Une petite (fin d’année) et une grande faim à Quimperlé
Publié le 27 août 2006 à 13:56Nous étions trente à notre traditionnel repas de crêpes, le mercredi 5 juin, au Préau à Moëlan sur mer.
Tout le monde avait le sourire. C’est avec beaucoup de plaisir que nous avons reçu Odile et Dominique du point rencontre de Brest.
La journée a été très agréable, le temps était de la partie. Le repas s’est terminé par des chants dirigés par Brigitte….mais aussi par des tickets à gratter que nous avons vendus au profit du Comité des fêtes de Kervardel à Moëlan qui, ne l’oublions pas, nous a remis un chèque de 3200 € pour la Recherche en 2005. Il y a eu beaucoup de gagnants !!
Vers 15 h, nous avons rejoint la forêt de Toulfoen ou chacun a pu profiter de l’après midi ensoleillé : jeu de palets, chromino, promenades sous les ombrages ou petite sieste. La table « bar goûter » était dressée dans un coin de la clairière.
Vers 18h, nous nous sommes quittés, avec regret, le point rencontre ne fonctionnant pas pendant l’été.
Rendez-vous à Quimperlé le mercredi 13 septembre de 14h à 17h, dans la salle n° 2 du Coat Kaer.
Comité des fêtes de Kervardel
Le dimanche 6 août, le Comité des fêtes de Kervardel à Moëlan sur mer nous a invités à l’apéritif à l’occasion de leur fêtes annuelle.
Nous avons tenu a y assister pour remercier chaleureusement 80 bénévoles qui travaillent pendant 2 jours pour reverser leurs bénéfices aux associations caritatives.
Nous étions les heureux élus en 2005. Nous avons reçu du Comité un chèque de 3200€ pour la Recherche.
L’association des Parkinsoniens du Finistère les félicitent tous encore et les remercie vraiment beaucoup, beaucoup….
Une cure à Ussat-les-bains …
Publié le 27 août 2006 à 13:50Partis de Lorient, accompagné de mon épouse, le dimanche 25 juin 2006 à 08h17, après un voyage en train de près de douze heures avec deux changements (Bordeaux, et Toulouse), nous arrivons dans les Pyrénées, à Tarascon-sur-Ariège. Là, un taxi nous prend en charge pour nous déposer à la localité voisine, Ussat-les-bains.
Ussat se trouve aux pieds de majestueuses montagnes, et, l’hôtel des thermes, en face d’un grand parc boisé où, au fond de celui-ci, coule l’Ariège. Mais aucun commerce, seul un petit bar fait un peu épicerie, lavomatique, point internet (en panne), et quelques maisons inhabitées.
Lundi 26, les choses sérieuses commencent, rendez-vous chez le médecin thermal à 09h30, à un embranchement, un parc après deux maisons, au fond du parc un immeuble ancien restauré avec, au rez de chaussée, le cabinet médical. Après avoir constitué mon dossier en me posant diverses questions sur mes troubles et mon traitement, elle rédige l’ordonnance de soins. A l’issue, passage obligatoire par le bureau des entrées de la station thermale pour l’enregistrement du dossier et la confection du planning de soins. C’est parti, je débute ma cure à 11h30, facile car tout est sur place.
En effet, sans le savoir, nous avions réservé, en pension complète, à l’hôtel thermal du parc. Il comprend, au rez de chaussée, la salle à manger, au premier étage, les thermes, salle de gymnastique, piscine thermale, et salle de repos, au deuxième, troisième, et quatrième étages les chambres, puis au cinquième et dernier, une piscine couverte avec solarium réservés aux résidents de l’hôtel.
