Ne pas être qu'un "patient" ...

Exposition aux pesticides et maladie de Parkinson : le lien confirmé chez les agriculteurs français

Article paru dans LE PARKINSONIEN INDÉPENDANT n°51 – décembre 2012 

Une équipe de cher­cheurs de l’unité Inserm « Neuroé­pi­dé­mio­lo­gie » et de l’UPMC montre que l’exposition aux pesti­cides double quasi­ment le risque de surve­nue de la mala­die de Parkin­son parmi les agri­cul­teurs. Ce risque augmente avec le nombre d’années d’exposition et, chez les hommes, est prin­ci­pa­le­ment lié à l’usage d’insecticides, notam­ment de type orga­no­chloré. Ces résul­tats, qui posent égale­ment la ques­tion du rôle d’une conta­mi­na­tion rési­duelle de la popu­la­tion géné­rale par ces pesti­cides, sont publiés en ligne dans Annals of Neuro­logy.

La mala­die de Parkin­son est la deuxième mala­die neuro­dé­gé­né­ra­tive la plus fréquente, après la mala­die d’Alzheimer. On admet que, dans la plupart des cas, elle trouve son origine dans une combi­nai­son de facteurs de risque géné­tiques et environnementaux.

Parmi les facteurs d’environnement suspec­tés, des études épidé­mio­lo­giques ont montré une asso­cia­tion entre la surve­nue de la mala­die de Parkin­son et une expo­si­tion profes­sion­nelle aux pesti­cides. Toute­fois, aucune famille de pesti­cides n’a pu être spéci­fi­que­ment mise en cause et le rôle du niveau d’exposition n’a pas été étudié (rela­tion dose-effet).

En colla­bo­ra­tion avec la Mutua­lité sociale agri­cole (MSA), une équipe de cher­cheurs de l’Inserm et de l’UPMC (Univer­sité Pierre et Marie Curie) a étudié un groupe de 224 patients atteints de mala­die de Parkin­son, qu’ils ont comparé à un groupe de 557 personnes non malades, toutes affi­liées à la MSA, de même âge et sexe et habi­tant dans le même département.

L’exposition aux pesti­cides durant toute la vie profes­sion­nelle des parti­ci­pants a été recons­ti­tuée de manière très détaillée à l’occasion d’entretiens avec des méde­cins du travail de la MSA permet­tant de recueillir un grand nombre d’informations telles que la surface des exploi­ta­tions, le type de cultures et les pesti­cides utili­sés, le nombre d’années et la fréquence annuelle d’exposition, ou encore la méthode d’épandage.

Les résul­tats montrent que les patients atteints de mala­die de Parkin­son avaient utilisé plus souvent des pesti­cides et durant un plus grand nombre d’années que les témoins ; les cher­cheurs ont alors estimé que les agri­cul­teurs expo­sés aux pesti­cides avaient un risque presque deux fois plus élevé de déve­lop­per la mala­die de Parkin­son que ceux qui n’en utili­saient pas.
Parmi les prin­ci­pales familles de pesti­cides, les cher­cheurs ont mis en évidence chez les hommes atteints un risque jusqu’à 2,4 fois plus élevé que chez les témoins pour les insec­ti­cides de type orga­no­chloré. Cette famille de pesti­cides qui regroupe par exemple le lindane et le DDT a été large­ment utili­sée en France entre les années 1950 et 1990 et se carac­té­rise par une persis­tance dans l’environnement de nombreuses années après l’utilisation. Les cher­cheurs précisent toute­fois qu’on ne peut pas, à partir de ces résul­tats, exclure l’implication d’autres types de pesti­cides moins fréquem­ment utilisés.

Les auteurs soulignent alors l’importance de l’éducation des utili­sa­teurs profes­sion­nels de pesti­cides à un meilleur usage et la mise en place de mesures de protec­tion des travailleurs agricoles.
Enfin, au-​delà du rôle de l’exposition aux pesti­cides à des niveaux élevés en milieu profes­sion­nel, ces résul­tats soulèvent la ques­tion des consé­quences d’une expo­si­tion à plus faibles doses. Des études complé­men­taires seront néces­saires pour répondre à cette question. 

