La transplantation neuronale et la maladie de Parkinson : « la traversée du gué »
Publié le 07 mai 2006 à 17:11 LE PARKINSONIEN INDEPENDANT
N°24 – mars 2006
La transplantation neuronale et la maladie de Parkinson :
« la traversée du gué »
C’est sur la base de nombreuses études effectuées principalement chez le rongeur, mais aussi le primate, que la transplantation de cellules neuronales fœtales humaines, issues du mésencéphale ventral, a été entreprise en clinique chez des patients parkinsoniens. L’objectif est de restaurer un apport de dopamine dans le noyau caudé/putamen ‘(striatum) en y implantant des neurones capables de synthétiser cette molécule.
Plusieurs centres se sont engagés dans cette voie pionnière, mais sans beaucoup de concertation. C’est ainsi que les techniques de prélèvement et de traitement des tissus ont varié au gré des promoteurs, et malheureusement sans effort de rationalisation ni de concertation. De même, la standardisation de critères permettant de comparer les éventuels bénéfices d’un centre à l’autre a tardé à émerger.
Pourtant, la plupart des essais ont apporté la preuve que certains patients transplantés ont connu des bénéfices notoires et durables capacité de synthèse et d’incorporation accrue de dopamine au niveau du striatum, et amélioration conjointe des déficits moteurs, permettant une baisse de la prise de L‑DOPA. Cette voie thérapeutique est malheureusement difficile à mettre en œuvre. Les cellules doivent être obtenues à partir de fœtus humains, donc à partir d’ »IVG. Leur collecte nécessite évidemment des précautions en matière d’éthique, mais aussi clinique, car de telles opérations nécessitent des soins particuliers de la donneuse, pour ne pas endommager l’ébauche du cerveau du fœtus. En outre, il faut plusieurs embryons, et donc autant de donneuses, pour la transplantation d’un seul hémisphère cérébral, alors que la transplantation bilatérale est considérée comme plus efficace. Se posent donc de difficiles problèmes de conservation des tissus .
Le cerveau est un organe aux propriétés immunologiques particulières, qui lui permettent de tolérer des neurones issus d’un donneur de la même espèce (allotransplantation). Pourtant là encore, il a été réalisé qu’il existait des limites mal connues à cette tolérance, qui font que des rejets de greffons sont néanmoins possibles, et peuvent expliquer certains échecs. Des études cliniques récentes, réalisées en « double aveugle », ont conclu que la transplantation de neurones fœtaux humains n’apportaient aucun bénéfice et même pire, pouvaient occasionner l’émergence de dyskinésies.
A l’inverse, des autopsies réalisées sur des patients décédés de causes diverses ont montré que la transplantation pouvait régénérer une innervation dopaminergique significative et stable du striatum, elle-même associée à des bénéfices cliniques aussi stables dans le temps.
De telles contradictions s’expliquent par la variété des techniques de préparation des transplants. Certains centres ont utilisé des pièces entières de tissu mésencéphalique intact, alors que d’autres transplantaient des cellules préalablement dissociées, et ce avec des traitements divers destinés à limiter leur mort durant les étapes pré-opératoires.. Enfin, les traitements post-opératoires ont également varié, en particulier en matière d’immunosuppression. Celle-ci paraît très utile, alors que comme nous l’avons vu, le statut immunologique du cerveau laissait croire que toute allotransplantation serait bien acceptée sans besoin d’immunosuppression.
Il faut donc conclure que la technologie de transplantation demeure encore trop lourde, et que pour la rendre parfaitement fiable, il faut reprendre les recherches fondamentales pour en cerner les aléas et définir les protocoles d’application les plus efficaces.
Dans ce contexte, il est devenu évident qu’un tout état de cause, il serait impossible de disposer de suffisamment de neurones fœtaux humains pour soigner de nombreux patients, et qu’il fallait absolument se diriger vers d’autres sources.
C’est dans ce contexte que des recherches en xénotransplantation ont été entreprises.
Diverses études, essentiellement effectuées aux Etats-Unis, ont montré que les neurones fœtaux porcins constituaient une alternative aux neurones humains. Après transplantation dans le striatum d’un receveur d’une autre espèce (rat, singe), ils montrent une capacité de réinnervation importante et restaurent des troubles moteurs provoqués par des lésions des neurones dopaminergiques. L’handicap majeur de cette voie est la grande susceptibilité de telles xénogreffes aux mécanismes de rejet provoqués par le système immunologique du receveur.
Avec quelques autres groupes, nous avons beaucoup travaillé pour explorer les bases moléculaires et cellulaires de ce rejet, en profitant notamment des compétences de chercheurs de notre laboratoire spécialisés dans l’immunologie des transplantations rénales. Les résultats de plusieurs années d’études, menées notamment par Benoît Melchoir et Caroline Martin, qui ont bénéficié l’un et l’autre d’une aide financière du Comité d’Entente et de Coordination des Associations de Parkinsoniens (CECAP), ont mis en évidence le rôle central d’un type cellulaire, les lymphocytes T.
C’est sur cette base que nous avons entrepris de générer un porc transgénique dont les neurones sécrètent une molécule qu’ils ne produisent pas normalement, et qui est connue pour inactiver plusieurs types de lymphocytes T. Le gène spécifiant cette molécule est d’origine humaine. Toutefois, cette molécule a été améliorée par ingénierie génétique pour en accroître la stabilité, mais aussi pour permettre sa synthèse par des neurones.
L’obtention de porcs transgéniques a nécessité une importante collaboration avec l’INRA (Institut National de Recherche Agronomique), ainsi qu’avec une autre unité INSERM et un laboratoire du CNRS (Centre National de la Recherche Scientifique). Un financement exceptionnel important a été fourni par l’INSERM pour lancer les travaux, qui ont encore bénéficié des aides plus ponctuelles d’associations, dont l’AFM (Association Française pour la lutte contre les Myopathies) et, rappelons-le, le CECAP.
Près de 5 ans ont été nécessaires pour obtenir deux animaux transgéniques, après 2.286 injections d’œufs ensuite réimplantés dans des truies, qui ont abouti à la naissance de 151 porcelets seulement, dont deux présentaient les propriétés recherchées.
Nous disposons maintenant de descendants homozygotes (deux exemplaires du transgène par cellule) de ces deux animaux et avons montré que les neurones mésencéphaliques fœtaux de tels porcs étaient effectivement capables de sécréter la molécule immunosuppressive après implantation dans le cerveau du rat.
Et alors, ça marche ? Impossible de répondre à cette question, car la molécule immunosuppressive est humaine, et elle est inactive sur les lymphocytes T du rat. Il faut donc reprendre l’expérimentation, mais cette fois chez le singe, chez lequel la molécule humaine est active. Le coût et la difficulté logistique de cette expérimentation n’ont pas permis de l’entreprendre à ce jour. Toutefois, une demande de financement, émanant de 22 laboratoires européens, a été déposée auprès de la Commission Européenne. Elle est notamment destinée à produire de nouveaux porcs transgéniques, cette fois destinés à la transplantation de reins ou pancréas chez l’homme. Mais elle inclut un volet destiné à financer la transplantation des neurones issus de nos animaux transgéniques chez des singes préalablement lésés pour les rendre « parkinsoniens »
Cette expérimentation utilisera des installations appropriées à Padoue, en Italie, et mobilisera des compétences de collègues anglais, et bien sûr, les nôtres. Ainsi, nous espérons que les experts communautaires seront séduits par notre programme (il y a de bonnes chances) et que nous connaîtrons bientôt la suite de cette longue entreprise.
