Publié le 22 avril 2005 à 11:09
L’alimentation ou la troisième médecine
Publié le 01 avril 2005 à 10:50Paru dans Le Parkinsonien Indépendant n°20 — mars 2005
Lu pour vous : L’alimentation ou la troisième médecine — par le docteur Jean SEIGNALET — Collection Ecologie Humaine .
« Notre façon de manger influence notre santé, dans un bon ou dans un mauvais sens. Si chacun est d’accord sur ce point, deux questions restent posées :
1) de quelle manière une alimentation mal conçue conduit-elle à certaines maladies ?
2) Quelle est la diététique idéale ? ».
Au travers d’un ouvrage de plus de 660 pages avec ses annexes, ardu quant à ses explications techniques, faisant appel à la génétique, la biologie, la chimie, la physiologie cellulaire, l’auteur propose une réponse à ces deux questions. Il montre comment l’alimentation moderne exerce ses effets néfastes, en conjonction avec d’autres facteurs génétiques et environnementaux. Les multiples étapes qui mènent de l’état normal à l’état pathologique apparaissent clairement.
Au départ de troubles très variés, on trouve la nourriture moderne, responsable du passage dans la circulation sanguine de macromolécules bactériennes et alimentaires nocives.
Le retour à une nourriture de type ancestrale, la seule qui convient à l’homme, permet d’obtenir des succès aussi nets que fréquents dans une multitude d’affections qui passent pour mystérieuses et peu ou pas curables.
La notion classique d’une diététique quantitative, basée sur le nombre de calories et l’équilibre entre glucides, lipides et protides, est remplacée par un concept nouveau, celui d’une diététique qualitative, fondée sur la structure des molécules. Il faut écarter celles que l’organisme ne peut pas métaboliser et conserver celles accessibles à l’action de nos enzymes.
Cette attitude de bon sens, associée ou non aux médicaments classiques, est très souvent salvatrice.
« Une médecine qui tient compte des enzymes » (page 65)
« Les enzymes sont incontournables, puisqu’elles sont indispensables au déroulement de la quasi-totalité des réactions chimiques dans l’organismes humains. Une méthode fort logique pour prévenir ou guérir de nombreuses maladies est donc selon moi de placer nos enzymes dans les meilleures conditions possibles de fonctionnement. »
« La grande majorité des molécules sur lesquelles agissent les enzymes ou qui influencent l’activité des enzymes sont apportées par l’alimentation. C’est donc à ce niveau que doivent s’exercer en priorité nos efforts. Deux voies sont possibles : la micronutrition et la macronutrition.
1) La micronutrition consiste à administrer au patient des suppléments vitaminiques et minéraux. Les vitamines, précurseurs des coenzymes, et les minéraux sont des facteurs indispensables à l’activité des enzymes. Or des déficits partiels en vitamines ou en minéraux ont été souvent objectivés dans l’alimentation moderne. Elle comporte également l’administration de certains acides gras polyinsaturés que l’organisme humain est incapable de synthétiser. Cependant la micronutrition est incapable à elle seule de guérir les maladies auto-immunes, d’encrassage et d’élimination.
2) La macronutrition consiste à introduire dans l’organisme humain uniquement des substrats que nos enzymes sont capables de traiter. Autrement dit, il faut éviter de consommer tous les aliments auxquels nos enzymes sont inadaptées. Je soutiens que les hommes devraient se nourrir de la même manière que leurs ancêtres, à la façon des animaux sauvages. La macronutrition est capable de prévenir ou de guérir, dans une forte proportion des cas, de nombreuses maladies classiquement considérées comme mal curables ou incurables. Elle constitue, dans mon expérience, la méthode la plus efficace pour la prévention et le traitement de 91 affections. »
L’alimentation ancienne et l’alimentation moderne.