Annals of Neurology :
http://www3.interscience.wiley.com/cgi-bin/fulltext/122322358/PDFSTART (Sous presse)
Contact cher­cheur :
Alexis Elbaz Unité Inserm 708 Neuroé­pi­dé­mio­lo­gie Hôpi­tal de la Salpê­trière 47 Bvd de l’Hô­pi­tal 75651 Paris Cedex 13 France Tel : 01 42 16 25 40
Contact presse :
Anne Mignot Tel. 01 44 23 60 73
Fran­çoise Reboul Salze Dépar­te­ment Infor­ma­tion Scien­ti­fique et Commu­ni­ca­tion Mission Inserm Asso­cia­tions Char­gée de mission 101, rue de Tolbiac 75654 Paris cedex 13 Tél : 01 44 23 60 89 Fax : 01 44 23 60 68 www.associations.inserm.fr

Trans­mis par Domi­nique Bonne

Ortophonie et maladie de Parkinson

Article paru dans LE PARKINSONIEN INDÉPENDANT n°51 – décembre 2012 

Véro­nique Rolland-Monnoury
Ortho­pho­niste Certi­fiée LSVT Char­gée d’enseignement

La prise en charge ortho­pho­nique des patients parkin­so­niens concerne quatre domaines : les troubles de la parole (dysar­thrie), de la déglu­ti­tion (dyspha­gie), de l’écriture (micro­gra­phie) et les troubles cogni­tifs (atten­tion, fonc­tions exécu­tives : orga­ni­sa­tion, planification).

Parole, déglu­ti­tion et écri­ture ont en commun d’être des actes moteurs haute­ment auto­ma­ti­sés qui néces­sitent une orga­ni­sa­tion séquen­tielle précise et rapide du mouve­ment pour abou­tir au bon geste ; or le dysfonc­tion­ne­ment des noyaux gris centraux dans la mala­die de Parkin­son a un impact sur ces sché­mas moteurs.

Les troubles de la parole
L’akinésie (diffi­culté à l’initiation du mouve­ment), la brady­ki­né­sie (ralen­tis­se­ment de l’exécution du mouve­ment), l’hypokinésie (réduc­tion de l’amplitude du mouve­ment) et la rigi­dité présentes dans la mala­die de Parkin­son expliquent l’origine du terme de « dysar­thrie hypokinétique ».

Il est acquis actuel­le­ment que les troubles de la parole sont un des marqueurs cliniques de la mala­die et de son évolu­tion. Il est égale­ment reconnu qu’ils surviennent dès le début de la mala­die et même parfois au cours de la période pré-​diagnostique. La dysar­thrie est un symp­tôme de la mala­die souvent négligé au stade précoce et elle ne retient l’attention que lorsque les troubles atteignent un degré impor­tant de sévé­rité indui­sant une perte d’intelligibilité. Son instal­la­tion insi­dieuse car lente­ment progres­sive n’alerte pas en début d’évolution. Ceci est d’autant plus regret­table que la prise en charge gagne en effi­ca­cité lorsqu’elle est instau­rée dès le stade initial de la mala­die. Au fil du temps, la dysar­thrie peut consti­tuer un handi­cap majeur avec retrait social et perte d’estime de soi, toujours vécu doulou­reu­se­ment par les patients et leur entourage.

La dysar­thrie parkin­so­nienne altère les diffé­rentes compo­santes de la parole.
Les troubles phona­toires, d’apparition très précoce, concernent l’intensité (la voix devient progres­si­ve­ment hypo­phone), la hauteur (avec abais­se­ment ou éléva­tion de la fréquence fonda­men­tale), la qualité vocale (le timbre devient souf­flé, voilé, éraillé, plus rare­ment rauque ou tremblé).
Les troubles proso­diques sont carac­té­ri­sés par : 

  1. la perte précoce des modu­la­tions d’intensité et de hauteur donnant à la parole un carac­tère mono­tone, manquant d’émotion.
  2. les troubles de l’organisation tempo­relle de la parole (plus tardifs dans l’évolution) et variables (ralen­tis­se­ment ou accé­lé­ra­tion du débit).
  3. les troubles de la fluence faisant évoquer par les patients un bredouille­ment ou un bégaie­ment et carac­té­ri­sés par les pali­la­lies (répé­ti­tions de phonèmes, syllabes, mots ou rhèses

Les troubles arti­cu­la­toires appa­raissent au fil de l’évolution et sont marqués par un défi­cit de la préci­sion arti­cu­la­toire, touchant notam­ment la produc­tion des occlu­sives avec phéno­mène de spiran­ti­sa­tion, carac­té­ris­tique de la MP (trans­for­ma­tion des occlu­sives en constrictives).

La prise en charge des troubles de la parole, long­temps consi­dé­rée comme inef­fi­cace, est désor­mais recon­nue comme un élément essen­tiel de l’arsenal théra­peu­tique dispo­nible pour la prise en charge globale des patients parkin­so­niens. Elle devra être précoce pour lutter contre la progres­sion des troubles et le repli sur soi engen­dré par les diffi­cul­tés de commu­ni­ca­tion. Dans un premier temps, elle visera à faire acqué­rir de nouvelles habi­le­tés motrices pour pallier les auto­ma­tismes défaillants.

La prise en charge devra être évolu­tive et adap­tée selon les besoins du patient, le stade de la mala­die, la sémio­lo­gie des troubles et leur degré de sévé­rité. Les objec­tifs varie­ront en paral­lèle : de la réédu­ca­tion de la parole au main­tien de la commu­ni­ca­tion. La prise en charge se fera à long terme, ce qui ne signi­fie pas de facto en continu. Divers moyens, approches et tech­niques sont dispo­nibles et seront mis en œuvre successivement.