Après m’être changé, dans notre chambre au quatrième face au parc, je descends au premier par l’ascenseur. Revêtu d’un peignoir blanc, une serviette blanche à la main, j’arpente les thermes. Premier soin, massage sous l’eau thermale par Jean-Louis, le kiné, puis installation dans une baignoire, remplie d’eau thermale à environ 30°, mise en route d’un bain bouillonnant pendant 10 mn, deuxième soin, puis à hydrojets balayant par intermittence plantes des pieds, mollets, genoux, cuisses, hanches, côte, et dos pendant 10 mn, troisième soin, et, pour finir, pendant également 10 mn, comme quatrième soin, une douche sous-marine : jet sous pression promené, dans la baignoire, de façon rotative par la « baigneuse » sur les pieds, les chevilles, les mollets, les genoux, les cuisses alternativement une jambe après l’autre. J’effectue donc ces quatre soins thermaux tous les matins, de 09h30 à 10h45, du lundi au samedi inclus, puis repos jusqu’au déjeuner.
Quant aux après-midi, identiques chaque semaine selon le programme, ils sont bien remplis : lundi 15h45 gymnastique douce en piscine thermale, mardi 14h00 atelier de psychomotricité, 15h15 séance de relaxation-sophrologie, mercredi 14h30 excursion en autocar, jeudi 15h00 atelier de psychomotricité, 16h30 séance de relaxation-sophrologie, vendredi 16h45 gymnastique douce en piscine thermale, samedi 16h00 atelier chant. Nous sommes répartis, en deux groupes de dix personnes composés uniquement de malades et d’accompagnants.
Tous les lundis et vendredis, pendant une heure, séance de gymnastique douce en piscine, remplie d’eau thermale, par Gérome, un maître nageur sauveteur exigeant et compétant. Il ne faut pas croire que se déverrouiller les membres et articulations sont chose facile, sachant que dans chaque groupe les malades ne sont pas au même stade évolutif de la maladie, il faut tout réapprendre les gestes naturels, marcher sur la pointe des pieds, sur les talons, marcher en levant les genoux, en montant les talons aux fesses, marcher en touchant le dessous de pied avec la main opposée, marcher les jambes raides, puis toutes sortes d’étirements musculaires tout en se tenant heureusement à la barre qui fait le tour du bassin. La fatigue musculaire occasionnée, par cette gymnastique, ajoutée à celle provoquée par l’eau thermale, vous oblige à vous reposer un peu avant d’aller dîner.
Le premier lundi, après une séance de gymnastique douce en piscine, à 18h00, à la salle d’animation, un cocktail de bienvenue spécial parkinson orchestré par le directeur de la station thermale, Monsieur Sanfilippo, et l’animatrice, Emilie, réunissait tous les malades et accompagnants. Nous nous présentons chacun à notre tour, racontons nos difficultés, la France entière est pratiquement représentée, avec une personne des Landes nous sommes les plus jeunes, 50 ans, et la doyenne 84. Puis après ces présentations, l’animatrice nous demande de faire un choix, à main levée, pour définir trois excursions parmi les dix proposées. Le groupe décide de se promener au plateau de « Beille », de visiter la carrière de talc, et la ville de Mirepoix. Ceci se termine, dans la bonne humeur, par la dégustation d’un apéritif régional « l’Hypocras », composé de plantes médicinales, fabriqué à Tarascon sur Ariège.
Tous les mardis et jeudis, pour commencer, dans la salle de repos de la résidence « Napoléon », par une grande chaleur, une heure de psychomotricité avec Jean-Louis, kiné, qui nous recommande fermement, mais gentiment, surtout de bouger, le pire ennemi du parkinsonien étant l’immobilisme. A l’heure de l’ordinateur, le doigt sur la souris, la tête qui fixe trop longtemps l’écran, les parties du corps ne bougent plus suffisamment. Pendant ces trois semaines nous avons réappris, avec son aide, la marche, le balancement des bras, la marche en arrière, la marche de côté, balancement latéral, étirements, rotation tête-tronc à droite et à gauche, comment s’asseoir et se lever, comment se relever après une chute ou du lit, et plein d’autres « amusements musculaires ». Après être bien rompus par cette gymnastique spéciale, nous regagnons la salle de repos des thermes au premier étage de l’hôtel, où nous attend Alain, sophrologue. En six courtes séances il nous a appris, non sans mal, à respirer en trois temps : le ventre, le plexus, et les épaules, puis à essayer de se relaxer et de positiver en mettant l’accent, comme il dit, sur les petits moments de bonheur simple, et enfin à essayer d’effectuer la toilette énergétique.
