Les symptômes non moteurs de la maladie de Parkinson
Publié le 07 mai 2006 à 10:59 LE PARKINSONIEN INDEPENDANT
N°24 – mars 2006
Les symptômes non moteurs de la maladie de Parkinson
Conséquences au quotidien
La plupart des Parkinsoniens recevant un traitement par L‑Dopa développent des complications
motrices (CM) qu’ils connaissent généralement bien et qui font l’objet d’une attention particulière de la part des neurologues. Il s’agit principalement : des akinésies de fin de dose, des dyskinésies des blocages et des phénomènes « On/Off ».
Complications motrices | |
Complications motrices |
Nombre de patients concernés sur un groupe |
Akinésies de fin de dose |
50 |
Freezing | 40 |
Phénomène « On/Off » |
36 |
Dyskinésies de milieu de dose |
34 |
Dystonie en période « Off » |
31 |
Absence de réponse « On » |
29 |
Dyskinésies diphasiques |
22 |
Les complications non motrices (CNM) sont beaucoup moins reconnues car le patient ne les relie pas aussi facilement que les symptômes moteurs à sa maladie de Parkinson ou à son traitement et les médecins interrogent beaucoup moins les patients sur ces aspects non moteurs. En fait, les spécialistes, à l’hôpital ou en consultation, se focalisent souvent sur les symptômes moteurs et leur traitement. Les études montrent d’ailleurs que les CNM (complications non motrices) de la maladie de Parkinson sont plus susceptibles d’être reconnues au niveau des soins de première ligne c’est à dire par les médecins de famille. Les malades et les généralistes devraient donc être mieux informés sur ces CNM pour mieux les reconnaître et voir avec le neurologue comment y remédier. Tel est le but de cette mise au point.
La fréquence de ces CNM est élevée et à titre d’exemple on soulignera que l’étude de Witjas et coll. (2002) montre que 100% des patients interrogés avaient au moins un type de CNM, c’est dire l’importance du problème pourtant sous estimé.
Les CNM peuvent être classés en 3 catégories :
- Dysautonomiques (neurovégétatifs)
- Mentales (cognitives/psychiatriques)
- Sensorielles/douleurs
Comme on peut le lire, les manifestations et fluctuations dysautonomiques les plus fréquentes sont une transpiration excessive (64%), des bouffées de rougeur faciale (44%), de la sécheresse de la bouche (44%), de la dyspnée (difficultés respiratoires), de la dysphagie (difficultés pour avaler), et de la constipation (40%).
Les manifestations psychiques les plus fréquentes sont l’anxiété (66%), la fatigue (56%), l’irritabilité (52%), les hallucinations (49%), cependant qu’un ralentissement de la pensée (58%) est la manifestation cognitive (intellectuelle) la plus souvent décrite.
En ce qui concerne les manifestations sensitives, les plus fréquentes sont l’akathisie (besoin de bouger, de déambuler) (54%), des sensations de tiraillement (42%) et des sensations de picotement (38%).
Ainsi, l’anxiété est la CNM la plus souvent rapportée et elle est associée préférentiellement à l’état « Off » c’est à dire de blocage. Comme beaucoup l’ont noté, l’anxiété et les fluctuations de l’humeur (tristesse, sentiment de lassitude, dépression) peuvent être plus invalidantes que les manifestations motrices de la phase « Off ».
Les deuxièmes CNM les plus importantes sont les transpirations profuses, c’est à dire qui trempent littéralement les vêtements. Là encore, elles surviennent souvent dans les épisodes « Off » mais aussi dans les phases dyskinétiques.
C’est également en phase « Off » que le patient se plaint de complications cognitives, c’est à dire intellectuelles.
La fatigue est également reliée à la phase « Off » et entraîne un lourd handicap.
On retiendra que les manifestations sensitives sont rapportées comme les plus invalidantes.
Les CNM sont en général reliées aux complications motrices (CM) et les deux sont corrélés à la sévérité de la maladie. Les deux types de complications surviennent donc plus volontiers chez les patients ayant déjà une maladie de Parkinson évoluée. Le fait que les CNM soient reliées aux CM et qu’elles répondent généralement bien aux traitements dopaminergiques, suggère que le système dopaminergique peut également être impliqué, comme dans les complications motrices, dans la physiopathologie des complications non motrices. On sait également que le système dopaminergique module d’autres systèmes tel que le système sérotoninergique dont le dysfonctionnement pourrait être responsable des fluctuations d’humeur
et le système adrénergique dont la perturbation pourrait être responsable des fluctuations dysautonomiques.