–INSERM U643
Les hallucinations ne sont pas un signe de « folie »
Publié le 07 mai 2006 à 11:47LE PARKINSONIEN INDEPENDANT
N°24 – mars 2006
Des perceptions trompeuses
Les hallucinations ne sont pas un signe de « folie »
Le Parkinson suisse – septembre 2005
Lors de surproduction, la dopamine – un neurotransmetteur manquant au niveau du tronc cérébral dans le cadre de la maladie de Parkinson – peut favoriser l’apparition de perceptions trompeuses comme des hallucinations. Chez les patients parkinsoniens, de tels phénomènes peuvent apparaître lorsque les médicaments augmentent le taux de dopamine. Certains patients n’osent pas en parler à leur médecin de peur d’éventuellement être pris pour des « fous ». Les médecins sont au courant de ces interactions et ils peuvent remédier à de tels troubles. Ils vont contrôler la dose des médicaments antiparkinsoniens pour exclure un surdosage. A la condition, toutefois, qu’ils aient été informés de ces troubles. Les patients devraient donc immédiatement leur communiquer l’apparition d’hallucinations ou d’autres phénomènes.
Source : www.parkinson-web.de
Lu par Jean GRAVELEAU
Des cellules souches pour une « livraison thérapeutique à domicile ».
Publié le 07 mai 2006 à 11:36 LE PARKINSONIEN INDEPENDANT
N°24 – mars 2006
Maladie de Parkinson :
Des cellules souches pour
Une « livraison thérapeutique à domicile ».
Traiter les désordres du cerveau relève d’un chalenge lié à la difficulté de délivrer les médicaments à travers la barrière hemato-encéphalique, cette membrane protectrice qui protège notre cerveau de toute infection est, aussi, imperméable aux grosses molécules médicamenteuses.
Des travaux récents sur des modèles animaux montrent que l’implantation cérébrale de cellules souches neuronales génétiquement modifiées peuvent directement produire et délivrer le médicament et ont montré une réduction des symptômes parkinsoniens.
Nous savons que des molécules, telles que le facteur de croissance GDNF, peuvent promouvoir la régénération des neurones perdus lors de la maladie de Parkinson. Cependant, la délivrance de ces molécules dans le cerveau, par le biais de virus modifiés comme transporteur ou par l’injection directe dans le cerveau, peuvent poser des risques de santé supplémentaires.
Une étude menée par le Dr Svendsen (University of Wisconsin, Madison, USA) a considéré une stratégie différente. Ils ont eu l’idée de modifier des cellules souches, connues pour être bien tolérées dans le cerveau, pour exprimer le GDNF. Ces cellules génétiquement modifiées – originellement des cellules souches progénitrices neuronales, dérivées de cerveau fœtal humain – ont été transférées dans le cerveau de rats rendus parkinsoniens ou de singes rhésus dans lequel un apport de GDNF était nécessaire pour rétablir une fonction motrice normale.
De
façon remarquable, les protéines produites par ces cellules restent actives jusqu’à 3 mois et sont transportées jusque dans la substance noire, cette petite partie du cerveau qui souffre de neurodégénération chez les sujets parkinsoniens. Plus surprenant, ces cellules migrent au travers de toutes régions affectées et ainsi contribuent à la repousse axonale et la survie neuronale.
Néanmoins, l’application de cette thérapie chez l’homme dépendra de la mise au point des processus permettant de contrôler la sécrétion de GDNF par ces cellules modifiées ; en particulier, il s’agira de trouver un moyen de stopper la production si cela devient nécessaire.
Le groupe de Svendsen a réussi à contrôler et réguler la production de GNDF in vitro sur des cellules en culture ; mais le blocage de ces cellules chez l’animal a donné plus de difficultés et nécessite de nouvelles expérimentations.
Somme toute, ce travail nous montre de façon évidente que les cellules souches peuvent être un moyen de transport sûr et efficace pour nos médicaments dans des tissus difficilement accessible tels que le cerveau. Cette stratégie prometteuse dans le traitement de la maladie de Parkinson est aussi à l’étude pour bénéficier à tous autres désordres neurodégénératifs nécessitant un apport local direct du médicament.
Adapté de Tani Casci, Nature Review Genetics 7, 87 (Février 2006).
Etude originale publiée dans Gene Thérapie, 15 décembre 2005. Behrstock et al., “Human neural progenitors deliver glial cell line-derived neurotrophic factor to parkinsonian rodents and aged primates”.
Dr Benoît Melchior
Division of Biomedical Sciences
University of California – Riverside
Le Dr Benoît Melchior suit un stage post-doctoral dans le laboratoire du Dr Monica J. Carson à l’University of California – Riverside, et concentre son travail sur le contrôle des réactions inflammatoires dans le cerveau. Il avait reçu l’appui financier de la fondation par une bourse “CECAP Recherche” au cours de sa thèse de doctorat sous la direction du Dr Philippe Brachet a l’INSERM U643 (ex U437) à Nantes,
au cours de laquelle il avait aidé à caractériser les réactions inflammatoires liées au rejet de greffes neuronales implantée dans le cerveau.
Relu pour vous par Jean GRAVELEAU
Dix propositions pour la maladie de Parkinson
Publié le 07 mai 2006 à 11:19LE PARKINSONIEN INDEPENDANT
N°24 – mars 2006
Un plan pour « Parkinson » :
Dix propositions pour la maladie de Parkinson
Rencontre au Ministère de la Santé et de la Solidarité
Le « Plan Parkinson »
Depuis déjà plusieurs mois, interpellé par différentes démarches – le « plan Alzheimer », celui des « maladies orphelines », le plan « qualité de vie et maladies chroniques » — un petit « commando » de travail s’était réuni pour élaborer un « plan Parkinson »(*) sur le modèle des précédents, en dix propositions.
« Par le nombre de malades atteints, par la nature même des symptômes et par la gravité de son évolution, la maladie de Parkinson est bien un défi auquel la société se doit d’apporter des réponses efficaces et respectueuses de la dignité des malades et de leurs familles…La maladie de Parkinson nécessite des efforts importants sur le plan quantitatif et spécifiques sur le plan qualitatif… »
« Proposer un plan d’action relatif à la maladie de Parkinson et en faire une priorité n’est pas seulement apporter une réponse aux personnes et aux familles confrontées à cette maladie, ce sera aussi donner aux personnes âgées ou plus jeunes, malades ou valides, toute la considération qui leur est due mais qu’ils ne reçoivent pas… »
« Il apparaît une disparité évidente entre le taux de couverture socialisée de ce qui relève du sanitaire et la faiblesse de la couverture des besoins sociaux. Cette disparité devient flagrante dans cette maladie au stade tardif où les coûts sanitaires restent modestes contrairement à la dépense sociale qui est importante.
C’est pourquoi la maladie de Parkinson impose des réponses et des mécanismes spécifiques et soulève, plus que beaucoup d’autres, le problème de la gestion coordonnée des financements sanitaires et sociaux… »
« Les propositions faites ci-après regroupent l’ensemble des problèmes et des solutions envisageables pour améliorer la qualité de vie des personnes atteintes et de leurs accompagnants. Elles sont à la fois tout à fait spécifiques à la maladie de Parkinson et, sur certains points, très proches des mesures adoptées en faveur des personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer, annoncées en septembre 2004 par le Ministère de la Santé »
Le thème de chacune des dix propositions :
- Reconnaître la spécificité de la Maladie de Parkinson.
- Prendre en compte les besoins des personnes atteintes et de leurs familles.
- Institutionnaliser la coordination des réponses sanitaires et sociales.
- Améliorer l’information générale et celles des personnes atteintes sur la maladie.
- Prendre en compte la spécificité des patients les plus jeunes.