Le mercredi de la première semaine, les mercredi et samedi de la deuxième semaine, un car est venu nous chercher pour nous emmener en excursions. La première, découverte du plateau de Beille avec goûter en altitude : tarte à la myrtille et boisson ; la deuxième, le temps peu clément nous a empêché de découvrir la carrière de talc, mais nous sommes allés visiter le parc de la préhistoire ; et la troisième, par un soleil de plomb, nous avons donné libre cours à notre flânerie pour découvrir la ville moyennageuse de Mirepoix.
Quant au mercredi après-midi de la troisième semaine, une conférence suivie d’un débat, questions réponses, conduite avec beaucoup de complaisance par le docteur Brefel-Courbon, neurologue au centre hospitalier urbain « Purpan » de Toulouse, a permis à chacun d’entre nous d’avoir une approche sur tous les médicaments existants, et d’entendre parler des nouvelles recherches en cours, auxquelles la France ne participe pas.
Et tous les jours, après les soins du matin, l’obligation de boire un demi-verre d’eau thermale.
Pour terminer dans la gentillesse et la bonne humeur cette cure, nous avons dîné le troisième, et dernier vendredi, tous ensembles, échangé nos adresses avec promesse de s’écrire.
Pendant trois semaines, loin des soucis quotidiens, dans un paysage magnifique, au calme, sans le regard d’autrui, on peut penser à soi, se dépasser dans l’effort, se sentir dans un monde égalitaire entre amis, un vrai havre de paix où l’on oublie tout …
François Bert habitué du Point rencontre de Quimperlé, peut être joint au 02 90 98 12 52
Ou par mel : bert.francois@neuf.fr
Bien constituer son dossier médical quelle que soit la maladie
Publié le 23 août 2006 à 19:52Constitution d’un dossier général :
- Faire la liste de tous les événements survenus depuis la naissance, tels que allergies, grossesses (noter comment ça s’est passé), tension artérielle en position couchée/debout
- Demander au médecin les comptes-rendus précis de leurs constatations
- Faire des photocopies en plusieurs exemplaires des : lettres médicales, ordonnances, arrêts de travail, imageries (radios, scanners…), résultats d’analyses de sang, d’urines…
- Classer tous ces documents par ordre chronologique
- Eventuellement faire un dossier informatique de toutes ces pièces et sauvegarder le tout sur CD ou DVD
Concernant la maladie de Parkinson, faire un dossier à part dans lequel vous allez retracer :
— L’historique de votre maladie
— L’évolution de la maladie
— L’évolution du traitement (toujours avec copie des ordonnances)
— Noter les résultats de toutes les questions auxquelles vous avez répondu
— Garder le double de votre suivi de médicaments (fiche ci-dessous)
— Observer tous les effets secondaires qui peuvent survenir après une prise médicamenteuse
— Noter chaque fait important et chaque nouveau symptôme, tout au long de la journée.
Lors de chaque visite au neurologue, préparer l’histoire de votre maladie depuis votre précédente visite :
— Lui apporter vos fiches de suivi de médicaments
— Préparer la liste, par ordre d’importance, de vos troubles les plus marquants et les plus gênants
— Noter toutes les questions que vous désirez lui poser.
Horaires | Médicament | Quantité | Médicament | Quantité | Médicament | Quantité |
Modopar | xx | |||||
Des troubles du sommeil aux conséquences multiples
Publié le 23 août 2006 à 19:35Les troubles du sommeil dans la maladie de Parkinson combinent :
- une insomnie d’endormissement et /ou une fragmentation du sommeil
et /ou
un réveil matinal précoce et /ou une somnolence diurne excessive.
