait, il existe des indi­ca­tions de chan­ge­ment neuro­plas­tique dans le cerveau. ».

Cette étude pilote a égale­ment permis à l’équipe de recherche d’iden­ti­fier les facteurs qui doivent être amélio­rés dans la concep­tion des futurs essais, y compris le recru­te­ment, le dépis­tage, la rando­mi­sa­tion et l’exé­cu­tion. Les auteurs ont déter­miné qu’un échan­tillon de 128 parti­ci­pants (64 avec MS active et 64 témoins) serait appro­prié pour une étude défi­ni­tive d’es­sai clinique sur la SEP.

« C’est un déve­lop­pe­ment passion­nant et promet­teur pour notre entre­prise, nos patients et la commu­nauté médi­cale. La prise en charge des symp­tômes causés par la SEP a été un défi pour la commu­nauté médi­cale et nous sommes ravis de pour­suivre PoNS en tant qu’ou­til théra­peu­tique poten­tiel » a déclaré le PDG d’He­lius, Philippe Deschamps. « Nous avons atteint tous les objec­tifs de cette étude et sommes opti­mistes car nous conti­nuons à faire progres­ser le dispo­si­tif PoNS à travers des essais cliniques ».

Les résul­tats de l’étude seront soumis pour publi­ca­tion dans un proche avenir. Aux États-​Unis, le dispo­si­tif PoNS est actuel­le­ment testé pour le trai­te­ment du trouble de l’équi­libre chez les patients présen­tant une lésion céré­brale trau­ma­tique légère à modé­rée. Helius prévoit de clas­ser l’ap­pa­reil pour l’au­to­ri­sa­tion de la Food and Drug Admi­nis­tra­tion américaine.

Posté sur le web le 16 janvier 2018
Lu par Michel David

Le dispositif portatif de stimulateur de neuromodulation (PoNS®)

Article paru dans LE PARKINSONIEN INDÉPENDANT n°73

Alors que les méde­cins et les patients se tournent vers les options dispo­nibles pour gérer une foule de symp­tômes neuro­lo­giques aujourd’­hui, les options limi­tées aident réel­le­ment à réha­bi­li­ter les fonc­tions perdues pour les millions de personnes vivant avec des troubles chro­niques. Le dispo­si­tif PoNS est étudié comme une nouvelle option poten­tielle pour le trai­te­ment des symp­tômes neuro­lo­giques chro­niques de mala­die ou de traumatisme. 

Cette nouvelle façon d’ap­pli­quer le concept de neuro­plas­ti­cité à la réadap­ta­tion est l’in­ven­tion de scien­ti­fiques du labo­ra­toire de commu­ni­ca­tion tactile et de neuro réha­bi­li­ta­tion de l’Uni­ver­sité du Wisconsin-​Madison (TCNL).

Théo­rie scien­ti­fique : Ampli­fier la capa­cité du cerveau à se guérir. Le dispo­si­tif PoNS est basé sur près de 40 années de recherche dans le domaine de la neuro­mo­du­la­tion : l’uti­li­sa­tion de la stimu­la­tion externe pour modi­fier et régu­ler inten­tion­nel­le­ment l’en­vi­ron­ne­ment élec­tro­chi­mique du cerveau. On croit que la neuro­mo­du­la­tion améliore la neuro­plas­ti­cité, la capa­cité du cerveau à se restruc­tu­rer ou à réap­prendre en réponse à de nouvelles expé­riences, à des apports senso­riels et à des exigences fonc­tion­nelles. La recherche a montré que le proces­sus de neuro­plas­ti­cité sous-​tend tout l’ap­pren­tis­sage céré­bral, l’en­traî­ne­ment et la réadaptation. 

Dans les études cliniques, le dispo­si­tif PoNS couplé à une théra­pie fonc­tion­nelle ciblée (ensemble PoNS® Treat­ment) induit une neuro­plas­ti­cité. La théra­pie consiste en des exer­cices physiques, profes­sion­nels et cogni­tifs ciblés, basés sur les défi­cits du patient. 

