[vu sur le net] Deux pesticides augmentent le risque de Parkinson
Publié le 20 novembre 2012 à 08:49Article trouvé sur le site du Figaro.
Des chercheurs américains des Instituts nationaux de la santé (NIH) viennent de publier une étude dans la revue Environmental Health Perspectives montrant que les personnes exposées au cours de leur vie à la roténone ou au paraquat, deux pesticides, ont plus de risques que les autres de développer un jour la maladie de Parkinson, une affection neurodégénérative. Or si le paraquat est un herbicide synthétique dont la dangerosité, notamment pour l’homme, est connue depuis des lustres, la roténone est un insecticide « naturel ». Extraite de différentes plantes tropicales, comme le roten (Paraderris elliptica), elle est utilisée depuis des décennies en agriculture biologique… De quoi contredire la distinction abusive souvent entretenue dans l’esprit du public entre substances naturelles, présentées comme étant forcément « bonnes » ou inoffensives pour la santé, et produits chimiques, mauvais par définition.
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Orthophonie et maladie de Parkinson
Publié le 14 novembre 2012 à 14:53Ceci est le texte de la conférence organisée par le GP29
La prise en charge orthophonique des patients parkinsoniens concerne quatre domaines : les troubles de la parole (dysarthrie), de la déglutition (dysphagie), de l’écriture (micrographie) et les troubles cognitifs (attention, fonctions exécutives : organisation, planification).
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Un nouveau défi contre le Parkinson
Publié le 08 novembre 2012 à 08:33Article paru dans LE PARKINSONIEN INDÉPENDANT n°50 – septembre 2012
Présentée au XIIe congrès national, la Foot Mechanical Stimulation (stimulation mécanique du pied)
« Relever le défi et reprendre le cours de la vie », ceci est le sujet principal du XIIe congrès national de Parkinson Italie qui vient de se terminer à Verbania. Un moment de rencontre et d’échanges d’expériences. Les Italiens qui souffrent de Parkinson sont plus de 200 000 (et 12 000 nouveaux malades chaque année). Dans le monde ils sont 4,1 millions, ils atteindront 8,7 millions d’ici 2030. C’est une étude apparue dans Neurology qui le signale. L’alerte est donnée et inquiète les experts de l’OMS.
Pour faire connaître le drame de cette pathologie, une course sans compétition a été organisée dans 90 villes de différents pays, en Italie 36 associations de volontaires se sont activées.
De ce congrès arrive une bonne nouvelle pour les parkinsoniens : la Foot Mechanical Stimulation (FMS) ou stimulation mécanique plantaire (www.terapiaFMS.com). Un traitement innovant de réhabilitation qui se base sur une stimulation mécanique de la superficie de la plante des pieds. Un cycle de stimulation (durée 2 minutes) permet, pour les patients choisis, d’obtenir tout de suite des bénéfices moteurs : amélioration de la rapidité du mouvement, de l’équilibre et de la posture. L’effet peut durer une semaine. Cette thérapie est en cours d’expérimentation dans de nombreux centres : à l’Association de recherche sur les neurosciences à Milan ; au Laboratoire Sincopi, UOC de médecine générale, à l’hôpital Bolognini, à l’université de Milan, etc. (voir article original).
Les résultats de ces recherches, présentés au congrès, ont permis d’enregistrer des améliorations intéressantes chez les patients qui ont participé au protocole.
En particulier, la FMS permet d’améliorer la vitesse de déambulation et la longueur des pas, au bénéfice de l’équilibre et de la posture. La stimulation permet aussi de réduire, chez la majeure partie des patients, la lenteur des mouvements et aussi les épisodes de tremblements des pieds dans le déplacement, les blocages moteurs temporaires.
On enregistre également des bénéfices 24 heures après la stimulation chez certains patients également après 5 jours. L’expérience a aussi détecté quelques paramètres cardiovasculaires parmi lesquels la pression artérielle et l’activité respiratoire. Même dans ce cas, la FMS, qui a été bien tolérée par tous les patients et où n’a été observé aucun effet collatéral décelable, semble modifier positivement le contrôle neuro-végétatif cardiovasculaire en augmentant la réactivité du cœur aux stimuli externes.