- Améliorer l’accompagnement,l’encadrement et la prise en charge des malades à domicile.
- Améliorer la formation professionnelle.
- Etablir plus précocement un diagnostic et instaurer un meilleur accompagnement.
- Favoriser les études cliniques et la recherche fondamentale.
- Créer un observatoire pour développer la connaissance de la maladie.
En conclusion : « La maladie de Parkinson affecte plusieurs centaines de milliers de personnes en France, dont beaucoup sont âgées de plus de soixante cinq ans mais 10 à 15% ont moins de quarante ans. Ce nombre va croître dans les prochaines années par augmentation de fréquence de la maladie et de l’espérance de vie… »
« Mal connue du grand public dans sa réalité quotidienne et son vécu, son image demeure très généralement associée au grand âge, au tremblement et à la dégradation progressive des fonctions supérieures… Depuis quelques années, une évolution des mentalités commence à se dessiner de façon encore discrète. Les malades et leur famille ont besoin d’être reconnus et soutenus car ils ne peuvent faire face seuls
et ils attendent des réponses de la part du système de santé et de toute la société… »
« La prise en charge d’un malade atteint de la maladie de Parkinson est d’abord celle d’une personne qui souffre et qui a besoin de respect, de dignité et de chaleur et d’être protégée dans ses droits. La prise en charge concerne aussi la famille, tout au moins l’aidant proche tant est lourd l’investissement physique, psychique et financier. Elle a lieu le plus souvent, à domicile, par le conjoint, mais elle
devient problématique si la personne est isolée ou seule chef de famille… »
En cas d’hospitalisation, « …les soins nécessaires conduiront à faire appel à des équipes habituées à recevoir ce type de malade et connaissant bien la maladie de Parkinson… Car le risque est bien réel de répercussions négatives inattendues, en particulier sur le difficile maintien de l’équilibre thérapeutique et les conséquences qui en dépendent… »
« Face à la maladie de Parkinson, une médicalisation plus performante et plus spécialisée est nécessaire, en même temps qu’il est utile de démédicaliser le plus possible la conception de sa prise en charge. C’est deux thèmes ne s’opposent en rien mais imposent à la société de rechercher des propositions nouvelles qui ne reposent pas uniquement sur l’hôpital, non préparé ni habitué à recevoir ces malades… »
La rencontre du 1er février 06
Le travail a été largement diffusé aux partenaires associatifs dès Septembre 2005 et d’importants appuis importants obtenus (cf. ci-dessous). Grâce au travail d’un petit groupe, chaque élu national (sénateurs et députés) a reçu un courrier personnalisé accompagnant le plan Parkinson et le détail de ses motivations.
L’ensemble a abouti à une rencontre « technique », le premier Février, avec Madame le Docteur Brigitte LANTZ, conseiller près du cabinet du Ministre de la Santé. Notre discussion a été facilitée et épaulée par la présence de Monsieur J. M. BERTRAND, député-maire de Bourg en Bresse (01) que nous remercions très chaleureusement de son soutien le plus total.
Ayant eu le privilège d’être acteur de cette rencontre, en compagnie d’Anne Frobert, auteur du rapport général et du plan proposé, je peux témoigner du réel intérêt de Madame LANTZ pour nos problèmes spécifiques. Très au courant des contraintes et soucis liés aux maladies chroniques, elle a été, de ce fait, particulièrement sensible à la légitimité de nos demandes. De plus, impliquée dans l’élaboration du « plan Alzheimer » et du « plan Maladies Rares » elle a montré son appréciation de la qualité de notre travail ainsi que de sa présentation générale,
volontairement inspirée de ces précédents travaux.
Compte tenu des possibilités de rapprochement technique entre ces différents plans – et donc des synergies et économies évidentes d’application – une décision favorable semble pouvoir s’envisager pour les prochaines semaines.
Bien évidemment, « ne vendons pas la peau de l’ours avant de l’avoir tué » ! Mais la signature par le Ministre de la Santé de ce plan et sa mise en application dans les meilleurs délais semblent maintenant tout à fait possibles, à la portée de nos espoirs initiaux.
Que pouvons
nous faire ? Que devons-nous faire ?
- Le diffuser le plus largement possible à tous, personnes atteintes et familles.
- Interpeller nos élus –chacun a déjà personnellement reçu le texte –, nos institutions.
- Profiter de la journée mondiale du Parkinson le 11 avril prochain pour en parler.
- Rapprocher les différents mouvements et associations sur ce thème.
- Démontrer que la cohésion des différents mouvements et associations est tout à fait possible et souhaitée par tous autour des thèmes communs
- Mettre en lumière que ce fait est nouveau et porteur des plus grands espoirs pour notre future représentation à tous les niveaux nécessaires pour l’amélioration de notre qualité de vie.
Parce que c’est de l’Union et de l’Action de tous que surgira la réussite de ce plan.
Par
Jean GRAVELEAU graveleau.jean2@wanadoo.fr
Toute notre gratitude, pour leur compréhension, leurs conseils et la chaleur de leur accueil, à :
- Mme Simone André, Présidente du Forum International des Associations.
- Mr Alim Louis Benabid, Membre de l’Académie des Sciences, neurochirurgien, Professeur des hôpitaux, spécialiste de la maladie de Parkinson
- Mr Jean-Michel Bertrand, Membre de la commission des affaires économiques de l’Assemblée Nationale, Député de l’Ain,
- Mr Emmanuel Broussolle, neurologue, Professeur des hôpitaux, spécialiste de la maladie de Parkinson
- Mr Jean-Louis Debré, Président de l’Assemblée Nationale, ancien Ministre, Député de l’Eure
- Mr Jean-Michel Dubernard, Président de la commission des affaires culturelles, familiales et sociales de l’Assemblée Nationale, chirurgien en urologie et greffes, Professeur des hôpitaux, Député du Rhône,
- Mr Jean-Pierre Godefroy, Secrétaire de l’Office parlementaire d’évaluation des politiques de santé, Sénateur de la Manche
- Mr Paul Krack, neurologue, Professeur des hôpitaux, spécialiste de la maladie de Parkinson
- Mr Serge Lagauche, Membre de l’Office parlementaire d’évaluation des choix scientifiques et technologiques,
Sénateur du Val-de-Marne (Ile-de-France)
- Mr Albert Memmi, Professeur de sociologie et de philosophie, écrivain,
- Mme Aurélia Paujois, neurologue, spécialiste de la
Maladie de Parkinson
- Mme Corinne Pieters, Professeur
de philosophie de la Médecine
- Mr Pierre Pollak, neurologue,
Professeur des hôpitaux, spécialiste
de la Maladie de Parkinson
- Mr Stéphane Thobois, neurologue, spécialiste de
la Maladie de Parkinson
- et à beaucoup d’autres…
(*)Texte complet, voir http://www.dopaction.com/textes/planparkinson.htm
Les symptômes non moteurs de la maladie de Parkinson
Publié le 07 mai 2006 à 10:59 LE PARKINSONIEN INDEPENDANT
N°24 – mars 2006
Les symptômes non moteurs de la maladie de Parkinson
Conséquences au quotidien
La plupart des Parkinsoniens recevant un traitement par L‑Dopa développent des complications
motrices (CM) qu’ils connaissent généralement bien et qui font l’objet d’une attention particulière de la part des neurologues. Il s’agit principalement : des akinésies de fin de dose, des dyskinésies des blocages et des phénomènes « On/Off ».