La recherche montre que la stimu­la­tion élec­trique de la langue (neuro­sti­mu­la­tion trans­lin­gual — TLNS) stimule deux nerfs crâniens majeurs : le triju­meau (le nerf respon­sable des sensa­tions dans le visage, mordant et mâchant) et le facial (le nerf respon­sable du contrôle moteur de la plupart des muscles de l’ex­pres­sion faciale). La stimu­la­tion élec­trique des nerfs crâniens crée un flux d’im­pul­sions neurales qui sont ensuite trans­mises direc­te­ment dans le tronc céré­bral – le prin­ci­pal centre de contrôle de nombreuses fonc­tions de la vie, y compris la percep­tion senso­rielle et le mouve­ment. À partir du tronc céré­bral, ces impul­sions voyagent à travers le cerveau et activent ou réac­tivent les neurones et les struc­tures impli­qués dans la fonc­tion humaine – le cortex, la moelle épinière et poten­tiel­le­ment tout le système nerveux central. 

Le dispo­si­tif PoNS
Cinq établis­se­ments aux États-​Unis et au Canada (dont le Neuro l’Institut et Hôpi­tal Neuro­lo­gique de Mont­réal), depuis quelques années, mettent à l’essai un dispo­si­tif expé­ri­men­tal promet­teur appelé « stimu­la­teur portable de neuro­mo­du­la­tion » ou PoNSMC, fabri­qué par Helius et conçu pour le trai­te­ment des lésions causées par les commo­tions céré­brales. Le nom de ce dispo­si­tif rappelle le terme anglais Pons, qui désigne la protu­bé­rance annu­laire – struc­ture très impor­tante située dans la partie supé­rieure du tronc céré­bral. Cette struc­ture céré­brale parti­cipe au contrôle de la respi­ra­tion, de l’ouïe, du goût et de l’équilibre, et faci­lite égale­ment la commu­ni­ca­tion entre les diffé­rentes parties du cerveau. Tenu dans la bouche, le dispo­si­tif émet une légère stimu­la­tion élec­trique qui se rend au cerveau en emprun­tant les nerfs de la langue ; pendant ce trai­te­ment, le patient fait des exer­cices de physiothérapie.

« La langue est un organe très sensible. Lorsqu’elle reçoit des stimuli élec­triques, l’information est envoyée au tronc céré­bral, parti­cu­liè­re­ment au niveau de la protu­bé­rance annu­laire », explique le Pr Ptito. « L’information est ensuite distri­buée dans l’ensemble du cerveau. Nous croyons qu’en stimu­lant la langue, nous pouvons du même coup stimu­ler la plas­ti­cité céré­brale dans l’espoir de régler certains problèmes asso­ciés aux lésions céré­brales, comme les pertes d’équilibre. »

Ce dispo­si­tif est égale­ment mis à l’essai auprès de patients atteints de la mala­die de Parkin­son ou de sclé­rose en plaques et qui présentent des troubles de l’équilibre.

Les cher­cheurs croient que cette stimu­la­tion soute­nue initie une cascade séquen­tielle de chan­ge­ments dans les noyaux réels inter­con­nec­tés, ou le réseau neuro­nal, qui sont au cœur des prin­ci­pales compo­santes anato­miques du cerveau. 

Sur la base de cette théo­rie, on pense que la neuro­mo­du­la­tion induite par le dispo­si­tif PoNS, combi­née à une théra­pie fonc­tion­nelle, peut être appli­quée pour amélio­rer une grande variété de symp­tômes neuro­lo­giques.

Mise à jour PoNS, janvier 2018 :
Les infor­ma­tions sur la dispo­ni­bi­lité du PoNS seront désor­mais trans­mises par le fabri­cant de l’ap­pa­reil, http://heliusmedical.com/. En bref, une bonne nouvelle : les patients finaux dans les études requises pour l’ap­pro­ba­tion de la FDA ont terminé leur trai­te­ment en mai et juillet 2017. Les deux études qui sont les condi­tions préa­lables à l’ap­pro­ba­tion de la FDA sont main­te­nant termi­nées et un package final avec les résul­tats, est actuel­le­ment en cours de prépa­ra­tion par Helius pour soumis­sion à la FDA. Mais le PoNS ne peut pas être mis à la dispo­si­tion du public avant l’ap­pro­ba­tion de la FDA. Aux dernières nouvelles, cela pour­rait prendre jusqu’à la fin de 2018 pour que la FDA rende sa décision. 