« Les faits présentés par les chercheurs – a souligné Giovanni Albani, neurologue à l’Institut Auxologico italien, membre du secrétariat scientifique du congrès et du Comité scientifique de l’Association Parkinson Italie – ouvrent de nouvelles perspectives aux patients parkinsoniens et à leurs mécanismes de récupération moteur. »
La stimulation mécanique plantaire intègre les thérapies pharmaceutiques que le patient suit sous la surveillance de son neurologue soignant et n’influe pas sur les dispositifs médicaux actifs tels les pacemakers ou les stimulateurs DBS.
De meilleures capacités de mouvement permettent aux patients, qui répondent positivement aux soins, d’être plus autonomes et d’améliorer leur tonus musculaire et leurs conditions générales. Un instrument en plus pour relever le défi contre la maladie de Parkinson.
« Un défi qui va se relever. Il faut aller à l’encontre de la maladie en étant conscient que la science marche à nos côtés et progresse de façon inexorable », affirme Lucilla Bossi, présidente de la Confédération parkinson Italia Onlus, l’organisation qui réunit 24 associations de volontaires locaux, qui sont engagées dans toute l’Italie, dans l’aide aux patients et à leur famille.
Ouest-France du 06/06/2012
Test d’un vaccin contre la maladie de Parkinson
La société de biotechnologie Affiris vient de lancer, en Autriche, le premier test d’un vaccin thérapeutique contre la maladie de Parkinson. Appelé PD01A, il s’attaque à une protéine, l’alpha-synucléine, qui joue un rôle important dans le développement de la maladie. Trente-deux patients vont être traités durant douze mois. Cette étude a reçu le soutien financier de l’acteur américain Michael J. Fox (Retour vers le futur), lui-même atteint de la maladie.
Transmis par Thérèse et Jean-Claude Moraines APIV.
Constipation, symptôme récurent de la maladie de Parkinson
Publié le 05 novembre 2012 à 07:57Article paru dans LE PARKINSONIEN INDÉPENDANT n°50 – septembre 2012
Peu ou pas du tout évoquée, la constipation est un symptôme quasi systématique de la maladie de Parkinson. Un rapide sondage auprès de chacun, nous met très rapidement en contact avec cette difficulté désagréable et gênante.
Sans doute, sommes nous gênés pour en parler. La défécation n’est pas un thème que l’on aborde en public ni même en privé : c’est trop intime ; et pourtant, il faut bien en parler comme quelque chose d’important pour notre bien-être.
Pour ma part, j’ai cherché à résoudre cette difficulté de manière naturelle par un régime alimentaire à base de légumes, de fibres et même de cures de pruneaux ! Les selles sont plus régulières et molles mais cela n’empêche pas la formation systématique d’une sorte de bouchon très dur qui ne s’évacue qu’avec d’énormes efforts qui provoquent des hémorroïdes et même un début d’hernie inguinale.
J’ai essayé plusieurs traitements de la constipation, tel que « Microlax® ». Malheureusement, l’utilisation prolongée de ce type de laxatif est déconseillé car il irrite les intestins et l’anus. J’ai enfin été conseillé par mon neurologue qui m’a prescrit « Eductyl® ».
Il s’agit d’un suppositoire à base de glycérine que l’on peut utiliser régulièrement, ce que je fais chaque jour. Son introduction est facilitée par une forme particulière : il faut donc respecter le sens de l’introduction comme expliqué dans la notice. Il faut savoir qu’une fois introduit, il ne se passe pas plus de dix minutes avant d’aller à la selle.
Le suppositoire enrobe et dissout en partie le bouchon formé à l’avant des selles et permet de l’évacuer sans grosses difficultés, le reste des selles s’évacuant normalement suivant le régime alimentaire que l’on a ingurgité.
Cette régularité est un confort important pour le mieux-être : nous nous sentons si encombrés dans le cas contraire ! C’est pourquoi je me suis permis de donner ma « recette » pour résoudre cette difficulté très triviale mais ô combien gênante.