La fragmentation du sommeil
Le tremblement de repos doit normalement s’estomper avec le début du sommeil, parfois il peut reprendre en cas d’éveils nocturnes et entraîner une fragmentation du sommeil.
Mais aussi d’autres troubles moteurs peuvent être présents chez les patients parkinsoniens dont certains sont liés aux complications motrices du traitement dopaminergique : les fluctuations motrices nocturnes, les dyskinésies et les dystonies douloureuses. Il faut aussi noter que des myoclonies nocturnes fragmentaires des extrémités peuvent survenir pendant la phase de sommeil lent léger.
Le syndrome des mouvements périodiques du sommeil touche environ un tiers des patients parkinsoniens. Il est souvent associé au syndrome des jambes sans repos. Il se traduit par une extension rythmique du gros orteil et une dorsiflexion du pied survenant à des intervalles plus ou moins réguliers.
L’akathisie nocturne
C’est une sensation subjective d’impatience empêchant le patient de rester immobile. Elle survient chez les patients qui bougent peu.
Sa caractéristique principale est que, contrairement au syndrome des jambes sans repos, elle n’est pas soulagée par le mouvement ou l’activité.
Les parasomnies sont fréquentes dans la maladie de Parkinson :
cauchemars, vocalisations nocturnes, hallucinations nocturnes, épisodes de somnambulisme, terreurs nocturnes, attaques de panique et troubles du comportement en sommeil paradoxal. Ces phénomènes peuvent être en partie provoqués par la prise de lévodopa et (ou) d’agonistes dopaminergiques.
Les troubles du comportement en sommeil paradoxal
Ils se manifestent par un comportement auto- et (ou) hétéro-agressif exprimant le vécu d’un rêve. Ils peuvent précéder les troubles moteurs dans l’histoire de la maladie.
Les troubles respiratoires
Les apnées obstructives et centrales sont fréquentes.
La somnolence diurne excessive
Elle est la conséquence des troubles du sommeil, des troubles de l’humeur et (ou) du traitement dopaminergique, peut être observée, même en l’absence de troubles du sommeil. Elle est plus fréquente en cas de troubles du système nerveux autonome. Quelle que soit sa cause, la somnolence excessive pendant la journée est responsable de la détérioration de la qualité de vie des patients et parfois d’accidents de la voie publique, d’autant plus qu’elle peut se manifester de manière brutale et irrépressible (v. échelle Epworth).
La prise en charge de ces troubles du sommeil impose à la fois des mesures aspécifiques et spécifiques de la maladie. Une consultation au laboratoire du sommeil peut vous être proposée par votre médecin.
Il est important de recommander des mesures d’hygiène qui peuvent contribuer à l’amélioration de la qualité du sommeil :
- - Exercice régulier pendant la journée.
— Relaxation le soir,
— Eviter les boissons caféïnées, les repas lourds, le tabac et l’alcool.
— Limiter l’apport de liquide le soir en cas de besoins urinaires nocturnes.
— Assouplir les horaires du coucher, mais maintenir des horaires de réveil relativement fixes,
— Quitter le lit en cas d’insomnie afin de réduire l’anxiété conséquente et éviter les siestes prolongées.
La somnolence pathologique — somnolence diurne excessive — est la survenue d’endormissements à des moments où il faudrait rester éveillé. Elle doit être recherchée systématiquement lors de tout interrogatoire du patient et de son entourage. En effet, le sujet minimise souvent sa somnolence et de plus peut ne pas prendre conscience de son endormissement. Cette somnolence est plus évidente pour l’entourage. Elle peut être atténuée ou masquée lors de moments de forte motivation, concentration, stimulation, Mais elle est rapidement démasquée lors de situations calmes ou monotones : tâche ennuyeuse, environnement calme, réunion, conduite automobile… Il y a alors un risque d’endormissement brutal.
On parle d’ « attaques de sommeil ».
Dans la maladie de Parkinson, la somnolence excessive pendant la journée est fréquente.