Un bilan ortho­pho­nique précis consti­tuera la première étape indis­pen­sable. Il compren­dra une analyse percep­tive, une évalua­tion sensori-​motrice, une épreuve de réali­sa­tion phoné­tique, une auto-​évaluation et des rele­vés instru­men­taux. La sévé­rité des troubles sera appré­hen­dée notam­ment avec des épreuves concer­nant l’intelligibilité. Des évalua­tions de suivi seront ensuite effectuées. 

La réédu­ca­tion de la parole s’appuiera sur les prin­cipes d’apprentissage moteurs qui sont recon­nus être les plus effi­caces pour favo­ri­ser les capa­ci­tés de plas­ti­cité neuro­nale. Ces prin­cipes sont : 

  • inten­si­vité de la prise en charge (4 séances par semaine), par sessions renou­ve­lées dans le temps
  • réédu­ca­tion « ciblée », donc axée sur les exer­cices de parole pour être perti­nente et efficace,
  • réédu­ca­tion progres­sive (du plus simple au plus complexe) et répé­ti­tive (pour automatiser)
  • utili­sa­tion de feed-​back (notam­ment visuels),
  • mise en place d’une pratique constante et aléatoire,
  • accès pour les patients à la connais­sance de leurs perfor­mances et de leurs résultats.

Le proto­cole Lee Silver­man Voice Treat­ment (LSVT®) a permis une amélio­ra­tion notable de l’efficacité de la prise en charge des patients parkin­so­niens car il cible la spéci­fi­cité de la dysar­thrie parkin­so­nienne et prend en compte les troubles neuro- psycho­lo­giques liés à la mala­die (touchant notam­ment l’attention et les fonc­tions exécu­tives). Il est le trai­te­ment de choix au stade précoce et long­temps durant l’évolution de la MP. Il peut être appli­qué par sessions renou­ve­lées dans le temps selon les besoins du patient.

De nombreuses études, répon­dant à des critères métho­do­lo­giques précis, ont montré l’efficacité du proto­cole LSVT®. Des amélio­ra­tions multi-​systémiques ont été rele­vées après les sessions avec des amélio­ra­tions du fonc­tion­ne­ment laryngé, de l’articulation, de l’intelligibilité, de l’expression du faciès et une réduc­tion des troubles de déglutition.

Ce proto­cole est reconnu comme méthode réfé­rence pour la prise en charge de la dysar­thrie parkin­so­nienne (Cf. Guide du parcours de soins du patient parkin­so­nien édité par la Haute Auto­rité de santé, http://www.has-sante.fr/portail/jcms/c_1242645/parcours-de-soins-de-la-maladie-de-parkinson).

Quand une session LSVT ne sera plus indi­quée, l’orthophoniste aura recours aux tech­niques géné­rales de réédu­ca­tion des dysar­thries. Les exer­cices choi­sis vise­ront notam­ment le travail conjoint respiration/​phonation, les aspects proso­diques (into­na­tion, accen­tua­tion, rythme et débit), l’articulation et la résonance.

Des aides instru­men­tales (comme le pacing-​board ou l’alphabet-board) consti­tue­ront un apport béné­fique pour la prise en charge des troubles du rythme de la parole.

Les outils de commu­ni­ca­tion alter­na­tive seront mis en place si la sévé­rité de la dysar­thrie ne permet plus l’intelligibilité de la parole et les échanges et lorsque la réédu­ca­tion axée sur la parole sera inef­fi­cace. Ils devront être d’utilisation simple et person­na­li­sés, c’est- à‑dire, élabo­rés avec le patient. La parti­ci­pa­tion de l’entourage sera indis­pen­sable. Il convien­dra aussi de mettre en place des stra­té­gies faci­li­tant la commu­ni­ca­tion (gestes, codes, règles) dans le cadre d’une approche écolo­gique globale.

Les troubles de la déglutition
Les troubles de la déglu­ti­tion sont fréquents. Leur préva­lence est esti­mée de façon variable selon que l’on consi­dère la plainte du patient ou leur recherche systé­ma­tique par des ques­tion­naires, des bilans cliniques ou des méthodes instru­men­tales. Globa­le­ment, la fréquence rele­vée en recueillant la plainte des patients est plus faible que celle des anoma­lies consta­tées par les études instru­men­tales. Il est probable que la dyspha­gie appa­raît tôt dans l’évolution de la mala­die. Elle s’aggrave au fil du temps.

Les symp­tômes témoignent d’un dysfonc­tion­ne­ment qui peut toucher les trois temps de la déglu­ti­tion et s’étendre des lèvres au sphinc­ter infé­rieur de l’œsophage. Dans la majo­rité des cas, les diffi­cul­tés sont obser­vées aux temps oral et/​ou pharyngé. Les plaintes des patients concernent plus fréquem­ment la déglu­ti­tion des solides que des liquides, alors que les examens ciné­ra­dio­gra­phiques révèlent davan­tage d’anomalies et de fausses routes avec les liquides.