Cela peut sembler dérou­tant puisque le PoNS était dispo­nible pour les patients qui parti­ci­paient aux études bien connues (par exemple, l’étude mili­taire améri­caine sur son utili­sa­tion pour trai­ter les lésions céré­brales trau­ma­tiques et l’étude du Mont­réal Neuro­lo­gi­cal Insti­tute pour les patients atteints de sclé­rose en plaques). Mais main­te­nant que les études sont complètes, le PoNS ne peut être acces­sible à quiconque avant qu’il ne soit approuvé par la FDA.

Nous savons que cela est frus­trant pour ceux qui espèrent avoir accès à un système PoNS, et qui espé­raient qu’il serait dispo­nible dès main­te­nant, mais ce délai n’est pas, hélas, inha­bi­tuel dans l’ap­pro­ba­tion de nouveaux dispo­si­tifs de pointe. 

D’autres nouvelles indiquent qu’il y a une migra­tion de l’ac­ti­vité de déve­lop­pe­ment PoNS vers Helius. Les études PoNS ont été complé­tées mais le Labo­ra­toire de Commu­ni­ca­tion et Neuro­re­ha­bi­li­ta­tion Tactile (TCNL) qui a ouvert en 1992 et déve­loppé le PoNS et de nombreuses autres inven­tions, vint d’être fermé et les trois scien­ti­fiques qui ont inventé le PoNS – Yuri Dani­lov, Kurt Kacz­ma­rek PhD et Mitch Tyler PhD – conseillent main­te­nant Helius sur la façon de l’af­fi­ner : 50 dossiers sont présents sur le
site : http://heliusmedical.com/

Lu par Michel David

Parkinson et boulimie

Article paru dans LE PARKINSONIEN INDÉPENDANT n°73

Les cher­cheurs de la Scuola Inter­na­zio­nale Super­iore de Studi Avan­zati (SISSA Trieste) rappellent que l’hyperphagie bouli­mique est un problème qui touche fréquem­ment les patients parkin­so­niens. Ils iden­ti­fient avec ces travaux, présen­tés dans la revue Parkin­so­nism and Rela­ted Disor­ders, deux expli­ca­tions possibles : une alté­ra­tion de la mémoire de travail et une alté­ra­tion de la sensi­bi­lité à la récompense.

La fréné­sie alimen­taire qui affecte de nombreux patients parkin­so­niens est un effet secon­daire des médi­ca­ments dopa­mi­ner­giques, expliquent tout d’abord les auteurs : « dans la litté­ra­ture, les troubles du contrôle des impul­sions, tels que l’hy­per­sexua­lité ou l’addiction au jeu, ont égale­ment souvent été décrits comme asso­ciés à la mala­die de Parkin­son, en raison d’une alté­ra­tion de la mémoire de travail et de la sensi­bi­lité aux récom­penses. La fréné­sie alimen­taire est un compor­te­ment qui résulte aussi de l’absence de contrôle d’une impul­sion par une pensée plus profonde permet­tant de main­te­nir un compor­te­ment alimen­taire « normal » et plus sain ». L’équipe de Trieste montre que cette absence de contrôle chez certains patients parkin­so­niens pour­rait être asso­ciée à une atteinte de la mémoire de travail. Ce défi­cit amène­rait les patients à se « gaver », ce qui leur permet­trait de se préser­ver de garder en mémoire l’ob­jec­tif à long terme d’un compor­te­ment alimen­taire « sain ». Autre dysfonc­tion­ne­ment évoqué par l’étude, un dérè­gle­ment de la sensi­bi­lité à la récom­pense et à ses compo­santes, à savoir le plai­sir (lié à la consom­ma­tion de nour­ri­ture) et le désir (le désir d’ob­te­nir de la nourriture).

Le système de récom­pense est défi­cient et l’altération de la mémoire de travail inhibe toute volonté : les cher­cheurs commencent par analy­ser la sensi­bi­lité à la récom­pense pour comprendre si et comment ce système est altéré chez les patients atteints de Parkin­son souf­frant d’hy­per­pha­gie bouli­mique. La sensi­bi­lité aux récom­penses comprend 2 compo­santes, «  » ou le plai­sir que procure une action spéci­fique et « vouloir » ou la recherche de l’ex­pé­rience du plai­sir et de sa répétition. 

Pour mesu­rer le premier élément, « le plai­sir », les auteurs ont invité les parti­ci­pants à effec­tuer une « tâche d’amor­çage affec­tif », dans laquelle ils devaient clas­ser un stimu­lus posi­tif ou néga­tif précédé par des aliments présen­tés de façon subli­mi­nale. Lorsque la nour­ri­ture possède une valeur posi­tive pour le parti­ci­pant, celui-​ci devrait être plus rapide à clas­ser les stimuli posi­tifs et vice versa si la nour­ri­ture possède une valeur négative.