Elle contribue à la détérioration de la qualité de vie des patients et a été incriminée dans la survenue d’accidents de la voie publique.
Les patients victimes de ces accidents ont décrit des accès brutaux de sommeil ou attaques de sommeil », suite à la prise de nouveaux agonistes dopaminergiques.
En fait, ces accès de sommeil irrépressible constituent le point culminant d’une somnolence excessive préexistante qui se trouve exacerbée par un effet sédatif supplémentaire apporté par l’adjonction d’un agoniste dopaminergique quel qu’il soit.
L’échelle de somnolence d’Epworth
Chaque patient parkinsonien doit avoir un carnet avec des échelles d’Epworth à remplir tous les trimestres et à montrer à son médecin traitant. C’est l’outil le plus utilisé en pratique clinique de routine pour quantifier de manière subjective la somnolence. Cette échelle comprend 8 situations de votre vie quotidienne au cours desquelles vous devez évaluer le risque de vous assoupir.
Elle est efficace pour prédire les endormissements au volant.
Une somnolence pathologique doit être suspectée à partir d’un score de 10/24 sur cette échelle.
Somnolence au volant = danger !
Et la loi à cet égard est stricte.
En effet, l’hypovigilance, quelle que soit son origine, contre-indique la conduite automobile !
L’arrêté ministériel du 7 mai 1997 du code de la route stipule que les pathologies du sommeil et les troubles de la vigilance (apnée du sommeil, narcolepsie, hypersomnie idiopathique, …) sont en principe une contre-indication à la conduite de tout véhicule. Il est du rôle du médecin traitant d’en informer son patient afin d’évaluer les conséquences de cette somnolence sur ces aptitudes professionnelles notamment en ce qui concerne la conduite automobile.
Des troubles mictionnels, souvent dès le début de la maladie
Publié le 23 août 2006 à 19:27Les troubles urinaires dans la maladie de Parkinson sont communs, souvent présents dès le début de la maladie ; ils ont tendance à s’accentuer au fur et à mesure que la maladie évolue.
Le symptôme le plus fréquent est la multiplication des urinations, en particulier nocturnes.
Cette multiplication des urinations (pollakiurie) peut être compliquée d’impériosités mictionnelles avec parfois perte d’urines, quand le patient ne peut atteindre rapidement les toilettes. Ces troubles sont liés à une vessie « instable » d’origine neurogène et, chez l’homme, ne doivent pas être attribués à tort à une pathologie prostatique.
La pollakiurie participe à l’inconfort nocturne et au risque dû à des levers multiples.
La prise en charge par votre médecin repose sur un bilan de base consistant à vérifier :
- - l’absence d’obstacle prostatique,
— la stérilité des urines
— l’absence de résidu urinaire (votre médecin pratiquera un toucher rectal, une échographie vésico-prostatique à la recherche d’un résidu post-mictionnel et examen cytobactériologique des urines).
En l’absence d’obstacle, d’infection, de résidu supérieur à 100 cm³ ou de troubles cognitifs exposant aux hallucinations, il faut utiliser les petits moyens :
- - réduire les boissons du soir,
— uriner avant le coucher et régulièrement la nuit.
Une stimulation dopaminergique plus continue la nuit, agonistes dopaminergiques, formes à libération prolongée de L‑dopa, contribue à diminuer la pollakiurie nocturne et améliore l’état moteur.
En cas de difficultés pour uriner ou de rétention urinaire, vous entendrez alors des termes tels que : hypoactivité du détrusor, dyssynergie vésico-sphinctrienne, phénomènes dystoniques…
Dans ces cas, un bilan spécialisé (bilan urodynamique, électrophysiologie périnéale) est nécessaire afin de déterminer la meilleure stratégie thérapeutique qui peut vous être proposée.
Des troubles sexuels, souvent dès le début de la maladie
Publié le 23 août 2006 à 19:22Les troubles de la sexualité
Ils sont très fréquents (2 / 3 des patients).