Les CNM ne sont pas bien reconnues ni du malade ni du corps médical, elles sont cependant, aux dires des patients, bien plus invalidantes que les complications motrices. Il y a donc un besoin pressant qu’elles soient mieux connues et reconnues par l’ensemble des intervenants : malade, entourage familial, personnel médical et paramédical… En effet, la non reconnaissance des CNM est un facteur d’impact négatif très important sur la qualité de vie des malades et de l’entourage.
Certains symptômes comme les hallucinations, les troubles du comportement… peuvent conduire à une institutionnalisation du malade en maison de repos qui pourrait être évitée si la CNM était reconnue comme telle.
D’autres symptômes comme les difficultés respiratoires, gastro-intestinales ou des douleurs dans la poitrine peuvent conduire à des errances diagnostiques et faire adresser le malade dans des services d’urgence dans la crainte d’une maladie aiguë, cardio-pulmonaire ou abdominale. Des investigations et des traitements inutiles risquent ainsi d’être mis en œuvre alors qu’une simple reconnaissance de la problématique permettrait de la résoudre soit en modifiant les conditions de prescription de la L‑Dopa ou par des injections sous cutanées d’apomorphine.
Cette non reconnaissance des CNM a donc, au final, un coût important à la fois pour la qualité de vie du patient mais également pour les finances de la famille ou de la sécurité sociale.
« Aide toi et le corps médical t’aidera »
Le malade au fait de l’existence de ces complications non motrices et de leur relation avec la maladie et/ou le traitement prescrit doit en faire part à son médecin généraliste ou à son neurologue. Le questionnaire proposé par Chaudhuri et coll. (2005) est joint à cet article(*), il est rempli par le malade seul ou aidé par l’entourage ou le médecin traitant, il est ensuite soumis pour évaluation au neurologue qui proposera des mesures correctrices.
Références :
- Chaudhuri KR, Yates L, Martibez-Martin P. The non motor symptom complex of Parkinson’s disease : a comprehensive assessment is essential. Mov Disord 2005 ; 5:275 – 83
- Witjas T, Kaplan E, Azulay JP, Blin O, Ceccaldi M, Pouget J, Poncet M, Ali Chérif A. Non motor fluctuations in Parkinson’s disease. Frequent and disabling. Neurology 2002 ; 59:408 – 13
Source :
« Parkinson magazine », le journal de l’association Parkinson belge (APk).
D’après un article du Dr M. Gonce – Service universitaire de neurologie — CHR de la Citadelle (Liège) et Service de Neurologie Réparatrice Clinique Le Péri (Liège)
(*)Ne pouvant être édité faute de place, le questionnaire sera adressé sur demande des intéressés.
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Mr Maurin. UPDRS ; Vous trouverez et pourrez calculer votre UPDRS sur http://mtools.farmacologiaclinica.info/index.php
Je demande le résultat à mon neurologue qui me le donne, ce qui ne me sert pas à grand chose à part confirmer si mon état est meilleur ou pire. L’intérêt est de montrer le nombre très élevé des symptômes et handicaps résultant de Parkinson. Parkinson c’est pas seulement trembler. Cela peut expliquer aussi qu’il existe nombre de compléments pouvant améliorer tels ou tels points (il y en a beaucoup sur ce site). En ce qui me concerne, après 10ans de maladie, en dehors de la L‑dopa prise modérément et qui m’apporte une réponse globale assez satisfaisante mais à hauts risques à long terme, les solutions complémentaires les plus fiables dans mon cas, je le répète, consistent à compléter le Madopar par de la L‑dopa naturelle (Macuna) et de la vitamine B1 hcl (thiamine) à dose élevée conforment à la méthode du neurologue italien, le Dr Constantini. Ça marche bien pour certains et pas pour d’autres.. A chacun de trouver sa solution.
Commentaire by Bernard92 — 9 juin 2019 #
M. Maurin
En effet il éxiste une échelle MDS-UPDRS, un examen dit « clinique« dans le cabinet du médecin, sans appareil sophistiqué, considéré par les praticiens comme étant centré sur les signes moteurs les atteintes cognitives, les troubles de l’humeur, des comportements, et complications des traitements, qui sont noté de 0 à 4 divisés en plusieurs sections. Chaque praticien souvent garde jalousement les évaluations sans en parler avec le patient . Cela àa été mon cas.
Ainsi va la vie.
Commentaire by JEAN- CLAUDE PREVOST — 8 juin 2019 #
Bonjour,
Atteint de la maladie de Parkinson, je m’informe beaucoup par l’Internet sur cette affection. C’est ainsi que j’ai appris par vous l’existence d’un questionnaire spécifique élaboré par des chercheurs Chaudhuri et Coll, questionnaire apparemment destiné à bien faciliter les échanges entre les patients et leur praticien neurologue pour rechercher le meilleur traitement possible.
Je vous serais obligé de bien vouloir m’adresser ce questionnaire (ne l’ai pas trouvé en français sur l’Internet).