Pour évaluer la deuxième compo­sante, « le désir »», les auteurs ont présenté des images d’ali­ments et ont demandé aux parti­ci­pants à quel point ils en avaient envie, en exer­çant une pres­sion sur un dyna­mo­mètre à poignée. Dans cette tâche, l’ef­fort exercé est direc­te­ment asso­cié à sa moti­va­tion pour la récom­pense. Ces 2 expé­riences montrent que les patients atteints de Parkin­son et de bouli­mie, donnent une valeur néga­tive aux aliments sucrés par rapport aux parti­ci­pants non affec­tés par la mala­die, proba­ble­ment parce que cette caté­go­rie d’ali­ments est très problé­ma­tique pour eux. Les parti­ci­pants bouli­miques présentent un défi­cit de mémoire de travail. Or, la mémoire de travail est la fonc­tion cogni­tive qui permet de garder l’in­for­ma­tion à l’es­prit pendant que nous accom­plis­sons une tâche. Chez les patients atteints de Parkin­son souf­frant de bouli­mie, le défi­cit de mémoire de travail leur permet d’éviter de penser aux effets possibles de leur compor­te­ment. L’étude apporte ainsi des indi­ca­tions sur les méca­nismes qui sont alté­rés : le méca­nisme de récom­pense ou le « plai­sir » est perçu comme problé­ma­tique et l’altération de la mémoire de travail qui inhibe toute volonté. D’autres études doivent encore confir­mer ces expli­ca­tions, en parti­cu­lier pour pouvoir mieux gérer ce compor­te­ment alimen­taire ‑comme d’autres addictions- qui affecte non seule­ment forte­ment la qualité de vie des patients, mais les expose égale­ment à de graves problèmes de santé.

05/​05/​2018 PARKINSON et BOULIMIE, pour­quoi ? | santé log
https://www.santelog.com/actualites/parkinson-et-boulimie-pourquoi 3/​9

Marie Lise Duquenne

[vu sur le net] ciné débat à Brest ce vendredi : le ventre, ce deuxième cerveau

article trouvé sur le site de Ouest-​France

Le 29, un ciné-​débat mettra à l’hon­neur cet organe aux millions de neurones, dont le micro­biote est consti­tué de bacté­ries enne­mies, mais aussi amies. Le CHRU bres­tois est à la pointe.

Vendredi 29, à 20 h, au cinéma Les Studios. Entrée gratuite.

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Editorial

Article paru dans LE PARKINSONIEN INDÉPENDANT n°73

73ème numéro, 18 ans de créa­tion d’une revue origi­nale grâce à vos envois, vous qui déni­chez des dossiers à la pointe de l’information. Sans contes­ta­tion ni remise en cause de ce que nous publions – pas une fois nous n’avons eu à subir des ques­tions remet­tant en cause les articles parus – ceci en toute indé­pen­dance puisque seul votre abon­ne­ment le finance ; à l’exception de l’aide excep­tion­nelle (2 fois en 18 ans!) de CECAP, aide logique puisque nous réser­vons 10 à 15% du jour­nal pour les infor­ma­tions des asso­cia­tions adhérentes.

Alors un grand merci à tous, lecteurs atten­tifs, veilleurs d’alerte lisant vos revues spécia­li­sées : vous êtes tout simple­ment les cogé­rants moraux du Parkin­so­nien Indé­pen­dant. Sans vous, nous n’aurions pas pu tenir si long­temps. Nous n’oublions pas le travail remar­quable du site GP29 qui nous publie et amène de nouveaux abon­nés – contrai­re­ment à ce que nous crai­gnions, le fait de diffu­ser le jour­nal inté­gra­le­ment sur le net n’a pas fait dimi­nuer le nombre d’abonnés ! Merci à tous.

Ce mois-​ci, de nouvelles méthodes en matière de trai­te­ment de la mala­die : le PoNS un système de neuro­sti­mu­la­tion du cerveau créant de nouveaux chemins pour contour­ner les éléments défaillants, propo­sés par les cana­diens et une PME, cana­dienne aussi, qui déve­loppe une solu­tion de régé­né­ra­tion des cellules.