Le bavage et les diffi­cul­tés à avaler la salive sont rappor­tés fréquem­ment, jusqu’à 78 % des patients signalent ces symp­tômes qui ne sont pas dus à une hyper­sa­li­va­tion puisque les patients ont une produc­tion compa­rable à celle des sujets témoins. Il s’agit plutôt d’une réduc­tion du nombre de déglu­ti­tions salivaires.
Durant la phase orale, il est clas­si­que­ment retrouvé un trouble de la propul­sion linguale carac­té­ris­tique condui­sant à un mouve­ment répé­ti­tif anté­ro­pos­té­rieur répé­ti­tif (dit de «  rolling  »). D’autres anoma­lies sont décrites : diffi­cul­tés de masti­ca­tion, retard de déclen­che­ment du temps pharyngé, stases vallé­cu­laires ou au niveau des sinus pyri­formes, défi­cit de propul­sion pharyn­gée et fausses routes silen­cieuses ou non. Un dysfonc­tion­ne­ment du sphinc­ter supé­rieur de l’œsophage parait égale­ment fréquent.

Les signes de sévé­rité de la dyspha­gie doivent être recher­chés. Il s’agit des compli­ca­tions respi­ra­toires (bron­chite persis­tante, pneu­mo­pa­thie, épisodes d’asphyxie), des impacts nutri­tion­nels (perte de poids, déshy­dra­ta­tion) et des consé­quences psycho­lo­giques et sociales (peur de manger, retrait social).
La prise en charge des troubles de la déglu­ti­tion compor­tera deux versants : analy­tique et fonctionnel. 

  • Des exer­cices analy­tiques vise­ront à amélio­rer ou main­te­nir la motri­cité oro-​faciale adap­tée au geste de déglu­ti­tion qui requiert ampli­tude et force.
  • La prise en charge fonc­tion­nelle permet­tra de mettre en place les adap­ta­tions néces­saires concer­nant l’installation, les outils, les textures alimen­taires. Elle abor­dera aussi les postures compen­sa­toires et surveillera l’état pondéral.

Cette prise en charge sera évidem­ment adap­tée à chaque étape et se fera en lien avec une équipe pluri­dis­ci­pli­naire et l’entourage (méde­cin ORL, neuro­logue, diété­ti­cienne, person­nel soignant, aidants…) 

Les troubles de l’écriture
Les troubles de l’écri­ture sont carac­té­ri­sés par une écri­ture dont les carac­tères s’ame­nuisent progres­si­ve­ment condui­sant à une « micrographie ».
On constate une dimi­nu­tion de la taille des lettres, un téles­co­page des éléments du graphisme, une lenteur d’exé­cu­tion. L’ini­tia­tion du mouve­ment est alté­rée et une accé­lé­ra­tion se produit en fin de phrase ou de ligne. On peut rele­ver aussi des blocages complets au milieu d’un mot ainsi que des retours en arrière avec essai de corrections.

Le balayage visuel est modi­fié car le patient revient sans cesse en arrière pour véri­fier la qualité de son écriture.

Les alté­ra­tions s’am­pli­fient au fil de l’écri­ture qui peut deve­nir tota­le­ment illi­sible. La micro­gra­phie des malades parkin­so­niens est une dysgra­phie spéci­fique : lors­qu’on étudie à la loupe les produc­tions d’un patient, on s’aper­çoit qu’elles ont gardé toutes les carac­té­ris­tiques grapho­lo­giques personnelles.

Le travail de réédu­ca­tion devra se faire sur un rythme inten­sif (3 à 4 séances par semaine pendant 4 ou 5 semaines) et visera à redon­ner de l’am­pleur et de la flui­dité au mouve­ment. Avec une parti­ci­pa­tion quoti­dienne du patient, et là aussi vigi­lance et volonté, il sera effec­tué en une ving­taine de séances et donnera des résul­tats grati­fiants. Il sera néces­saire de refaire quelques séances régu­liè­re­ment quand les béné­fices acquis s’estomperont. 

Conclu­sion
On le constate, le rôle des ortho­pho­nistes auprès des patients parkin­so­niens peut se situer à plusieurs niveaux. Dans tous les cas, les théra­peutes seront des guides qui solli­ci­te­ront parti­ci­pa­tion très active, volonté et moti­va­tion. Ils parti­ci­pe­ront égale­ment à l’éducation théra­peu­tique du patient pour l’aider à prendre en charge la mala­die de façon auto­nome le plus long­temps possible.