Le punding
Publié le 02 novembre 2012 à 08:52Article paru dans LE PARKINSONIEN INDÉPENDANT n°50 – septembre 2012
Parmi les TCI (troubles du contrôle des impulsions) favorisés par les traitements dopaminergiques, on note habituellement : le jeu pathologique, les achats pathologiques, l’hypersexualité, les troubles du comportement alimentaire (boulimie nocturne ou grignotage fréquent de sucreries) et l’addiction à la lévodopa (syndrome de dérégulation dopaminergique). D’autres troubles ont été décrits, tels que des « errances » parfois loin du domicile, sans but identifié ou le développement d’une kleptomanie mais aussi le punding. Voici ce qu’en dit le Dr Virginie CZERNECKI.
Le punding se définit comme un comportement stéréotypé complexe, répété, non dirigé vers un but et s’inscrivant dans la durée. Il se caractérise par une intense fascination ou une attirance irrésistible vers des objets communs, tout à fait banals, qui sont sans cesse manipulés, examinés, collectionnés, triés, rangés… Le terme punding est dérivé de l’argot suédois et signifie littéralement « tête bloquée », en référence au fait que malgré l’inutilité de leur activité, ces patients persistent à l’accomplir. Ce comportement élaboré est souvent lié à une activité de plaisir idiosyncrasique préexistante.
[Idiosyncrasie : manière d’être particulière à chaque individu, qui l’amène à avoir des réactions, des comportements qui lui sont propres. Par exemple, dans le cas de punding, on parle de plaisir idiosyncrasique.]
Ces comportements répétés, dénués de sens, inutiles voire nuisibles et néanmoins irrépressibles, présentent des similitudes phénoménologiques fortes avec des troubles obsessionnels compulsifs (TOC). Or, la définition classique des TOC consiste en la présence d’évènements cognitifs intrusifs (obsessions), qui engendre un comportement répétitif intentionnel (compulsions), dans le but de neutraliser à la fois la pensée obsédante et l’anxiété associée à cette pensée. Ainsi, l’absence de pensées obsessionnelles et d’anxiété accompagnant le comportement de punding constitue un élément clé du diagnostic avec les TOC. En outre, l’inefficacité des antidépresseurs sur ces comportements constitue également un indice en faveur du diagnostic de punding.
Ces comportements surviennent généralement lors d’une augmentation de la posologie des traitements antiparkinsoniens. Les comorbidités fréquentes sont des insomnies, des dyskinésies, une hypersexualité ou une addiction à la lévodopa, sans doute liées à un dysfonctionnement des systèmes de la récompense. D’autres comportements de compulsion et de répétition peuvent survenir dans le contexte d’une augmentation de la pharmacothérapie dopaminergique, vraisemblablement par une surstimulation des récepteurs dopaminergiques dans les circuits mésolimbiques associés aux noyaux accumbens, conduisant à des comportements de recherche de nouveauté et de récompense. Le mécanisme physiologique serait proche de celui des dyskinésies dopa-induites, mais concernerait davantage les parties cognitives ou limbiques du striatum que le territoire moteur.
Le punding est un trouble comportemental sous-évalué dans la population parkinsonienne et son retentissement sur la vie sociale peut être désastreux. La prévalence s’élèverait jusqu’à 14%. Le neurologue doit être vigilant, lorsqu’un patient parkinsonien, dyskinétique, utilise de fortes doses de traitement dopaminergique ou réclame des doses supplémentaires et se plaint de troubles du sommeil ou d’une hyperactivité nocturne. Il est important de signaler au patient le lien entre une consommation importante d’un traitement dopaminergique et la survenue de ces troubles, de diminuer la prescription dopaminergique sans prescrire d’antidépresseurs et de traiter les troubles du sommeil.
V. Czernecki, INSERM U610, neuro-anatomie fonctionnelle du comportement et de ses troubles, pavillon Claude-Bernard, hôpital de la Pitié-Salpêtrière, Paris.
La Lettre du Neurologue – avril 2005
Lu par Guy Seguin guymaick@wanadoo.fr
Exploration des liens entre maladie de Parkinson et addictions comportementales, par l’exemple de jeu pathologique
Publié le 01 novembre 2012 à 09:50Article paru dans LE PARKINSONIEN INDÉPENDANT n°50 – septembre 2012
Par Marie Grall-Bronnec, CHU Nantes
La maladie de Parkinson (MP), maladie neurodégénérative la plus fréquente après la maladie d’Alzheimer, entretient des liens étroits et complexes avec le jeu pathologique. La prévalence du jeu pathologique chez les patients parkinsoniens traités par agonistes dopaminergiques varie entre 2.3 et 8% bien supérieur à celle de la population générale. Il est possible d’envisager plusieurs modèles explicatifs de cette sur-représentation du jeu pathologique chez les malades de Parkinson.