Complications motrices | |
Complications motrices |
Nombre de patients concernés sur un groupe |
Akinésies de fin de dose |
50 |
Freezing | 40 |
Phénomène « On/Off » |
36 |
Dyskinésies de milieu de dose |
34 |
Dystonie en période « Off » |
31 |
Absence de réponse « On » |
29 |
Dyskinésies diphasiques |
22 |
Les complications non motrices (CNM) sont beaucoup moins reconnues car le patient ne les relie pas aussi facilement que les symptômes moteurs à sa maladie de Parkinson ou à son traitement et les médecins interrogent beaucoup moins les patients sur ces aspects non moteurs. En fait, les spécialistes, à l’hôpital ou en consultation, se focalisent souvent sur les symptômes moteurs et leur traitement. Les études montrent d’ailleurs que les CNM (complications non motrices) de la maladie de Parkinson sont plus susceptibles d’être reconnues au niveau des soins de première ligne c’est à dire par les médecins de famille. Les malades et les généralistes devraient donc être mieux informés sur ces CNM pour mieux les reconnaître et voir avec le neurologue comment y remédier. Tel est le but de cette mise au point.
La fréquence de ces CNM est élevée et à titre d’exemple on soulignera que l’étude de Witjas et coll. (2002) montre que 100% des patients interrogés avaient au moins un type de CNM, c’est dire l’importance du problème pourtant sous estimé.
Les CNM peuvent être classés en 3 catégories :
- Dysautonomiques (neurovégétatifs)
- Mentales (cognitives/psychiatriques)
- Sensorielles/douleurs
Comme on peut le lire, les manifestations et fluctuations dysautonomiques les plus fréquentes sont une transpiration excessive (64%), des bouffées de rougeur faciale (44%), de la sécheresse de la bouche (44%), de la dyspnée (difficultés respiratoires), de la dysphagie (difficultés pour avaler), et de la constipation (40%).
Les manifestations psychiques les plus fréquentes sont l’anxiété (66%), la fatigue (56%), l’irritabilité (52%), les hallucinations (49%), cependant qu’un ralentissement de la pensée (58%) est la manifestation cognitive (intellectuelle) la plus souvent décrite.
En ce qui concerne les manifestations sensitives, les plus fréquentes sont l’akathisie (besoin de bouger, de déambuler) (54%), des sensations de tiraillement (42%) et des sensations de picotement (38%).
Ainsi, l’anxiété est la CNM la plus souvent rapportée et elle est associée préférentiellement à l’état « Off » c’est à dire de blocage. Comme beaucoup l’ont noté, l’anxiété et les fluctuations de l’humeur (tristesse, sentiment de lassitude, dépression) peuvent être plus invalidantes que les manifestations motrices de la phase « Off ».
Les deuxièmes CNM les plus importantes sont les transpirations profuses, c’est à dire qui trempent littéralement les vêtements. Là encore, elles surviennent souvent dans les épisodes « Off » mais aussi dans les phases dyskinétiques.
C’est également en phase « Off » que le patient se plaint de complications cognitives, c’est à dire intellectuelles.
La fatigue est également reliée à la phase « Off » et entraîne un lourd handicap.
On retiendra que les manifestations sensitives sont rapportées comme les plus invalidantes.
Les CNM sont en général reliées aux complications motrices (CM) et les deux sont corrélés à la sévérité de la maladie. Les deux types de complications surviennent donc plus volontiers chez les patients ayant déjà une maladie de Parkinson évoluée. Le fait que les CNM soient reliées aux CM et qu’elles répondent généralement bien aux traitements dopaminergiques, suggère que le système dopaminergique peut également être impliqué, comme dans les complications motrices, dans la physiopathologie des complications non motrices. On sait également que le système dopaminergique module d’autres systèmes tel que le système sérotoninergique dont le dysfonctionnement pourrait être responsable des fluctuations d’humeur
et le système adrénergique dont la perturbation pourrait être responsable des fluctuations dysautonomiques.
Les CNM ne sont pas bien reconnues ni du malade ni du corps médical, elles sont cependant, aux dires des patients, bien plus invalidantes que les complications motrices. Il y a donc un besoin pressant qu’elles soient mieux connues et reconnues par l’ensemble des intervenants : malade, entourage familial, personnel médical et paramédical… En effet, la non reconnaissance des CNM est un facteur d’impact négatif très important sur la qualité de vie des malades et de l’entourage.
Certains symptômes comme les hallucinations, les troubles du comportement… peuvent conduire à une institutionnalisation du malade en maison de repos qui pourrait être évitée si la CNM était reconnue comme telle.
D’autres symptômes comme les difficultés respiratoires, gastro-intestinales ou des douleurs dans la poitrine peuvent conduire à des errances diagnostiques et faire adresser le malade dans des services d’urgence dans la crainte d’une maladie aiguë, cardio-pulmonaire ou abdominale. Des investigations et des traitements inutiles risquent ainsi d’être mis en œuvre alors qu’une simple reconnaissance de la problématique permettrait de la résoudre soit en modifiant les conditions de prescription de la L‑Dopa ou par des injections sous cutanées d’apomorphine.
Cette non reconnaissance des CNM a donc, au final, un coût important à la fois pour la qualité de vie du patient mais également pour les finances de la famille ou de la sécurité sociale.
« Aide toi et le corps médical t’aidera »
Le malade au fait de l’existence de ces complications non motrices et de leur relation avec la maladie et/ou le traitement prescrit doit en faire part à son médecin généraliste ou à son neurologue. Le questionnaire proposé par Chaudhuri et coll. (2005) est joint à cet article(*), il est rempli par le malade seul ou aidé par l’entourage ou le médecin traitant, il est ensuite soumis pour évaluation au neurologue qui proposera des mesures correctrices.
Références :
- Chaudhuri KR, Yates L, Martibez-Martin P. The non motor symptom complex of Parkinson’s disease : a comprehensive assessment is essential. Mov Disord 2005 ; 5:275 – 83
- Witjas T, Kaplan E, Azulay JP, Blin O, Ceccaldi M, Pouget J, Poncet M, Ali Chérif A. Non motor fluctuations in Parkinson’s disease. Frequent and disabling. Neurology 2002 ; 59:408 – 13
Source :
« Parkinson magazine », le journal de l’association Parkinson belge (APk).
D’après un article du Dr M. Gonce – Service universitaire de neurologie — CHR de la Citadelle (Liège) et Service de Neurologie Réparatrice Clinique Le Péri (Liège)
(*)Ne pouvant être édité faute de place, le questionnaire sera adressé sur demande des intéressés.
Éditorial — Le Parkinsonien Indépendant — n° 24
Publié le 07 mai 2006 à 10:51 LE PARKINSONIEN INDEPENDANT
N°24 – mars 2006
Editorial
Votre rédacteur en chef a eu la lourde responsabilité de vous « représenter » à plusieurs niveaux importants pour la prise en charge de notre maladie ainsi que sa reconnaissance par la recherche et les pouvoirs publics. Vous retrouverez dans ce numéro plusieurs articles consacrés à ces démarches, de Bruxelles à Paris.
Un plan Parkinson est en cours de préparation
A l’initiative de Anne FROBERT, un texte a été élaboré par un petit groupe de parkinsoniens : assez semblable au « plan Alzheimer », il présente en dix points l’essentiel de ce que devrait être une prise en charge correcte de la maladie.
Nous avons donc eu l’honneur de porter au cabinet du Ministre de la Santé ce texte qui devrait être prochainement adopté, nous a‑t-on indiqué. Ce serait un grand pas pour la reconnaissance effective des besoins spécifiques de notre affection.
La vie associative se développe et veut se regrouper au plan national (suite)
A l’occasion du 11 avril, journée mondiale de la maladie de Parkinson*, un certain nombre d’actions vont voir le jour. Dans nombre de situations, des rapprochements entre les différents courants associatifs et institutionnels ont permis d’envisager des actions communes.