Dans le chapitre 6 (page 83), il fait la comparaison entre l’alimentation ancienne et l’alimentation moderne :
« Nos ancêtres étaient des nomades, cueilleurs/chasseurs de nourritures, ce qui signifie qu’ils mangeaient de la viande, du poisson, des œufs, du miel, des céréales sauvages, des légumes sauvages et des fruits. Le seul lait qu’ils ingurgitaient était celui de leur mère et seulement pendant la petite enfance » … « La cuisson était peu ou pas utilisée ».
Vient ensuite un balayage historique de l’évolution de la nourriture et une analyse précise du problème des céréales domestiques (blé, orge, maïs, riz), des laits animaux, de la cuisson, de la préparation des huiles, de la pollution alimentaire et des carences en vitamines et en minéraux.
Dans le chapitre suivant, il va alors s’attacher à décrire les bases de son régime. Tout d’abord par l’exclusion de tous les aliments dangereux : introduits depuis le début de la civilisation et « qui ne sont jamais consommés par les animaux sauvages ». Exclusion des laits animaux, des céréales mutées, essentiellement blé et maïs alors que le riz reste autorisé, des produits cuits à température trop élevée, c’est-à-dire au-dessus de 110°, des huiles raffinées remplacées par des huiles vierges consommées crues, limitation des produits pollués avec pour corollaire une préférence pour les aliments biologiques. « Ce régime sera désigné indifféremment comme ancestral, hypotoxique ou de type originel ».
Un tableau (page 120) reprend la liste des aliments interdits, des aliments déconseillés et des aliments autorisés. Il s’ensuit un tableau de composition des menus (page 123) qui sera complété, en annexe (page 605 à 612), de 25 jours de régime et suggestions de menus suivi de tableaux des aliments riches en magnésium, phosphore, calcium, zinc, iode, manganèse, souffre. En effet, le chapitre suivant (page129) est consacré à l’immunologie et fait apparaître les nécessités des protections endogènes apportées par des métaux servant de cofacteurs aux enzymes.
Il va alors consacrer plusieurs chapitres aux maladies auto-immunes pour lesquelles son régime a apporté une amélioration sensible et probante.
La théorie de l’encrassage des cellules
Des notions de chimie et de physiologies cellulaires vont permettre d’aborder la communication entre les cellules (ce qui nous intéresse particulièrement dans la maladie de Parkinson), les neurotransmetteurs et surtout l’apoptose
« C’est la mort de la cellule, au terme d’un suicide programmé »…
Pour lutter contre cet encrassage, il préconise :
« un régime sans céréales, sans produits laitiers, riche en aliments crus et en huiles biologiques, accompagné de magnésium, d’oligo-éléments, de vitamines et de ferments lactiques. Les apports en molécules nocives étant fortement diminués, les capacités d’élimination de l’organisme vont lui permettre de se débarrasser progressivement des déchets accumulés. Le décrassage des cellules atteintes prévient ou guérit une maladie. »
« Le régime alimentaire ancestral ne comporte aucun danger et aucune carence. Il mérite d’être essayé systématiquement comme traitement dans la maladie de Parkinson, en association avec les médicaments. Mais c’est sans doute en prévention que le changement nutritionnel risque d’être le plus utile. Ceci pourrait être démontré par le suivi pendant plusieurs années d’un nombre suffisant d’individus appliquant les prescriptions diététiques » (page 402).
En forme de conclusion
« Une des principales différences entre les thérapeutiques classiques et le régime hypotoxique réside dans le comportement du malade. Il se contente de prendre passivement, en général sans chercher à vraiment comprendre, les médicaments qui lui sont prescrits. Il doit par contre participer activement lorsqu’il veut pratiquer la diététique. Il faut avoir assimilé le mécanisme de sa maladie, avoir saisi les buts du régime, composer ses menus, éviter les pièges, combattre les tentations, résister aux éventuelles pressions de l’entourage. »
Notre avis : une lecture très instructive et qui a le mérite de poser de vraies questions sur nos régimes alimentaires. Pour autant, doit-on se plier à une discipline aussi rigoureuse ? C’est à chacun de se positionner ; un minimum d’effort pour manger plus sain et éviter autant que faire se peut les « aliments interdits » ne peut que s’avérer bénéfique !