1 – le jeu pathologique comme effet indésirable des médicaments de la MP.
L’association du jeu pathologique et de la MP est décrite pour la première fois dans la littérature scientifique il y a une dizaine d’années, sous la forme de rapports de cas. L’hypothèse d’une origine iatrogène découlait du constat que le jeu pathologique était secondaire à la MP, apparaissant ou s’aggravant sous l’effet du traitement dopaminergique. Le comportement pathologique survenait durant les phases « on » de la MP, chez des patients présentant des fluctuations motrices. Plusieurs autres études ont depuis décrits cette association, et la quasi-totalité des dopaminomimétiques est en cause dans le développement du jeu pathologique iatrogène. Le plus souvent, le médicament incriminé est un agoniste dopaminergique, dont le pramipexole©, le ropinirole©, le pergolide©, le piribédil© ou la bromocriptine©. A l’inverse, d’autres études ont aussi mis en cause la monothérapie par carbidopa/lévodopa. L’association de la carbidopa/lévodopa avec un agoniste dopaminergique, entraînant ainsi des problèmes de jeu par rapport à la monothérapie par l’un ou l’autre.
De façon plus générale, des troubles de contrôles des impulsions (incluant aussi hypersexualité, achats compulsifs, hyperphagie boulimique) sont décrits comme des effets indésirables des médicaments antiparkinsoniens.
2 – Le jeu pathologique comme conséquence d’un mésusage des médicaments de la MP
Une autre hypothèse pharmacologique apparaît rapidement après la précédente, celle d’un usage compulsif des médicaments dopaminergiques. Une équipe suisse a ainsi rapporté le cas de deux patients parkinsoniens, qui en raison d’une détérioration de leur maladie neurologique, s’auto-médiquaient avec leur traitement dopaminergique et développaient dans un second temps une pratique des jeux de hasard et d’argent. Les auteurs incriminaient un déficit du système de récompense dopaminergique lié à la MP, compensé par une sur-stimulation des récepteurs dopaminergiques, induisant une recherche de nouveauté accrue.
Cet usage compulsif de médicament fait partie du Syndrome de Dysrégulation Dopaminergique, associé à des effets indésirables moteurs (dyskinésies induites par la levodopa) et des effets indésirables comportementaux (troubles du contrôle des impulsions dont le jeu pathologique, hypomanie, hallucination). Le Syndrome de Dysrégulation Dopaminergique, induit par le traitement et auto-entretenu, serait le syndrome inverse de l’apathie. Il correspond à une hyperdopaminergie, sous-tendant la recherche de plaisirs sous toutes ses formes. Les médicaments dopaminomimétiques, dont la fonction est de corriger la déplétion dopaminergique, stimulent les voies dopaminergiques, dont celle du système de récompense, impliqué dans divers troubles addictifs, à l’origine du Syndrome de Dysrégulation Dopaminergique.
Ce syndrome peut être induit par tous les médicaments dopaminomimétiques. La définition d’un seuil, au-delà duquel il est possible d’évoquer un Syndrome de Dysrégulation Dopaminergique, est impossible compte tenu des grandes variations individuelles de la réponse thérapeutique aux médicaments dopaminergiques.
3 – Facteurs de risque de devenir joueur pathologique en cas de maladie de Parkinson
Comment expliquer que seule une minorité de malades de Parkinson développe cette complication ? Est-ce dû au traitement (molécules choisies, posologie employée) ? Est-ce dû au patient (facteurs de vulnérabilités individuels…) ? Est-ce dû à la MP (formes cliniques particulières…) ? Les données de la littérature ne permettent pas encore de répondre à toutes ces questions…
Pour certains, le pramipexole© constituerait l’agoniste dopaminergique le plus souvent incriminé dans le troubles du contrôle des impulsions, tandis que pour d’autres, il n’y aurait pas de différence entre les différents agonistes dopaminergiques. La levodopa et l’apomorphine seraient les molécules les plus impliquées dans le Syndrome de Dysrégulation Dopaminergique.