De nouvelles associations voient le jour. Cependant, il nous faut rappeler que pour environ 180 000 malades estimés à peine 8 000 sont inscrits dans une démarche associative soit moins de 5%… !
Pourquoi rappeler ces chiffres ? Et bien tout simplement parce que le renouvellement des « cadres associatifs » est de plus en plus difficile alors que les militants de la première heure s’essoufflent et que les « chantiers » se multiplient grâce à (ou à cause de !) la reconnaissance de notre maladie par les Pouvoirs Publics.
L’enquête sur la neurostimulation.
Rassurez-vous, nous ne l’oublions pas. Mais nous n’avons reçu à l’heure actuelle que 16 réponses sur près de 900 questionnaires diffusés : sans doute des « oublis » ! Nous attendons donc avec sérénité les « retardataires » qui vont s’empresser de corriger leur « oubli » !
Merci pour nous de votre réponse et de votre participation à ce petit questionnaire :
il fait état à ce jour d’une vraie approbation de cette technique chirurgicale même si des améliorations sont largement souhaitées particulièrement en matière d’accompagnement post-opératoire.
Nous évoquerons ces réponses dans le prochain numéro soit pour le mois
de juin 2006.
Meilleurs vœux de santé à tous, Parkinsoniens et Accompagnants.
Jean GRAVELEAU
Évolution Intracérébrale de la MALADIE de PARKINSON
Publié le 07 mai 2006 à 09:56
LE PARKINSONIEN INDEPENDANT N°24 – mars 2006
EVOLUTION
INTRACEREBRALE
De
la MALADIE de PARKINSON
La
THEORIE de H. BRAAK*
Depuis
quelques années, 1996 exactement, H. Braak et son équipe de l’ Institute
for Clinical Neuroanatomy de Francfort en Allemagne a émis une hypothèse
concernant l’évolution de l’atteinte intracérébrale de la Maladie
de Parkinson.
Progressivement
étayée par de nombreuses observations des chercheurs du monde entier,
cette hypothèse prévaut largement dans l’explication de l’étiopathogénie
de cette maladie et est élevée maintenant au rang de « théorie » avec six stades d’évolution.
Elle
est à la base de la compréhension de l’extension progressive intracérébrale
de la MP.
La maladie démarre tout doucement et s’étend de façon très lente et progressive, atteignant peu à peu diverses zones qui ont une particularité en commun : celles d’être faites de neurones à axones longs, fins et peu ou pas myélinisés.
Seuls ces neurones et ces zones sont atteints dans la MP par les fameux corps de Lewy, ces agrégations de protéines intracellulaires constituées principalement de l’une d’entre elles appelée l’alpha-synucléine.
Premier
stade
En premier sont atteints
- le bulbe olfactif (ce qui explique les fréquents problèmes de perte partielle ou totale de l’odorat très préalables aux symptômes moteurs)
- le noyau dorsal du nerf vague, notre X° paire de nerf crânien.
Le nerf vague est un nerf très particulier, un complexe à lui tout seul, dont le neurotransmetteur est l’acétylcholine.
Ce nerf est à la fois moteur, sensitif, sensoriel et végétatif, puisqu’il régule encore de façon autonome le fonctionnement de bon nombre de nos régulations vitales et de nos viscères, sans notre commandement conscient, au niveau thoracique et abdominal : Régulation tensionnelle, rythme cardiaque, respiration, reins et surrénales (qui sécrètent l’adrénaline), phonation, thyroïde, pancréas, intestin.…Tout cela dépend de lui.
Cette
atteinte explique de nombreux signes non moteurs de notre maladie, en particulier les problèmes d’hypotension et de certains troubles du rythme cardiaque, les anomalies de la voix et de la déglutition, la constipation… et très probablement aussi une grande partie de la fatigue anormale et chronique que nous ressentons.
Deuxième
stade
Le deuxième stade évolutif voit
- l’extension de l’atteinte du nerf vague, ainsi que de zones situées légèrement
au-dessus, - le Locus Cœruleus (noyau bleu),
- les noyaux du raphé inférieur et
- d’une partie de la formation réticulée magnocellulaire
Le
Locus Cœruleus, dont la neurotransmission se fait par la noradrénaline, est lui aussi un monde complexe puisqu’il contribue aux fonctions cognitives, d’éveil, d’initiation et de maintien du comportement :
c’est encore lui qui, en état d’éveil, module le réveil et le traitement des informations sensorielles et participe à de très nombreux processus dans le maintien de l’attention, des circuits de mémorisation et d’une fonction majeure, celle de l’adaptabilité cérébrale aux variations des conditions de vie, plus communément appelé le « stress ».
Son dysfonctionnement implique une grande variété de troubles psychopathologiques,
troubles de l’attention, de la mémoire, du sommeil et de l’état de veille, de l’affectivité ainsi que de la régulation adaptative ou stress.
Le pourcentage des neurones noradrénergiques du Locus Cœruleus détruits dans la Maladie de Parkinson est plus élevé que celui des neurones dopaminergiques du Locus Niger.
Les autres zones atteintes dans ce stade ont, quant à elles, un rôle très important dans la régulation des signaux sensitifs venus de nos viscères et des signaux moteurs qui s’y rendent, permettant ainsi d’adapter l’action des neurones moteurs de l’organisme à chaque situation les préparant à l’action. De nouveau se retrouve là, encore et toujours, la régulation adaptative de notre organisme aux facteurs dits de stress.
Troisième
stade
Ce stade voit l’atteinte et la destruction neuronale massive de nouvelles zones, toujours sus-jacentes, dont
- l’amygdale,
principalement dans sa partie centrale, - plusieurs ganglions magnocellulaires cholinergiques dont le ganglion de Meynert
- et d’une partie appelée la pars compacta du Locus Niger.
Le noyau central de l’amygdale entretient des connections directes avec plusieurs systèmes de neuromodulateurs, participant ainsi à l’éveil émotionnel localisé et la régulation comportementale.
Son rôle est important dans toutes les manifestations de la peur conditionnée en particulier ce qui concerne l’inhibition de l’action2* (quand la fuite ou la lutte nous apparaissent impossible, la soumission et l’acceptation du statu quo demeurent alors bien souvent la dernière alternative pour assurer sa survie), les réponses du système nerveux végétatif (voir le nerf vague), la suppression de la douleur, la sécrétion des neurohormones du stress et enfin dans la potentialisation des réflexes.
Il a par ailleurs été montré qu’il existait aussi une atteinte des neurones du noyau basolatéral de l’amygdale et que la proportion de neurones contenant des corps de Loewy était presque doublée dans les cas de MP avec hallucinations visuelles, suggérant que le dysfonctionnement de cette zone contribuerait plus particulièrement à ces anomalies cliniques.
Le ganglion de Meynert, groupe cellulaire fournissant la majeure innervation
cholinergique pour le cortex cérébral et l’amygdale, joue apparemment un rôle majeur dans les fonctions cérébrales relevant des émotions et dans l’éveil cortical.
Le Locus Niger dans sa pars compacta comporte des neurones dopaminergiques, atteints puis détruits dans la maladie de Parkinson ce qui entraîne la perturbation des influx avec le striatum.
En relation avec d’autres structures du système nerveux central, la voie nigrostriatale est impliquée dans la régulation de la phase de préparation et de la phase d’exécution de la succession d’actions motrices planifiées des mouvements volontaires ainsi que dans la régulation des mouvements involontaires.
L’activation
énergétique est un mécanisme de base sous-tendu par les systèmes dopaminergique de la pars compacta du Locus Niger et cholinergique du Noyau de Meynert.