Ils devront égale­ment être des accom­pa­gna­teurs vigi­lants et adap­te­ront le projet théra­peu­tique à l’évolution de la mala­die. La colla­bo­ra­tion avec l’entourage sera impor­tante quand elle sera possible. De même, les échanges avec les autres profes­sion­nels médi­caux et para­mé­di­caux seront indis­pen­sables pour la cohé­rence de la prise en charge.

En accord avec le patient et son entou­rage, ils auront pour objec­tif une meilleure qualité de vie. 

Lu par Jean Pierre Laga­dec sur GP29

Diagnostiquer Parkinson, bientôt simple comme un coup de fil

Article paru dans LE PARKINSONIEN INDÉPENDANT n°51 – décembre 2012 

La mala­die de Parkin­son est dégé­né­ra­tive et rava­geuse. Les trai­te­ments s’at­taquent aux symp­tômes, retardent l’échéance inéluc­table pour ses 6,3 millions de victimes dans le monde. L’aug­men­ta­tion de l’es­pé­rance de vie laisse présa­ger une flam­bée de cette patho­lo­gie. Méde­cins et labo­ra­toires tâtonnent. Les patients sombrent. Aucun trai­te­ment n’a raison du mal. Pour mieux comprendre la mala­die, il faudrait pouvoir tester les soins de façon plus rapide, et pour cela béné­fi­cier de larges échan­tillons de malades. Un rêve dans cette période de crise pour les Etats et les groupes pharmaceutiques. 

Un projet en bonne et due forme pour Max Little, cher­cheur au MIT (Insti­tut de tech­no­lo­gie du Massa­chu­setts) en mathé­ma­tiques appli­quées. « Aujourd’­hui, on ne sait pas comment aider les malades de Parkin­son, notam­ment parce que l’on ne sait pas lire l’évo­lu­tion des symp­tômes. Nous n’avons pas les moyens acces­sibles et faciles pour suivre cela de façon objective. »

Max Little a inau­guré la confé­rence avec une promesse comme on n’en entend qu’à TED : bien­tôt diag­nos­ti­quer la mala­die de Parkin­son et suivre son évolu­tion sera, litté­ra­le­ment, simple comme un coup de fil. Et quasi­ment gratuit. …

Chez un malade de Parkin­son, la voix a des rigidités
Ses recherches démarrent en 2003 lors de son PhD (docto­rat de recherche) à Oxford. Il pense que les mathé­ma­tiques peuvent aider à mieux comprendre la voix. « Je cher­chais un terrain d’ap­pli­ca­tion. Je me suis inté­ressé aux dysfonc­tion­ne­ments. Par exemple, comment un chirur­gien qui inter­vient sur des cordes vocales — après un cancer notam­ment — peut-​il savoir, objec­ti­ve­ment, qu’il a réussi ? » Max Little se lance dans l’ana­lyse clinique, travaille avec des méde­cins, publie, crée des modèles algorithmiques.

En 2006 à Toulouse, lors de la confé­rence Inter­na­tio­nal Confe­rence on Acous­tics, Speech and Signal Proces­sing (Icassp) sur l’élec­tro­nique, l’acous­tique, la parole, il est abordé dans les couloirs par un cher­cheur d’In­tel. La firme travaille sur des outils pour suivre l’évo­lu­tion de la mala­die de Parkin­son. L’un de ses fonda­teurs inves­tit une bonne partie de sa fortune depuis qu’il se sait atteint. Préci­sé­ment, les cher­cheurs d’In­tel ont enre­gis­tré la voix de cinquante patients, une fois par semaine, pendant six mois. Mais ils ne savent pas quoi faire des données. Du pain bénit pour Max Little. Intel le met au défi, orga­nise un test à l’aveugle. Avec l’aide de son système, il doit iden­ti­fier les malades. Il répond avec 86 % de fiabilité.

Max Little travaille à partir d’en­re­gis­tre­ments. Il y applique une batte­rie d’al­go­rithmes (300 !) pour trans­for­mer un signal sonore en nombre. « On cherche une dizaine de données qui carac­té­risent votre voix, comme la régu­la­rité de la vibra­tion de vos cordes vocales, l’am­pli­tude de mouve­ment de vos lèvres. Et ensuite on utilise le ‘machine lear­ning’ (l’ap­pren­tis­sage auto­nome des machines) pour mettre en lien ces données avec des infor­ma­tions concrètes, comme la présence ou non de la mala­die, sa sévé­rité. »

Le champ des ques­tions s’ouvre : quelles sont les causes de cette patho­lo­gie ? Les popu­la­tions à risque ? Comment opti­mi­ser les trai­te­ments ? Pour y répondre, la recherche a besoin d’un échan­tillon conséquent :
« Les méthodes utili­sées pour diag­nos­ti­quer et suivre les mala­dies sont bien trop onéreuses. Pour Parkin­son, il faut aller voir un neuro­logue. Le test dure vingt minutes, mais il coûte 300 dollars [aux Etats-​Unis]. Pour confir­mer la mala­die, il faut que le méde­cin essaie un trai­te­ment. A peu de chose près, un mois après, si les symp­tômes empirent, il dira que vous avez Parkin­son. C’est long et compli­qué à diag­nos­ti­quer, quant à savoir à quel stade de la mala­die vous êtes, oubliez ! On a besoin d’un outil simple, à bas coûts, à diffu­ser de façon la plus large possible pour une réponse objec­tive et rapide. »