Mais n’oublions pas que, en matière de Parkinson, il ne dit jamais d’interrompre les médications même si elles doivent être adaptées à l’évolution de la maladie de chacun.
Le livre est à la disposition, au siège du journal, de qui en ferait la demande pour en étudier un aspect plus particulier ou en connaître les références plus précises.
Lu par Jean Graveleau
Information importante de pharmacovigilance
Publié le 01 avril 2005 à 10:45paru dans Le Parkinsonien Indépendant n°20 — mars 2005
Information importante de pharmacovigilance Celance* (pergolide) et valvulopathies cardiaques
Nous vous avions signalé dans notre précédent numéro, page 14, que des difficultés rencontrées par des patients sous Celance* imposaient de revoir leur praticien pour des examens complémentaires.
Par courrier du 3 janvier 2005, le laboratoire LILLY, en accord avec l’Agence française de sécurité sanitaire des produits de santé (AFSSAPS), écrit aux professionnels de santé pour « apporter des modifications au Résumé des Caractéristiques du Produit (RCP), concernant les indications, les posologies, les contre-indications et les mises en garde. Ces modifications font suite à l’augmentation du nombre de notifications de valvulopathies cardiaques survenues sous Celance* (pergolide), agoniste dopaminergique dérivé de l’ergot de seigle. »
Ces modifications sont résumées dans le tableau ci-dessous
• Le pergolide est indiqué en cas d’échec des autres traitements agonistes dopaminergiques, en monothérapie ou en association à la Lévodopa.
• Le traitement doit être instauré par un médecin neurologue.
• La posologie quotidienne ne doit pas excéder 5 mg.
• Un bilan cardiovasculaire incluant une échocardiographie doit être réalisé avant toute initiation de traitement.
• Le pergolide est contre-indiqué en cas de valvulopathie cardiaque anatomiquement confirmée, quelle(s) que soi(en)t la ou les valvules impliquées (par exemple : échographie montrant un épaississement de la paroi valvulaire, une sténose ou une atteinte valvulaire mixte avec insuffisance et sténose).
• Le pergolide est contre-indiqué en cas d’antécédents de fibroses.
• Un suivi clinique approprié est recommandé afin de détecter le développement d’une atteinte valvulaire ou d’une fibrose. Une échocardiographie devra être réalisée dans les 3 à 6 mois suivant l’initiation du traitement. La fréquence des contrôles échographiques ultérieurs devra être déterminée individuellement pour chaque patient, en fonction des signes et symptômes de valvulopathies et de fibrose, mais une échocardiographie devra être pratiquée au moins tous les 6 à 12 mois.
• Le traitement par pergolide devra être arrêté si l’examen échocardiographique révèle la présence d’un épaississement de la paroi valvulaire, une sténose ou une atteinte valvulaire mixte avec insuffisance et sténose.
• Le bénéfice de la poursuite du traitement doit être régulièrement réévalué compte tenu du risque de réactions fibreuses et de valvulopathies.
Le strict respect de ces recommandations est important pour la sécurité des malades.
Nous vous rappelons qu’en raison du risque d’hallucinations et de syndrome confusionnel, ou de tableau clinique évoquant un syndrome malin des neuroleptiques lors du sevrage brutal de pergolide, il est conseillé de diminuer progressivement les doses de pergolide même si le patient poursuit le traitement par L‑dopa.
Nous vous rappelons que tout effet indésirable grave ou inattendu doit être signalé au Centre Régional de Pharmacovigilance (CRPV) dont vous dépendez (coordonnées disponibles sur le site Internet de l’AFSSAPS : www.afssaps.sante.fr ou dans les premières pages du Vidal).
Pour tout complément d’information vous pouvez contacter le département de pharmacovigilance du laboratoire Lilly France au 0800 00 36 36.
Pour les patients actuellement sous Celance*, il est impératif de reprendre contact avec votre praticien.
Signalé par CECAP et Lu par Jean GRAVELEAU
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