Diagnostic
MP
C’est
vraisemblablement à ce niveau, entre les stades 3 et 4, que l’aggravation des atteintes entraînant des symptômes plus nets fait passer la personne atteinte du stade moteur pré clinique au stade clinique.
QUATRIEME
STADE
Ce stade est celui de l’atteinte du cortex temporal antéromédian, zone impliquée dans le transfert des données des aires associatives sensorielles au cortex préfrontal via les entrées du système limbique.
Le néocortex est spécialisé dans l’analyse précise des informations sensorielles venant des yeux, des oreilles et de la peau. La coopération entre le néocortex et les centres limbiques permet de traiter ces informations de façon sélective.
CINQUIEME
ET SIXIEME STADES
Ces stades voient l’extension maximale des processus neurodégénératifs avec une substance noire devenue pâle, sans mélano neurone.
Du mesocortex temporal, les lésions atteignent le néocortex dans son ensemble, d’abord dans les aires associatives sensorielles préfrontales puis pré motrices et enfin dans les aires primaires.
L’atteinte du système autonome, limbique et somatomoteur est majeure.
Texte
écrit par Anne FROBERT, 14 avril 2005
(*)Professors H. et E. Braak
Department of Clinical Neuroanatomy,
The J.W. Goethe University, Frankfurt, Germany.
Human Brain Anatomy and Pathology
(**)le système inhibiteur de l’action (SIA) (ou « Behavioral Inhibitory System » (BIS) en anglais) a été mis en évidence par Henri Laborit au début des années 1970. Il est associé au système septo-hippocampal, à l’amygdale et aux noyaux de la base. Il reçoit des inputs du cortex préfrontal et envoie ses outputs à travers les fibres noradrénergiques du locus Cœruleus et par les fibres sérotoninergiques du raphé médian. Certains reconnaissent d’ailleurs un rôle majeur à la sérotonine dans ce système. C’est l’étude des conséquences pathologiques de cette inhibition de l’action qui a permis de comprendre à quel point un stress chronique peut devenir destructeur pour l’être humain.
Quelques articles de H. et E. BRAAK & coll.
Braak H., Braak E., Yilmazer D., de Vos RA, Jansen EN, Bohl J.
Pattern of brain destruction in Parkinson’s and Alzheimer’s diseases.
J
Neural 1996 ; 103(4):455 – 90.
Braak H, Braak E.
Pathoanatomy of Parkinson’s disease.
J Neural 2000 Apr.; 247 Suppl. 2 : II3-10.
Braak H., Del Tredici K., Bratzke H., Hamm-Clement J., Sandmann-Keil D., Rub U.
Staging of the intracerebral inclusion body pathology associated with idiopathic Parkinson’s disease (preclinical and clinical stages).
J Neural 2002
Oct.; 249 Suppl. 3 : III/1 – 5.
Braak H., Rub U, Gai WP, Del Tredici K.
Idiopathic Parkinson’s disease : possible routes by which vulnerable neuronal types may be subject to neuroinvasion by an unknown pathogen.
J Neural 2003 May ; 110(5):517 – 36.
Braak H., Ghebremedhin E., Rub U., Bratzke H., Del Tredici K.
Stages
in the development of Parkinson’s disease-related pathology.
Cell Tissue Res. 2004 Oct.; 318(1):121 – 34
Sucre raffiné et aspartameUne drogue et un poison en vente libre
Publié le 07 mai 2006 à 09:30Article issu de Le Parkinsonien indépendant — n° 24 — mars 2006
Sucre raffiné et aspartame
Une drogue et un poison en vente libre
Par le Dr Thierry SCHRNITZ
De plus en plus de scientifiques admettent que le sucre raffiné est responsable de nombreuses affections physiques et mentales courantes. Et tous ceux qui cherchent à perdre du poids s’en méfient comme de la peste. Pour éviter d’en consommer, ils ont aujourd’hui recours aux produits « light » à base d’aspartame. Une substitution qui revient à troquer une drogue contre un poison…
Tous les sucres ne sont pas des poisons.
Le sucre, en tant que substance naturelle, n’a pourtant rien de dangereux ; il est même vital lorsqu’il s’agit de glucose qui joue un rôle central dans le métabolisme des plantes, des animaux et des humains.
Il existe d’autres sucres simples d’origine naturelle et inoffensifs comme le maltose ou sucre de malt, le fructose ou sucre de fruits, le lactose ou sucre de lait.
Il y a aussi des sucres dits « complexes », qui se retrouvent dans les pâtes, les pommes de terre, le pain et toutes les céréales qui sont des sucres lents.
Le sucre raffiné pompe nos vitamines et nos minéraux.
Si à l’état naturel, dans les aliments non raffinés (les fruits par exemple), les sucres sont toujours accompagnés de vitamines (B1) et de minéraux (magnésium) indispensable à leur métabolisme, le sucre raffiné qui n’en contient pas, oblige, en revanche, notre corps à puiser ces vitamines et ces minéraux dans ses propres réserves (calcium des os par exemple).
La consommation quotidienne de sucre raffiné produit un excès permanent d’acidité et l’organisme doit alors puiser de plus en plus de minéraux pour tenter de corriger ce déséquilibre.
Le sucre raffiné est donc d’abord néfaste parce que les seules choses qu’il apporte sont des « calories vides ». De plus, il lui manque les vitamines et les minéraux qui sont présents dans la betterave à sucre et la canne à sucre.
L’aspartame est un poison en vente libre
Une fois ingéré, l’aspartame se transforme quant à lui en plusieurs poisons : la phénylalanine, le méthanol et la dicétopipérazine.
La phénylalanine est un acide aminé que l’on trouve dans le cerveau humain. Il a été démontré qu’une seule prise d’aspartame suffit pour faire monter les niveaux de phénylalanine au niveau cérébral. La consommation régulière d’aspartame entraîne ainsi inévitablement un taux cérébral excessif de phénylalanine dont la première conséquence est une chute de l’hormone cérébrale de la bonne humeur (la sérotonine) conduisant à des désordres émotionnels tel que la dépression.
Une consommation chronique d’aspartame va, quant à elle, carrément modifier la chimie cérébrale entraînant des pertes de mémoires voire même une destruction des neurones comme on l’observe dans la maladie d’Alzheimer.
Le méthanol correspond, en poids, à environ 10% de l’aspartame. Il se décompose, entre autres, dans le corps en acide formique (le poison injecté par les piqûres de fourmis) et en formaldéhyde (un cancérigène connu qui cause des dommages à la rétine, s’oppose à la reproduction de l’ADN et cause des malformations prénatales).
Les problèmes les plus connus d’un empoisonnement au méthanol sont les problèmes visuels. D’autres symptômes sont également répertoriés : maux de tête, bourdonnement d’oreille, dérangements gastro-intestinaux, faiblesse, vertiges, frissons, trous de mémoire, engourdissements et douleurs fulgurantes des extrémités, troubles du comportement.
Il est recommandé de limiter sa consommation de méthanol à 7,8 mg par jour.
Or un litre de boisson édulcorée à l’aspartame en contient environ 56 mg !
La dicétopipérazine, enfin, a été impliquée dans l’apparition de tumeurs au cerveau et des polypes utérins.
Des symptômes qui brouillent le diagnostic.
Les grands consommateurs de boissons « light » souffrent d’une série de maux dont ils n’expliquent pas l’origine. Il s’agit en fait de la maladie de l’aspartame caractérisée par : douleurs de type fibromyalgie ; spasmes, vertiges, nausées, maux de tête ; acouphènes ; lancements ou engourdissements des jambes, crampes ; douleurs articulaires ; dépressions ; crises d’angoisse ; discours incohérent ; vision trouble ; pertes de mémoire.