L’idée est de rendre cette tech­no­lo­gie acces­sible à tous
Et, selon Max Little, cet outil est le télé­phone, utilisé par cinq milliards d’in­di­vi­dus. A terme, il veut créer une appli­ca­tion qui permet­tra à quiconque de réali­ser de chez lui un test de diag­nos­tic ou de suivre l’évo­lu­tion des symptômes.

Il a lancé à TED un appel à dons parti­cu­lier : « On a besoin de récu­pé­rer 10 000 voix pour construire notre échan­tillon. L’idée, c’est de recen­ser les problèmes qui pour­raient conduire à une mauvaise inter­pré­ta­tion (inter­fé­rence sur la ligne de télé­phone) et défi­nir le test opti­mal (durée, fréquence). Et puis on veut être sûr de regar­der les bons critères. »

La Parkin­son’s Voice Initia­tive a déjà récu­péré 6 200 contri­bu­teurs en un mois. « Mais j’ai vrai­ment besoin que vos lecteurs nous télé­phonent », conclut-​il dans un sourire. Pour pouvoir parti­ci­per, il suffit d’ap­pe­ler le 02 – 49-​88 – 05-​76, que vous ayez la mala­die ou pas, et de répondre aux ques­tions. Le test est anonyme et gratuit. 

Pour Max Little, la fortune serait-​elle à portée de main ? Ce n’est pas l’ob­jec­tif. « L’idée est de rendre cette tech­no­lo­gie acces­sible à tous, indi­vi­dus comme labo­ra­toires. On réflé­chit à la meilleure façon de le faire : faut-​il ou non nous asso­cier avec le mouve­ment des logi­ciels libres pour établir une appli­ca­tion gratuite sur iPhone ? Se rappro­cher des compa­gnies phar­ma­ceu­tiques pour qu’elles l’uti­lisent et baissent leurs coûts de recherche ? Notre but, c’est d’ac­cé­lé­rer la décou­verte d’un trai­te­ment. Aujourd’­hui, ce n’est plus seule­ment un problème d’argent, mais d’ac­cès aux données. »

Ce mathé­ma­ti­cien veut révo­lu­tion­ner le diag­nos­tic et accé­lé­rer le trai­te­ment des mala­dies neuro­nales. Des sommes astro­no­miques sont en jeu. Il travaille sur la voix. La sienne est claire, son raison­ne­ment limpide. Il est sûr de réus­sir. On a envie de le croire. Sur parole.

LE MONDE (08.08.2012) par Flore Vasseur 

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La TED : Lancée en Cali­for­nie en 1984, la confé­rence Tech­no­logy, Enter­tain­ment and Design (TED) est la Mecque des passion­nés d’in­no­va­tion. Seuls en scène, sans notes et en dix-​huit minutes, artistes, cher­cheurs du Massa­chu­setts Insti­tute of Tech­no­logy et huma­ni­taires partagent visions et recherches pour le monde. Long­temps le secret le mieux gardé de la Sili­con Valley, TED décoiffe, agace, invente le Salon du XXIe siècle avec TED.com, énorme plate-​forme d’échange d’idées (800 millions de pages vues, en 88 langues); et avec les TEDx, ces 4 400 événe­ments locaux créés en trois ans par des béné­voles. L’une des deux éditions annuelles, TED Global, se tenait à Edim­bourg en juin. Nous y étions.

Article trans­mis par Fran­çoise Vignon

Des cellules souches prélevées sur des patients pourraient améliorer la recherche sur les médicaments pour la maladie de Parkinson

Article paru dans LE PARKINSONIEN INDÉPENDANT n°51 – décembre 2012 

Une étude soute­nue par NIH (Natio­nal Insti­tute of Health Insti­tut Natio­nal de la Santé améri­cain) montre que des cellules de patients diffé­rents ont une réponse unique aux médi­ca­ments. Les cher­cheurs ont fait une démarche vers une méde­cine person­na­li­sée pour la mala­die de Parkin­son en explo­rant les signes de la mala­die sur les cellules déri­vées de patients et en testant comment ces cellules répondent aux trai­te­ments médicamenteux. 