Ils ont un caractère multidimensionnel ; cependant, l’évolution de la maladie, l’état moteur et la dépression jouent un rôle important. Chez l’homme, 60 à 70 % des patients ont un dysfonctionnement érectile.
Il faut en parler à votre médecin. En effet la prise en charge repose sur un bilan étiologique non spécifique de la maladie de Parkinson, un meilleur contrôle de l’état moteur et de l’état psychique et la non utilisation de certains médicaments lorsque cela est possible.
Il faut vous rappeler que tous les médicaments dopaminergiques favorisent l’éveil sexuel et les érections. Un bon équilibre thérapeutique améliore souvent la situation et des dopaminergiques à action rapide avant les rapports (Modopar dispersible, Apokinon) peuvent rendre service.
Le Viagra, 50 à 100 mg, une heure avant les rapports, est efficace sur l’obtention et le maintien de l’érection et sur la qualité de vie sexuelle.
Ce médicament est bien toléré dans la maladie de Parkinson.
Bien qu’il n’y ait pas eu d’effet majeur sur la pression artérielle, il est raisonnable d’en parler avec votre médecin, surtout si vous présentez des signes d’hypotension aux changements de position du corps. Discutez-en avec lui. Il vous expliquera la conduite à tenir.
À l’inverse, l’hypersexualité est un effet adverse à connaître du traitement antiparkinsonien (particulièrement des agonistes dopaminergiques).Il se caractérise par une augmentation de la libido et la survenue de conduites inappropriées d’hypersexualité pouvant entraîner des conséquences médicolégales. Elle peut être isolée, mais aussi annoncer ou émailler un état psycho-hallucinatoire. L’arrêt du médicament en cause s’impose.
Des cas d’érections prolongées associées à une hypersexualité ont aussi été décrits avec des agonistes ergotés (p. ex. pergolide).
La constipation
Publié le 22 août 2006 à 19:18La constipation atteint une majorité de patients (il faut avertir votre médecin)
La sévérité de la constipation est parallèle à l’évolution de la maladie.
Il faut surveiller :
- - une constipation de transit
- une constipation terminale (difficulté de défécation) accompagnée ou non de dystonie du plancher pelvien.
Des complications sérieuses de ces troubles peuvent survenir : fécalome, volvulus du colon sigmoïde… La prise en charge thérapeutique de la constipation dépend de la cause. Ici aussi, il faut noter tous ces signes et en parler régulièrement avec votre médecin.
L’injection sous-cutanée d’apomorphine (Apokinon) ou les injections locales de toxine botulique peuvent aider dans des cas sévères de troubles de 1’exonération. Il faut en parler avec votre médecin.
La prévention de la constipation
La prévention de la constipation par l’hydratation et l’administration systématique de laxatifs doux, la mobilisation et éventuellement de petits lavements lors de passage difficile.
La place du kiné est importante dans la prévention de la constipation.
La constipation du parkinsonien, fréquente et fréquemment négligée.
Publié le 22 août 2006 à 19:08La maladie de Parkinson est une affection neurodégénérative d’une grande fréquence. Ses stigmates neurologiques et son évolution sont bien connus, mais il est des domaines où les connaissances sont beaucoup plus fragmentaires. Les troubles du transit intestinal, notamment la constipation, ont tout lieu d’être plus fréquents chez le parkinsonien que chez le sujet sain, mais peu d’études se sont penchées sur le problème.
Un questionnaire sur la constipation a été distribué à la clientèle habituelle des médecins généralistes britanniques pendant 4 mois et deux groupes de sujets âgés de plus de 65 ans ont été constitués : 156 présentaient une maladie de Parkinson et 148 n’avaient pas de maladie neurologique connue. De cette étude cas-témoins, il ressort que les parkinsoniens se plaignent plus fréquemment de constipation que les témoins, si l’on se réfère aux trois indicateurs couramment utilisés pour définir cette dernière :
- 1) les critères de Rome qui reposent sur une mesure objective validée du trouble du transit, en l’occurrence 59 % des parkinsoniens contre 20,9 % des témoins ;
2) la prise de laxatifs, indicateur comportemental (38,4 % contre 14,2 %);
3) le fait d’être souvent gêné par ce problème, selon une appréciation purement subjective (33,4 % contre 6,1 %).