Pire encore, on peut diagnostiquer chez certains patients une maladie grave (fibromyalgie, arthrite, sclérose en plaques, maladie de Parkinson, lupus, épilepsie, troubles psychologiques, maladie d’Alzheimer) alors que leurs symptômes ne sont que la conséquence de la consommation abusive d’aspartame.
L’aspartame ne fait même pas maigrir.
L’aspartame, enfin, crée un besoin maladif de sucre et fait grossir. L’American cancer society a confirmé cette ironie après avoir suivi 80 000 femmes durant six ans. Parmi celles qui ont pris du poids durant cette période, les femmes qui utilisaient des édulcorants artificiels en ont pris davantage que celles qui n’en consommaient pas.
Conclusion.
Tout indique que l’aspartame, plus encore que le sucre raffiné, représente un danger sanitaire aussi grave qu’insidieux. Aux Etats-Unis, de plus en plus de voix s’élèvent pour s’opposer à son emploi massif (l’US Air Force recommande même à ses pilotes de ne plus en consommer). En France, malheureusement, le mutisme est complet.
Lu dans la lettre de l’Assoc .Parkinsoniens du Limousin. octobre 2005
Patients et Cellules Souches (Stem Cells)
Publié le 07 mai 2006 à 08:47Article issu de Le Parkinsonien indépendant — n° 24 — mars 2006
Conférence des 15 & 16 décembre 2005 à Bruxelles
Organisée par l’E.F.N.A.(*) et la Commission Européenne
Nous avons eu le plaisir d’être invitée à participer à cette conférence, unique en son genre puisqu’elle s’était donnée comme objectif de faire entendre la parole des patients directement concernés par la recherche médicale dans le domaine des « cellules souches », domaine très « discuté » pour ses implications éthiques fondamentales.
Ce sont plus de 450 personnes venues de 34 pays qui ont écouté mais aussi, et surtout, participé aux débats. L’assistance était composée de 65% de « patients », pour la plupart représentant des associations, et 35% venus d’horizons divers : chercheurs, institutionnels, pouvoirs publics.
Par contre, il n’y avait aucun député européen, un seul s’était excusé et un autre était représenté par son « attaché parlementaire » ; cela a été vivement regretté par l’assistance. D’autant plus que le débat a porté, entre autre, sur la nécessité ou non d’une position européenne commune en matière d’éthique pour la recherche scientifique.
Cinq ateliers se sont succédés sur un rythme soutenu durant ces deux jours, magistralement « managés » par le présentateur de télévision CBE, Martyn LEWIS. Ils comportaient une rapide présentation du thème sous forme d’une vidéo suivi de l’intervention d’un panel de personnes représentatives. Après cette courte introduction, la parole était donnée à la salle et les réponses apportées par le panel.
Nous avons eu également la possibilité d’exprimer nos choix par le biais d’un vote électronique qui nous était proposé régulièrement. Avant le début de chaque atelier était ainsi exprimé l’opinion de l’assistance.
Atelier 1 : l’histoire des Cellules Souches :
Est-ce que nous soutenons la recherche sur l’embryon ? OUI 71%, NON 11%, sans avis 18%
Ce chiffre monte à 91% de vote favorable si l’on interroge les patients seuls.
Le débat s’est très rapidement situé sur les différentes procédures pour obtenir ces cellules et sur leurs implications en matière d’éthique. Tout d’abord quelques précisions quant aux méthodes utilisées :
* Elles peuvent être trouvées chez l’adulte ce qui pose, à priori, peu de difficultés puisqu’elles concernent directement le patient en cause. Mais elles sont moins nombreuses et plus difficiles à multiplier.
* Elles existent par contre en très grand nombre dans le sang du cordon ombilical. Cette procédure impose que soient recueillis ces cordons lors des naissances, pratique encore peu courante.
* La procédure la plus prometteuse se situe au tout début de la conception : les embryons de 5/6 jours appelés blastocystes(**). Ces blastocystes peuvent donc être issues soit d’une fécondation in vitro – les embryons dit « surnuméraires », ceux qui ne sont plus utilisés après la grossesse –, soit issues d’interruption volontaire de grossesse, soit d’un clonage thérapeutique.
C’est cette dernière technique qui pose le problème éthique le plus important suivant que l’on considère les blastocystes comme un simple amas cellulaire ou comme un être vivant en devenir. C’est ici que s’affrontent les diverses positions philosophiques ou religieuses.
Un premier constat s’impose à l’assemblée : le manque d’informations et d’explications au public, les débats demeurant essentiellement au niveau des élites intellectuelles, politiques ou morales.
Atelier 2 : La science rejoint la Médecine
Savez-vous si les cellules souches peuvent guérir un cancer ? OUI 63% NON 37%
Les cellules souches font l’objet d’essais de thérapies pour soigner des cancers sévères tel que la leucémie, ou dans le cadre de diabète, de traumatismes pour réparer un dommage. On peut provoquer le développement de cellules souches pour renouveler le sang ou la peau par exemple.
Mais il n’existe pas encore de thérapie : les résultats des essais sont encourageant mais il faut prévenir le rejet du greffon et on constate leur diminution dans le temps. S’il est plus facile de s’attaquer à la maladie de Parkinson du fait de sa simplicité – la perte des neurones dopaminergiques – il faudra au moins une dizaine d’années pour envisager les essais sur les cellules humaines
Réactions de plusieurs interlocuteurs : « Ce n’est pas éthique de ne pas faire la recherche sur les embryons puisqu’on laisserait des malades sans réponse au nom de la défense d’amas cellulaires qui n’ont aucune chance de devenir des êtres vivants en particulier dans le cadre des embryons surnuméraires ».
Atelier 3 : La vision des patients
En tant que malade, avons-nous une place reconnue dans la recherche ?
OUI : 15% NON : 67% SO : 18%
Est-ce qu’il existe des blocages pour que l’on informe le public sur ces recherches ? Sans aucun doute car est très présent à l’esprit des décideurs ce qui se passe pour les O.G.M.. Il faut être très prudent dans la recherche : la sécurité est primordiale.
Pour les Parkinsoniens par exemple, il faut faire quasiment du « sur mesure » propre à chaque individu ; une approche multidisciplinaire est indispensable.
Pour autant l’éthique ne doit pas empêcher la recherche.
Atelier 4 : Recherche sur les cellules souches et Société.
Qu’est ce qui influence le plus le débat ?
La religion : 47% la Politique : 32% les Médias : 10%. politique, histoire, loi : 5%
Pour les opposants à la recherche sur les embryons :
Les malades refuseraient-ils un traitement issu d’un embryon ? OUI 24%, NON 75%
Refuseraient-ils un médicament issu de cette recherche ? OUI 15%, NON 81%
Il apparaît nécessaire l’instauration d’un débat démocratique sur le sujet : le public manque d’information sur le sujet. Comment mettre les patients dans le coup d’un vrai débat ?
On peut constater que la place des religions est essentielle dans ce débat. Des représentants des principales religions exposent leur point de vue synthétique :
* Pour la religion juive, l’embryon précoce ne devient un être humain qu’à partir du 40ème jour après la conception. La recherche sur les cellules souches ne pose donc pas de difficulté éthique pour elle.
* Pour la représentante des musulmans, la religion n’a pas le monopole de l’éthique. Il n’y a pas vie humaine avant un certain délai. Par ailleurs, il est tout à fait justifié d’aider une « vie existante » par une « vie potentielle ».