Certains pois­sons sont très riches en parval­bu­mine qui « piège » les protéines de l’alpha-​synucléine et les utilise « à ses propres fins », les empê­chant ainsi de former plus tard leurs propres fibres amyloïdes dange­reuses pour le cerveau.

Deux textes viennent corro­bo­rer la dange­ro­sité de ce que nous ingur­gi­tons tous les jours en quan­tité impres­sion­nante : les anti­cho­li­ner­giques, pres­crits contre la dépres­sion et la mala­die de Parkin­son accen­tuent les risques de démence. De même, certains médi­ca­ments contre la nausée et le mal des trans­ports peuvent aussi exer­cer un effet inhi­bi­teur sur la dopa­mine et entraî­ner des symp­tômes parkinsoniens.

Pour les personnes concer­nées, il est essen­tiel de savoir que deux médi­ca­ments sont à dispo­si­tion en cas d’hallucinations visuelles : la quétia­pine (par ex. Sequase®) et la cloza­pine (Lepo­nex®). En cas de nausée, la dompé­ri­done (Moti­lium®) ou l’ondansétron (Zofran®) peuvent être utili­sés. C’est la réponse trou­vée dans le numéro 129 de Parkin­son Suisse.

Nous avons trop d’exemples de personnes inter­nées en psychia­trie par mécon­nais­sance des effets contra­dic­toires entre le trai­te­ment du Parkin­son et les pres­crip­tions de psychiatres obnu­bi­lés par le résul­tat de leur trai­te­ment sans se poser la ques­tion de l’interaction des deux traitements.

Une hospi­ta­li­sa­tion dans un service psychia­trique a des consé­quences très lourdes et des réper­cus­sions parfois irré­ver­sibles : Informez-​vous et infor­mez votre spécia­liste, il n’a pas forcé­ment été en contact avec la mala­die de Parkin­son. Peut-​être accepterait-​il de vous entendre ? Sinon voyez en un autre !

Bonne lecture et bonnes vacances à vous : c’est l’été profitez-​en pour faire des choses nouvelles et décou­vrir des paysages ou des cultures diffé­rentes de ce que vous rencon­trez tous les jours.

BON COURAGE ET BONNE SANTE…

Jean Grave­leau

[vu sur le net] Danser contre la maladie de Parkinson

article trouvé sur le site du Figaro santé

Une scène a été dres­sée dans l’un des halls d’exposition du Museo Civico de Bassano del Grappa, près de Vicence, en Italie, à l’occasion de l’exposition d’un artiste italien, Daniele Marcon, inti­tu­lée In-​colore. Des gens dansent sur la scène. La plupart d’entre eux souffrent de la mala­die de Parkin­son. Ils sont invi­tés à s’inspirer de tableaux aux motifs géomé­triques, carrés et rectangles, prin­ci­pa­le­ment de couleurs sombres, aux contrastes nets et aux lignes bien défi­nies. Leur but est de stimu­ler la réponse émotion­nelle du public, préci­sé­ment parce que les couleurs fortes peuvent trans­mettre le flux éner­gé­tique de la vie.

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[vu sur le net] Ces (nombreux) médicaments qui peuvent vous faire plonger dans la dépression sans que votre médecin le sache vraiment

article trouvé sur le site d’atlan­tico

Un article de la BBC rapporte que d’après une étude publiée dans le Jour­nal of the Ameri­can Medi­cal Asso­cia­tion, 37% des médi­ca­ments pres­crits sur ordon­nance présentent la dépres­sion comme un effet secon­daire possible. Le lien entre dépres­sion et médi­ca­tion, est-​il avéré ? Dans quelle mesure ?

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[vu sur le net] Santé : la marche nordique en rythme contre Parkinson

article trouvé sur le site actu.fr

La marche nordique fait de plus en plus d’adeptes parmi les randon­neurs. Tant mieux puis­qu’il est désor­mais reconnu qu’elle allège les symp­tômes liés à la mala­die de Parkinson.

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[vu sur le net] Alzheimer : le déremboursement des traitements fait des mécontents

article trouvé sur le site destinationsante.com

La ministre de la Santé a annoncé le dérem­bour­se­ment total des médi­ca­ments pres­crits dans la prise en charge de la mala­die d’Alzheimer. Une déci­sion large­ment contes­tée par les asso­cia­tions de patients.

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