Tous mes remerciements.
Commentaire by Maurin — 6 juin 2019 #
Bonjour je viens de lire votre article très intéressant mon mari a la MP depuis plus de 6 ans.et depuis novembre 2017 les problèmes arrivent à grand pas {dégustition problème pour avaler perte d odorat perte de poids disphonie dispnes fatigue lenteur et posture en avant}le neurologue nous a eut que c était l évolution normale de la maladie j ai beaucoup de doute car je trouve cela rapide pouvez vous me donner votre avis merci
Commentaire by Sashka — 9 août 2018 #
Bonjour, article très intéressant, pourriez vous m’envoyer le questionnaire ? Merci
Commentaire by Camélia Blanc — 7 mai 2018 #
Ramos Anne marie, vous avez visité des médecins qui en sont resté au stade primaire de leurs études, le problème de la respiration comme de l’élocution la déglutition les troubles du sommeil sont des syndromes de la MP qui ont été mis en avant par un spécialiste Allemand Braak dans la première ou deuxième phase , avant celles motrices chez certain patient .
Voyez avec votre médecin pour un léger apport en noradrénaline et sérotonine, ou et faire beaucoup de sport en pleine air, oxygénation du cerveau, apport de corps cétoniques par la consommation d huile de coco 25 gr jour et bien nourrir votre cerveau suppression total des produits laitiers de vache etc. comme déjà expliqué.
Commentaire by prevost — 11 novembre 2017 #
Je viens de lire et prendre connaissance de ces articles très intéressants . J ai la maladie de Parkinson et depuis 2 mois je rencontre de grandes difficultés pour respirer. Je me suis retrouvé 2 fois aux urgences avec scanner cet.…. personne ne comprend le problème et surtout trouve une solution à ce problème. Je suis désespérée. Y a t il une personne qui a eu ce genre de problème ? Merci pour vos réponses.
Commentaire by Ramos Anne Marie — 10 novembre 2017 #
Auriez-vous la possibilité de m’adresser le questionnaire Chaudhuri,ce dont d’avance je vous remercie.
Cdlt.
Commentaire by FOSSIER DETRIGNE — 6 août 2013 #
Bonjour,
Je suis infirmière de recherche clinique et je suis à la recherche du questionnaire Chaudhuri 2007
Je vous remercie de me l’envoyer par mail si cela vous est possible
Cordialement
Commentaire by bague — 26 juin 2013 #
bonjour — le questionnaire se trouve quelques commentaires au-dessus du vôtre mais si vous m’envoyez votre adresse postale à GP29@altern.org, je vous l’enverrai bien volontiers.
bien amicalement — E.Six
Commentaire by GP29 — 2 août 2011 #
Pourriez-vous m’adresser un questionnaire ? Il aborde des sujets pour lesquels les neurologues n’ont d’autre réponse que d’augmenter les doses de L Dopa.
Je ressors toujours frustrée et déçue de mes rendez-vous, faisant 160 kms aller et retour pour m’y rendre.
Merci d’avance.
Commentaire by Haedens ANnick — 1 août 2011 #
Bonjour — vous avez le questionnaire en réponse au commentaire qui précède le vôtre!!! bien amicalement
Commentaire by GP29 — 27 juillet 2010 #
Merci pour ces informations elles m’aiderons certainements à mieux supporter tous les symptomes de cette maladie.
Pourriez vous m’adreeser svp un questionnaire ?
Merci d’avance
Commentaire by Bertolini Andrée — 25 juillet 2010 #
voilà c’est fait — bonne réception — bien amicalement -
Commentaire by GP29 — 29 avril 2009 #
Pourriez-vous m’adresser svp le questionnaire ? Merci.
Commentaire by DACCAK Patrick — 29 avril 2009 #
Questionnaire proposé par Chaudhuri et coll. (2005)
Les Complications Non Motrices de la maladie de Parkinson
Nom : Prénom :
Date de naissance : Date
Problèmes non moteurs dans la maladie de Parkinson
D’autres problèmes que moteurs peuvent survenir dans l’évolution de votre maladie de Parkinson ou de son traitement. Il est important que votre médecin généraliste et votre neurologue soient mis au courant de ces complications, particulièrement si elles vous perturbent. Une liste de ces complications est reprise ci-après, veuillez mettre une croix dans les cases « oui » si vous avez eu cette complication pendant le mois écoulé. Si vous n’avez pas encouru ce problème dans le mois passé, mettez une croix dans la case « non », vous devez également mettre « non » si vous avez eu ce type de complications dans le passé mais pas dans le dernier mois.