* Pour le représentant des protestants, il n’y a pas une opposition forte à la position des catholiques. Il faut être à l’écoute des positions de chacun avec la limite précise qu’il ne faut pas créer d’embryons pour la recherche ; mais, par contre, il parait judicieux d’utiliser les embryons « surnuméraires » plutôt que de les détruire.
* Pour l’église catholique, le principe est très strict : Il y a « être humain » en devenir dès la conception. Par ailleurs, il ne peut pas être question d’utiliser un être humain – et donc les embryons surnuméraires par exemple – comme moyen ou médicament pour un autre humain.
Le constat apparaît donc qu’une position unanime est impossible à envisager sinon sur un consensus soit trop rigide soit trop dilué et donc inutilisable.
Certains intervenants soulignent toutefois qu’il reste l’utilisation du sang de cordon ombilical qui a priori ne poserait pas de difficulté et l’activation des cellules souches à l’intérieur de l’individu lui-même.
D’autres font le rapprochement avec la contraception et soulignent l’ambiguïté des positions scientifiques et éthiques.
Quel statut juridique pour l’embryon : un être ou une chose ?
Atelier 5 : politiques et médias en Europe
Les débats sont-ils équilibrés ? OUI : 14% NON : 72% SO : 14%
Qui influence le plus le débat ? Les hommes politiques : 18% ; les médias : 82%.
Cet atelier a été très perturbé par une panne générale de sonorisation et donc également de traduction. La prise de parole n’en a pas été facilitée (ce qui est le comble pour le thème de cet atelier) ni les échanges qui se sont essentiellement traduits par quelques monologues.
Atelier 6 : les perspectives d’avenir pour les patients
L’Europe peut-elle faire avancer le débat ? OUI : 73% NON : 27%
Il est indispensable que la Recherche soit encadrée pour éviter toute dérive potentielle d’autant que d’autres pays – la Chine, la Corée du Sud – avancent dans le domaine et qu’une concurrence économique va se faire jour prochainement : pourrons-nous refuser aux malades l’utilisation de thérapies ou de médicaments produits de la recherche sur les cellules souches y compris issues des embryons ?
Conclusion :
L’assemblée vote sur la recherche pour les cellules souches :
OUI à 82% au lieu de 71% au début NON 12% au lieu de 11% SO 6% au lieu de 18%
Les patients de l’assemblée se disent favorable à la recherche sur les cellules souches pour 97% au lieu des 91% du début.
L’assemblée estime que la recherche débouchera sur des résultats concrets dans :
10 ans pour 61% au-delà de 20 ans pour 35% au-delà de 30 ans pour 4%
Marie BACKER, présidente de l’E.F.N.A. et présidente de l’E.P.D.A., conclut les débats :
Cette rencontre montre tout l’intérêt suscité par cette recherche qui ouvre de grands espoirs pour nombre de maladies.
Elle souligne combien les malades et leurs représentants souhaitent être partie prenante des débats et s’impliquer de manière plus efficiente dans la recherche.
Leurs intérêts les amènent à dépasser les clivages politiques, éthiques et religieux qui pourraient freiner les progrès de la médecine.
Il est enfin apparu une réelle soif de connaissance et d’information.
En tant qu’invitée exceptionnelle, Rasheeda ALI est venue lire les encouragements de Mohamed ALI, son père atteint de la maladie de Parkinson, qui souhaite le développement de ces recherches et de la place à réserver aux malades dans le débat.
Par Jean GRAVELEAU graveleau.jean2@wanadoo.fr
(*)EUROPEAN FEDERATION of NEUROLOGICAL ASSOCIATIONS, organisation présidée par : Mary G. BAKER présidente de l’E.P.D.A. (European Parkinson’s Disease Association)
(**)Blastocyste : stade du développement embryonnaire précoce (de 5 à 7 jours chez l’homme) au cours duquel coexistent les cellules périphériques, à l’origine du placenta, et des cellules de la masse interne, qui forme le bouton embryonnaire. Le blastocyste est issu de la segmentation de l’embryon au stade « morula » (16 cellules identiques), et comporte une centaine de cellules constituant la masse interne lorsqu’on prélève les cellules au 6ème jour
Agrément des associations représentant les usagers dans les instances hospitalières ou de santé publique — Décret n°2005 – 300 du 31 mars 2005(*)
Publié le 07 mai 2006 à 08:15Article issu de Le Parkinsonien Indépendant N°24 – mars 2006
La question se pose de plus en plus de la place des « usagers », malades et familles, au sein des différentes instances où se décident l’avenir de leurs usagers et de la recherche dans les domaines qui les concernent tout particulièrement. Un décret vient de paraître au Journal Officiel qui en précise les modalités.
Ce décret précise, tout d’abord les conditions d’agrément :
Art. R. 1114 – 1 « Les associations peuvent être agréées si elles justifient, pour les trois années précédant la demande d’agrément, de l’exercice d’une activité effective et publique en vue de la défense des droits des personnes malades et des usagers du système de santé ainsi que d’un fonctionnement conforme à leurs statuts. »
« L’activité effective et publique de l’association est notamment apprécie au regard des actions qu’elle conduit :
1. En faveur de la promotion des droits des personnes malades et des usagers du système de santé auprès des pouvoirs publics et au sein du système de santé ;
2. Pour la participation des personnes malades et des usagers à l’élaboration des politiques de santé et pour leur représentation dans les instances hospitalières ou de santé publiques ;
3. En matière de prévention, d’aide et de soutien en faveur des personnes malades et des usagers du système de santé ».
« Les unions d’associations sont dispensées de justifier de trois années d’ancienneté et d’une activité effective et publique en vue de la défense des doits des personnes malades et des usagers du système de santé si les associations qui les composent remplissent ces conditions. »
Il est nécessaire, enfin, de souligner l’article R. 1114 – 13 :
« Les membres d’une association agréée au niveau national peuvent représenter les usagers du système de santé dans les instances hospitalières ou de santé publiques nationales, régionales départementales ou locales. …
« Dans le cas des unions d’associations, les fonctions de représentation des usagers du système de santé peuvent être assurées par les membres des associations qui les composent. »
La place du CECAP
Le Comité d’Entente et de Coordination des Associations de Parkinsoniens (C.E.C.A.P.)(**) est une Union d’associations qui peut prétendre faire l’objet d’un agrément national.
Ses fondateurs, dont l’association qui édite ce journal, l’ont voulue :
o Précise dans ses objectifs et ses moyens d’action : ce sont les articles 2 et 3 des statuts qui précisent entre autre : « Elle se veut indépendante de toute idéologie philosophique, politique, religieuse, de tout pouvoir commercial ou médical. ».
o Simple dans son administration : un bureau composé d’un Président, d’un Secrétaire et d’un Trésorier.
o Démocratique dans son fonctionnement : les décisions sont prises en assemblée générale permanente des différentes associations qui la composent. En effet, les moyens modernes de communication (fax, Internet) permettent un échange et des décisions rapides et respectueuses de leur souveraineté.
Malgré qu’elle préexiste à la promulgation du décret, elle nous semble entrer ainsi dans les contraintes de ce texte. C’est pourquoi une demande d’agrément national va être introduite dans les tous prochains jours ; ceci permettra à ses associations adhérentes de pouvoir prétendre être représentées dans les instances de leur région, leur département ou leur ville
Nous avons donc là un outil particulièrement utile et nécessaire pour que notre parole soit portée dans toutes les instances qui nous concernent au premier chef.
Par Jean GRAVELEAU graveleau.jean2@wanadoo.fr
(*) L’intégralité du texte peut être trouvé sur : http://www.admi.net/jo/20050401/SANX0500031D.html
(**)Les statuts de CECAP peuvent être adressés sur simple demande.
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