Des résultats contradictoires portent aussi sur la relation entre la posologie et l’induction du jeu pathologique. Pour certains, il existe une relation dose/effet des agonistes sur le développement du jeu pathologique. Pour d’autres, la plus faible dose d’agoniste utilisée suffit à déclencher un trouble du contrôle des impulsions. Certains affirment enfin l’absence de relation entre les doses prescrites et la survenue du jeu pathologique, évoquant une vulnérabilité sous-jacente.
Il a été proposé qu’un profil de patient parkinsonien serait plus susceptible de développer ce trouble addictif. On retrouve en particulier les caractéristiques suivantes : homme jeune, dont la MP débute précocement, avec un plus haut niveau de recherche de sensations, plus de difficultés à planifier, plus d’antécédents personnels ou familiaux d’abus d’alcool, plus d’épisodes (hypo-)maniaques iatrogènes. Ces données sont encore débattues.
4 – Aspects neurobiologiques du jeu pathologique associé à la maladie de Parkinson
Après une période de relative accalmie à l’instauration du traitement, pendant laquelle les symptômes sont bien compensés, la MP s’aggrave. On observe alors des troubles moteurs dopa-induits (fluctuations motrices et dyskinésies) et des troubles liés à l’évolution naturelle de la maladie (troubles dysautonomiques, troubles cognitifs et troubles psycho-comportementaux), le plus souvent dopa-résistants. Les troubles cognitifs présents chez les parkinsoniens non déments sont variés avec l e plus souvent une atteinte des fonctions exécutives et visio-spatiale, permettant l’organisation et la planification des actions.
A ce jour, peu d’études ont exploré les liens entre jeu pathologique et dysfonctionnement cognitif chez les parkinsoniens. L’une d’elles indiquait que le fonctionnement du lobe frontal était identique chez les patients souffrant ou indemne du jeu pathologique. Une autre, à l’inverse, concluait que les parkinsoniens souffrant du jeu pathologique, comparés à ceux indemnes du troubles addictifs, étaient moins performants sur certaines tâches cognitives, en particulier celles évaluant la mémoire visio-spatiale à long terme et plusieurs fonctions dépendant du lobe frontal. Les troubles des fonctions exécutives étaient les seuls facteurs prédictifs indépendants de la survenue du jeu pathologique chez les parkinsoniens non déments. Ces données prolongeaient les conclusions de travaux plus anciens, portant sur des joueurs pathologiques indemnes de MP, indiquant un lien entre jeu pathologique et dysfonctionnement frontal.
Enfin, le jeu pathologique survenant au cours de la maladie de Parkinson pourrait aussi être dû à la dégénérescence du striatum ventral bien moins sévère que celle du striatum dorsal, induisant une perte du système de récompense. Autrement dit, la prédisposition à développer le jeu pathologique au cours de la maladie de Parkinson pourrait ainsi être liée à une relative préservation du circuit mésocorticolimbique, malgré des altérations dues à la maladie du circuit nigrostriatal dorsal.
Très récemment, une étude de neuro-imagerie réalisée auprès de parkinsonien présentant en outre les critères diagnostiques du jeu pathologique, et comparés à des parkinsoniens indemnes et à des sujets contrôles, retrouvait une déconnection entre le cortex cingulaire antérieur et le striatum, spécifique du groupe présentant l’association des deux maladies. Les auteurs faisaient l’hypothèse que cette déconnection sous-tendrait une altération spécifique des capacités à changer de comportement en cas d’erreurs, expliquant ainsi pourquoi les parkinsoniens joueurs pathologiques persévèrent dans des comportements risqués en dépit des dommages occasionnés.
Conclusion
Par cette revue de la littérature scientifique, il apparaît donc que plusieurs pistes explicatives peuvent être retenues, qui ne sont pas exclusives les unes des autres. Ces pistes ouvrent des perspectives de recherche, afin de mieux parvenir à préciser quels sont, pour un malade de Parkinson donné, les risques individuels de développer le jeu pathologique. Il s’agira alors de mieux cibler les stratégies thérapeutiques, dans le but de prévenir l’apparition du jeu pathologique, ou du moins de le dépister plus précocement.
transmis par Guy Seguin, président ADPLA
Rédigé par Marie Bronnec
Propulsé par WordPress et le thème GimpStyle créé par Horacio Bella. Traduction (niss.fr).
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