Symptômes
non
oui
1.Ecoulement de salive pendant la journée
2.Perte ou changement de votre goût ou de votre odorat
3.Difficultés à avaler les aliments et les boissons
4.Vomissements et nausées
5.Constipation
6.Incontinence des selles
7.Impression que l’intestin n’est pas vidangé après vous être présenté aux toilettes
8.Besoin pressant d’uriner qui vous fait vous précipiter aux toilettes
9.Levers fréquents pendant la nuit pour uriner
10.Douleurs inexpliquées (par exemple non dues à des maladies comme l’arthrite)
11.Changement inexpliqué de poids (non consécutif à un changement de régime alimentaire)
12.Difficultés à se rappeler des choses qui se sont passés récemment ou oublis de faire certaines choses
13.Manque d’intérêt à ce qui vous entoure ou pour certaines activités
14.Voir entendre des choses qui, vous le savez pourtant, n’existent pas
15.Difficultés à vous concentrer
Symptômes
non
oui
16.Sensation d’être triste, d’avoir le cafard
17.Sensations d’anxiété, de peur, de panique
18.Désintérêt ou au contraire trop d’intérêt pour le sexe
19.Difficultés d’avoir des relations sexuelles
20.Sensations d’étourdissement, de vertige, de faiblesse lorsque vous passez de la position assise ou couchée à la position debout
21.Chutes
22.Difficultés à rester éveillé durant des activités telle que le travail, la conduite automobile, les repas
23.Difficultés à vous endormir ou à rester endormi la nuit
24.Rêves intenses ou cauchemars effrayants
25.Agitations motrices ou en paroles dans votre sommeil comme si vous « agissiez » dans un rêve
26.Sensations désagréables dans les jambes la nuit ou lorsque vous êtes au repos avec un besoin de mobiliser les membres inférieurs
27. Gonflement des membres inférieurs
28. Transpiration excessive
29. Vision double
30. Croyance en des événements qui vous arrivent alors que l’entourage vous dit que ce n’est pas le cas
bonjour voila ce questionnaire mais ne sais pas si le transfere est reussi ‚bon courrage
Commentaire by lechat marc — 25 février 2009 #
Bonjour,
Pourriez vous m’envoyer le questionnaire proposé par Chaudhuri et coll. Merci d’avance
Cordialement.
Commentaire by laetitia Habert — 16 février 2009 #
Voudriez-vous m’adresser le questionnaire proposé par chaudhuri et coll. cité ci-dessus.Avec mes remerciements anticipés
Yves Mellet
Commentaire by Yves Mellet — 20 janvier 2007 #
ARticle intéressant. Je viens de produire un vidéo sous support DVD qui présente un témoignage principalement sur les symptômes non-moteurs de la maladie de Parkinson et sur la notion de projet personnel pour mieux vivre avec la maladie de Parkinson. votre article confirme à nouveau ce que j’ai eu tant de difficulté à faire comprendre. Merci . J’aimerais bien que vous m’adressiez le questionnaire . Le DVD « Comme un oiseau » est disponible à la SOciété Parkinson RÉgion de Québec. http://www.sprq.ca, courriel information@sprq.ca Je vous remercie
Lucille RObitaille, Québec, Canada
Commentaire by Lucille Robitaille — 12 novembre 2006 #
voudriez vous m’adresser le questionnaire proposé par chaudhuri et coll cité ci dessus.avec mes remerciements anticipés.
Commentaire by robin — 24 août 2006 #
dans mon précédent message, j’ai omis de vous demander de bien vouloir m’adresser le questionnaire proposé par Chaudhuri et Coll. cité ci-dessus. Merci de votre obligeance
Commentaire by Vidaud — 15 août 2006 #
j’ai retrouvé tous les symptômes décrits dans les CNM et dont souffre mon mari.
En effet, son traitement se compose de dopamine et de Contam qui prolonge l’effet de la dopamine.
Ce traitement prescrit pour 6 mois n’a rien arrangé, bien au contraire.
Mon mari est suivi par un Professeur de la Timone à Marseille, Professeur qu’on ne peut guère déranger. Que faire ?
Commentaire by Vidaud — 15 août 2006 #
Veuillez m’adresser le questionnaire proposé par CHAUDHURI ET COLL ; avec mes remerciements anticipés.
Commentaire by COLLIN SUZANNE — 4 août 2006 #
Voudriez-vous m’adresser le questionnaire proposé par chaudhuri et coll. cité ci-dessus.Avec mes remerciements anticipés.
Commentaire by levy — 17 juillet 2006 #
Voudriez-vous m’adresser le questionnaire proposé par chaudhuri et coll. cité ci-dessus.Avec mes remerciements anticipés.
Commentaire by Sooky Maniquant — 15 juillet 2006 #
Voudriez-vous m’adresser le questionnaire proposé par chaudhuri et coll. cité ci-dessus.Avec mes remerciements anticipés.
Commentaire by Sooky Maniquant — 15 juillet 2006 #