Nombreux sont les parkinsoniens concernés par la constipation, mais rares sont ceux qui parlent ouvertement de ce trouble à leur médecin. Des recherches supplémentaires sont à l’évidence nécessaires pour préciser les causes de la constipation survenant au cours de cette affection neurodégénérative. Il importe aussi de définir les options thérapeutiques optimales face à ce syndrome fréquent.
Dr Philippe Tellier
Kaye J et coll. : « Excess burden of constipation in Parkinson’s disease : A pilot study. » Movement Disorders 2006 ; aop : 10.1002/mds.20942.
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2006 http://www.jim.fr
La polymédication
Publié le 22 août 2006 à 19:05La polymédication est un élément à prendre en considération.
Souvent elle résulte de l’addition de médicaments lors de problème ponctuel non suivi de son retrait lorsque le problème pour lequel il a été prescrit est résolu.
Au-dessus de 5 spécialités différentes, les complications des médicaments sont très fréquentes. Il faut toujours en discuter avec votre médecin car il est parfois nécessaire d’envisager l’arrêt de certaines médications et de se limiter aux produits essentiels.
Cet aspect est crucial dans la maladie de Parkinson où le patient est déjà soumis à une thérapie lourde.
Les escarres
Publié le 22 août 2006 à 19:02La fréquence significative d’escarres de décubitus s’explique par les facteurs de risque comme la déshydratation, la dénutrition et l’immobilisation associée à une aggravation de la rigidité dès une déstabilisation provoquée par une affection intercurrente.
Les mesures de prévention doivent être renforcées.
Les soins de support dans la maladie de Parkinson
Publié le 21 août 2006 à 09:21Les soins de support dans la maladie de Parkinson concernent :
1. Les troubles associés à la maladie de Parkinson qui sont fréquents et détériorent la qualité de vie des patients.
2. Parmi les troubles digestifs, les fausses routes et la constipation qui peuvent engendrer des complications sérieuses.
3. Les troubles urinaires (allers-retours multiples aux toilettes la nuit), le dysfonctionnement érectile et l’hypotension aux changements de position du corps qui peuvent bénéficier d’une prise en charge spécifique et efficace.
4. Les douleurs sensitives primaires qui sont à soigner.
5. Les troubles du sommeil qui sont d’origines multiples et doivent être explorés par un interrogatoire minutieux et une exploration dite « polysomnographique ». Elle se fait dans un laboratoire de sommeil (Brest, Rennes). Une somnolence excessive pendant la journée doit faire considérer le risque pour la conduite automobile.
6. Les troubles de la déglutition
Signes de gravité :
- Faible efficacité de la toux
Infections pulmonaires récidivantes
Durée des repas supérieure à l’heure
Blocage du bol alimentaire dans le pharynx ou l’ oesophage
Hypersalivation et « bavage » important
Signes d’alerte à rechercher :
- Hypertonie des muscles de la mâchoire
Stagnation buccale des aliments et de la salive
Fractionnement de la déglutition
Reflux alimentaire nasal et buccal
Douleurs à la déglutition
Perte d’appétit
Les troubles de la déglutition
Publié le 21 août 2006 à 08:44Les troubles sont en général minimisés par le patient et c’est une erreur.
Les troubles de la déglutition sont fréquents dans la maladie de Parkinson, mais la difficulté d’avaler affecte surtout les stades avancés de la maladie et accompagne les autres signes axiaux marquant le déclin moteur :
- troubles de l’articulation des mots, troubles de la marche et du contrôle de la station debout.
chutes.
Votre médecin vous expliquera que l’évolution des troubles de la déglutition nécessite une démarche clinique précise visant à reconnaître les facteurs de gravité.