Les cher­cheurs ont collecté des cellules de peau sur des patients avec des formes géné­ti­que­ment héré­di­taires de Parkin­son et ont repro­grammé ces cellules en neurones. Ils ont trouvé que les neurones issus d’individus ayant des types diffé­rents de Parkin­son, montraient des signes communs de détresse et de vulné­ra­bi­lité… en parti­cu­lier, des anoma­lies dans des compo­sants cellu­laires four­nis­seurs d’énergie cellu­laire connues sous le nom de mito­chon­dries. De même, les réponses des cellules aux diffé­rents trai­te­ments dépen­daient du type de mala­die de Parkin­son de chaque patient. Les résul­tats ont été publiés dans Science Trans­la­tio­nal Medi­cine.

Selon Marga­ret Suther­land, Ph.D., direc­trice de programme au Natio­nal Insti­tute of Neuro­lo­gi­cal Disor­ders and Stroke (NINDS) : « Ces décou­vertes suggèrent de nouvelles oppor­tu­ni­tés pour les essais cliniques de la mala­die de Parkin­son. Les tech­no­lo­gies de repro­gram­ma­tion pour­raient être utili­sées pour iden­ti­fier les patients et agir le mieux possible pour une inter­ven­tion spéci­fique »

Un groupe de cher­cheurs a conduit l’étude avec le support initial du NINDS. Le groupe est dirigé par Ole Isac­son, M.D., Ph.D., profes­seur de neuro­lo­gie au Maclean Hospi­tal et à la Harvard Medi­cal School à Boston.

Le premier objec­tif du groupe NINDS était de trans­for­mer les cellules de peau de patients en cellules souches pluri­po­tentes induites (indu­ced pluri­po­tentes stem cells ou iPS); ce sont des cellules adultes qui ont été repro­gram­mées pour se compor­ter comme des cellules souches embryon­naires. Les cher­cheurs du groupe ont ensuite utilisé une combi­nai­son de condi­tions de crois­sance et de molé­cules stimu­lant la crois­sance pour stimu­ler ces cellules iPS à deve­nir de nouveaux neurones, y compris ceux qui en raison de leur type (dopa­mi­ner­gique) meurent dans la mala­die de Parkinson.
La mala­die de Parkin­son affecte certaines régions du cerveau, incluant une zone de commande motrice appe­lée substance noire. C’est là que la mala­die détruit les neurones qui produisent la dopa­mine. La perte de ces neurones conduit au trem­ble­ment invo­lon­taire, à des mouve­ments ralen­tis, à la raideur muscu­laire et à d’autres symp­tômes. Les médi­ca­ments peuvent aider à gérer les symp­tômes, mais il n’y a pas de trai­te­ment pour ralen­tir ou stop­per la maladie. 

La plupart des cas de Parkin­son sont spora­diques, ce qui signi­fie que la cause est incon­nue. Cepen­dant la géné­tique joue un rôle impor­tant. Il y a 17 régions du génome avec des varia­tions communes qui entrainent le risque de déve­lop­per la mala­die de Parkin­son. Les cher­cheurs ont aussi iden­ti­fié 9 gènes qui après muta­tion peuvent provo­quer la maladie.
Le Dr Isac­son et ses colla­bo­ra­teurs ont prélevé sur 5 personnes ayant des formes géné­tiques de la mala­die de Parkin­son des cellules de peau puis les ont trans­for­mées en iPS. En se foca­li­sant sur des cas géné­tiques plutôt que sur des spora­diques, ils espé­raient avoir de meilleures chances d’obtenir des modèles cellu­laires permet­tant de suivre le proces­sus de la mala­die et les réponses aux trai­te­ments. Trois des personnes avaient des muta­tions d’un gène appelé LRRK2, et deux autres étaient frère et sœur avec des muta­tions au niveau du gène PINK1. Les cher­cheurs ont égale­ment dérivé des cellules iPS de deux des membres de la famille des frères et des sœurs qui n’ont pas la mala­die de Parkin­son, ni de muta­tion connue liée à cette maladie. 

Parce que des études anté­rieures avaient suggéré que la mala­die de Parkin­son impli­quait une rupture de la fonc­tion mito­chon­driale, les cher­cheurs ont cher­ché des signes d’al­té­ra­tion mito­chon­driales dans ces nouveaux neurones prove­nant de patients. Les mito­chon­dries trans­forment l’oxy­gène et le glucose en éner­gie cellu­laire. Les cher­cheurs ont constaté que les taux de consom­ma­tion d’oxy­gène ont été plus faibles dans les cellules de patients porteurs de muta­tions LRRK2 et plus élevés dans les cellules avec la muta­tion PINK1. Dans les cellules mutantes issues de patients ayant la muta­tion PINK1, les cher­cheurs ont égale­ment décou­vert une vulné­ra­bi­lité accrue au stress oxyda­tif, un proces­sus nuisible qui, en théo­rie, peut être neutra­lisé avec des antioxydants. 

