Les troubles de la déglutition
Publié le 21 août 2006 à 08:44Les troubles sont en général minimisés par le patient et c’est une erreur.
Les troubles de la déglutition sont fréquents dans la maladie de Parkinson, mais la difficulté d’avaler affecte surtout les stades avancés de la maladie et accompagne les autres signes axiaux marquant le déclin moteur :
- troubles de l’articulation des mots, troubles de la marche et du contrôle de la station debout.
chutes.
Votre médecin vous expliquera que l’évolution des troubles de la déglutition nécessite une démarche clinique précise visant à reconnaître les facteurs de gravité.
L’interrogatoire, par votre médecin, permet de préciser :
- la durée des repas,
les habitudes alimentaires,
une sensation de « blocage »,
la survenue de toux et de fausses routes,
des sensations d’étouffement ou d’étranglement ou une perte de poids.
L’examen médical permet surtout d’évaluer l’état dentaire, qui est complété par une nasofibroscopie et (ou) un transit radioscopique.
La prise en charge des troubles de la déglutition (dysphagie) passe aussi par un meilleur équilibre de l’état moteur.
Certains médicaments comme la lévodopa d’action rapide (p. ex. Modopar dispersible), ou l’apomorphine par voie sous-cutanée (Apokinon), peuvent entraîner un bénéfice chez certains patients.
Le contrôle d’un éventuel reflux gastro-resophagien ou de nausées par un autre médicament prescrit par votre médecin, pris avant le repas, est très utile.
Il faut conserver un bon état buccodentaire et traiter de manière adaptée l’édentation.
Des petits moyens sont parfois suffisants :
- ergonomie des couverts,
confort de l’installation pour les repas,
fractionnement des repas,
posture adaptée (assise antéfléchie),
modification de texture (haché. mouliné)
épaississement de l’eau, eau gazeuse et (ou) froide, paille, verre à bec verseur, etc.
Pour la prise en charge des troubles de la déglutition, il ne faut pas négliger les retombées sur la déglutition des méthodes de rééducation, en particulier orthophonique (méthode de Lee-Silverman).
Quand l’alimentation orale n’est plus sûre, la gastrostomie s’impose et doit être anticipée ou proposée en cas de signes de gravité. Tout doit être fait pour éviter l’infection pulmonaire de déglutition, une des causes de décès les plus fréquentes de la maladie de Parkinson avancée.
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Anne-Marie, ce problème de déglutition est assez courant dans la MP.
Demandez à votre médecin de supprimer le SINEMET progressivement et de prendre l’Azilect en MONOTHÉRAPIE qui devrait d’être le premier des agonistes à être prescrit en début de traitement.
Ensuite quand vous aurez retrouvez tranquillité, vous testerez le mucuna pruriens.
Pour déglutir , je suis passé par là, bien se concentrer dans l’absorption de la nourriture en petite quantité évidemment et en laissant parler les autres.
Bon courage.
Commentaire by PREVOST — 21 juillet 2018 #
Bonjour, maladie de Parkinson depuis 5 ans . Depuis 2 ans Je n arrive plus à avaler normalement et il m arrive de paniqué car dès que je sens le liquide au fond du palais je suis paralysé et j ai du mal à avaler. Les médecins neurologue me disent que c est l angoisse . Je n arrête pas de prendre des calmants sans succès. Je n ai pas d appétit et suis traitée avec du Sinemet 100 en raison de 3 /1/2 par jour . Je suis désespérée de me voir dans cet état et n ai plus d espoir. Merci . Cordialement
Commentaire by Anne Marie — 17 juillet 2018 #
merci pour cet article très bien documenté. Malgré de nombreuses recherche , je n’ai pas trouvé mieux. Je suis atteinte de la maladie de Parkinson depuis 16 ans les troubles de la déglutition sont nouveaux pour moi. J’en souffre beaucoup , surtout de l’etouffement.
encore merci
Commentaire by Daill — 21 mars 2017 #