L’interrogatoire, par votre médecin, permet de préciser :
- la durée des repas,
les habitudes alimentaires,
une sensation de « blocage »,
la survenue de toux et de fausses routes,
des sensations d’étouffement ou d’étranglement ou une perte de poids.
L’examen médical permet surtout d’évaluer l’état dentaire, qui est complété par une nasofibroscopie et (ou) un transit radioscopique.
La prise en charge des troubles de la déglutition (dysphagie) passe aussi par un meilleur équilibre de l’état moteur.
Certains médicaments comme la lévodopa d’action rapide (p. ex. Modopar dispersible), ou l’apomorphine par voie sous-cutanée (Apokinon), peuvent entraîner un bénéfice chez certains patients.
Le contrôle d’un éventuel reflux gastro-resophagien ou de nausées par un autre médicament prescrit par votre médecin, pris avant le repas, est très utile.
Il faut conserver un bon état buccodentaire et traiter de manière adaptée l’édentation.
Des petits moyens sont parfois suffisants :
- ergonomie des couverts,
confort de l’installation pour les repas,
fractionnement des repas,
posture adaptée (assise antéfléchie),
modification de texture (haché. mouliné)
épaississement de l’eau, eau gazeuse et (ou) froide, paille, verre à bec verseur, etc.
Pour la prise en charge des troubles de la déglutition, il ne faut pas négliger les retombées sur la déglutition des méthodes de rééducation, en particulier orthophonique (méthode de Lee-Silverman).
Quand l’alimentation orale n’est plus sûre, la gastrostomie s’impose et doit être anticipée ou proposée en cas de signes de gravité. Tout doit être fait pour éviter l’infection pulmonaire de déglutition, une des causes de décès les plus fréquentes de la maladie de Parkinson avancée.
L’hypersalivation
Publié le 21 août 2006 à 08:33L’hypersalivation avec bavage nocturne puis pendant le jour est très fréquente et ressentie comme dégradante par le patient et l’entourage. Elle est due à une diminution de la déglutition automatique de la salive et non à un excès de salive.
La prise en charge est souvent difficile.
- De petits moyens permettant d’activer la déglutition automatique sont proposés (sucer un bonbon, mâcher un chewing-gum), ainsi que des traitements pour tarir la sécrétion salivaire :
Il faut savoir que les médicaments prescrits ont des effets secondaires psychiques.
Le seul traitement ayant une efficacité prouvée est l’injection guidée par échographie de toxine botulique dans les parotides et sous-maxillaires. Il existe une amélioration subjective et objective chez la majorité des patients après une semaine, et au moins pendant un mois, avec peu d’effets adverses à type de sécheresse
Association Fleur de Pomme
Publié le 21 août 2006 à 07:03Bienvenue à l’association « Fleur de Pomme ». Nous allons régulièrement publier leurs articles.
Association Fleur de Pomme (loi 1901) Association déclarée à la Sous-Préfecture de Brest sous le n° 11238
Buts : développer les soins de support dans les maladies chroniques et le neuro-handicap.
La continuité et la globalité des soins sont inhérentes à la médecine moderne. Pour mettre en application ces concepts, particulièrement importants pour les personnes malades et pour les professionnels, l’organisation des soins de support est devenue indispensable.
Les soins de support sont l’ensemble des soins et soutiens nécessaires aux personnes malades, en renforcement des traitements spécifiques lorsqu’il y en a, tout au long des maladies graves et du neuro-handicap.
La structure de soins de support est inter-disciplinaire et inter-professionnelle.
L’association Fleur de Pomme assure sur le Finistère le développement des soins de support.
Elle s’appuie sur son réseau de professionnels pour accompagner les patients : prise en charge des douleurs chroniques rebelles, soutien socio-psychologique pour le patient, son entourage et aux personnels soignants…
Ses buts :
Contact : Association Fleur de Pomme,
61, route de Kéroumen
29480 LE RELECQ KERHUON
adresses courriel :
site de l’association :
http://douleurchronique.canalblog.com
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