Ensuite, les cher­cheurs ont véri­fié si les nouveaux neurones prove­nant de patients et de volon­taires sains étaient vulné­rables à une variété de toxines, y compris certaines qui ciblent les mito­chon­dries. Par rapport aux neurones des indi­vi­dus en bonne santé, les neurones prove­nant de patients étaient plus suscep­tibles d’être endom­ma­gés ou de mourir après une expo­si­tion à des toxines mito­chon­driales. Les neurones prove­nant de patients ont égale­ment subi plus de dommages venant des toxines que les nouveaux neurones issus de cellules de la peau prove­nant de volon­taires sains.
Ensuite, les cher­cheurs ont tenté de secou­rir les cellules expo­sées aux toxines avec divers trai­te­ments médi­ca­men­teux qui s’étaient montrés promet­teurs dans des modèles animaux de la mala­die de Parkin­son, dont le coen­zyme anti­oxy­dant Q10 et l’immunosuppresseur Rapa­my­cine. Tous les neurones déri­vés de patients, qu’ils aient porté les muta­tions LRRK2 ou les muta­tions PINK1, ont eu des réponses posi­tives au coen­zyme Q10. Cepen­dant, les nouveaux neurones prove­nant de patients diffèrent dans leur réponse à la Rapa­my­cine. Le médi­ca­ment a aidé à préve­nir les dommages neuro­naux avec des muta­tions LRRRK2 mais il n’a pas protégé les neurones avec des muta­tions PINK1.

Ces résul­tats indiquent que la tech­no­lo­gie des cellules iPS pour­rait servir à faci­li­ter la sélec­tion des sous-​groupes de patients pour des essais cliniques. À ce jour, les essais pour la mala­die de Parkin­son n’ont pas porté sur des groupes spéci­fiques de patients ou de formes de la mala­die, parce qu’il y a eu peu d’in­dices pour orien­ter les cher­cheurs vers des trai­te­ments individualisés.
Bien que l’étude actuelle soit axée sur les formes géné­tiques de la mala­die de Parkin­son, la tech­no­lo­gie des cellules iPS (trans­for­mer des cellules de peau de patient en nouveaux neurones) pour­rait servir à défi­nir les méca­nismes de la mala­die ainsi que les trai­te­ments les plus promet­teurs pour la forme spora­dique de la mala­die de Parkinson.

Rédigé par Laurent LESCAUDRON traduit par Jean Pierre LAGADEC 

Le NINDS Parkin­son’s Disease iPS Cell Research Consor­tium est l’un des trois consor­tium fondés par le NINDS

Un des consor­tiums est axé sur le déve­lop­pe­ment de cellules iPS pour l’étude de la mala­die de Hunting­ton, et un autre se concentre sur la sclé­rose laté­rale amyo­tro­phique (SLA) et la démence fronto-temporale.

Éditorial

Article paru dans LE PARKINSONIEN INDÉPENDANT n°51 – décembre 2012 

Tous mes vœux sincères pour cette nouvelle année qui va prochai­ne­ment débu­ter (à moins que les mystères de la Poste ne vous adressent cette revue qu’en tout début d’année !)… qu’elle vous soit la plus profi­table possible et que votre santé au moins se stabi­lise dans un statu quo équilibré.

Je sais par expé­rience combien les évène­ments, le chan­ge­ment de poso­lo­gie ou de médi­ca­ment, mais aussi les chan­ge­ments dans la situa­tion sociale, un démé­na­ge­ment, enfin tout ce qui dérange notre précaire stabi­lité acquise de haute lutte… vont entraî­ner de boule­ver­se­ments provo­quant des senti­ments d’impuissance et de décou­ra­ge­ment devant cette lutte sans fin, de tous les jours, pour dépas­ser la dépres­sion passa­gère liée aux zigzags, souvent erra­tiques, de notre dosage chimique intérieur.

Une amie m’a rappelé combien il est impor­tant, dans ces moments de noir­ceur profonde, où les idées les plus folles viennent nous titiller, même les plus défi­ni­tives…, de se souve­nir des moments de bonheur ou tout simple­ment des répits que nous accorde la mala­die : nous avons encore des beaux jours devant nous, de belles heures à passer. Et ce n’est pas par excès d’optimisme que je vous dis : regar­dez les beau­tés du monde (il y en a !), la joie que vous pouvez encore trou­ver malgré tout.

C’est tout simple­ment que nous n’avons pas le choix si nous voulons vivre encore comme des personnes debout, respon­sables de notre destin.

« Facile à dire » me rétor­que­ront certains ! Mais je veux m’en persua­der le plus profon­dé­ment possible ne serait-​ce que pour ceux qui nous aiment ; nous n’avons pas le droit de les faire souf­frir plus que ce qu’ils subissent déjà de nos humeurs, elles aussi, erra­tiques et de nos inca­pa­ci­tés, parfois seule­ment tempo­raires mais qui pèsent de tout leur poids. 

Alors, oui, sincè­re­ment, de tout mon cœur, je vous dis : 

« Mes meilleurs vœux de bonheur pour cette nouvelle année ! »

Jean GRAVELEAU

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